Le pape François ne veut plus voir de téléphones durant la messe: « Cela me rend tellement triste »

Le pape François

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Le pape François
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Après un cycle de près d’un an sur l’espérance, le pape François a annoncé qu’il allait désormais consacrer ses catéchèses des audiences générales du mercredi matin à l’eucharistie et à la messe. Il a déploré l’usage du téléphone portable pendant la messe, de la part « de certains prêtres et même d’évêques »…

Le pape François a commencé, mercredi 8 novembre, un nouveau cycle de catéchèses « sur l’Eucharistie et la messe ». Ce cycle succède à celui sur l’espérance qu’il avait débuté le 7 décembre 2016, à la suite de l’Année de la Miséricorde.

« Il est fondamental, pour nous chrétiens, de bien comprendre la valeur et la signification de la Sainte Messe, pour vivre toujours plus pleinement notre rapport à Dieu », a expliqué le pape aux 13 000 fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre.

« Si nous ne pouvons pas célébrer l’eucharistie, nous ne pouvons pas vivre, notre voie chrétienne mourrait », a-t-il affirmé, rappelant « le grand nombre de chrétiens qui, dans l’histoire, ont résisté jusqu’à la mort pour vivre ce sacrement et qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie pour la messe dominicale ».
« Répondre à certaines questions importantes »

« C’est un témoignage qui nous interpelle tous sur ce que signifie pour chacun de nous de participer au sacrifice de la messe et de nous approcher de la table du Seigneur », a-t-il souligné, expliquant que dans les prochaines catéchèses, il voudrait « répondre à certaines questions importantes sur l’Eucharistie et la messe pour redécouvrir, ou découvrir, comment l’amour de Dieu resplendit à travers ce mystère de la foi ».

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Rappelant que le concile Vatican II a voulu que les chrétiens comprennent mieux « la grandeur de la foi et la beauté de la rencontre avec le Christ », il a souligné que les pères conciliaires avaient insisté sur « la formation liturgique des fidèles, indispensable à un vrai renouveau ».
« Élevons notre cœur », pas « Levons nos téléphones » !

Le pape a donné plusieurs exemples des sujets qu’il voudrait aborder pendant ce cycle. « Pourquoi faisons-nous le signe de croix et l’acte pénitentiel au début de la messe ? », s’est-il ainsi interrogé, soulignant « la nécessité d’apprendre aux enfants à bien le faire ». « Pourquoi les lectures de la messe ? », a-t-il continué, ou encore « Pourquoi le prêtre dit-il “Élevons notre cœur” ? »

« Et pas “Levons nos téléphones pour faire des photos” », a-t-il mis en garde en sortant de son texte. « C’est une mauvaise chose ! », a-t-il continué confiant être « tellement triste quand je célèbre ici sur la place ou dans la basilique et que je vois tant de mobiles levés, pas seulement des fidèles, même de certains prêtres et même d’évêques ».
« La messe n’est pas un spectacle »

« La messe n’est pas un spectacle : c’est aller à la rencontre de la Passion et de la résurrection du Seigneur », a-t-il rappelé.

« Ainsi, à travers ces catéchèses qui commencent aujourd’hui, je voudrais retrouver avec vous la beauté qui se cache dans la célébration eucharistique et qui, une fois révélée, donne un sens à la vie de chacun », a conclu le pape.

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Congo : la Commission électorale interdit les téléphones et appareils photo dans les bureaux de vote

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Henri Bouka, le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) du Congo Brazzaville se veut ferme. S’entretenant mardi avec les médias, il a indiqué que l’utilisation des téléphones portables et des appareils photo ne sera pas autorisée dans les bureaux de vote.

Le Président de la CNEI explique que cette mesure a été prise pour empêcher les électeurs de filmer le bulletin unique et présenter la preuve au candidat qu’il a choisi après son vote.

Au sujet de la campagne électorale, Henri Bouka explique que l’élection présidentielle est un scrutin uninominal. Il avance de ce fait que la loi ne permet pas aux candidats d’une même famille politique d’organiser des activités de campagne ensemble au premier tour.  

«Les autorités préfectorales vont le leur interdire. Ce n’est qu’au deuxième tour que les candidats déchus ont la possibilité de soutenir un candidat de leur choix resté en lice», a-t-il dit.

La CNEI assure la population congolaise que le scrutin aura bien lieu le 20 mars.  L’organe chargé des élections indiquent avoir pris toutes les dispositions nécessaires pour que les Congolais aillent aux urnes le 20 mars.

«Toutes les opérations préparatoires sont en cours d’accomplissement. La distribution des cartes d’électeur se poursuit sur l’ensemble du territoire national. Les électeurs ont encore un peu de temps pour faire des réclamations. En plus, si une personne a son nom sur la liste électorale, la loi lui donne la possibilité de voter pourvu qu’il ait une pièce d’identité nationale », a déclaré M. Bouka qui précise que des dispositions ont été prises pour que le matériel électoral soit acheminé à temps dans les circonscriptions électorales même les plus enclavées.

