Congo : Démantèlement d’un réseau de trafic téléphonique à Pointe-Noire

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Du matériel Sim Box retrouvé chez le fraudeur à Pointe-Noire
Du matériel Sim Box retrouvé chez le fraudeur à Pointe-Noire

L’opération a été menée, le 13 octobre, grâce à la dextérité des équipes techniques de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) ainsi que la promptitude des services de police de la capitale économique. 

Au centre de l’affaire, un homme d’environ 35 ans, de nationalité congolaise, qui opérait depuis quelque temps dans une cabane en bois, dans le 5e arrondissement, Mongo-Poukou.

Une SIM Box d’une capacité de 80 SIM, 16 cartes SIM Airtel pré-activées, des cartes de recharge d’une valeur de près de 50 000 francs CFA et un générateur électrique constituent le lot de matériel trouvé en possession des deux fraudeurs. Selon les services de police, il existerait d’autres complices, « mais seul l’aboutissement de l’enquête pourra en dire davantage ».

« Nous avons mis un certain temps pour pouvoir mettre la main sur ces fraudeurs, très expérimentés. Grâce aussi au concours des opérateurs que je tiens à saluer ici, nous avons pu détecter leur localisation pour pouvoir les faire arrêter par la police », a fait savoir Sandé Ndé, directeur des réseaux et des services de communications électroniques.

C’est grâce aux outils techniques performants que possède l’Arpce que l’opération de démantèlement a pu avoir lieu.  « Ces appareils pour lesquels le Régulateur a investi des moyens colossaux nous permettent de détecter, au mètre près, la localisation d’un réseau frauduleux. Suivre et contrôler le trafic téléphonique est l’une des missions principales de l’ARPCE », a dit Sandé Ndé.

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Ce démantèlement intervient juste quelques semaines après celui d’un autre réseau frauduleux à Brazzaville. Ces opérations de démantèlement rentrent, en effet,  dans le cadre du travail ordinaire de l’ARPCE qui a pour, entre autres, missions de protéger et garantir à la fois les intérêts de l’Etat, des usagers mais aussi des opérateurs.

« Dans le cas d’espèce, les victimes sont les opérateurs ; ce genre de fraudes leur imposent des manques à gagner qui se chiffrent en millions de francs CFA », a poursuivi  Sandé Ndé.

Selon l’Arpce, une minute d’appel international revient à 170 francs CFA. Il arrive que ces fraudeurs totalisent jusqu’à des milliers de minutes d’appel. Lorsqu’un appel international tombe sur un réseau local, le carrier (le transporteur d’appel) paye un droit à l’opérateur local, qui termine cet appel. Les fraudeurs, à l’aide des appareils appropriés, notamment des SIM Box, interceptent ces appels et les font suivre via des numéros locaux. L’opérateur auquel est abonné le destinataire dudit appel le traite comme un appel local. Cela fait que le dû à verser à l’opérateur par le transporteur d’appel est capté par les fraudeurs.

Il est, par ailleurs, démontré que le manque d’identification préalable de l’abonné pendant la commercialisation de la carte SIM contribue énormément à la fraude téléphonique. « Nous avons récupéré 16 cartes SIM activées mais non identifiées, auprès de ces fraudeurs. Ils ont été assez intelligents car ils ont acheté l’ensemble de ces cartes SIM chez des vendeurs ambulants. Autrement, ils auraient été appréhendés depuis longtemps », a expliqué Augustin Ngoma, chef de l’antenne départementale de l’ARPCE à Pointe-Noire.  

Il a rappelé la décision prise par le Régulateur d’interdire la vente des cartes SIM par des ambulants. « Dès le début de l’année prochaine, aucune carte SIM ne sera vendue par des ambulants. Il faudrait que ça soit par des points de vente fixes connus par les opérateurs. Nous continuons à veiller sur cette question de l’identification, qui est très importante pour beaucoup de raisons en particulier la sécurité des abonnés et la lutte contre la fraude téléphonique », a-t-il prévenu.

Quentin Loubou
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Un réseau téléphonique frauduleux arrêté à Brazzaville

telephone portable

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telephone portable
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Dans un communiqué rendu public le 4 juin 2015, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Electroniques (ARPCE) indique avoir démantelé un réseau téléphonique installé frauduleusement à Brazzaville.

D’après l’ARPCE, c’est le cinquième démantèlement de l’exploitation d’un réseau illicitement installé à Brazzaville. L’ARPCE explique les réseaux se sont implantés sans autorisation, détournant le trafic téléphonique. Ces réseaux pratiques «font perdre des centaines de millions à l’Etat congolais et aux opérateurs régulièrement installés».

Le communiqué précise que «ces réseaux illégaux consistent à transformer des appels internationaux en appels locaux, créant ainsi une confusion et un climat d’insécurité pour les abonnés qui reçoivent ce type d’appels».
Pour mettre terme à ces agissements et rendre inopérant ces réseaux, l’ARPCE a saisi, le vendredi 22 mai dernier, «les services de gendarmerie, lesquels ont mené une opération qui a abouti au démantèlement, le mardi 26 mai 2015, dudit réseau installé dans un appartement loué à cet effet par les fraudeurs, dans un quartier de Brazzaville», poursuit la source.

Les investigations menées par les services de gendarmerie dans l’enquête ont conduit à l’interpeller des auteurs de ces actes, puis à leur mise aux arrêts. Le 29 mai dernier, ils ont été déférés par les officiers de police judiciaire en charge de ce dossier devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville.

Dans le cadre de la lutte contre la fraude téléphonique, l’ARPCE s’est dotée des équipements performants lui permettant, en temps réel, de tracer et de traquer tout réseau illicitement installé en quelque lieu que ce soit du territoire congolais. Toutes ces dispositions visent à protéger les investissements des opérateurs régulièrement installés dans notre pays et garantir ainsi les revenus de l’Etat congolais dans le secteur des télécommunications.

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