Gambie: Le Président Adama Barrow libère tous les détenus sans jugement emprisonnés par Yahya Jammeh

Adama Barrow

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Le nouveau président gambien Adama Barrow a annoncé samedi la libération de tous les détenus sans jugement dans le pays et une commission d’enquête sur les disparitions sous le régime de l’ex-président Yahya Jammeh, lors de la fête de son investiture.

« Des instructions ont déjà été données pour que tous ceux qui sont détenus sans jugement soient libérés », a déclaré M. Barrow, 51 ans, au cours de cette cérémonie lors de l’anniversaire de l’indépendance de la Gambie, au stade de l’Indépendance à Bakau, près de Banjul.

Il a également annoncé la mise sur pied d’une « commission d’enquête sur les disparitions » sous le régime de M. Jammeh qui a dirigé pendant 22 ans la Gambie sans partage et est accusé de nombreuses violations de droits de l’Homme.

« Le ministre de la Justice va recevoir des informations au sujet de tous ceux qui ont disparu sans laisser de trace. Une commission chargée des droits de l’homme sera installée sans délai pour compléter les initiatives du ministre de la Justice », a dit M. Barrow, en présence de milliers de personnes

La cérémonie s’est tenue un mois après sa prestation de serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie au Sénégal voisin, où il était accueilli à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) par crainte pour sa sécurité.

Yahya Jammeh, qui contestait la victoire d’Adama Barrow à l’élection du 1er décembre, a finalement cédé le pouvoir et quitté la Gambie le 21 janvier pour la Guinée équatoriale à la suite d’une intervention militaire de la Cédéao et d’une ultime médiation des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

M. Barrow, rentré en Gambie le 26 janvier, a de nouveau prêté serment, cette fois devant le président de la Cour suprême, le juge Hassan Bubacar Jallow.

Les festivités avaient commencé vers 09H00 (GMT et locales) au stade de Bakao, d’une capacité de 20.000 places, aux gradins remplis de monde.

Des centaines de personnes ont convergé vers le lieu de la cérémonie dès les premières heures de la matinée de samedi. « J’ai passé la nuit dans le stade pour m’assurer que j’aurai une place confortable. Je ne le regrette pas parce que j’ai pu le faire sans bousculade », a dit à l’AFP Isatou Dibba.

Des diplomates étrangers se sont difficilement frayés un passage pour accéder au stade. Des milliers de personnes n’ayant pu entrer sont restés dehors, sous la surveillance de forces de l’ordre.

Les festivités se sont tenues en présence des chefs d’Etat du Sénégal Macky Sall, invité d’honneur, du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, également présidente en exercice de la Cédéao, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana.

Le Nigeria, engagé à la fois dans la médiation auprès de Yahya Jammeh et dans l’opération militaire, et la Sierra Leone, étaient représentés par leur vice-président, la Guinée-Bissau par son Premier ministre, la Guinée par sa ministre des Affaires étrangères, Makalé Kamara.

Parmi les invités de marque figuraient notamment Dawda Jawara, premier président de la Gambie indépendante, de 1965 jusqu’au coup d’Etat de 1994 qui a porté Yahya Jammeh au pouvoir. L’ex-président du Ghana John Dramani Mahama a également assisté à la cérémonie.

La Gambie est une ex-colonie britannique totalement enclavée dans le Sénégal francophone à l’exception de son étroite façade côtière.

Par l’AFP

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Yahya Jammeh s’envole pour l’exil, après 22 ans de pouvoir en Gambie

Yahya Jammeh s'envole pour l'exil, après 22 ans de pouvoir en Gambie

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L’ex-président gambien Yahya Jammeh, qui a cédé le pouvoir à Adama Barrow après six semaines de crise politique, a quitté Banjul samedi soir à bord d’un avion privé, ce qui a provoqué des explosions de joie dans la capitale, a constaté l’AFP.

L’appareil, un Falcon 900 DX immatriculé VP-CBT, a décollé peu avant 21H20 locales (et GMT) avec, à bord, M. Jammeh, 51 ans dont plus de 22 à la tête de la Gambie, et le président guinéen Alpha Condé qui, selon des sources officielles guinéennes, devait l’accueillir au moins temporairement à Conakry.