Le responsable de la CNEI appelle les candidats à veiller à ce que le scrutin se déroule dans le calme et la sécurité.

« Je ne m’imagine pas un candidat qui agite la peur dans l’opinion pour disperser ses potentiels électeurs qui pourront changer de lieux d’habitation du fait de la psychose. A ce moment, je me pose la question de savoir lesquels voteront pour lui si une bonne partie de ses potentiels électeurs quitte Brazzaville par exemple pour les villages. C’est pour moi un comportement assez curieux », estime M. Bouka qui invite les candidats à ne pas créer la psychose au sein de la population.

« Nous sommes en période électorale et non en période de non-Etat. Notre pays a toutes ses institutions qui fonctionnent normalement. En ce qui concerne la CNEI, par exemple, nous avons une sous-commission sécurité qui est à pied d’œuvre, sur l’ensemble du territoire national, pour sécuriser les candidats en campagne ainsi que le vote le 20 mars », a-t-il dit.

En ce qui concerne les résultats de l’élection, la CNEI précise que des dispositions ont été prises comme auparavant pour que les résultats du scrutin parviennent rapidement à Brazzaville.

Abordant la question de la Commission technique électorale mise en place par l’opposition radicale, Henri Bouka indique que l’initiative vise à créer du désordre inutile dans le pays et trouve cela inadmissible.

« La loi donne la possibilité à chaque candidat d’avoir un représentant dans chaque bureau de vote de sorte que, sur la base des procès-verbaux, il peut se faire une idée de ses suffrages obtenus. Cependant, il n’est pas admis, dans un Etat organisé comme le nôtre, qu’un groupe d’individus se réunissent et mettent en place une Commission parallèle à la CNEI dans le but de créer le désordre inutile. Cela n’est pas admissible. C’est un risque que l’on fait courir à la paix. Le peuple devrait rejeter de telle initiative », avance-t-il.

L’élection présidentielle au Congo a lieu le 20 mars prochain.

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Retour des SMS et de l’internet sur les téléphones à Brazzaville

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Il a fallu attendre une bonne dizaine de jours, depuis le 19 octobre, pour enfin retrouver la modernité. Et comment donc envisager autrement faire évoluer les institutions et ne pas avoir internet sur les mobiles? Notre 3G est de retour de même que les messageries. Les usagers des téléphones portables sont plus que satisfaits, même s’ils veulent savoir pourquoi les sociétés de téléphonie mobile ont arbitrairement marché sur leur droit, celui de communiquer librement! Donc c’est eux qui payent abonnement là ou bien politiciens?

Le bip d’un téléphone annonce vers midi, ce vendredi 30 octobre, le retour des SMS tant pleurés à Brazzaville. Le message, simple, annonce le match ce soir, Rennes-PSG dans le cadre de la 11e journée du championnat de France. Le SMS est vite transféré et diffusé sur plusieurs autres téléphones à Brazzaville et dans les départements. Réactions hésitantes et retardées. Mais pourquoi? « Je n’y croyais plus. Dans ce pays, on fait des choses sans expliquer. Ces sociétés de téléphonie mobile nous prennent pour leurs cochons. Ils disent que c’est le gouvernement qui en a décidé ainsi, donc c’est lui qui nous paye l’abonnement? « , s’enflamme déjà un usager.

Un autre, à Pointe-Noire, dit avoir perdu la sonnerie de sa messagerie. « Si bien que quand les messages arrivaient, je regardais le téléphones de ma femme qui était tout près. Je ne pouvais m’imaginer que c’étaient mes propres messages. Franchement si cela avait encore duré, on serait comme dans le moyen âge, prenant le téléphone pour un simple miroir », souligne avec grand rire l’abonné.

Finalement, plus de peur que mal et mieux vaut tard que jamais, les SMS sont revenus en même tant que l’internet mobile. Notre fameuse 3G est à nouveau à portée de mains. Les jeunes vont certainement en abuser avec les images de tous genres. Au moins, le vent du référendum est passé, celui qui était à l’origine de toutes les idées et critiques publiées nuit et jour sur Facebook. Et paff, qui nous a conduit à la coupure!

Reste le signal de RFI, la radio Mundial! Celui-ci a dans la foulée été coupé, et les auditeurs, surtout ceux de Brazzaville, ne s’en sont jamais rendus compte. En fait, ils se sont rapidement connectés sur la 105 FM, la fréquence de Léopoldville, la capitale d’en face. Eux aussi, lorsque Lambert Mende avait passé le coup de machette sur leur fréquence, ils était automatiquement passés sur notre 93.2 FM. Décidément « Kisasa-Brazza ezali mboka moko », chantait Stervos Niarkos, Vieux Niarka!

Par Arsène SEVERIN