Congo : encore des difficultés en tables-bancs dans les établissements scolaires

tables-bancs made in Paris que ceux de Brazzaville

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Les Tables-bancs fabriqués en France

Trois semaines après la reprise des classes le 1er octobre sur l’ensemble du territoire national, certaines écoles de Brazzaville sont confrontées à un déficit en tables-bancs qui entrave les meilleurs conditions d’apprentissage.

Du lycée Thomas-Sankara à Savorgnan-de Brazza en passant par Chaminade, où le quotidien « Les Dépêches de Brazzaville » a pu sillonner, les élèves se plaignent de l’insuffisance des tables-bancs ainsi que du personnel enseignant pour certaines matières.

Au lycée Thomas-Sankara, par exemple, les conditions d’apprentissage sont une source de plusieurs maux dont les conflits entre les élèves en matière de tables-bancs. Chaque matin, ils se livrent au jeu de transfert des tables-bancs d’une salle à une autre, ce qui n’est pas sans générer des disputes entre eux. 

Dans les salles de classe, les effectifs sont pléthoriques et ne permettent pas aux enseignants de circuler librement ainsi qu’ aux élèves de s’asseoir confortablement. A cet effet, l’on assiste à la fermeture de la porte par l’enseignant après son entrée dans la salle, une façon pour lui de dispenser son cours sans trop d’ennuis. 

Les uns prennent les cours à même le sol, sur des morceaux de tronc d’arbre, des briques ou sur des chaises en plastique louées hors de l’établissement. D’autres élèves, debout dehors, bénéficient des cours en regardant à travers les fenêtres. 

Outre cette difficulté, les élèves de cet établissement sont confrontés au problème de retrait de leurs téléphones saisis par les surveillants placés au portail. Ces derniers demandent une somme de deux mille francs CFA et plus.

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L’opération de fouille des sacs n’est pas mauvaise en soi, expliquent les élèves, mais ce qui fausse la démarche, c’est la demande d’argent. Selon eux, le téléphone est un outil de communication avec leurs parents, bien que certains en fassent un moyen d’interpellation des bandes de gang à l’établissement. « Les téléphones doivent être remis aux élèves à la fin de l’heure sans une somme donnée. Nous avons besoin de surveillants de couloirs efficaces et non complaisants », indiquent les apprenants.

Du côté des filles, les plaintes ont porté notamment sur le non-respect de leur personne par ces surveillants. « Nous ne sommes pas contre le travail des surveillants placés devant le portail pour fouiller nos sacs. Ils le font pour notre sécurité parce que les élèves mal intentionnés venaient avec des objets interdits à l’école. Ce qui nous écœure, c’est que ces surveillants exagèrent dans leur fouille, en palpant les filles même à leurs zones érogènes », déplorent-elles. 

A cette même occasion, les parents d’élèves sont également confondus en ce qui concerne les frais d’inscription. Car la note du ministère en charge de l’éducation, signée conjointement avec l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo, fixe le montant des frais d’inscription à dix mille francs CFA pour le lycée. Sur le terrain, ils s’élèvent à dix mille cinq cents francs CFA et onze mille francs CFA au lycée Thomas-Sankara. 

Interrogés sur ces questions, les représentants des mouvements des élèves de cet établissement ont indiqué que le problème de déficit en tables-bancs existe depuis des années antérieures.

Une insuffisance constatée également aux lycées Chaminade et Savorgnan-de Brazza, où les élèves s’assoient trois par table-banc au lieu lieu de deux. Le transfert de ces tables-bancs s’observe surtout au niveau des classes de terminale.

Rappelons qu’il existe un projet du gouvernement dénommé « Zéro enfant assis à même le sol », qui consiste à améliorer les conditions d’apprentissage des élèves. A cet effet, le gouvernement avait signé un contrat avec les sociétés forestières, notamment Taman industries et Likouala Timber qui devraient fournir cinq cent mille tables-bancs pendant une période de trois ou quatre ans.

La dotation avait déjà débuté et devra se poursuivre jusqu’à l’année prochaine dans tous les départements du pays. 

Lydie Gisèle Oko

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Congo : L’État recherche 21 milliards de FCFA pour les tables-bancs dans les écoles

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Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso a recommandé, le 21 mars à Brazzaville,  une  somme de 21 milliards de FCFA pour  30 milles par tables bancs, en vue de régler la question de tables bancs dans les établissements scolaires.

