Congo – Téléphonie mobile : perte de 22% de recettes au 3e trimestre 2017

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Le revenu total du marché du secteur a enregistré une baisse  qui représente une différence de plus de 20 milliards FCFA, par rapport à  2016, à la même période. 

L’observatoire des marchés de la téléphonie mobile que publie l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) annonce, en effet, un revenu total du marché de la téléphonie mobile de 48,2 milliards de F CFA au 3e trimestre. Des recettes générées essentiellement par le revenu voix sortant des trois opérateurs (Airtel, MTN et Azur) qui représente 81,6% du revenu total, suivi du revenu voix entrant avec 12,0% et du revenu SMS,  ne représentant que 6,4% du revenu total du marché de la téléphonie mobile.

Selon l’ARPCE, ces recettes sont en baisse par rapport au 3e trimestre de l’année dernière où elles s’élevaient à 61 milliards FCFA. La raison de cette chute serait due à l’instabilité des abonnés des trois opérateurs. Pourtant, le nombre d’abonnés au 3e trimestre de l’année dernière avait augmenté de 4,3%.

On constate que le revenu dans cette période est tiré par les appels sortants, même si ce segment est passé de 51,4 milliards FCFA à 39,3 milliards F CFA entre le 3e trimestre de 2016 et 2017. Pour sa part, le revenu entrant voix a baissé de 19,1% au cours de la même période. Quant au revenu SMS sortant, il a baissé de 1,2% au 3e trimestre 2017 par rapport à la même période 2016, rapporte l’observatoire.

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Outre l’instabilité des opérateurs qui font face à des investissements liés à l’amélioration des réseaux, il est possible de pointer la situation économique morose que connaît le Congo comme prétexte à la baisse des revenus. La consommation des services des télécommunications ayant baissé.

Si l’on regarde la situation par opérateur, par ailleurs, MTN enregistre le plus de revenus voix dans cette période soit 53,7%  au 3e trimestre, suivi d’Airtel avec 43,9%. Quant à l’opérateur Azur, il ne représente que 2,4% de la rétribution total voix du marché.

Malgré une morosité de recettes en cette période, le taux de pénétration du marché de la téléphonie mobile est de 102,0% au3e trimestre 2017, contre 98,50% au 2e trimestre de la même année.

Sur le plan de parts de marché, MTN garde son leadership devant Airtel avec 47,2% contre 42,4% de parts de marché au 3e trimestre 2017 pour sa rivale.  Azur, avec environ 340 000 abonnés, ferme la marche avec 6,9% de parts de marché, précise l’ARPCE.

Quentin Loubou

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Congo – Téléphonie mobile : Le ministre Ibombo remonte les bretelles des opérateurs

Léon Juste Ibombo

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Léon Juste Ibombo
Le ministre Léon Juste Ibombo

Depuis qu’ils se sont arrogés un quasi monopole en matière de téléphonie mobile au Congo, les opérateurs de la place semblent passer outre les prescrits de leur cahier de charges, en matière d’investissement et de qualité des prestations à fournir aux clients. Le ministre Léon Juste Ibombo leur a rappelé les termes du contrat.

Une réunion dite « d’évaluation à mi-parcours » des actions engagées par les opérateurs de téléphonie, afin d’améliorer la qualité des services, l’occasion a été propice au ministre Léon Juste Ibombo d’exhorter les opérateurs à tenir leurs engagements quant à la qualité des réseaux et des services dans un délai de deux mois.

« Il convient de reconnaître quelques efforts que vous fournissez pour l’amélioration de vos services. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai, que plusieurs plaintes sont remontées au niveau du gouvernement de la part des consommateurs concernant les services que vous offrez aux populations », a déclaré Léon Juste Ibombo.

« La qualité de service n’est pas une option, mais une obligation », a-t-il martelé.

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Parmi les plaintes « incessantes » citées par Léon Juste Ibombo, figurent la tarification élevée des appels téléphoniques, le non remboursement des crédits en cas de panne technique prolongée, l’augmentation des prix forfaitaires des appels, sms et Internet et l’inaccessibilité au service client.

« Le gouvernement ne saurait transiger sur la satisfaction finale de l’abonné, qui est d’ailleurs, l’une de ses préoccupations principales, au-delà de l’amélioration des indicateurs de performances techniques contenus dans vos cahiers de charges ».

