INTERVIEW AVEC… HUGUES-YVAN GOMAT, CANDIDAT A LA CIRCONSCRIPTION DE MADIBOU

Hugues-Yvan GOMAT
Hugues-Yvan GOMAT
Hugues-Yvan GOMAT ©DR

Il faut compter Hugues-Yvan GOMAT parmi les prétendants à la tête de la circonscription de Madibou du huitième arrondissement de Brazzaville. Dans cet entretien exclusif, il dit répondre à l’appel des citoyens qui l’ont poussé à être candidat aux élections locales. 

Si un Congolais du huitième arrondissement de Brazzaville vous demandait de décliner votre identité, que lui diriez-vous?

Hugues-Yvan GOMAT: Je m’appelle Hugues-Yvan GOMAT, marié père de 4 enfants, résidant à Mansimou où j’ai fait mon collège avant d’aller à l’université à l’IDR au Km 17 avec résidence à Loua-Kibina. Docteur Ingénieur, je suis aussi enseignant-chercheur à l’Ecole Normale Supérieure de l’Université Marien N’GOUABI au grade de Maître-Assistant CAMES. Je fus fonctionnaire (Ingénieur des Eaux et Forêt) au ministère de l’Economie forestière. Je suis Chrétien pratiquant et ancien enfant de chœur ayant contribué à l’érection en paroisse de Saint-Pie X du temps du père Cyriaque et Monseigneur Kouaya-Kombo.

 Quelle est la raison de votre entrée sur la scène politique ?

 Déjà de nombreux jeunes militent dans les partis politiques. Notre entrée maintenant est le résultat d’une réflexion murie face aux enjeux actuels de développement et des changements climatiques. A l’instar des grandes nations, je pense qu’il faut apporter du sang neuf à la politique Congolaise. 

Comment votre entourage a perçu votre engagement à ces élections locales ?

Par mes actions à la communauté, des voix se sont élevées pour demander notre engagement dans l’action politique afin que les retombées soient plus importantes que maintenant. En toute franchise, ce qui les a surpris, c’est peut-être le fait que ma candidature soit portée cette année, sinon tous mes proches ont perçu depuis fort longtemps déjà mes ambitions, ma prédétermination.

Être jeune candidat de Madibou n’est-il pas un handicap?

Je suis jeune d’apparence, mais je suis mature du haut de ma quarantaine révolue. Bien que moins nanti des candidats de Madibou à ces élections locales, mais pour moi c’est loin d’être un handicap. C’est plutôt une véritable force, car elle me permettra de sillonner les quartiers à pied, de faire du porte-à-porte et de créer des liens de familiarité car je connais les quartiers de Madibou, je connais les familles qui y vivent, je connais les besoins des jeunes avec qui j’ai de bons rapports et qui travaillent dans l’ombre pour ma victoire au soir de l’élection de juillet 2022. On ne peut pas être plus de la moitié de la population et ne pas être à la table de discussion.

Quel programme proposez-vous à la population de Madibou ? 

La clarté dans notre gestion, l’égalité dans la répartition des ressources par quartier. Donner un message fort à la jeunesse en leur disant qu’on change les choses lorsqu’on veut.

Quelle stratégie comptez-vous adopter pour remporter ces élections locales à Madibou, candidat indépendant ou êtes-vous affilié à un parti politique?

 Nous comptons faire une campagne de proximité, aller vers les électeurs, afin de porter notre message à la population. Nous n’avons pas d’énormes moyens financiers, mais nous avons la volonté de faire connaître notre vision pour notre circonscription. 

La proximité, l’écoute et la disponibilité sont nos principaux atouts dans cette bataille électorale. Il faut noter, bien que je n’ai jamais adhéré à un parti politique, j’ai été tout au moins sympathisant des grands partis traditionnels qui ont trahi par leur fonctionnement ramené à la culture du ventre. J’ai donc fait le choix du CPR du président Hildevert Mouani avec lequel j’ai trouvé un accord dans le projet que nous portions.

