Pour satisfaire les appétits de tous ceux qui ont accepté le maintien de Joseph Kabila, le nouveau gouvernement compte… 67 membres !
C’est lundi juste avant minuit, fin du mandat de Joseph Kabila, qu’un nouveau gouvernement congolais a été annoncé à Kinshasa. Il est le résultat de l’accord du 18 octobre, qui a conclu le bien mal nommé « Dialogue national inclusif », par lequel des personnes issues d’une minorité de l’opposition accèdent à des postes en échange de leur acceptation du maintien du président sortant, en dépit de la Constitution.
Ce nouveau gouvernement est présidé par Samy Badibanga, transfuge de l’UDPS (le parti d’Etienne Tshisekedi) en délicatesse avec le régime jusqu’il y a peu et… belge. Naturalisé en 2002, il a fait annoncer à Kinshasa avoir renoncé à sa nationalité belge le 24 novembre dernier devant le ministre sortant de la Justice, Alexis Thambwé. La Constitution du Congo interdit en effet de détenir une autre nationalité que la congolaise, sous peine de perdre celle-ci. Or, la renonciation de M. Badibanga devant une autorité congolaise n’a aucune valeur légale : selon le site du Service public fédéral belge des Affaires étrangères, il devait le faire soit devant sa commune en Belgique, soit auprès du poste consulaire où il est inscrit à l’étranger.
Arrêté à Bruxelles pour trafic de faux francs CFA
Son gouvernement devant satisfaire beaucoup d’appétits, il comporte 67 membres – contre 47 pour le précédent. On note la disparition de quelques figures connues comme Evariste Boshab (ministre de l’Intérieur sortant; objet de sanctions américaines), Kin Kiey (Relations avec le Parlement) ou Raymond Tshibanda (Affaires étrangères). Seuls sept ministres sortants gardent leur portefeuille, quelques-uns changent d’affectation et beaucoup d’inconnus font leur entrée – ce qui permet de relativiser la représentativité des opposants ayant signé l’accord du 18 octobre.

Job Simeon
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Willy Mishiki est par ailleurs un escroc international. Dans un documentaire qui a circulé il y a une dizaine d’années sur des chaînes TV, l’intéressé qui trafiquait du coltan avec des traders américains, s’était affublé du pompeux titre de prince d’un royaume imaginaire dans le Kivu( Est de la RDC).
Grâce à cette affabulation, ses clients US lui réservaient un accueil princier chaque fois qu’il se rendait aux USA.