De ce fait, le gouvernement, a dit le ministre, peut « délivrer, transférer, modifier, renouveler, réduire la durée, suspendre ou retirer les licences et veiller à la régulation de l’activité des sociétés privées et des organismes œuvrant dans les domaines des postes et télécommunications ».

Les directeurs généraux des sociétés de téléphones mobiles MTN, Airtel, Azur et aussi Congo Télécom ont rassuré sur les travaux techniques entrepris depuis, pour améliorer les réseaux et les services.

Une prochaine évaluation sera faite dans un mois.

Bertrand BOUKAKA
Avec lesechos

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Congo – Téléphonie mobile : les opérateurs sommés d’améliorer leurs reseaux sous peine de sanctions

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Le ministre des Postes et télécommunications, Léon Juste Ibombo, a appelé mardi dans une déclaration, les opérateurs de téléphonie mobile à respecter leur obligation dans la qualité des communications téléphoniques voix et data, faute de quoi le gouvernement prendra de nouvelles sanctions, conformément à la loi.

La déclaration du ministre de tutelle est justifiée par les plaintes multiples des usagers de la téléphonie mobile ces derniers temps. Des désagrements qui s’accompagnent de perturbations de communications, de ponction arbitraire de crédit et de mauvause qualité de l’Internet avec des coupures intempestives.

Une situation qui, selon le ministre, est certainement due à la mauvaise qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile.

« Le gouvernement de la République, à travers le ministère des Postes et télécommunications, qui ne peut rester insensible face aux multiples plaintes de ses populations, ne saurait tolérer ce désagrément manifeste  », a affirmé Léon Juste Ibombo.

Le ministre a rappelé aux opérateurs leurs obligations consignées dans l’article 27 de la loi n°9-2009 du 25 novembre portant règlementation des communications électroniques. « l’établissement et l’exploitation des réseaux et la fourniture au public de services de communications électroniques ouverts au public sont soumis au respect des règles portant sur les conditions de permanence, de qualité et de disponibilité du réseau et du service », précise l’article.

Partant de cet engagement rappelé et noté dans le cahier de charges faisant partie intégrante des licences d’exploitation délivrées aux opérateurs, Léon Juste Ibombo a rappelé que « la qualité des services n’est pas une option, mais plutôt une obligation ».

Pour lui, si les choses ne s’améliorent pas, le gouvernement ne transigera pas sur les prescriptions du président de la République dont la mission confiée au secteur des télécommunications est de permettre l’accès du public aux différents services de communications électroniques de qualité à des prix abordables sur toute l’étendue du territoire national.

Léon Juste Ibombo a saisi l’opportunité pour avertir l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), d’alerter l’ensemble des opérateurs de téléphonie mobile d’améliorer, dans les plus brefs delais, la qualité des services offerts aux usagers. Si ce n’est pas fait dans les jours qui suivent, des sanctions prévues aux articles 171 et 172 de la loi n°9-2009 seront imposées.

En 2014 et 2015, pour les mêmes causes, les opérateurs de téléphonie mobile, notamment MTN et Airtel Congo s’etaient vus infliger des sanctions administratives conformément aux dispositions de la loi. Leurs licences d’exploitation 2G et 3G ont été réduites d’une année. Une décision qui, en chiffre, représentait 120 milliards FCFA de perte pour Airtel  et 100 milliards FCFA pour MTN. 

En 2014, ces sociétés avaient été interpellées par le régulateur pour mauvaise qualité des services. Dans leur défense, Airtel et MTN justifiaient la mauvaise qualité du réseau par la transition de la 2G à la 3G. La situation ayant perduré, elles ont dû, chacune, payer 1% de leur chiffre d’affaires en guise d’amende.

Quentin Loubou

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Congo : réduction des coûts des appels et SMS

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Jusqu’ici, l’appel entre un abonné d’Aitel et celui de Mtn était taxé à 70FCfa et 40 FCfa pour un Sms. Désormais, ces coûts baissent et donnent 70FCfa pour l’appel contre 10FCfa pour le message (SMS).

Cette nouvelle tarification est le résultat du travail mené par l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) qui a signifié, le 4 août à Brazzaville, que cette réduction des coûts est en vigueur depuis le 1er août dernier. 

Cette décision de l’ARPCE obéit aux dispositions réglementaires du secteur des communications électroniques et du décret du 4 février 2015 fixant les modalités d’encadrement des tarifs des services de communications électroniques.