 Quelle sera votre première action dès votre élection ?

 Après notre élection à ces élections locales, nous remercierons la population de nous avoir fait confiance et nous la rassurons de respecter tous les engagements pris lors de la campagne essentiellement orienté vers la mutualité des efforts pour apporter le changement à Madibou.

Avez-vous un message à adresser à la population de Madibou ?

A la population en générale, Osez et ne baissez jamais vos objectifs et, à la jeunesse en particulier: Jeune ta voix compte. Ne t’assoies plus, lève-toi, levons-nous et allons-y changer les choses. 

Brazzaville : l’usage des moustiquaires prend de l’ampleur dans les cimetières

Des tombes couvertes de moustiquaires au cimetière Mâ Campagne

En fréquentant les cimetières de Brazzaville, l’on constate que les moustiquaires ne sont pas toujours utilisées pour lutter contre le paludisme.

Au cimetière d’Itatolo, dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, Djiri, plusieurs tombes sont couvertes de moustiquaires. La même réalité est observable dans d’autres cimetières de la capitale, notamment Mâ Campagne, au quartier Kinsoudi, dans le premier arrondissement Makélékélé.

Dans la conscience collective, la moustiquaire est un instrument de lutte contre le paludisme. Une des pandémies qui constituent un sérieux problème de santé publique avec un taux de mortalité assez élevé, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Il est clair que sur les tombes, les moustiquaires ne sont pas utilisées pour protéger les morts du paludisme. « Pour éviter que les gerbes de fleurs ne soient emportées par le vent, nous les couvrons de moustiquaires », a expliqué Roland Bikouta qui s’occupe des petits travaux au cimetière de Mâ Campagne.

Si certains achètent des moustiquaires pour couvrir les tombes, d’autres utilisent celles distribuées à l’occasion des campagnes de lutte contre le paludisme. A propos, les pouvoirs publics et partenaires mettent gratuitement à la disposition de la population des moustiquaires imprégnées pour réduire l’incidence de la pandémie sur le taux de mortalité.

Les chiffres mis en relief par le Programme national de lutte contre le paludisme font état d’un faible taux d’utilisation de la moustiquaire imprégnée à l’issue des campagnes de distribution de masse de 2019 et 2020 avec une couverture de 86,2% pourtant. Autant dire que l’usage social de la moustiquaire n’est pas toujours celui qui lui est reconnu : instrument de lutte contre le paludisme.

Rominique Makaya

Congo : la tombe du cardinal Emile Biayenda profanée

La tombe d’Emile Biayenda

Des personnes non identifiées ont profané la tombe d’Emile Biayenda, unique cardinal issu du Congo, assassiné en 1977, annonce l’archevêché de Brazzaville.

« Dans la nuit du 23 au 24 décembre, il y a eu profanation de la tombe de notre vénéré pasteur, le cardinal Emile Biayenda », indique l’archevêché. « Par miracle du Ciel et grâce au génie de nos anciens qui ont mis un dispositif sécuritaire assez solide sur la tombe, le corps du cardinal n’a été ni dérangé ni approché », selon l’abbé Michel Bordan Bebert Kimbouani Tsoki, chancelier de l’archevêché de Brazzaville.

La tombe du cardinal se trouve dans l’enceinte de la cathédrale du Sacré-Cœur, dans le centre de Brazzaville. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent que la grille qui protège la tombe a été endommagée.

Une source religieuse a indiqué que cette profanation était la troisième en 2021. « On ignore les motivations de ces personnes », a-t-elle ajouté. « La police judiciaire a été saisie et mène ses enquêtes comme il se doit en pareille circonstance », affirme l’archevêché dans son communiqué.

Le cardinal Emile Biayenda a été tué en 1977, à l’âge de 50 ans, quelques jours après l’assassinat du troisième président du CongoMarien Ngouabi (1968-1977). Les circonstances et les motifs de l’assassinat du cardinal n’ont jamais été élucidés et ses assassins jamais identifiés.

