Congo – France : Passe d’armes entre les porte-paroles des deux gouvernements

Le ministre congolais de la communication et des médias, Thierry Lézin Moungalla et Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français

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Le ministre congolais de la communication et des médias, Thierry Lézin Moungalla et Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français
Le ministre congolais de la communication et des médias, Thierry Lézin Moungalla et Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français

Même si la tension qui jamais n’était montée, semble apaisée à Brazzaville suite au tweet du ministre Benjamin Griveaux, personne ne comprend l’opportunité de ce message du porte-parole du gouvernement français, qui est de nature à jeter un froid dans les relations entre son pays et le Congo-Brazzaville.

Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungala ne s’en laisse pas compter, quand il s’agit de  »remettre les pendules à l’heure ».

À son homologue Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français qui a dans un tweet, eu des propos diplomatiquement peu convenant sur le Congo, le ministre Moungalla a dans un tweet en réponse, demandé à celui-ci de « préciser sa pensée sur le Congo ».

Quoique laconique, le tweet du ministre congolais semble avoir poussé le ministre français dans ses derniers retranchements, tant celui-ci a à l’évidence « rendu les armes », car s’étant avisé que les termes de son tweet dont il savait pertinemment le caractère public, froissent quelque peu les relations entre les deux États, alors qu’officiellement, entre le Congo et la France, il n’y aurait pas « de l’eau dans le gaz ».

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Suite à ces propos tenus par une personne que l’on ne peut dissocier de la personnalité politique et surtout du rôle gouvernemental qu’elle incarne, le gouvernement congolais n’a pas encore adressé de protestation officielle, par le biais de l’ambassade de France à Brazzaville, tout comme l’ambassadeur de France n’a pas non plus été appelé pour une mise au point, par le ministre congolais des Affaires étrangères. De même à Paris, l’ambassade du Congo en France n’a nullement protesté.

Sans doute côté congolais, on minimise cet incident, davantage conforté par le dicton populaire : « Jamais l’eau bouillante ne brûle le linge ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

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Congo : Compte rendu du Conseil des ministres du 31 décembre 2016

Thierry Lézin MOUNGALLA

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Le Conseil des Ministres s’est réuni ce Samedi 31 Décembre 2016 au Palais du Peuple, sous la très haute autorité de Son Excellence, Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat.

Deux (2) points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :

– Une communication du Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur privé, sur le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat d’Afrique centrale, sur la situation économique et monétaire dans la zone de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ;

– Une communication du Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, concernant l’évasion du 29 décembre 2016 survenue à la Maison d’Arrêt centrale de Brazzaville.

I/- Ministère de l’Economie, du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur Privé.

Prenant la parole, M. Gilbert ONDONGO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur Privé, a rappelé qu’à l’invitation de Son Excellence, Monsieur Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, les six Chefs d’Etat de la CEMAC se sont réunis à Yaoundé, capitale de ce pays, le 23 décembre 2016, et ce pour un échange de vues sur la situation économique et monétaire de la sous-région.

Il a précisé qu’étaient également invités à ce sommet extraordinaire Mme Christine LAGARDE, Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), M. Michel SAPIN, Ministre de l’Economie et des Finances de la République française, M. Pierre MOUSSA, Président de la Commission de la CEMAC, et M. Lucas ABAGA NCHAMA, Gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC)

Les Chefs d’Etat se sont penchés sur le Rapport des Ministres de la CEMAC en charge de l’économie et des finances, et ont entendu les commentaires de Mme LAGARDE et du Ministre SAPIN sur la situation économique et financière de la CEMAC. Il ressort du Rapports et des analyses sus indiqués que la situation économique et financière de la zone est préoccupante.

Elle se caractérise, entre autres, par :

– La chute drastique des cours du baril de pétrole brut ;

– La dégradation des principaux indicateurs macroéconomiques, illustrée par une forte chute du taux de croissance économique et une augmentation globale du taux d’endettement des pays de la Communauté ;  ;

Face à ce constat difficile, les Chefs d’Etat ont arrêté le principe de onze (11) grandes mesures de redressement, fondées principalement sur trois piliers, à savoir :

– Le refus ferme d’une dévaluation du Franc CFA de la Zone CEMAC ;

– La mise en place d’un Comité des Réformes, composé des Ministres et experts des pays membres, lequel Comité sera chargé de présenter des mesures appropriées pour, entre autres :

• accélérer la diversification des économies de la sous-région, trop dépendantes du pétrole et autres ressources fossiles

• Maintenir un niveau d’endettement viable, en privilégiant les financements à taux concessionnel, ainsi que la réalisation de projets dans le cadre de partenariats public-privé maitrisés ; Il convient de noter que la première réunion dudit Comité des Réformes se tiendra à Brazzaville, courant janvier 2017.