Arborant ses habituels boubou et chapeau blancs, il a été salué à son départ par des dignitaires et une fanfare militaire. Il a dit au revoir à un groupe de partisans qui s’étaient rassemblés sur le tarmac, en brandissant en leur direction un Coran qu’il a embrassé.

L’annonce de son départ effectif, longuement attendue par beaucoup à Banjul, a été suivie d’un déferlement de joie dans les rues, notamment dans le secteur de Grand Banjul (banlieue), selon un correspondant de l’AFP dans la zone.

« Nous sommes libres maintenant! Nous ne sommes plus en prison », a lancé Fatou Cham, 28 ans, jubilant la rue. « Nous n’avons plus à faire attention avant d’exprimer nos opinion », a-t-elle dit.

Maintenant qu’il est parti, a de son côté affirmé Modou Lamin Dumbuya, 25 ans, « les Gambiens en exil sont libres de rentrer ».

« Ce qui est bien, c’est que Jammeh saura maintenant ce que cela veut dire, d’être réfugié à l’étranger », a-t-il ajouté.

Par l’AFP

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Yahya Jammeh quitte la Gambie

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Yahya Jammeh va quitter son pays ce ‘’samedi dans la journée’’ en direction de Conakry, capitale de la République de Guinée, a annoncé la télévision nationale sénégalaise.

Cette annonce intervient quelques heures après que Jammeh dans une adresse aux Gambiens via la télévision nationale leur a signifié qu’il quittait le pouvoir.

« J’ai décidé aujourd’hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens », a notamment dit Yahya Jammeh qui vient de passer 22 ans à la tête de la Gambie.

Vendredi soir, Jammeh avait informé la présidente en exercice de la CEDEAO, Ellen Johnson Sirleaf de sa décision de quitter le pouvoir pour se rendre, d’abord, en Guinée, d’où il choisirait ensuite son futur pays de résidence.

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Gambie: Le président Yahya Jammeh accepte de céder le pouvoir et de quitter le pays

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C’est la fin d’une crise politique sans précédent en Gambie: le président sortant, Yahya Jammeh, a accepté de quitter le territoire gambien alors que son successeur, Adama Barrow, a prêté serment à Dakar la veille; c’est en tout ce qu’annonce un conseiller de Barrow.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait appelé aujourd’hui Yahya Jammeh à se retirer et à céder la place à son successeur afin de permettre une issue négociée à la crise post-électorale en Gambie.
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Début de l’intervention militaire en Gambie

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Les troupes sénégalaises déployées aux frontières avec la Gambie en vue d’une opération ouest-africaine pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir au nouveau président Adama Barrow sont entrées sur le sol gambien dans l’après-midi, a annoncé le porte-parole de l’armée.

« Ils sont entrés cet après-midi », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdoul Ndiaye, interrogé sur la question de savoir si les militaires sénégalais avaient déjà franchi la frontière.

Les soldats sénégalais ont pénétré en territoire gambien « de partout », a ajouté le colonel Ndiaye.

Des coups de feu étaient entendus jeudi après-midi en Casamance, dans le sud du Sénégal, en provenance de plusieurs villages proches de la frontière gambienne, selon un correspondant de l’AFP.

Des accrochages ont également eu lieu entre des soldats sénégalais et des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) dans d’autres villages de la région, ont indiqué des témoins à l’AFP. Le MFDC, qui se bat depuis 1982 pour l’indépendance de la Casamance est réputé favorable au régime du président Jammeh.

Le début des opérations militaires en Gambie a été annoncé peu près la fin de la prestation de serment à l’ambassade de Gambie à Dakar du nouveau président gambien Adama Barrow, et le vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU appuyant les initiatives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La Cédéao (15 Etats), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, avait prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.

Le Sénégal est appuyé dans les opérations militaires en Gambie par le Nigeria, pays de poids et puissance régionale, qui avait annoncé auparavant que son aviation effectuait jeudi après-midi des vols de reconnaissance au-dessus de Banjul, se disant prêt à imposer la volonté de la Cédéao.

Le Ghana a également annoncé avoir mis 205 militaires à la disposition de la Cédéao.

