Congo – Présidentielle 2021 : le RDD signe un accord de gouvernement avec l’UDH-Yuki

[GARD align= »center »]

Le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango, a signé le 27 février à Brazzaville un accord de gouvernement avec le président de l’Union des démocrates humanistes (UDH- Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas.

« Nous avons discuté ensemble sur différentes questions avant de signer cet accord. Notre alliance actuelle s’inscrit logiquement dans ce registre, celui du combat pour l’alternance démocratique, libre, transparente et apaisée », a déclaré Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango.

Il faut rappeler que la veille de cette signature, le bureau exécutif national du RDD s’est réuni en session ordinaire sur la question du choix du candidat à soutenir.

[GARD align= »center »]

Dans un communiqué remis à la presse, celui-ci souligne « qu’après une analyse profonde de la situation politique du pays, et bien que ne présentant pas de candidat à l’élection présidentielle de mars 2021, le bureau exécutif national a estimé irresponsable de ne pas soutenir un candidat de notre plateforme politique ».

Selon le même document, en fonction des contacts établis avec certains candidats, le bureau exécutif national du RDD a retenu le candidat Guy Brice Parfait Kolélas et validé le projet d’accord de gouvernement entre l’UDH-Yuki et le RDD. Aussi le secrétariat du bureau exécutif national du RDD a été instruit de créer des conditions idoines pour la réalisation dudit accord.

La signature de cet accord a coïncidé avec la rencontre citoyenne du président de l’UDH-Yuki Guy Brice Parfait Kolélas avec les militants de son parti. « Je les ai rencontrés aujourd’hui pour leur dire ce qu’ils doivent faire pour la sécurisation des résultats bureau de vote par bureau de vote », a-t-il indiqué.

[GARD align= »center »]

Dans un document intitulé « Cahier sur la sécurisation des bureaux de vote et le canevas de la campagne électorale de l’UDH-Yuki » distribué aux militants de ce parti, le candidat Guy Brice Parfait a expliqué la manière dont il va s’y prendre pour sauver le pays.

Jean Jacques Koubemba 

[GARD align= »center »]

Congo : Parfait Kolelas avance son plan de sortie de crise

Guy-Brice Parfait Kolélas

[GARD align=« center »]

Guy-Brice Parfait Kolélas
Guy-Brice Parfait Kolélas

Au cours d’une conférence de presse animée le 17 novembre à Brazzaville, le président de l’Union des démocrates humanistes Yuki (UDH-Yuki), a plaidé pour la tenue d’une concertation nationale afin de résoudre la crise économique, financière et sociale que traverse le pays.

Guy-Brice Parfait Kolélas s’est longuement attardé, lors de son échange avec la presse, sur la situation économique et financière du Congo, sans oublier la situation humanitaire dans le département du Pool. Aussi a-t-il invité le chef de l’Etat à persévérer dans la voie de la recherche de la paix et de l’unité nationale, en associant toutes les intelligences du pays. « Monsieur le président de la République, vous êtes le garant de la paix et de l’unité nationale. Vous avez eu le courage de reconnaître les difficultés économiques et financières, aux conséquences sociales graves, que traverse le pays. Je vous encourage à aller jusqu’au bout en activant les articles 227 et 228 de la Constitution du 25 octobre 2015, instituant le conseil national du dialogue comme organe de concertation, d’apaisement et de recherche du consensus… », a déclaré le président de UDH-Yuki. A propos de cette crise humanitaire et sécuritaire prévalant dans le Pool, Guy-Brice Parfait Kolelas a pensé que la résolution définitive commande la mise en place d’une commission justice, vérité et réconciliation.

 « Nous constatons que certaines pistes de solution que nous proposions hier sont en train d’être suivies. C’est une bonne chose, si tout cela est bien maîtrisé, afin d’éviter de tomber dans les travers du passé », s’est-il félicité.

Pour lui, il ne s’agit pas d’une quelconque lutte pour l’accession au fauteuil présidentiel, mais de l’avenir du Congo. « Les Congolais doivent se parler afin de mettre un terme aux supplices qui ne font que commencer, mais qui peuvent cependant faire vaciller les fondamentaux de la République », a renchéri Guy-Brice Parfait Kolélas.