Aucun cardinal de nationalité congolaise n’a plus été nommé depuis.

Finances : Une augmentation de 234 milliards de Fcfa pour le projet de loi de finances 2022

Un changeur de monnaie manipule des billets de francs CFA sous les manguiers de l’allée du Beach, à Brazzaville. © Loïcia Martial

Le budget de l’Etat passera de 1.672 milliards de Fcfa en 2021 à 1.925 milliards de Fcfa pour l’année 2022, soit 234 milliards de plus et 15% d’augmentation, ce qui ramènera le budget au niveau d’avant 2019, a annoncé le ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, M. Rigobert Roger Andely.

Présentant le projet de loi de finances exercice 2022, approuvé par le Conseil des ministres le 7 octobre à Brazzaville, il a relevé trois grandes priorités dudit projet, à savoir le rétablissement des grands équilibres financiers du pays, le début de la mise en œuvre du projet de société du président de la République et l’impératif de diversification économique, afin de mieux faire face aux éventuels renversements de conjoncture.

Concernant les recettes non pétrolières, il a indiqué que celles-ci sont attendues à hauteur de 20% de la masse totale avec, par exemple, huit milliards de Fcfa attendus du secteur forestier., Parlant des recettes pétrolières, il a dit qu’elles devraient augmenter de 13% en 2022, sur la base de trois hypothèses, dont une production nationale de 110 millions de barils de pétrole en 2022 et un taux de change de 535 Fcfa pour un dollar américain.

Sur les dépenses, M. Andely a fait savoir que les charges financières, englobant notamment les intérêts des dettes intérieure et extérieure et celles contractées sur le marché financier régional, (…) passeront de 129 milliards de Fcfa en 2021 à 172 milliards en 2022. Les dépenses de personnel augmenteront de 2,4%, pour tenir compte de la priorité donnée à certains recrutements à effectuer dans les secteurs sociaux.

Quant aux dépenses courantes et autres charges communes, elles augmenteront de 16%. Les dépenses d’investissement vont augmenter de 21%, passant de 271 milliards de Fcfa en 2021 à 329 milliards en 2022. Les ressources de trésorerie inscrites au budget intégreront deux volets, a-t-il précisé.

D’une part, il s’agit d’un montant de 131 milliards de Fcfa de financements extérieurs destinés aux projets d’investissement. D’autre part, il s’agit des ressources obtenues du Fonds monétaire international (Fmi), au titre de l’allocation des Droits de tirage spéciaux (Dts) de 2021, soit 119 milliards de Fcfa, pour utilisation à partir du 1er janvier 2022, indique le compte rendu du Conseil des ministres.

Intervenant après cette présentation, le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, a dit que ce budget peut être qualifié de réaliste et fondé sur trois postulats, notamment l’efficacité dans le recouvrement des recettes, la rationalisation de la dépense publique et la maîtrise de la dette.

Pour sa part, le Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, s’est félicité de la rigueur soutenue avec laquelle, dans le respect des textes en vigueur, les pouvoirs publics s’attellent à mettre en œuvre les principes de bonne gouvernance dans un domaine aussi essentiel que celui de la gestion des finances publiques.

Avec ACI

Télécommunications : Près de 41 cadres de l’Arpce prêtent serment devant le tribunal de Brazzaville

Narcisse Kiouari, agent de l’Arpce, prêtant serment.

Près de 41 agents de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (Arpce) ont prêté serment, le 8 octobre à Brazzaville, devant le tribunal de Grande instance, conformément aux statuts de cette agence, approuvés par le décret n°2009-477 du 24 décembre 2009.

Au cours d’une audience publique à la première chambre civile, ces agents des directions des réseaux et services des communications électroniques, des ressources en fréquences, de la régulation des postes, de l’économie et des marchés et services d’information ont pris l’engagement d’appliquer fidèlement les textes régissant l’agence et de mener des enquêtes en matière d’infractions aux lois des secteurs régulés selon l’article 80 du statut de l’Arpce.