– L’acceptation du principe d’une concertation bilatérale entre chaque pays de la Zone CEMAC et le Fonds Monétaire International, en vue d’accompagner les politiques de redressements qui seront arrêtées par chaque Etat.

A ce stade, M. Clément MOUAMBA, Premier Ministre, chef du Gouvernement, a indiqué au Président de la République que des dispositions aveint été prises pour la mise en place d’un Comité interministériel chargé de définir les conditions de l’action du Gouvernement sur la base de la feuille de route décidée par le sommet de la CEMAC.

Prenant à son tour la parole, Son Excellence, Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, faisant œuvre de pédagogie, a rappelé que la perspective de discussions bilatérales entre chacun des Etats de la CEMAC et le FMI n’était pas un programme d’ajustement structurel tel que nous en avions connu dans le passé, mais un simple accompagnement technique devant permettre à chaque pays de la zone, et ce sans contrainte ni restriction d’aucune sorte, d’amorcer son redressement en tenant compte des spécificités de sa situation.

Enfin, le Chef de l’Etat a invité les membres du Gouvernement à aborder cette situation avec lucidité, mais également avec la volonté réaffirmée de permettre à notre pays de mener une politique autonome propre à la résolution des situations et problèmes spécifique que connaît le Congo.

II/- Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones.

Prenant à son tour la parole, M. Pierre MABIALA, Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, a informé les Membres du Conseil des Ministres des circonstances dans lesquelles s’est déroulée l’évasion du 29 décembre 2016 survenue à la Maison d’Arrêt centrale de Brazzaville.

Il a rappelé le bilan des actes criminels perpétrés par les individus concernés à l’occasion de leur évasion, tel que déjà évoqué par le Procureur de la République lors de sa déclaration faite le soir du jeudi 29 décembre 2016.

Enfin, il a édifié les membres du Conseil des Ministres sur les diligences entreprises depuis lors, à savoir l’ouverture d’une enquête judiciaire et administrative, afin que les causes et déroulement de cette affaire soient élucidés.

Edifiés par les précisions apportées par le Ministre MABIALA, les Membres du Conseil des Ministres félicitent la Force Publique, promptement intervenue, intervention dont le professionnalisme a permis d’éviter le pire, et ce dans une zone urbaine sensible.

Prenant la parole après l’épuisement de ces deux communications, le Président de la République a tenu à dresser, au moment où l’année 2016 s’achève, un bilan rapide de l’action du Gouvernement depuis sa formation rendue publique il y a 8 mois.

D’emblée, le Président Denis SASSOU N’GUESSO a remarqué qu’après ce temps d’exercice, il considérait que chaque Membre du Gouvernement avait intégré les exigences de la fonction telle qu’exercée pour le compte et au nom du peuple congolais.

Sur cette base, et à l’orée de l’année 2017, il a rappelé que la priorité du Gouvernement était tout entière contenue dans les actions à mener pour :

– lutter contre la crise économique et financière qui accable les pays de la sous-région en général, et le Congo en particulier ;

– donner corps à la vision contenue dans son projet de société, « La Marche vers le développement », qui fait du quinquennat actuel un mandat fondé sur les priorités économiques et sociales ;

– préparer, dans les conditions les plus optimales, les élections législatives qui devront se tenir courant 2017, et poursuivre la mise en place des institutions prévue dans la Constitution ;

– Renforcer le développement de l’arrière-pays, déjà favorisé par la politique de municipalisation accélérée, en promouvant une véritable décentralisation, qui permettra aux futurs Conseils locaux élus, de disposer d’un cadre juridique et de ressources humaines de qualité ;

Concluant son propos, le Président de la République a noté que si la politique menée durant l’année qui s’ouvre s’appuie sur les principes ainsi énoncés, elle permettra à notre pays de retrouver l’espoir et de connaitre une amélioration sensible de sa situation globale.

Enfin, il a exhorté les Membres du Gouvernement, autant que la situation économique et financière le permettra, au respect des engagements à caractère sociaux pris par lui-même dans les mois et années qui ont précédé, dont notamment la réflexion à mener en vue de la mise en place d’une couverture médicale universelle.

