Éliminatoires – CAN 2019 : du « cinéma », le sélectionneur Valdo remis en place publiquement

Valdo Cândido de Oliveira

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Valdo Cândido de Oliveira
Le Brésilien Valdo Cândido de Oliveira Filho, dit Valdo, sélectionneur du Congo

La Fédération congolaise de football (Fécofoot) a réuni, le 11 septembre, dans la salle de communication du Centre national de formation de football, la direction du onze national pour tirer les enseignements de la piètre performance face au Zimbabwe.

Les Diables rouges ont concédé à domicile, le 9 septembre, un nul d’un but partout face aux Warriors du Zimbabwe, en match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2019 . Le hasard a voulu que le score identique du Liberia contre la République démocratique du Congo les remette encore dans la course. Les prochains matches auront des allures de finales pour les Congolais, à commencer par celui du 10 octobre face au Liberia. C’est la raison principale qui a poussé la Fécofoot à échanger avec les entraîneurs.

Jean-Michel Mbono n’a pas caché sa déception au sujet des points perdus à domicile. « Le match de dimanche était de l’à-peu-près. On doit rectifier le tir », a dit le président de la Fécofoot, dans son introduction. Ensuite, la Fécofoot a exprimé sa volonté de jouer franc-jeu avec les entraîneurs sur les choix qu’ils avaient opérés. Elle a tenu avant tout, en effet, à connaître les motifs de la non-sélection de certains joueurs habitués à porter le maillot de l’équipe nationale, dont Prince Oniangué, le capitaine de la sélection. Les raisons évoquées par chacun d’eux n’ont pas convaincu les membres du bureau exécutif. « Dans ma vision, Oniangué et Ndinga jouent au même registre. Ndinga était convoqué avant qu’il ne se blesse. J’ai alors pris la décision de ne pas rappeler Oniangué », a justifié Valdo Candido. Ce n’était pas pourtant la seule erreur constatée pour les débuts de Valdo sur le banc de touche des Diables rouges seniors. La Fécofoot lui a demandé les comptes sur les dix-huit joueurs retenus pour le match avant de critiquer vivement le onze de départ. Valdo, faut-il le rappeler, avait débuté le match avec six joueurs à vocation défensive. 

Le premier vice- président de la Fécofoot, très remonté, a, d’ailleurs, révélé qu’il avait averti le coach adjoint des Diables rouges sur les adaptations. « J’avais dit à Ngatsono avant le match, que si vous faites jouer Carof Bakoua au milieu, vous ne sortirez pas de ce stade, parce que le vendredi, je vous ai vu faire les adaptations de l’équipe qui devait commencer la rencontre », a souligné Jean Guy Blaise Mayolas. La place de certains joueurs dans la sélection a été remise en cause. Beaucoup ne jouent pas dans leurs clubs (donc un choix par complaisance). Pour preuve, quand le staff a voulu défendre le cas Baron Kibamba, parti pour l’Espagne après le Championnat d’Afrique des nations (Chan), la Fécofoot a rebondi en lui demandant d’apporter les feuilles de match pour la convaincre. « Depuis janvier, il fait ses aventures hors du pays et vous dites qu’il a joué », s’est indigné le premier vice- président de la Fécofoot. Et à Jean-Michel Mbono d’ajouter : « Ici chez nous, quand tu vas même au Cabinda, tu deviens professionnel. On peut quitter Brazzaville en mauvaise forme surtout que nous connaissons comment ils partent. Il part, il n’y a pas de bruit et même quand il revient, il n’y a pas de bruit. Ils sont nombreux qui étaient partis et qui sont revenus. Il y a la forme du moment qu’il faut privilégier ».

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Le staff appelé à se ressaisir

Même ceux qui ont débuté sur le banc comme Prestige Mboungou et Varel Rozan n’ont pas été épargnés par les critiques des membres du comité exécutif de la Fécofoot. Prestige Mboungou, a expliqué la Fécofoot, n’ est plus titulaire dans son club, les Diables noirs. Il n’a fait qu’une brève apparition lors de la finale de la Coupe du Congo. Depuis lors, il traîne une blessure. Il en est de même pour Varel Rozan qui n’a plus joué depuis la finale de la coupe du Congo, le 14 août, au cours de laquelle il a été contraint d’abandonner ses coéquipiers après cinq minutes de jeu, en raison d’une blessure. Les joueurs locaux, qui brillent dans leur club comme Beni Makouana, ont suivi le match depuis les gradins.

Autant d’erreurs qui ont fait sortir Jean Guy Blaise Mayolas de ses gonds. « Il faut que vous soyez responsables. Vous avez une mission, à savoir qualifier l’équipe pour le Cameroun. Lorsqu’on a échoué à deux reprises, la troisième fois c’est le chaos. Le pays met beaucoup d’argent pour cette équipe, alors que les retraités et les professeurs de l’Université ne sont pas payés. Vous êtes payés pour ne pas nous montrer ce cinéma. Nous vous donnons une marge de chance. Sinon la décision du comité exécutif était de vous virer tous. C’était notre décision en interne, parce que ce que nous avons vu dimanche, c’est la catastrophe », a-t-il martelé.

Ce n’est pas Gobard Ngami qui dira le contraire. Il a reconnu, dans cette sélection, le film du Chan au Maroc. « C’est ce que nous avons subi au Maroc. On sélectionne les gens qui ne s’entraînent pas dans leurs clubs. Quelqu’un qui ne joue pas dans un club ne peut pas être en équipe nationale », a-t-il rappelé.

