Congo : l’imprimerie nationale change de statut juridique

Thierry Lézin Moungala

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Une commission ministérielle mène une réflexion sur le changement du statut juridique de la structure, a expliqué le ministre de la Communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungala en vue d’une autonomie de gestion qui n’en limite pas les progrès déjà visibles depuis près d’un an.

« Je n’ai pas trouvé cohérent qu’une entreprise ou un établissement, même à caractère public, soit une direction du ministère de la Communication. Cela nous empêche de déployer une stratégie par des partenariats croisés qui peuvent être conclus entre l’imprimerie nationale et des partenaires privés et publics », a fait savoir le ministre Thierry Lézin Moungala qui a annoncé le changement du statut juridique de l’imprimerie nationale lors d’une visite effectuée sur les lieux ce 6 octobre. Le document qui traduira ce changement de statut, dans les prochains mois, est quasiment prêt selon lui. Suivant le processus décisionnel, il sera transmis au secrétariat général du gouvernement pour que le texte devienne un avant-projet de loi créant un établissement public industriel et commercial qui n’est autre que l’imprimerie nationale.

A en croire le ministre de la Communication et des médias, cette transformation sera une étape importante d’autant plus que la création d’un tel établissement conduira à un déblocage de subvention de démarrage qui permettra à l’imprimerie, entre autres, de prendre son nouvel élan, de bénéficier en compétences propres et en gestion autonome des crédits d’investissement. Thierry Lézin Moungala a également souligné que la situation des pigistes ne sera pas sans solution. Un nettoyage objectif de leurs fichiers est en cours, a-t-il rassuré en annonçant plusieurs autres perspectives dont un partenariat avec une entreprise sud-africaine qui fournira des équipements permettant à l’imprimerie nationale de passer totalement au numérique. Ainsi, la structure deviendra de plus en plus performante et compétitive.

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Le porte-parole du gouvernement s’est d’ailleurs satisfait de constater qu’après la réhabilitation des machines par la nouvelle direction, la structure a bénéficié d’un certain nombre de marchés avec notamment l’édition des cahiers liaison que les ministères de l’enseignement utiliseront à partir de cette année scolaire, les dossiers d’infirmier du Centre Hospitalier et universitaire de Brazzaville et ceux de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale dont lui-même le ministre a imprimé quelques copies.

L’argumentaire du ministre de la Communication et des médias était, peut-on dire, une réponse partielle à l’état des lieux désastreux détaillé par le directeur général de l’imprimerie, Philippe Youhou. Celui-ci qui est en poste depuis plusieurs semaines a en effet hérité d’une dette de 27 millions, des machines hors d’usage, inadaptées à la modernité, d’un personnel jamais recyclé, des pigistes non recrutés depuis huit ans alors qu’ils font un grand travail dans les ateliers… La nouvelle équipe dirigeante a néanmoins mené des actions pour relever la pente : la réhabilitation des machines qui a permis de relancer l’activité de l’imprimerie, la formation du personnel, l’acquisition du matériel informatique… Philippe Youhou a également dévoilé les attentes de la structure. « Il nous faut monsieur le ministre la réhabilitation du grand atelier des machines et de la finition, l’acquisition d’une chaine graphique pour une imprimerie qui se veut moderne et compétitive pour participer activement à la diversification de l’économie nationale », a déclaré le directeur de l’imprimerie nationale vieille de 107 ans.

Rominique Nerplat Makaya

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Médias: avec Lagardère, Brazzaville lance « Télé Congo Jeunesse »

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Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungala, le 19 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux avec ses collaborateurs ainsi que les professionnels des médias publics et privés nationaux.
Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungala, le 19 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux avec ses collaborateurs ainsi que les professionnels des médias publics et privés nationaux.

Dénommée pour l’instant « Télé Congo Jeunesse » cette future chaîne nationale publique sera lancée avec la collaboration du groupe français des médias, Lagardère. Elle vient en complément de l’actuelle chaîne nationale congolaise.

Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungala, a fait cette annonce le 19 janvier, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux avec ses collaborateurs ainsi que les professionnels des médias publics et privés nationaux. Cette occasion lui a aussi permis de dévoiler les actions de son ministère pour l’exercice 2016.

« Si les choses se passent conformément au chronogramme adopté d’un commun accord, les premières émissions de cette chaine pourraient démarrer début juin 2016 », a souligné le ministre de la Communication.

Relevant par ailleurs que «  cette année si importante pour l’histoire politique de notre pays sera marquée par l’installation des institutions de la Nouvelle République », le ministre Thierry Lézin Moungala promet que la presse sera en première ligne avant, pendant et après cet évènement .

Outre la création d’une seconde chaîne nationale, le projet relatif au passage de la diffusion des programmes de télévision et de radio, du système analogique au système numérique connaitra son aboutissement. Parmi les cinq premières villes qui sont concernées dans un premier temps par ce processus, figurent les deux plus grandes du pays à savoir Brazzaville et Pointe-Noire.

Startimes, l’opérateur chinois désigné pour réaliser les travaux aurait déjà reçu les fréquences numériques nécessaires à son déploiement à Brazzaville. Dès que ce processus sera installé, le Congo intégrera un mode de diffusion conforme aux exigences de l’Union internationales des Télécommunications.

Un institut en journalisme bientôt fonctionnel

Afin, non seulement de former les professionnels des médias, mais aussi de renforcer leurs capacités, un Institut supérieur dédié aux métiers de l’Information et de la communication ouvrira ses portes à la rentrée académique 2016-2017.

Selon Thierry Moungala, ce projet se concrétisera grâce aux efforts consentis des partenaires étrangers et nationaux. Il s’agit notamment de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation la science t la culture (Unesco), les ministères de la Fonction publique, de la Recherche scientifique et celui de l’Enseignement supérieur.

« Cette politique de gestion des ressources humaines devra également s’impliquer dans la tenue attendue des commissions administratives paritaires. Le ministère espère, grâce aux concertations engagées à cet effet avec les services de la Fonction publique, que cette session se tiendra courant 2016 », a interpellé le ministre.

La dotation en matériel de travail se poursuivra

Afin d’améliorer les conditions de travail des agents et cadres du secteur de la Communication et des médias, le ministère de tutelle compte poursuivre avec la dotation en outils de travail : caméra, micro, ordinateur, appareil photo etc. Des structures tant publiques que privées basées à Brazzaville et à l’intérieur du pays seront les principales bénéficiaires.

Le ministère de la Communication poursuivra de même, l’extension de la couverture du territoire national en infrastructures audiovisuelles, et la mise en œuvre effective des Centres émetteurs de Mossendjo (Niari) et Sibiti dans la Lékoumou.

Lopelle Mboussa Gassia