L’ordre du jour étant épuisé, le Président de la République a alors levé la séance,

après avoir échangé ses vœux avec les Membres du Gouvernement,.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des Ministres a pris fin à 13h31.       

                                               Fait à Brazzaville, le 31 Décembre 2016

Thierry Lézin MOUNGALLA/- Ministre de la Communication et des Médias Porte-parole du Gouvernement.  

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France-média-monde et le Congo jettent les bases d’un nouveau partenariat

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Le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et le directeur de la stratégie et du développement à France média monde, Jean-Emmanuel Casalta
Le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et le directeur de la stratégie et du développement à France média monde, Jean-Emmanuel Casalta

Au cours d’un tête-à-tête, le 8 décembre, à Brazzaville, entre le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et le directeur de la stratégie et du développement à France média monde, Jean-Emmanuel Casalta, l’ouverture de la fréquence de RFI et le lancement de la Télévision numérique terrestre (TNT) au Congo ont été également évoqués.  

Le groupe de presse France-média-monde qui regroupe notamment Radio France internationale (RFI) et la chaine France 24, est un partenaire du Congo dans le domaine audiovisuel. « Il parait tout à fait essentiel que ce partenariat de longue durée entre nous puisse se prolonger et puisse bénéficier de nouvelles innovations technologiques que nous allons avoir dans les mois à venir au Congo, notamment le lancement et la diffusion en Télévision numérique terrestre (TNT). Nous souhaitons avancer sur ces points avec l’Etat congolais », a déclaré le directeur Jean-Emmanuel Casalta.

À ce propos, le groupe RFI et France 24 entend promouvoir la coopération Congo-France dans le domaine de la formation des acteurs de l’audiovisuel. « Chaque pays avance avec ses propres modalités d’organisation législative et règlementaire de son paysage audiovisuel. Ce que nous avons évoqué avec le ministre, c’est que France média monde est disposé au moment venu, où les autorités du Congo auront souhaité faire le lancement nécessaire de la TNT. », a confié Casalta de France-média-monde.

En ce qui concerne l’état d’avancement des travaux en vue du passage du Congo de la télévision analogique à la TNT, « Contrairement à ce qui se dit, le Congo n’est pas en retard. Il a été fixé un délai au niveau international devant permettre aux Etats de basculer vers la TNT, mais aucun pays en voie de développement ou émergent n’a été prêt à la date du 17 juin 2015. Le passage à la TNT est une problématique complexe. Mais aujourd’hui, je puis vous annoncer que les 5 villes pilotes qui ont été choisies dans notre pays vont connaitre un déploiement des équipements début 2016.», a rassuré le ministre Moungalla.

Enfin, au sujet « du cas RFI » dont la fréquence a été coupée au Congo depuis le 20 octobre 2015, le ministre admet que le problème a bel et bien été posé dans une perspective positive. « Les choses sont revenues à un niveau technique qui permet à tous les Congolais d’accéder à tous les programmes audiovisuels qui leur sont accessibles », a dit Thierry Moungalla.

Fiacre Kombo

Congo-Venezuela : la diplomate Vénézuélienne sollicite l’apport des médias congolais

Le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et l’ambassadeur du Venezuela au Congo, Norma Borges

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Le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et l’ambassadeur du Venezuela au Congo, Norma Borges
Le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla et l’ambassadeur du Venezuela au Congo, Norma Borges

Le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, a reçu en audience, le 12 novembre à Brazzaville, l’ambassadeur du Venezuela au Congo, Norma Borges Rengifo, pour discuter de l’organisation prochaine de la semaine culturelle.

Les deux personnalités ont évoqué l’appui médiatique des journalistes nationaux lors de l’organisation, du 16 au 20 novembre prochain, de la semaine culturelle et touristique du Venezuela au Congo.

« Nous sommes venus solliciter l’apport du ministre et des médias nationaux pour la réussite de la couverture médiatique pendant l’organisation de la Semaine culturelle et touristique du Venezuela au Congo. Au cours de cette semaine, nous pensons recevoir les Congolais et les élèves parce que nous comptons mettre un accent particulier sur les enfants », a déclaré Norma Borges Rengifo, à sa sortie d’audience.

Il est prévu, au cours de cette semaine, des expositions congolaise et Vénézuélienne, des échanges culturels des artistes des deux pays, des séances de réflexion sur l’exposition et la diversification de l’économie.