Ils ont juré de remplir loyalement leurs fonctions et d’observer tous les devoirs qu’elles imposent. «Je jure également de ne rien révéler ou utiliser ce qui sera porté à ma connaissance dans l’exercice de mes fonctions», ont-ils déclaré tour à tour, la main droite levée.

Peu avant cette prestation, le substitut du procureur de la République, Me Jikel Mbongo Okoyo, a rappelé aux cadres assermentés leurs principes, missions et obligations. Selon lui, le métier de ces agents rime, entre autres, avec la bonne moralité, l’intégrité, l’éthique, le professionnalisme et le respect des secrets.

«Vous êtes une catégorie de personnel placé sous la direction générale. Vous devez mener les enquêtes, rechercher et réprimer les infractions prévues par la loi. Vous êtes des officiers de police judiciaire à compétence spécialisée. Le serment est un engagement, un pacte que vous allez signer non seulement avec votre conscience, mais aussi avec l’Etat et le peuple. Tout ce que vous ferez doit être en rapport avec le droit. Ceux qui tomberont dans l’illégalité seront poursuivis par la justice», a dit Me Mbongo Okoyo.

De son côté, le directeur des Affaires juridiques et internationales à l’Arpce, M. Jean Célestin Endoke, a fait savoir que ce serment, le quatrième du genre, est conforme au règlement n°21/08-Ueac-133-Cm-18 du 19 décembre 2008, relatif à l’harmonisation des règlementations et des politiques de régulation des communications électroniques au sein des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

«Cette assermentation vient mettre un cadre sur la façon de travailler. Nous devons prendre conscience des enjeux. Le cadre dans lequel nous pouvons intervenir a été bien défini. Aujourd’hui, chacun de nous prend conscience des actions et des enjeux des missions de l’Arpce», a dit Mlle Gaslanie Makosso. 

Avec ACI

Le Rwanda veut acquérir les terres agricoles au Congo

Agriculteurs de la région de Pool, le 24 juillet 2019. (SAMIR TOUNSI / AFP)

Le ministre d’Etat, des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, Pierre Mabiala, a échangé, le 27 juillet à Brazzaville, avec l’ambassadeur de la République du Rwanda, Théoneste Mutsindashyaka, sur l’obtention des actes fonciers de terres que le Congo a donnés à son pays, dans le cadre de la coopération sud-sud.

« Je venais spécialement lui demander les actes de terres que le gouvernement congolais a donnés à l’Etat rwandais, dans le cadre de la coopération sud-sud. Comme vous le savez, son excellence Denis Sassou N’Guesso, président de la République a mis en avant pour ce quinquennat, le développement de l’agriculture. Le Rwanda veut travailler avec le Congo pour le développement de l’agriculture. Nous avons une expérience dont nous voulons partager avec le Congo », a indiqué Théoneste Mutsindashyaka, ambassadeur du Rwanda.

Et de poursuivre : « Nous avons enregistré toutes les terres cultivables et non cultivables. Chaque citoyen a son titre de propriété. Nous avons aussi développé une plateforme de gestion. Vous n’avez pas besoin de venir dans la capitale pour transférer un titre de propriété. Nous avons discuté avec le ministre d’une visite à effectuer au Rwanda pour partager l’expérience avec son homologue ».

Pour sa part, le ministre d’Etat, des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement, Pierre Mabiala, a signifié que ce dossier sera débattu en Conseil des ministres. Il est ému de voir les produits finis de l’agriculture rwandais, notamment le thé, le café et le manioc qui sont commercialisés à l’étranger.

Le Congo possède environ dix millions d’hectares de terres agricoles dont 2 % à peine sont exploitées. Jusqu’en 1986, la politique agricole du Congo a été axée sur la collectivisation de la production. « Nous allons travailler avec le Rwanda pour développer l’agriculture et l’élevage. Il y aura de l’emploi parce que ces deux filières utiliseront plus les jeunes désœuvrés », a indiqué le ministre d’Etat, Pierre Mabiala.

