Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi: « utiliser davantage le Yuan dans la coopération sino-congolaise »

[GARD align= »center »]

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a souhaité mardi à Brazzaville que la Chine et le Congo « explorent les possibilités d’utiliser davantage le Yuan » dans leur coopération.

« La Chine espère aussi promouvoir le règlement en monnaie chinoise, c’est-à-dire le Yuan dans les opérations économiques et financières entre la Chine et le Congo. Et nous espérons aussi que le Congo va utiliser le Yuan comme une devise de réserve, parce que le Yuan fait déjà partie du panier de droits de tirage spéciaux (DTS) et il représente une devise appréciée par le monde », a déclaré Wang Yi, en réponse aux médias.

« Le Yuan est actuellement dans un processus d’internationalisation; la Chine et le Congo développent aussi une coopération financière. Je suis sûr de l’avenir de la coopération financière sino-congolaise », a-t-il souligné.

Une banque dénommée « Banque sino-congolaise pour l’Afrique » (BSCA) a été créée depuis quelques années à Brazzaville où un imposant édifice devant abriter son siège est en construction en plein centre-ville.

Répondant à une question au sujet de l’avenir de cette monnaie qu’est le franc CFA, utilisé en Afrique centrale et de l’ouest, le ministre Wang Yi a fait savoir qu’il n’est pas un spécialiste de la finance, mais que « d’un point de vue historique, la France a une influence traditionnelle sur les différents domaines des pays africains, notamment le domaine financier ».

« Je pense que la France doit se mettre en phase avec le temps et en fonction des besoins des pays africains, les aider à réaliser un développement autonome et développer une coopération mutuellement bénéfique avec les pays africains », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Jean Claude Gakosso, à l’issue de leur entretien.

Le ministre chinois est arrivé mardi à Brazzaville pour une visite de travail au Congo, quatrième étape d’un périple dans cinq pays africains, après Madagascar, la Zambie et la Tanzanie.

[GARD align= »center »]

La Chine entend faire de la zone économique spéciale de Pointe-Noire un projet pilote des relations sino-africaines

[GARD align= »center »]

La Chine entend faire de la future zone économique spéciale (ZES) de Pointe-Noire (sud Congo), « un projet pilote des relations sino-africaines », a déclaré mardi à Brazzaville, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, en visite de travail de 24 heures.

Au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Jean Claude Gakosso, le ministre chinoise a souligné que la ZES de Pointe-Noire est « un essai de la partie chinoise pour soutenir le développement autonome des pays africains ».

« Nous allons aider le Congo à réaliser un développement intensif à travers le projet de ZES de Pointe-Noire et bien associer les infrastructures et une législation, pour faire de ce ZES un projet pilote des relations sino-africaines en matière de capacité de production, pour en faire un exemple de développement intensif, afin de faciliter le développement autonome du Congo ».

Selon Wang Yi, les entreprises et les institutions financières chinoises, en fonction du plan préparé par la partie congolaise, sur la base du marché, vont participer à la construction, au fonctionnement et à la gestion de la ZES de Pointe-Noire et s’adapter au mieux à la tendance du marché.

Pour sa part, le ministre Gakosso a rassuré la partie chinoise que le gouvernement congolais « mettra tout en œuvre pour que la sécurité des biens et des personnes, des Chinois, soit assurée ». « Les actes de grand banditisme, de pillage, de saccage, voire d’assassinat, seront réprimés dans toute la rigueur de la loi », a-t-il insisté.

Des cas de saccage des biens de commerçants chinois et d’assassinat des Chinois ont été enregistrés à Brazzaville entre 2015 et 2016, déplore-t-on.

La ZES de Pointe-Noire fait partie des quatre ZES que le gouvernement congolais entend créer dans le pays, dans le cadre de la diversification de l’économie congolaise basée essentiellement sur le pétrole.

[GARD align= »center »]