Brazzaville : un chauffeur de taxi poignardé à Moukondo

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©DR

Le forfait a été commis par un jeune homme d’environ 30 ans, le 14 avril dans la matinée, qui a donné deux coups de couteau à la victime au quartier Mazala, sur l’avenue de la démocratie, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, Mfilou.

Tout est parti d’une discussion banale. En effet, ce matin-là, le taximan allait déposer son client sur l’avenue de la démocratie. A l’aller, il a eu un échange de langage avec le jeune homme qui a installé illégalement sa cabine téléphonique sur la voie, l’empêchant de passer. Au retour, ce même jeune a campé sur sa position. Pris de colère, le taximan est descendu de son moyen pour décaler lui-même la table qui lui faisait obstruction. N’ayant pas pu supporter ce geste, le jeune homme a couru prendre un couteau de cuisine à la maison, juste à côté. Sans pitié, il a assaini violemment deux coups bien appliqués dans les côtes et dans le dos du taximan, au moment où ce dernier déclassait la table. « Ce jeune est épileptique. Il est connu dans la zone pour ce genre d’incompréhension. Il a déjà eu de disputes avec d’autres conducteurs à cet endroit. Un jour auparavant, il a discuté avec un de ses voisins ouest-africain, à qui il a promis la mort. Franchement, ce garçon est envoûté », a précisé un témoin des faits.

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La victime qui serait policier a été grièvement blessée et conduite à l’hôpital pour des soins d’urgence. L’agresseur, quant à lui, a été maîtrisé par la police et conduit au commissariat après constat.

Rappelons que les crimes de ce genre sont devenus fréquents dans la ville capitale. Récemment, un autre chauffeur de taxi a été sauvagement abattu au quartier Moutabala, toujours dans le 7e arrondissement, par un groupe de bandits. Les services en charge de la sécurité devraient doubler de stratégies afin de mettre un terme à cette criminalité grandissante à Brazzaville.

Firmin Oyé et Camella Makita 

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Brazzaville : Un taxi termine sa course dans une boutique

Brazzaville : Un taxi termine sa course dans une boutique

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Brazzaville : Un taxi termine sa course dans une boutique
Brazzaville : Un taxi termine sa course dans une boutique

Perdre le contrôle de son véhicule, ça nous est tous arrivé au moins une fois. Perdre le contrôle de son véhicule et que celui-ci termine sa course dans une boutique, c’est moins banal. Mais c’est pourtant ce qui est arrivé à un homme mardi 27 mars 2018, vers 10 h 30mn, sur la grande avenue de l’Union Africaine, en allant vers la Télévision congolaise.

Voilà qui est assez impressionnant. Selon nos recoupements, le conducteur a expliqué plus tard avoir perdu le contrôle de sa voiture tandis qu’il essayait de doubler un véhicule qui se trouvait devant lui et qui roulait trop lentement à son goût. Il a donc tenté de freiner, mais sans succès. Faute des freins, il a perdu le contrôle de son véhicule pendant que des clients se trouvaient à bord.

Fort heureusement, plus de peur que de mal. Les passagers ont été secoués, mais vont bien. Quant au conducteur, il s’en est sorti indemne.

On rappelle que pas un jour ne passe, à Brazzaville et sa banlieue, sans que l’on voie une voiture au fond d’un caniveau, que l’on assiste à une collision de véhicules, ou qu’un camion monte sur une moto ou fauche une personne.

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Dans la zone urbaine de Brazzaville par exemple, quelque 563 accidents ont été enregistrés les cinq dernières années, ayant occasionné 652 victimes dont 40 sont mortes sur le coup.

Les autorités qui ont passé au crible tous les accidents mortels de la route ces dernières années pour en analyser les causes estiment que ces accidents de la circulation sont principalement dus à des manquements humains. Le refus de céder le passage, l’excès de vitesse, l’alcool au volant, le non-respect de la distance de sécurité, le non-respect du panneau stop et la défaillance mécanique des véhicules.

Beaucoup de chauffeurs au Congo se limitent simplement à déplacer les véhicules, plutôt qu’à conduire, car ils méconnaissent jusqu’aux règles élémentaires du code de la route, et des signaux de danger, même s’ils sont détenteurs d’un « permis de conduire ».

Avec Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville

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Brazzaville : un taxi finit sa course dans la rivière Tsiemé

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Un taxi finit sa course dans la rivière Tsiémé ; crédit photo Adiac
Un taxi finit sa course dans la rivière Tsiémé ; crédit photo Adiac

Le 8 octobre, les usagers de la route Nkombo-Moukondo ont été surpris de voir en matinée un taxi avec les quatres roues en l’air dans l’eau de la rivière Tsiémé, entre les arrêts Capitaine et La Ferme. Selon des témoignages recueillis sur place, la scène s’est produite aux environs de deux heures du matin. La tentative de braquage serait à l’origine de cet accident qui n’a pas fait de mort suite à l’intervention prompte des policiers. En dépit des explications données par le taximan, les policiers ont laissé les trois présumés braqueurs dont l’un était grièvement blessé à la tête partir se faire soigner. « Ce n’est pas normal, ils se sont contentés des dossiers du taxi « , a déploré un ami du taximan.