Rappelons qu’un acte foncier est authentique. Il peut être rédigé en la forme notariée ou administrative et, est soumis à la publicité foncière. Il peut également être consigné en constatant l’accord entre deux ou plusieurs parties…

Fortuné Ibara 

Les vieux diesels polluent l’Afrique

Les vieux diesels polluent l’Afrique 

La réalité est la même en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne. Le flot des épaves de Renault, Golf, Mercedes, Toyota et autres marques de voitures continuent d’inonder les pistes et les routes sur le continent. Inquiet du phénomène, le Programme des Nations unies pour l’environnement prépare un rapport inédit sur l’explosion du marché des véhicules d’occasion.

La réalité est la même en Afrique, particulièrement en Afrique subsaharienne. Dans quelques années, c’est dans ce continent que se déverseront les millions de diesels dont l’Europe veut se débarrasser pour préserver l’environnement et donc lutter contre la pollution. Ils continueront à recracher leurs oxydes d’azote (NOx), ces gaz toxiques responsables de dizaines de milliers de morts chaque année et dont les constructeurs se sont évertués à dissimuler les vrais niveaux d’émission jusqu’au scandale du «dieselgate» et l’aveu du numéro un mondial du secteur, Volkswagen, en 2015.

Ce scénario préoccupe l’Organisation mondiale de la santé. « Ce qui nous inquiète, aujourd’hui, avec cette flotte de vieux véhicules diesel, c’est où ils vont finir. Et j’ai déjà une petite idée : le marché africain va être inondé », confie Maria Neira, directrice du département santé publique et environnement. Dans un rapport inédit sur les liens entre pollution et mortalité, « The Lancet » a classé le Kenya parmi les pays les plus touchés. Selon les décomptes macabres de la revue médicale britannique, pour la seule année 2015, la pollution, principalement de l’air, a provoqué près de 58 000 morts, soit environ 20 % de tous les décès. Depuis, les cas de décès, liés à la pollution de l’air, n’en finissent pas.

Un secteur en pleine croissance

La revente des voitures d’occasion en Afrique doit son succès à une filière de distribution automobile de plus en plus florissante. Selon la plupart des estimations, entre quatre et cinq millions de véhicules quittent chaque année l’Europe, direction l’un des cinquante-quatre pays qui composent le continent au sud de la Méditerranée.

Parmi celles-ci, quatre cent cinquante mille d’entre elles sont écoulées en Afrique de l’ouest. Le plus grand point d’entrée de quatre-roues d’occasion de cette région est le port de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Quatrième port d’Afrique de l’ouest, il voit défiler chaque année environ trois cent quarante mille automobiles, qui, de là, partent alimenter les marchés nigérian, burkinabé, nigérien, malien, togolais… Quatre-vingt mille autres arrivent par la ville de Douala, au Cameroun. Enfin, c’est le Sénégal qui se place en troisième position, avec soixante-dix-huit mille importations en 2014. Pour ce qui est des ventes, les voitures d’occasion prennent le dessus sur les voitures neuves. A titre de comparaison, seulement deux mille à trois mille autos neuves y sont vendues chaque année.

A la base de ce marché, le prix : les véhicules d’occasion étant toujours moins onéreux que les neufs. Mais également grâce à la particularité du système de distribution et au faible coût des taxes douanières, car plus une voiture est âgée, moins elle coûte. Au regard de ces avantages, les acheteurs font fi du facteur pollution.

Un nouveau créneau

Les géants du secteur peinent à s’approprier la plus grosse part du gâteau. Ce sont plutôt des particuliers qui vendent leurs marchandises sur le bord de la route qui trustent toute l’industrie. La raison ? Ils ne sont tout simplement pas soumis aux mêmes restrictions gouvernementales que les grands acteurs du marché, sont souvent bien connectés politiquement et disposent de filières d’approvisionnement moins chères. Une configuration pour le moins originale, dans un monde où le rachat de voiture profite rarement aux classes les moins privilégiées.