Yahya Jammeh dirige sans partage depuis 1994 la Gambie, petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de moins de deux millions d’habitants, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade atlantique.

Par l’AFP

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Gambie: le président Yahya Jammeh déclare l’Etat d’urgence

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À deux jours de l’investiture du nouveau président Adama Barrow, Yahya Jammeh a déclaré l’état d’urgence en Gambie alors que ses homologues de la région l’appellent à quitter le pouvoir et qu’un navire de guerre nigérian fait route vers les côtes de son pays.

Après 22 ans passés à la tête de la Gambie, Yahya Jammeh semble avoir du mal à abandonner le pouvoir. Après avoir contesté le résultat des élections, qui donnait son rival Adama Barrow vainqueur, il a instauré l’état d’urgence mardi lors d’une allocution à la télévision publique. Après son recours raté auprès de la Cour suprême, il semblerait que le président ait trouvé un nouveau moyen retarder l’échéance. Mais celui-ci fonctionnera-t-il ?

Un navire nigérian en route vers les côtes gambiennes

Toujours est-il que la tension a encore monté d’un cran en Gambie, après que trois ministres de Jammeh ont démissionné, et alors qu’un navire de guerre nigérian croise le long des côtes ghanéennes en direction de la Gambie, rapporte la BBC. En effet, le président nigérian Muhammadu Buhari a été nommé médiateur par ses pairs de la Cedeao pour résoudre cette crise politique d’ampleur. Il lui faudra agir vite : la cérémonie d’investiture d’Adama Barrow, le vainqueur de l’élection présidentielle, est censée se tenir le 19 janvier prochain.

©JA

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Gambie: «Je ne partirai pas» le 19 janvier (le président Yahya Jammeh à la télévision)

Le président Yahya Jammeh

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Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie 22 ans et conteste sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre, a affirmé qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant une décision de la justice sur sa demande d’annuler le scrutin, dans une déclaration télévisée mardi soir.

Je ne partirai pas tant que la justice n’aura pas tranché, la Cédéao essaie de me pousser dehors, cela n’arrivera pas, a affirmé M. Jammeh en assurant que l’investiture d’Adama Barrow, déclaré vainqueur du scrutin du 1er décembre, n’aurait pas lieu le 19 janvier comme le préconise cette organisation régionale Cédéao, qui le presse de quitter le pouvoir.

M. Jammeh s’exprimait lors d’une rencontre avec des délégués de la Fédération des barreaux africains diffusée par la télévision publique gambienne tard mardi soir, et dont l’AFP a visionné un enregistrement mercredi.

Il est longuement revenu sur sa décision initiale de reconnaître, dès le 2 décembre, la victoire d’Adama Barrow, qu’il avait appelé devant les caméras pour le féliciter, puis son revirement une semaine plus tard, le 9 décembre, en dénonçant notamment des erreurs commises par la Commission électorale indépendante (IEC) et des intimidations de ses partisans.

Le 13 décembre, son parti a saisi la Cour suprême pour demander l’annulation des résultats accordant la victoire à l’opposant Adama Barrow avec quelque 19.000 voix d’écart sur lui. Un recours introduit le jour même où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays) a dépêché à Banjul une mission de quatre chefs d’Etat pour le convaincre de céder le pouvoir, sans succès.

La situation en Gambie a de nouveau dominé le sommet de la Cédéao tenu le 17 décembre à Abuja, à l’issue duquel l’organisation a redemandé à Yahya Jammeh de reconnaître les résultats du scrutin et de ne pas compromettre un transfert pacifique du pouvoir à Adama Barrow.

Lors de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de garantir la sécurité et la protection d’Adama Barrow et de se rendre à Banjul pour son investiture le 19 janvier, à l’expiration du mandat de Yahya Jammeh, conformément aux dispositions de la Constitution gambienne.

La délégation de la Cédéao est venue ici, et je lui ai expliqué la situation, documents à l’appui, a affirmé Yahya Jammeh, dans ses habituels boubou, écharpe et chéchia blancs mais les traits visiblement plus tirés que lors de ses précédentes apparitions publiques.