« Il est important de comprendre comment les Congolais et les Vénézuéliens vivent chez eux ; les atouts des deux pays puisqu’ils ont sur leur territoire respectif, le pétrole. Il est aussi une occasion de réfléchir à la diversification de nos économies pour que nous apportions plus de ressources pour nos pays », a-t-il ajouté.

Outre la couverture médiatique, les équipes techniques des deux pays vont discuter prochainement sur le dossier relatif à l’usage du satellite Vénézuélien par le Congo.

« Nous avons aussi échangé sur l’activation du volet formation. Il y aura une restreinte équipe des agents du ministère de la Communication qui, très ultérieurement, va se rapprocher de la représentation diplomatique du Venezuela au Congo pour l’usage du satellite Vénézuélien par le Congo et cela fera l’objet d’un accord », a conclu Norma Borges Rengifo.

Fortuné Ibara

Congo -Trafic des fréquences : Thierry Lézin Moungalla se dit victime d’une « campagne de calomnie »

Le ministre des Postes et télécommunications, Thierry Lézin Moungalla.

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Le ministre des Postes et télécommunications, Thierry Lézin Moungalla.
Le ministre des Postes et télécommunications, Thierry Lézin Moungalla.

Quelques journaux et sites web auraient accusé le ministre des Postes et télécommunications d’entretenir un réseau mafieux de trafic de fréquences électroniques. Des accusations qui ont décidé le cabinet du ministre à réagir à travers une mise au point, le 5 mai à Brazzaville.

Dans cette déclaration délivrée par son attaché de presse, Igor Cameron, le cabinet du ministre des Postes et télécommunications, précise trois choses. «Le ministre informe les Congolaises et Congolais que la notion de «trafic de fréquences» complaisamment rapportée, est techniquement absurde et juridiquement inexistante dans la nomenclature des fraudes aux télécommunications, tant au Congo, comme à travers le monde (Cf. titre XV de la loi 9-2009 du 25 novembre 2009 sur les communications électroniques)», rapporte le communiqué.

Le cabinet dément aussi que les informations qui déclarent le ministre Thierry Moungalla propriétaire ou locataire d’une villa qui située au quartier Cathédrale, au centre-ville, où on aurait découvert des équipements techniques frauduleux qui permettent au « réseau maffieux » d’opérer, comme l’ont écrit ces journaux.

Pour Igor Cameron, cette campagne malveillante à l’égard du ministre n’a pour objectif réel que de le« décrédibiliser dans sa position d’homme d’État afin de le disqualifier dans le combat qu’il mène sans relâche, aux côtés d’autres compatriotes, pour soutenir la modernisation des institutions et pour l’avènement d’une nouvelle République. »

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MINISTÈRE DES POSTES RÉPUBLIQUE DU CONGO
ET TÉLÉCOMMUNICATIONS Unité * Travail * Progrès
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CABINET
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N°_____________/MPT/CAB-15

COMMUNIQUE DE PRESSE

Monsieur Thierry Lézin MOUNGALLA, Ministre des Postes et Télécommunications, constate avec regret qu’une campagne de presse aux accents calomniateurs, est menée contre lui depuis quelques jours, tant dans quelques journaux de la presse nationale que sur les réseaux sociaux et internet, campagne qui tend à le mêler à une prétendue affaire dite de « trafic de fréquences ».

Aussi, et compte tenu du caractère mensonger des imputations développées ici et là, qui tendent à mettre en cause son honneur et sa probité, le Ministre Thierry Lézin MOUNGALLA estime nécessaire, par le présent communiqué, d’éclairer l’opinion nationale.

A cet effet, il constate :

– Premièrement, que sa présence à la tête du département ministériel qu’il anime depuis plus de sept années et demie est, outre le témoignage de la confiance que le Président de la République a bien voulu porter sur sa personne, la certitude d’une expérience significative acquise par lui en matière de télécommunications.

– Deuxièmement, que c’est fort de cette expérience significative des matières relevant de son domaine de compétence ministérielle qu’il informe les Congolaises et Congolais que la notion de « trafic de fréquences » complaisamment rapportée, est techniquement absurde et juridiquement inexistante dans la nomenclature des fraudes aux télécommunications, et ce au Congo comme à travers le monde (cf. Titre XV de la loi 9-2009 du 25 novembre 2009 sur les communications électroniques).