Quelles que soient les sources, et malgré des difficultés évidentes pour obtenir une estimation précise, les chiffres convergent vers une même réalité : avec quatre à cinq millions de voitures d’occasion arrivant chaque année en Afrique pour y être revendues. Le défi est ainsi tentant, pour les distributeurs officiels, de transformer cette potentialité en un marché effectif.

De plus, on pourrait imaginer qu’une ouverture au secteur de l’occasion permettrait aux professionnels de l’automobile, jusqu’à présent uniquement centrés sur le neuf, d’éviter ou d’amoindrir les conséquences d’éventuelles baisses dans leur marché principal. Les entreprises concernées par la distribution automobile peuvent donc légitimement se demander si l’occasion est véritablement un nouveau créneau ou si, au contraire, ce « défi » est en réalité un leurre.

Josiane Mambou Loukoula

Faire partir les vendeurs des véhicules d’occasion

Faire partir les vendeurs des véhicules d’occasion

Le maire de Brazzaville serait décidé à débarrasser les trottoirs de Brazzaville des occupants qui en ont fait des lieux de vente des véhicules d’occasion. Le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années. 

Mercredi 7 juillet 2021, une patrouille de la police a donné un délai de vingt-quatre heures aux «occupants anarchiques» installés entre le CHU-B et le CEG Nganga Edouard, sur le Boulevard Lyautey, pour libérer le trottoir. 

Mais ces derniers boudent cette décision et envisageaient de tourner en dérision la menace de la Force publique. On attend de voir.

Avec LSA 

La Chine favorable à un rééchelonnement de la dette du Congo

Denis Sassou Nguesso et son homologue chinois, Xi Jinping

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a obtenu, ce lundi de son homologue chinois, Xi Jinping, la restructuration de la dette de son pays chiffrée à 1325 milliards F CFA.

C’est une bouffée d’oxygène dont Brazzaville avait besoin. Lors d’une conférence de presse, tenue juste après l’entretien téléphonique entre les deux présidents, Robert Rigobert Andely, ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, a annoncé l’approbation par Xi Jinping de la proposition de restructuration de la dette congolaise émise par Denis Sassou Nguesso.

Devant la presse, M. Andely a rapporté que les présidents congolais et chinois ont convenu de « renvoyer la question du coût aux experts (des deux pays) pour fixer les modalités et les conditions ». Ce serait la seconde restructuration puisqu’une première a été effectuée en mai-juin 2019.

Pour convaincre l’empire du Milieu de lui accorder un moratoire, ce pays de l’Afrique centrale a notamment invoqué le nouveau coronavirus qui, selon le ministre des Finances, a accentué la crise économique que traverse le Congo.

A en croire Robert Rigobert Andely, l’accord trouvé avec la Chine devrait permettre au Congo de disposer davantage de ressources financières afin de « faire face à ses besoins » mais aussi de rétablir ses liens avec le Fonds Monétaire International (FMI).

En effet, l’argentier de la République du Congo a reconnu que la dette vis-à-vis de la Chine constitue « un obstacle » à la poursuite des relations avec l’institution de Bretton Woods à travers la Facilité Elargie de Crédit conclue en juillet 2019.

« Le Congo, contrairement à de nombreux Etats dans le monde, n’a pas bénéficié de la Facilité rapide de décaissement pour la Covid-19 mise en place le FMI », a regretté le ministre des Finances.

Ce dernier a estimé que la dette de son pays est devenue « plus insoutenable ». Elle se compose de « 1100 milliards F CFA pour la partie publique et bancaire et puis 225 milliards F CFA pour la partie privée et commerciale ». Ces prêts ont, d’après M. Andely, été utilisés pour la réalisation de projets à Brazzaville principalement : « la Corniche, les tours jumelles, la route nationale 1… ».

De son côté, Denis Christel Sassou Nguesso, le ministre congolais de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, a précisé que les rapports sino-congolais sont régis par « le partenariat stratégique global » signé en 2006.