A Abuja, a-t-il poursuivi, ils ont dit à mon représentant que +Jammeh doit partir+ et que le 19 janvier, tous les chefs d’Etat de la Cédéao seront à Banjul pour assister à l’investiture du président élu, ce qui est selon lui une violation des textes de l’organisation sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de ses Etats membres.

Et la Cédéao essaie de me pousser dehors. Cela n’arrivera pas. Tant que la Cour n’aura pas rendu sa décision sur cette affaire, il n’y aura pas d’investiture le 19 janvier. Et nous verrons ce que la Cédéao et les grandes puissances derrière elle pourront faire, a-t-il soutenu.

Je ne serai intimidé par aucune puissance dans ce monde. Je veux m’assurer que justice soit rendue, a-t-il encore dit, estimant que la seule manière pour ce faire est d’organiser de nouveau une élection, afin que chaque Gambien vote. Et c’est la seule manière de résoudre cette affaire pacifiquement et équitablement.

Par l’AFP

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Gambie: Pour Jammeh, les Occidentaux sont des «voleurs» et des «gangsters»

Le président gambien Yahya Jammeh

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Le président gambien Yahya Jammeh
Le président gambien Yahya Jammeh

Le Président gambien a accusé les occidentaux d’être des «gangsters» et des «voleurs armés» en Afrique. C’était lors de la clôture de sa tournée nationale qu’il a entamée mi-mai dernier.

C’est la énième fois que le Président gambien s’attaque à l’Occident. Lors de son meeting de Tanji qui marque, cette semaine, la fin de sa tournée nationale, il a lancé ses diatribes contre la communauté internationale. Et ce sont les Occidentaux qui sont visés, notamment les Britanniques qui, selon M. Jammeh, ont colonisé la Gambie pendant 400 ans sans pouvoir développer le pays. «Après avoir pillé l’Afrique, les Occidentaux, qui sont des voleurs armés et des gangsters, reviennent maintenant pour nous parler de démocratie», lance Yahya Jammeh.

Le président gambien a ajouté que 99% des Gambiens sont des personnes décentes et éprises de paix, et que 1 % de la population ne peut pas déstabiliser le pays. «Je demande donc à l’Occident de s’éloigner de la Gambie», dit-il. Avant de poursuivre : «Si vous pensez que les Africains dorment, les Gambiens, eux, ne dorment pas». Yahya Jammeh a mis en garde «les ennemis» de la Gambie. Il reste convaincu que «ses ennemis ont tout essayé pour déstabiliser le pays, mais continuent à échouer». L’homme fort de Banjul a souligné que la Gambie est une nation souveraine et ne saurait se soumettre à tous les pouvoirs, «sans la volonté de Dieu».

Il a estimé que toute personne qui tente de se dresser contre l’Islam et Dieu en Gambie sera condamnée. «Nous ne pouvons pas être asservis à deux reprises. L’Islam est la soumission totale à la volonté d’Allah. Dieu nous jugera selon nos actions. Si vous êtes musulman ou chrétien, vous ne pouvez pas être un tribaliste parce que le tribalisme est haram dans l’Islam», a-t-il dit.

Mi-mai, le président Jammeh avait mis en garde à Farafenni, première étape de sa tournée nationale, les Gambiens «financés par l’Occident » pour semer les troubles dans leur pays. «Ils devront faire face aux conséquences», leur avait-il indiqué. Avant de préciser qu’il préfère mourir au pouvoir que de voir les Gambiens souffrir.

Depuis avril dernier, la Gambie reste secouée par des manifestations politiques.

Porté au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat militaire, M. Jammeh a été élu pour la première fois en 1996 puis réélu trois fois (en 2001, en 2006 et en 2011 avec 72 % des voix). Il est candidat à l’élection présidentielle de décembre 2016.

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Le président Yahya Jammeh propose à Ban Ki-moon et à Amnesty International «d’aller en Enfer»

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Le président Yahya Jammeh
Le président Yahya Jammeh

Après qu’Amnesty International et l’ONU ont demandé l’ouverture d’une enquête sur la mort en détention d’un opposant à Yahya Jammeh, ce dernier a déclaré qu’il restera président «aussi longtemps que le peuple gambien le voudra».