[GARD align=« center »]

Parlant de la crise économique, il a signifié que « nous l’avions vue venir et avions tiré la sonnette d’alarme. La situation économique et sociale de notre pays se dégrade de jour en jour, c’est aujourd’hui une réalité. Les causes de cette situation sont multiples et se résument en deux mots : mauvaise gouvernance ».

 Il faut donc, selon lui, sauver le Congo et pour ce faire, il faudrait un dépassement de soi, en convoquant la commission nationale du dialogue. « De cette commission devrait naître une commission justice, paix et réconciliation qui aurait pour mission de réconcilier les acteurs socioéconomiques et politiques, de redéfinir les fondamentaux économiques, financières et sociales que le Congo doit mettre en œuvre dans un espace-temps limité de deux ans et les décisions qui sortiraient de cette commission devraient être immédiatement exécutoires, sous la forme d’ordonnances » , a-t-il soutenu.

Le président de l’UDH-Yuki a estimé que le programme d’actions du gouvernement, annoncé récemment par le Premier ministre, Clément Mouamba, ne se résume qu’à de bonnes intentions dès lors que les caisses de l’Etat sont vides. L’élargissement envisagé de l’assiette fiscale ou encore les mesures de relance économique envisagées par le gouvernement, a-t-il martelé, se heurteront à de nombreux obstacles, soulignant la non-diversification de l’économie, la prédominance du secteur informel, la faiblesse de la bancarisation des ménages.

Concernant la décentralisation, Guy-Brice Parfait Kolélas a dit : « Notre modèle de décentralisation est stérile. Telle qu’exercée, elle n’offre pas de points d’ancrage au développement local des territoires ».

Par ailleurs, il a fait savoir que le renouveau du Congo commande une véritable rupture avec le passé et que la crise économique, financière et sociale actuelle, offre de réelles chances de refonder la politique, l’économie et le social.

Jean Jacques Koubemba

[GARD align=« center »]

L’UPADS et l’UDH-Yuki, aucun des deux partis n’est légitime pour revendiquer le statut de chef de l’opposition

Guy Brice Parfait Kolélas et Pascal Tsaty-Mabiala

[GARD align=« center »]

Le chef de l’opposition congolaise, poste prévu par la Constitution, entre l’UPADS de Tsaty Mabiala et l’UDH-Yuki de Guy-Brice Parfait Kolélas, aucun des deux partis n’est légitime pour revendiquer le statut de chef de l’opposition car les deux formations politiques ont obtenu huit sièges au Parlement.

«Nous sommes à égalité, tant mieux. Maintenant, quelle sera la ligne de partage entre Yuki et nous, c’est la loi qui le dira. C’est le gouvernement en tous les cas qui gère toutes ces questions. Cela n’est pas du ressort de l’UPADS et pas de moi », a déclaré Pascal Tsaty Mabiala de l’UDAPS qui a souhaité ne pas entrer dans une compétition avec son homologue de l’UDH-Yuki.

«Je ne voudrai pas qu’il soit créé artificiellement un conflit entre Parfait Kolélas et moi. Je sais qu’il y en a qui s’amuse bien à nous pousser dans ce conflit. Mais de moi, ils n’auront rien du tout », martèle Tsaty Mabiala sur RFI.

[GARD align=« center »]

De son côté, Guy-Brice Parfait Koléla à la tête de l’UDH-Yuki n’est pas être intéressé par le poste de chef de l’opposition. Un statut qu’il considère comme ayant été créé par le pouvoir dans le but de diviser l’opposition congolaise.

«Je ne me suis pas battu pour être chef de l’opposition, je me suis battu pour avoir des députés dans l’Hémicycle. Le chef de l’opposition, ça c’est le gouvernement qui décide. Je ne suis pas pour ça. Ce n’est pas au pouvoir de dire : « Toi tu es opposant, toi tu ne l’es pas. » Ce n’est pas comme ça que ça se passe », a expliqué Guy-Brice Parfait Kolélas refusant de se ranger derrière qui que ce soit et très prudent quant à un éventuellement ralliement derrière la bannière de Tsaty Mabiala, dans l’éventualité où il serait nommé chef de l’opposition.

«Je suis réaliste. L’opposition réelle doit faire corps. C’est sur le terrain que l’on s’exprime. Quand vous avez l’adhésion populaire, c’est ça la véritable opposition », a conclu le député de kinkala, la capitale départementale du Pool (sud).

Avec Lesechos

[GARD align=« center »]