– Troisièmement, il note que l’on ne peut commettre ou participer à la commission d’un délit techniquement impossible et juridiquement inexistant…

– Quatrièmement, le Ministre MOUNGALLA relève qu’une certaine presse essentiellement malveillante, précise que des équipements frauduleux auraient été trouvés dans une villa lui appartenant, villa qui serait située au Quartier CATHEDRALE, au centre ville de Brazzaville. A cet égard, il informe l’opinion nationale qu’il s’agit là encore d’un mensonge absolu, puisqu’il n’est ni propriétaire ni locataire d’une quelconque villa dans ledit quartier.

Face à ce torrent de boue tendant à le mettre en cause, le Ministre Thierry Lézin MOUNGALLA ne peut que constater que cette campagne de presse ignoble ne se développe que dans des journaux classés comme d’opposition radicale, ou à partir de sites internet tenus par des activistes menant un combat acharné contre le changement de la Constitution.

Il informe ainsi l’opinion nationale que cette campagne malveillante a pour objectif réel, par l’accumulation d’accusations invraisemblables et de faits mensongers, de le décrédibiliser dans sa position d’homme d’Etat et de le disqualifier dans le combat qu’il mène par ailleurs et sans relâche, aux côtés de nombreux compatriotes, en vue de la modernisation de nos institutions et pour l’avènement d’une Nouvelle République.

Il indique enfin que, fort de ces éléments, il entend poursuivre avec sérénité la tâche pour laquelle le Président de la République l’honore jusqu’ici de sa confiance, et précise qu’il ne déviera pas d’une ligne du combat politique mené pour l’avènement d’un Congo débarrassé des scories du passé et prêt pour l’émergence.

Fait à Brazzaville, le 05 Juin 2015

Le Cabinet du Ministre des Postes et Télécommunications

(Avec Adiac-Congo)

Le Ministre Moungalla: «La nouvelle République sera celle de la modernité et de la responsabilité»

Thierry Lézin Moungalla

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Thierry Lézin Moungalla
Le Ministre Moungalla

Membre du gouvernement de la République, le débat actuel sur le changement ou non de la Constitution a interpellé Thierry Moungalla. Dans un entretien exclusif avec Les Dépêches de Brazzaville, il jette un regard sur les évènements survenus au Burkina Faso, dégage l’intérêt de la réforme des institutions de la République qui, elle-même, reste tributaire du changement de la Constitution. 

Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le ministre, après les événements du Burkina Faso, où le président a démissionné suite à la pression de la rue, le débat sur le changement de la Constitution revient avec insistance au Congo. Quel est votre point de vue sur la situation?

Thierry Lézin Moungalla : Je voudrais rassurer les Congolaises et les Congolais : en effet, il y a une espèce de bruit de rue qui veut faire du Congo, demain, un Burkina Faso en puissance. Je voudrais ici d’abord rappeler que l’histoire de notre pays n’est pas celle du Burkina Faso. Notre pays a connu sa propre histoire, faite de moments tragiques et de bons moments. Je crois qu’aucun Congolais aujourd’hui, à l’esprit responsable, ne souhaiterait que nous retombions, par rapport à des questions purement politiciennes, dans les violences ou dans les tragédies que nous avons connues.

Une partie de la classe politique prône l’alternance. Comment appréciez-vous ces aspirations ?

TLM : Aujourd’hui chaque Congolais aspire à la paix et à l’émergence de notre pays, tel qu’elles sont mises en œuvre par le Président de la République et son Gouvernement. Par contre, nous allons nous heurter dans quelques années à une réalité : personne ne restera éternellement aux affaires et personne n’est condamné à être en permanence dans l’opposition. Il est évident qu’une démocratie, c’est la possibilité pour les équipes d’alterner. Malheureusement, la Constitution actuelle, dans sa forme et dans son fonctionnement, ne peut permettre une pure et parfaite alternance demain. Imaginons que l’alternance comme on le dit, la « petite alternance » comme je l’appelle, intervienne avec  l’élection d’un Président de la République qui ne soit pas de la majorité actuelle. En 2016, il va se passer que ce Président n’aurait pas les moyens politiques et institutionnels pour gouverner, puisqu’il n’aurait pas de majorité à l’Assemblée ni au Sénat. Aujourd’hui l’opposition, c’est 11 ou 12 députés sur 139 et c’est 5 ou 6 sénateurs sur 66. Cela veut dire que le Président élu ne disposerait pas de moyens ne fut-ce que pour voter un budget qui est quand même l’acte constitutif d’un gouvernement.

Que pourrait-il se passer si tel était le cas ?

