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Le président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba a demandé le 16 août à maître Jean Marie Moussounda, notaire place City center, de transmettre « sous huitaine », à son cabinet, l’acte de cession d’actions de Warid à Airtel. Cette injonction a été faite pour déboulonner cette affaire qui commence à pourrir la justice congolaise.
La saga Mbere-Warid Congo se poursuit. La justice elle ne demande qu’à dire sereinement le droit. Mais les parties au procès jouent au pourrissement en compliquant la tâche au juge. Déjà plusieurs responsables judiciaires se sont fait brûler les moustaches dans cette affaire. Et des autorités politiques aussi sont entrain de se faire cuire les doigts à la chaleur des milliards de francs CFA dont il est question dans ce dossier.
Pour faire simple, la Cour d’appel ne demande depuis longtemps que de voir cet acte du 4 novembre 2013. C’est là où Warid Congo, en mourant, avait consigné toutes ses créances à son hériter Airtel Congo. Dans cet acte de cession dorment tranquillement les 5,4 milliards qu’il faut reverser à Daniel Mbere, patron de la société Motorola Sa qui a aidé la filiale du Groupe Abu Dabi à s’installer au Congo en 2008. Des efforts que les arabes avaient reconnus et accepté de payer. Il n’y a rien pour rien.
Malgré la clarté du dossier, il y a beaucoup trop d’embuches depuis là. Fausses pièces dans le dossier, interventions politiques, intimidation des magistrats qui suivent cette affaire, ou la production des communiqués non signés et incohérents au moment où n’attend simplement que l’acte de cession du 4 novembre soit posé sur la table du tribunal. Les gesticulations des avocats qui travaillent pour la manifestation de la vérité sont incompréhensibles.
La Cour d’appel demande à Me Moussounda de produire sous huitaine l’acte de cession de Warid https://t.co/cauBorBvTb pic.twitter.com/EUcjoNats3
— ICIBRAZZA (@ICIBrazza) 17 août 2016
Face aux caprices et tergiversations des avocats de Airtel Congo qui élèvent de gros obstacles pour tuer la justice à cet endroit même, le président Christian Oba a pris ses responsabilités en produisant cette injonction. Me Moussounda devrait s’exécuter sans problème. La loi le lui oblige, il le sait. Mais, il faut compter avec les manœuvres dilatoires de l’autre camp qui se défend. Depuis longtemps, ils n’ont pas voulu de la sérénité dans cette affaire.
BrazzaPLUS rappelle tous les jours que le gouvernement, par le ministère des Postes et télécommunications, détient lui aussi cet acte de cession d’actions du 4 novembre. Il y a une autre copie à Airtel, le papa qui a adopté l’enfant Warid. Pourquoi une juridiction comme la Cour d’appel devrait souffrir autant ? La justice n’est-elle pas rendue au nom du peuple congolais ?
Le Congo attend l’issue de cette affaire qui a tant divisé la justice. Craindrait-on de balancer des officiels qui auraient touché de faramineuses sommes d’argent à la place de M. Mbere? Combien de temps pense-t-on étouffer cette affaire?
Par Arsène SEVERIN
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