Ces prix plafonds ont été fixés sur la base des évaluations faites par l’ARPCE pendant les différents cycles d’évaluation de 2011 à 2015. Celles-ci ont révélé que les deux opérateurs ont réalisé de réels bénéfices suite à la baisse des tarifs de terminaison.

Des gains d’efficacité qui n’ont pas été bénéfiques aux consommateurs. «Cette réduction des coûts a été jugée salvatrice par l’ARPCE, du fait qu’elle fait économiser aux usagers de la téléphonie mobile un peu plus de 1 milliard FCfa, pour un trafic off-net mensuel de l’ordre de 50 millions de minutes», précise le directeur de l’économie des marchés, Antoine Ndékololo.

Congo : les sociétés de téléphonie mobile à nouveau dans le viseur de l’ARPCE

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Une année après avoir écopé des sanctions disciplinaires, pour mauvais services rendus, les sociétés de téléphonie mobile, Airtel et Mtn avaient jusqu’au 30 juin pour améliorer leurs prestations. C’est ainsi que l’ARPCE procédera, dès ce 1er juillet, au contrôle technique des services de ces deux opérateurs avec, éventuellement, d’autres sanctions si des défaillances sont constatées.

Avant d’amorcer cette étape, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques, Yves Castanou, a fait, le 29 juin, le point de la situation au ministre des Postes et télécommunications, Thierry Moungalla. «Le 30 juin est la date buttoir qui avait été donnée aux opérateurs de téléphonie mobile, pour terminer les travaux de mise à niveau de leurs infrastructures. Nous sommes donc venus voir le ministre pour faire le point d’ensemble de la qualité du réseau afin de décider des actions avenir », précise Yves Castanou.

En amont, le régulateur a eu d’abord des entretiens, dans le cadre de l’évaluation du réseau, avec les responsables des sociétés Airtel et Mtn. Les opérateurs ont présenté au régulateur leurs résultats des travaux de mise jour de leurs réseaux.

Constatons toujours des réelles perturbations sur ces réseaux, Yves Castanou, qui dit ne pas se limiter aux simples déclarations des opérateurs. «Nous n’allons pas nous contenter seulement de ce qu’ils nous ont dit, nous devons donc prendre trois à quatre semaines pour contrôler ce travail. Nous déploierons une dizaine d’agents sur l’ensemble du territoire, entre le 1er et le 31 juillet, pour mesurer les indicateurs de la qualité des services avant de prendre une décision qui s’impose», a dit Yves Castanou. Au terme du contrôle, si la normalisation des services n’est pas effective, le régulateur ne tergiversera pas à frapper dur, conformément à ses prérogatives.

Rappelons que pour mauvaise qualité des services et non-respect des obligations légales, les deux opérateurs de téléphonie mobile, pourtant les plus anciens au Congo, étaient condamnés à verser chacun 1% du chiffre d’affaire. Pour ce désagrément, Mtn devait payer 1.295.369.660 FCFA, Airtel devait verser 968.346.270 FCFA.

Au sujet du trafic présumé des fréquences dans lequel certains journaux ont cité le nom du ministre Thierry Moungalla, Yves Castanou a souligné que cela n’était qu’une simple allégation. Il s’agissait plutôt du trafic des Sim box, par un réseau pirate entretenu en complicité avec quelques expatriés. Ce réseau a été démantelé, il y a deux mois, par l’Arpce en collaboration avec le ministère des Postes et télécommunications.

© Adiac-Congo

Ngampoko, un quartier de Brazzaville enclavé en matière de téléphonie mobile

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Image d’archive|Will Boase
Image d’archive|Will Boase

Les habitants de Ngampoko, un quartier de Madibou, le huitième arrondissement de Brazzaville, se demandent si les sociétés de téléphonie mobile ne sont pas au courant de leurs difficultés à communiquer par téléphone cellulaire, pour défaut de réseau.

Appeler un  correspondant à partir de ce quartier est un casse-tête chinois. Quel que soit le réseau, les communications subissent des effets indésirables à l’oreille et les paroles du correspondant sont inaudibles.

En tout cas, pour bien communiquer, les habitants sont obligés de s’éloigner de leur périmètre. Les sociétés de téléphonie mobile seraient bien inspirées d’installer leurs pylônes à Ngampoko, pour mieux couvrir ce quartier enclavé.

Par lasemaineafricaine