 
«Ban Ki-moon et Amnesty International peuvent aller en enfer ! Qui sont-ils pour exiger cela?» s’est exclamé Yahya Jammeh, interrogé par Jeune Afrique sur l’opposant Solo Sandeng. Ce dernier est mort en détention en avril, selon le Parti démocratique uni (UDP, opposition).
 
«Personne ne me dira que faire dans mon pays. Où est le problème ? Des gens qui meurent en détention ou pendant un interrogatoire, c’est très commun. Là, une seule personne est morte et ils veulent une enquête ?», a poursuivi le président gambien, qui dirige le pays depuis 1994 et est connu pour ses déclarations virulentes.

L’homme qui se considère volontier comme «un dictateur du développement» se dit «fier» d’être qualifié de «dictateur» par les Occidentaux, «habitués à ce que les chefs d’Etat africains ne soient que des béni oui-oui».

«Lorsque j’ai pris le pouvoir, ce pays était un des plus pauvres au monde, il ne l’est plus. Il y a une opposition, un parlement, un système de santé fiable…» a-t-il ajouté dans son entretien à Jeune Afrique.

La Gambie reste classée comme un des pays les plus pauvres de la planète mais «à quoi sert-il d’avoir un taux de croissance à deux chiffres quand la moitié des écoles sont vides parce que les enfants sont obligés de travailler?» déclare-t-il. «J’ai un problème avec les institutions de Bretton Woods. Ma croissance, ma prospérité, c’est moi qui les définis», estime-t-il.

Yahya Jammeh est parvenu au pouvoir en 1994 puis élu en 1996, réélu tous les cinq ans depuis et candidat au scrutin présidentiel prévu en décembre.

©RT

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La Gambie désormais «un Etat islamique», affirme son président Yahya Jammeh

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Le président Yahya Jammeh
Le président Yahya Jammeh

La Gambie, ex-colonie britannique de près de 2 millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, est désormais «un Etat islamique», a affirmé son président Yahya Jammeh dans une déclaration diffusée samedi par la présidence gambienne.

«Le destin de la Gambie est dans les mains d’Allah le Tout-Puissant. A partir d’aujourd’hui, la Gambie est un Etat islamique», a déclaré le président Jammeh qui s’exprimait jeudi à Brufut, à 25 km de la capitale Banjul, selon ses propos mis en ligne par la présidence sur son site statehouse.gm.

«Nous serons un Etat islamique qui respecte les droits des citoyens», a-t-il affirmé, en clôturant une tournée nationale.

Aucun détail n’a été fourni sur les modalités de ce changement de statut. Aucune source officielle n’était disponible pour commenter cette annonce dans l’immédiat.

La Gambie compte 1,96 millions d’habitants, à 90% musulmans. Yahya Jammeh, 50 ans, militaire de carrière issu d’une famille paysanne de l’ouest du pays, cultive l’image d’un président musulman pratiquant – il apparaît régulièrement Coran et chapelet en main – et doté de pouvoirs mystiques.

Ancienne dépendance britannique, puis colonie britannique à partir de 1888, la Gambie est devenue indépendante en 1965 au sein du Commonwealth, avec comme Premier ministre Sir Dawda Jawara. Elle est ensuite devenue une République en 1970, sous la présidence de Jawara, qui a été renversé en 1994 par un coup d’Etat militaire dirigé par Yahya Jammeh.

M. Jammeh a ensuite été élu pour la première fois en 1996 puis réélu trois fois (en 2001, 2006 et ensuite en novembre 2011 avec 72 % des voix). Depuis, il règne en maître sur son pays, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade maritime.

En octobre 2013, il a annoncé le retrait, avec effet immédiat, de la Gambie du Commonwealth en qualifiant cette organisation de pays anglophones de «coloniale».

En mars 2014, dans un discours lors d’une cérémonie publique, Yahya Jammeh avait indiqué que son pays allait abandonner l’anglais, actuellement sa langue officielle, au profit d’une langue nationale non précisée, sans fournir de calendrier, une annonce demeurée pour l’heure sans effet.

Il a fait adopter en 2002 un amendement constitutionnel supprimant la limite du nombre de mandats. Son régime est régulièrement critiqué par des défenseurs des droits de l’Homme pour des violations des libertés.

(20minutes.fr)

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