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Un réfugié congolais a été condamné à sept ans de prison et risque la déportation pour avoir eu des relations sexuelles non protégées avec une dizaine de femmes entre 2007 et 2015. Trois d’entre elles ont contracté le VIH.
En effet, Jean-Claude Tshibamba Muntu, 55 ans, a appris qu’il était séropositif en 2001. Malgré son état, il rencontrait des femmes sur des sites de rencontre ou dans des bars et avait des relations sexuelles non protégées avec elles.
«Il leur disait qu’il était clean et qu’il était abstinent depuis un certain temps», raconte la procureure de la Couronne Me Ann Marie Prince.
Tshibamba Muntu a plaidé coupable mercredi à neuf accusations d’agressions sexuelles et il a été condamné à sept ans de pénitencier.
Une douzaine de plaintes
Au fil des ans, il a eu des relations avec des femmes d’un peu partout en province, mais principalement dans la région de Québec, au Centre-du-Québec et en Estrie.
Une femme de Victoriaville a finalement dévoilé au grand jour le stratagème. En visitant le profil Facebook de l’accusé, elle a appris qu’il avait déjà une autre conjointe.
Lorsque cette dernière l’a informée qu’il était porteur du VIH, elle a porté plainte. Pas moins de 12 autres femmes ont également porté plainte par la suite contre l’homme.
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« Protégez-vous! »
Deux des victimes de Jean-Claude Tshibamba Muntu ont accepté d’accorder une entrevue au Journal sous le couvert de l’anonymat.
Elles ont décrit leur agresseur comme un homme intense qui savait plaire aux femmes. Ces femmes sont littéralement tombées dans le panneau de leur charmeur.
«Je l’ai rencontré dans un bar lors d’une rare sortie avec ma fille. C’était un homme intense qui avait réussi à me faire sentir comme si j’étais la plus belle. Comme je ne suis pas de la génération des condoms, nous avions eu des relations sans. Ça ne m’a même pas effleuré l’esprit qu’il puisse avoir cette maladie», explique une victime de la région de Québec.
Cette dernière souhaite donner un précieux conseil aux gens qui ont des relations sexuelles avec des partenaires qu’elles connaissent peu.
«Protégez-vous! Ce n’est pas écrit dans leur front qu’ils sont malades. Depuis ce temps, je meurs à petit feu, je dois prendre des médicaments qui affectent mon foie, mon cœur et mes reins. Je vis sur du temps emprunté», ajoute-t-elle, précisant qu’elle doit maintenant limiter ses contacts avec ses enfants et petits-enfants lorsqu’ils sont enrhumés.
Renié par ses proches
Père de quatre enfants, Tshibamba Muntu s’est réfugié au Canada en 1989 après que son père a été assassiné au Congo pour des raisons politiques.
Depuis sa mise en accusation, la majorité de ses proches lui ont tourné le dos.
En plus de sa peine de prison, il est inscrit au registre des délinquants dangereux à perpétuité.
© Journaldemontreal
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