Valdo et Ngatsono ont deux matches contre le Liberia, en octobre, pour prouver leur savoir-faire. Au cas contraire, la décision sera très brutale. Seules les victoires leur permettront d’oublier le souci avec la Fécofoot.

James Golden Eloué

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Congo – Diables rouges : Valdo, nouveau sélectionneur des juniors et Cadets

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Candido Filho (Valdo) a paraphé le 28 février à Brazzaville,  son contrat de trois ans avec le ministère des Sports et de l’éducation physique lequel,  lui confie désormais les clés de l’encadrement technique du Centre national de formation de football (CNFF)

L’ancien joueur de Paris Saint-Germain et international brésilien succède ainsi à l’Italien Paolo Berrettini dont le contrat a expiré en décembre, avec des objectifs bien précis : à côté du volet lié à la détection et la  formation, il est également sélectionneur des Diables rouges  des moins de 17 et 20 ans.  

 « Le  Centre national de formation de football est règlementé par le décret 2005-652 du 9 décembre 2005 signé par le président de la République. Nous avons, en effet, pris des textes d’application qui, aujourd’hui donnent un contenu. La première vocation du centre, c’est la formation. Il faut donc former. Bien sûr qu’il y a une autre mission  qui est celle de sélectionner les jeunes congolais des catégories U-17 et U-20, jouant dans le cadre des Diables rouges. C’est une mission que j’allais dire conjoncturelle. Nous voulons par là, palier à une insuffisance qui est née du fait que pour le moment nous n’avons pas le championnat des jeunes. Voilà pourquoi le centre est la base du recrutement des différentes sélections de ces deux catégories », a précisé  Léon Alfred Opimbat.

 Valdo est donc le troisième entraîneur après le Français Eddie Hudanski  et l’Italien Paolo Berrettini qui a dirigé le CNFF depuis sa création en 2005.  En douze ans d’existance, le CNFF, a reconnu Léon Alfred Opimbat, a connu des hauts et des bas.  Le titre de champion d’Afrique juniors en 2007, double fois médaillés d’or aux Jeux de la Francophonie(2009 et 2013), la médaille de bronze gagnée à la CAN U-17 au Rwanda (2011) puis deux participations aux mondiaux juniors en 2007 et cadets en 2011, sont à inscrire comme meilleurs résultats.  La récente disqualification des cadets à la CAN 2017 au Gabon  pour le problème d’âge a  enfoncé le CNFF.

Selon le ministre des Sports et de l’éducation physique, la signature de Valdo à la tête de l’encadrement technique est le début d’un processus visant à dynamiser le CNFF.  « Valdo avec qui, nous avons signé aujourd’hui, va s’engager dans cette mission importante, consistant d’abord à former. Il va falloir dynamiser les deux catégories. Etre rigoureux sur les questions de recrutement notamment les âges… Des directives précises ont été données tant au niveau du staff administratif que technique pour  que cette question de catégorisation puisse être respectée. N’entreront au Centre que les jeunes gens ayant un âge réel. Nous allons prendre toutes les dispositions pour faire passer les IRM pour que nous soyons sûrs qu’il s’agit bien des juniors ou des cadets », a souligné le ministre.

Ravi de travailler pour le Congo ,  Candido Filho Valdo  a  révélé les points sur lesquels il entend s’appuyer pour relever le défi. « Je connais mes responsabilités par rapport à ce centre de formation et aussi  celles en étant le sélectionneur des équipes des jeunes. Il y a beaucoup de boulot. Je suis un passionné de football. Je suis Brésilien et je crois toujours. Il y a des choses qu’il faut associer pour réussir dans mon métier : c’est le talent, le respect et l’ amour pour le ballon. Bien sûr en respectant ces principes, nous pouvons aller loin », tels sont les premiers mots de Valdo.  Le successeur de Paolo Berretini entend poser les bases pour que le Congo participe à la Coupe du monde d’ici à 2022.

« Je promets beaucoup de travail avec les jeunes. Je suis capable d’amener les jeunes congolais très loin. Si on travaille sérieusement avec beaucoup d’amour, beaucoup de volonté, c’est sûr et certain  qu’on peut rêver grand. Je vais donner le maximum pour vraiment former les jeunes joueurs pour que dans les années 2022 le Congo participe à la coupe du monde », a-t-il ajouté. 

 Qui est Valdo ?

Né le 12 janvier 1964 au Brésil, Valdo compte plus de 60 sélections avec le Brésil. En tant que joueur professionnel, il  a participé à la Coupe du monde de 1986 au Mexique puis à la Coupe du monde de  1990 en Italie. Dans les années 1991-1995, il a porté  le maillot de Paris Saint Germain. Comme entraîneur, Valdo a dirigé le Mouloudia d’Alger de 2014-2015 puis il a été directeur sportif de Lusitanos de saint Maur à Paris en France en 2013. De 2011 à 2012, il a entraîné Serra Macaense futebol clube de Rio de Janeiro au Brésil. En 2009, il a été à la tête de Uniao de Rondonopolis  de Mato Grosso au  Brésil puis en 2008, entraîneur de Camboriuense Futebol clube de Balneario Camboriu au Brésil.

James Golden Eloué
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