Mise en service il y a environ 5 ans, la route Nkombo-Moukondo, longue de 7 km, débaptisée « avenue de l’Union africaine » par le conseil municipal de Brazzaville, est devenue « la route de la mort ». Pas une semaine ne passe sans qu’un accident mortel ne se produise sur ce tronçon. Désormais, c’est en envoyant leurs prières à Dieu que les usagers empruntent cette avenue.

Ces accidents, récurrents, poussent les populations à s’interroger sur les causes et à envisager les mesures à prendre. La première cause évoquée serait l’excès de vitesse sur fond de mauvais dépassements. Une attitude dictée par le bon état de la route et l’absence d’embouteillages. « C’est le bon côté des embouteillages c’est qu’ils contraignent les automobilistes à rouler au pas. Or, ce n’est pas le cas ici car chacun veut faire le rallye pour lancer le moteur », commente un usager. S’ajoute, le manque de panneaux de signalisation ou de 

sécurisation. « Cette avenue a un défaut : le manque de ralentisseurs autrement appelés dos d’âne », explique un riverain.

Pour rappel, depuis le début du mois d’octobre, une dizaine d’accidents se sont produits sur cette avenue. Bilan estimé : plus de dix personnes. L’accident le plus horrible est celui du jeudi 1er octobre en matinée lorsqu’un véhicule transportant le sable a percuté une remorque faisant  à la clé au moins trois morts dont le chauffeur qui a vu son corps coupé en deux.

Parfait Wilfried Douniama

Au Congo-Brazzaville, les taxis ont des appellations spéciales

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« Chairman », »Cuisse de poulet », »Benoît XVI », »Titanic », « Sarkozy »,… les taxis au Congo sont affublés de surnoms plus originaux les uns les autres en fonction de leur modèle et de l’actualité. Typologie.

Au Congo, les taxis ont des appellations spéciales. La Toyota au châssis arrière allongé et arrondi, toute dernière série en circulation a ainsi été baptisée Benoît XVI. Et elle n’est pas la seule.

Bien avant, il y a eu la Sarkozy, la Cuisse de poulet, la Tchilondo, la Solola bien ou encore la Mpesse. Cette mode date de la fin des années 90. A l’époque déjà, une héroïne d’une télénova brésilienne, Dona Beija, donnait son nom à une toute autre série de taxis. Ces surnoms reviennent essentiellement aux véhicules à usage commercial.

Jean Malonga, taximan depuis 20 ans, revient sur l’origine de cette mode : « Tout part du port de Pointe-Noire, lorsque de nouveaux véhicules débarquent des bateaux, on leur donne un nom et ces noms se rapportent à leur forme ou à l’actualité du moment ».

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La mise en circulation de la Benoit XVI a en effet coïncidé avec l’élection du Pape du même nom. Quant à la Sarkozy, c’est au caractère bien trempé de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy qu’il doit ce surnom. « Sarkozy c’est vrai qu’on ne l’aimait pas ici, mais il inspirait le respect, c’est comme cette Toyota, elle n’est pas aussi appréciée que la Benoît XVI, mais on l’admire néanmoins », explique Jovial, taximan à Brazzaville.

Un taxi nommé cafard

La forme de la voiture est un des éléments qui dictent cette désignation. La Cuisse de poulet évoquerait, en effet selon les taximen, la ressemblance d’avec la forme du pilon d’un poulet, quand la Tchilondo (poisson bar en langue locale Ndlr) rappelle la forme allongée du poisson de mer et la Mpesse (cafard en kituba, ndlr), celle de la blatte.

Alors qu’en 1998, Titanic, le film de James Cameron connaissait un triomphe mondial au cinéma, au Congo, une série de véhicules commerciaux était baptisée Titanic. «Vous savez, la Titanic est une voiture impressionnante. Son châssis arrière ressemble beaucoup à la proue de ce bateau. Et il peut prendre un grand chargement à l’arrière, voilà pourquoi il est idéal pour les déménagements », révèle Djanny, taximan.

La Chairman quant à elle doit son surnom au sulfureux chanteur congolais Chairman. D’après la légende, il serait le premier au Congo à s’offrir cette série de Toyota Corolla. Et, lorsque ce véhicule a débarqué dans les parcs auto des années plus tard, les taximen lui ont repris ce nom.

Aujourd’hui, cette mode commence à s’étendre aux voitures personnelles. Ainsi l’Anaconda n’est autre qu’une Peugeot 607.

Par Ifrikiamag

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