Le 30 novembre à Brazzaville, quelques heures seulement après l’ouverture officielle du procès contre l’opposant André Okombi Salissa, son avocat, Me Yvon Éric Ibouanga, avait prévu de donner, dans l’après-midi, une conférence de presse dans la salle de conférence du journal épiscopal La Semaine Africaine, pour édifier l’opinion sur cette affaire.
Peu avant 16 h, l’heure à laquelle devait démarrer cet échange avec la presse, des gens en civil, certainement des agents de la Force de l’ordre, ont fait irruption dans la cour et se sont mis à bastonner les personnes présentes sur les lieux sans distinction.
🔴 – Le correspondant de @RFI au #Congo, Loïcia Martial tabassé ce jeudi par des hommes en civil alors qu’il s’apprêtait à couvrir la conférence de presse des avocats de l’ancien ministre André #Okombi Salissa. Loïcia affirme souffrir de fortes douleurs. #Presse pic.twitter.com/yECOBAoc6o
— ICIBRAZZA (@ICIBrazza) 30 novembre 2017
Tout à coup, une panique a gagné le milieu, causant ainsi la débandade. Quelques journalistes invités à couvrir cette communication ont été pris à partie et dépouillés de leurs téléphones portables et autres matériels de travail. « Alors que je venais pour couvrir une conférence de presse des avocats d’Okombi à la Semaine africaine, j’ai été accueilli par des coups de poing des agents de l’ordre en civil. Agressé, j’ai perdu mon matériel de travail et mon téléphone », a témoigné l’un d’eux.
Rappelons que l’ancien ministre André Okombi Salissa a été arrêté le 10 janvier dernier, à Brazzaville. Il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de détention illégale d’armes et munitions de guerre et de détournement des deniers publics.