TLM : Il va se passer que pendant un an, ce Président ne fera rien puisque ne disposant d’aucune capacité institutionnelle pour faire appliquer son programme, alors que les congolais attendront une action à même de résoudre les problèmes du pays. Plus grave pendant un an, les deux pouvoirs vont se regarder en chiens de faïence. En novembre 1992, nous avons vu cela et c’est la rue, donc la violence, qui a réglé le problème.

Quel est finalement le véritable but de la réforme constitutionnelle que vous défendez ?

TLM : Il faut que, selon moi, nous changions la Constitution de manière à permettre à celui qui sera élu en 2016 dispose immédiatement de la possibilité de gérer le pays, c’est-à-dire de disposer du pouvoir d’État et d’un pouvoir législatif qui soit opérationnel. C’est ce que vise la réforme préconisée. C’est un aspect profond, un aspect conjoncturel, parce qu’on sait qu’avec la Constitution actuelle nous allons dans le mur par rapport à l’alternance.

Deuxième aspect : si on parle d’émergence, il faut qu’on l’accompagne de l’émergence d’une nouvelle classe politique. Quels sont les enjeux de demain ? Plus le pays va se moderniser, plus il va avoir une diversité d’activités économiques, plus les Congolais vont demander de contrôler l’action des élus. Or, aujourd’hui, les acteurs politiques, notamment les acteurs de l’État, hormis le Président de la République qui rend compte au peuple, ne rendent compte à personne. Il faut donc donner la possibilité aux élus du peuple de contrôler et de sanctionner l’action du Gouvernement. Il faut, par ailleurs, donner à l’exécutif la possibilité d’être bicéphale. Le Président fixe le cap, mais pour le règlement des problèmes quotidiens, il faut un Premier ministre, qui soit soumis au contrôle d’une Assemblée et d’un Sénat véritablement responsables.

Est-ce que l’émergence d’une nouvelle classe politique peut compter parmi les innovations  de la réforme envisagée ?

TLM : Aujourd’hui, nous avons fait un constat : La classe politique congolaise est sclérosée et vieille. Il faut donc donner la possibilité à des nouvelles couches d’entrer dans le champ politique. Des pays comme le Rwanda ont réglé le problème car leur Constitution dit que la moitié des élus doit être composée de femmes. Elles sont un vecteur de rénovation de la vie politique car elles n’ont pas la même approche sectaire que les hommes. D’autre part, il faut permettre à la jeunesse de se retrouver dans la vie politique. Nos anciens, les notables, méritent d’être pris en compte dans le champ politique. J’imagine demain la possibilité de disposer pour eux d’une structure qui leur permettra de s’exprimer sur les grandes options du pays.

La diaspora congolaise s’active de plus en plus dans les débats politiques et la gestion du pays. Dans la perspective d’une réforme constitutionnelle, comment faire pour les prendre en compte?

TLM : Il serait souhaitable que les Congolais de l’étranger aient leur place dans le champ publique, en votant les élus nationaux, et en ayant eux-mêmes, comme dans d’autres pays, des élus au niveau des deux chambres parlementaires.  J’ajoute à cela une dernière chose : la décentralisation renforcée avec un transfert effectif des ressources parce qu’aujourd’hui l’arrière-pays ne vit qu’à travers un processus de municipalisation accélérée, acte politique discrétionnaire du  Président Denis Sassou N’Guesso. Si demain un Président élu décide que la municipalisation n’est pas son souci majeur, nous risquerons de constater l’arrêt de projets locaux de développement. Voilà quelques idées qui justifient, selon moi, le changement de la Constitution.

Il y a des voix qui disent oui au changement de la Constitution mais pas avec l’actuel Président de la République. Quel est votre  commentaire à ce propos ?

TLM : Ces Congolais-là sont essentiellement des acteurs politiques. Pas le peuple. Parce qu’il n’y a pas un sondage aujourd’hui qui permet de dire que le peuple a tranché dans un sens ou dans un autre. Le véritable sondage sera l’expression du peuple par le référendum. De mon point de vue, il est bien audacieux pour certains de considérer d’avance que le peuple veut ou ne veut pas ceci ou cela. Je ne sais pas sur quel critère on dit aujourd’hui que le peuple profond voudrait que le Président de la République s’en aille. Le débat constitutionnel ne concerne pas un homme, mais l’avenir du pays. Il concerne la réussite de cette émergence économique, et la possibilité de faire naître une nouvelle classe politique adossée à des institutions qui soient celles du 21ème siècle. La nouvelle République sera celle de la modernité et de la responsabilité.  

Propos recueillis par Quentin Loubou