Le Congo sollicité pour abriter le Sommet sur le financement du VIH-SIDA

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KAMBOU SIA / AFP

Reçue par le président du Sénat, Pierre Ngolo, le 29 janvier à Brazzaville, une délégation d’experts du parlement panafricain, conduite par Aurélien Simplice Zingas, a échangé sur la possibilité pour le Congo d’accueillir, courant deuxième trimestre de cette année, les assises des parlementaires de haut niveau sur le financement de la maldie.

« C’est une mission composée de trois personnes que le parlement panafricain m’a demandé de conduire ici à Brazzaville pour rencontrer le président du Sénat afin de voir avec les hautes autorités et le pays frère, la possibilité pour le Congo d’abriter le sommet des parlementaires de haut niveau sur le financement du VIH/sida, au regard de tout ce que le pays fait dans le domaine de la santé », a signifié le chef de la délégation.

Aurélien Simplice Zingas a fait part de l’écho parvenu au parlement panafricain, selon lequel la dernière loi de finances de la République du Congo a dégagé une ligne budgétaire de deux milliards FCFA pour financer les problèmes de santé. Touché par cette démarche non seulement du parlement panafricain mais aussi de l’ONU-sida, Pierre Ngolo a donné son accord de principe.

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La commission santé du Sénat a été instruite pour travailler avec la mission afin d’arrêter la date du sommet ainsi que d’autres modalités. Une proposition de date, celle du 6 avril, a, d’ailleurs, été faite par la mission et elle sera débattue en détail par les différentes parties.

Outre les parlementaires, d’autres experts en matières de santé y prendront part. Il s’agit, entre autres, de l’ONU-sida, l’Unicef et même des fondations privées qui ont des possibilités telles Dangoté, a indiqué le chef de la mission, signifiant que les problèmes de santé ne doivent toujours pas être financés par les non Africains.

« Il faut impliquer les Africains. L’Afrique ne doit pas toujours attendre que ses problèmes de santé soient financés par les non Africains. Ce sera une première », a conclu Aurélien Simplice Zingas.

Jean Jacques Koubemba

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Congo : La prévalence VIH-sida chez les professionnelles du sexe est largement au-dessus de la moyenne générale, 5,5%

VIH/SIDA

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VIH/SIDA
Test VIH/SIDA à Ndeeba, une banlieue de Kampala en Ouganda.

La prévalence VIH-sida chez les professionnelles du sexe est largement au-dessus de la moyenne générale, 5,5%. Ce chiffre très alarmants a été décliné par le coordonnateur pour le bien-être familial (ACBF), Clément Mvembé, lors de la signature des conventions entre ASI et les centres de santé intégrés en vue du projet Renforcement de l’accès à des services de santé de qualité pour les filles en situation de vulnérabilité et les professionnelles du sexe (PS) à Brazzaville et Pointe-Noire.

«D’après une enquête comportementale couplée à la sérologie VIH chez les professionnelles de sexe HS des détenus du Congo menée en 2012 par l’ACBF, la prévalence VIH-sida chez les professionnelles du sexe est largement au-dessus de la moyenne générale, 5,5% », a déclaré le coordonnateur de l’ACBF, Clément Mvembé.

Sensibilisant le public à cette situation, il a souligné que les PS vivent dans un environnement insalubre lié à leur condition. Avec des grossesses non suivies, elles se distinguent par l’utilisation des médicaments contrefaits, facilitant ainsi les infections au paludisme, au VIH-sida et à la tuberculose.

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On note chez les jeunes filles mineures en situation de prostitution de survie, l’accès inégal aux soins de santé et près de la moitié (75%) déclare ne pas avoir accès à des services de santé, d’après une enquête menée par ASI en 2014, a ajouté Clément Mvembé.

Pays de 4 millions d’habitants, le Congo a engagé une lutte sans merci contre la pandémie du Sida. Les pouvoirs publics ont mis en place des Centres de traitement ambulatoires (CTA) dans toutes les capitales départementales du pays.

Le Congo devrait comme les autres pays poursuivre l’accélération de la prévention du VIH, le dépistage et le traitement afin de mettre un terme à l’épidémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030 et garantir que les générations à venir naîtront sans VIH.

Avec Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville

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Congo : Les personnes vivant avec le VIH-Sida déplorent les discriminations qu’elles subissent

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Image d’archive| DR
Image d’archive| DR

Le 10 juin 2015, à Brazzaville, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du mémorial contre le Sida, les personnes vivant avec le VIH-Sida ont déploré les multiples formes de discriminations vécues au Congo. A cette occasion, elles ont allumé des dizaines de bougies pour célébrer le Candlelight, en présence de plusieurs délégués d’organisations internationales.

Organisée par le Réseau national des positifs du Congo (RENAPC), le candlelight, en anglais, qui est la journée internationale du mémorial contre le Sida, a été célébrée sous le thème : «Soutenir l’avenir».

Les bougies ont été allumées en signe de continuation de vie, mais aussi pour se souvenir de nombreux décès liés au VIH-Sida et de tous ceux qui sont affectés ou infectés par cette maladie.

«Il y a eu, certes, des avancées dans la lutte. Mais, le sort des malades est loin d’être amélioré à cause de la stigmatisation, de la discrimination et de leurs difficultés d’accéder aux services de préventions et de traitement. Ces maux empêchent les populations d’aller se faire dépister. Nombreux sont ceux qui se laissent mourir pour éviter le regard méchant de la société», a indiqué Valery Maba, membre du RENAPC.

Pour appuyer ces affirmations, le RENAPC vient de réaliser, en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux, une étude sur le stigmate. Les résultats seront publiés prochainement.

En outre, le RENAPC s’est dit convaincu du soutien des institutions internationales présentes au Congo, pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH-Sida.

«Nous pouvons vaincre l’auto-stigmatisation si nos activités d’accompagnement sont appuyées », a dit Valery Maba, avant de s’interroger: « Que pouvons-nous faire pour qu’on respecte l’engagement du Chef de l’État relatif à la gratuité des bilans biologiques, des antirétroviraux et du dépistage volontaire, ainsi que d’une prise en charge de qualité? »

La journée internationale du mémorial contre le Sida est commémorée depuis 1983 dans 115 pays à travers le monde et avec plus de 1200 organisations de la société civile sous le leadership du réseau mondial des personnes vivants avec le VIH-Sida.

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