Le fils du chef de l’Etat congolais a, en outre, indiqué que Denis Sassou Nguesso et Xi Jinping ont réaffirmé leur engagement à renforcer cette coopération pour que « les différents projets initiés se poursuivent ».

Il s’agit entre autres de la couverture nationale en Télécommunications, du passage de l’analogique à la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et de la réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan.

Avec APA 

Louisy BOUNTSANA, cheffe de projet Soft Power Days: “ Nous voulons permettre aux entreprises d’accroître leur visibilité”

Louisy BOUNTSANA, cheffe de projet Soft Power Days

Les Congolais vivront à partir du 7 août 2021 les Softs Powers Days organisés par le Think tank les Ateliers Citoyens du Congo (ACC). Il s’agit d’une rencontre pour évoquer l’attractivité du Congo comme étant un levier de développement. La culture, la diplomatie et autres sujets comme le tourisme seront au cœur de ces journées. L’événement se tiendra sur deux jours pour se termine le 8 août. Une conférence se tiendra le 7, au Radisson Blu à Brazzaville, suivi d’une rencontre culturelle le 8, au centre culturel Zola.

Louisy BOUNTSANA qui est pleinement impliquée dans ce projet nous a accordé un entretien au cours duquel, elle a mis en lumière les objectifs du cette belle fête qui célébrera le génie congolais.

L’événement Soft Power Days est une première au Congo-Brazzaville pouvez-vous nous en dire plus ?

Louisy BOUNTSANA: Oui effectivement, c’est une première au Congo et par conséquent nous travaillons à proposer un événement de qualité tant pour les professionnels présents que pour le public. Les Softs Powers Days ce sont 2 journées consacrées à la mise en lumière du Congo, le rendez-vous est pris pour les 7 et 8 août 2021 à Brazzaville. Durant ces deux jours, nous voulons montrer la force de séduction que le Congo possède afin de sensibiliser la société civile et les pouvoirs publics. La première journée sera sous forme de conférence au Radisson Blu. Elle débutera d’abord par une exposition réalisée par un artiste congolais, puis il y aura plusieurs panels où des professionnels échangeront sur des sujets liés au soft power tel que l’économie, le tourisme, le développement durable… 

Le deuxième jour des Soft Power Days se déroulera au Centre Zola, ce sera l’occasion de célébrer la culture congolaise. Au programme : des chants, de la danse, de la littérature… Le tout made in Congo. Nous aurons notamment l’opportunité d’avoir avec nous plusieurs artistes. Nous voulons profiter également de ces journées pour permettre aux entreprises et aux associations d’accroître leur visibilité et développer leurs réseaux, donc nous proposons différentes offres de stands.

Comment financez-vous cet événement ?

Aujourd’hui, nous finançons cet évènement avec nos fonds propres. En parallèle nous sommes à la recherche de sponsors, nous proposons plusieurs formules de sponsoring qui vont de la publicité massive à la couverture totale de l’événement. Il y a plusieurs avantages à être sponsor des Soft Powers Days comme gagner en visibilité ou obtenir de nouveau prospect, l’équipe commerciale se tient à la disposition des éventuelles entreprises qui seraient intéressées à sponsoriser l’événement.

Comment faire pour y participer ?

Pour la journée du 7 août, les places sont limitées. Et il faut obligatoirement s’inscrire via la plateforme Eventbrite, le lien d’inscription est disponible sur tous nos réseaux. Concernant la journée du 8 août, l’entrée au Centre Zola est à 2000 FCFA et cela donne accès à tout l’espace.

Un dernier mot pour nos lecteurs…

Nous vous invitons à être présent massivement aux Softs Powers Days. C’est un événement qui est fait pour le Congo et pour les Congolais. Le soft power est une manière pour un état de pouvoir être influent sur le plan mondial. Donc nous voulons faire ressortir le meilleur du Congo pendant ces deux journées afin de montrer à tous le potentiel du Congo-Brazzaville.