Le ministre Makosso a fait cette recommande  dans sa réponse aux sénateurs lors de la séance plénière relative à l’examen et à l’adoption du projet de loi autorisant la ratification de l’accord de financement entre la République du Congo et l’Association Internationale du Développement (AID) au projet d’appui à l’amélioration du système éducatif.

M. Makosso a expliqué, à cet effet, que le pays compte environ 1million 400 mille élèves au public. Environ 700 mille à l’école primaire, 400 mille au collège et environ plus 200 mille au lycée.

« Si on retient deux élèves par table-banc, il nous faut environ 700 mille tables bancs », a-t- il fait comprendre aux sénateurs. Le ministre de l’enseignement primaire a mentionné, à la même occasion, la construction de 250 salles de classes qui doivent toutes être  équipées.

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« Vous remarquez que depuis  plus de cinq ans, chaque fois qu’on construit un bâtiment, un établissement scolaire, on intègre l’équipement donc la fourniture des tables », a-t- il fait savoir. C’est un début de solution, mais ce n’est pas suffisant « parce que nous avons un gros déficit en tables bancs ».

Les tables-bancs se dégradent par l’usage, mais ils  sont aussi parfois détournés. « Une bonne  éducation à la citoyenneté s’impose pour que les riverains autour des établissements scolaires respectent le mobilier scolaire », a-t- il dit.

S’expliquant sur les tables-bancs importés, le ministre a expliqué  que le ministère, il y a deux ans, ayant vu le problème à sa juste valeur, a demandé une  fabrication de masse, après une étude. Il  a voulu faire venir 100 mille tables bancs pour commencer à résoudre de façon fondamentale cette question.

«Nous commencions une expérience sur 10 mille parce que les 100 mille tables bans devraient couter environ 15 milliards de FCFA ».

Le projet a commencé sur 10 milles tables bancs avec une avance d’1 milliard 500 mille. Au total 10 mille tables bancs  sont bien arrivés, « que nous avons commencé à monter dès 2015 dont au moins 6000 ont été mis à la disposition des lycées».

La problématique des tables bancs importé avait été arrêtée parce que le congolais n’a pas apprécié cette commande de masse. D’autres solutions sont recherchées avec les industrielles locaux, les sociétés forestières, a rassuré le ministre.

(ACI)

LIRE AUSSI – Congo : 9 milliards investis dans les tables-bancs en France au détriment des menuisiers congolais

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Congo – Pointe-Noire : l’école primaire de Loussala manque de tables-bancs

l’école primaire de Loussala

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 l’école primaire de Loussala
l’école primaire de Loussala, située dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire

Le manque de tables-bancs, et le pléthore d’élèves sont les principales difficultés auquelles se trouve confrontée l’école primaire de Loussala, située dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire.

L’amélioration de l’offre d’éducation est aussi fonction de la présence et du nombre suffisant de tables-bancs dans un centre scolaire. Malheureusement, depuis un certain temps, l’école primaire de Loussala est dépourvue de ces meubles nécessaires pouvant permettre aux apprenants de travailler dans des bonnes conditions.

Dans cet établissement, certains élèves sont assis à même le sol, d’autres ont du mal à écrire dans leurs cahiers, ou sont obligés de le faire sur les genoux. À cela, s’ ajoutent le manque d’espaces, la prolifération d’un air étouffant et insalubre etc.

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En effet, plusieurs établissements scolaires sont en pareille situation à Pointe-Noire. La semaine dernière, par exemple, les élèves du lycée Pointe-Noire 2 ont manifesté leur colère suite à leurs conditions de travail, jugées aussi mauvaises. Ce qui est vrai, c’est que, dans ce lycée, certaines salles de classe ont dépassé leur capacité d’accueil.

Le lycée de Mpaka, situé dans le sixième arrondissement Ngoyo n’est pas resté en marge de cette impasse, à cause de son insuffisance en salles de classe, sa direction est contrainte de louer quelques salles dans l’enceinte de l’école primaire Marien-Ngouabi, située à quelques mètres du lycée afin de permettre aux enfants de ne pas manquer les cours.

Rappelons que les axes prioritaires qui ont été assignés au ministère de l’enseignement primaire pour la période 2010-2016, fixent entre autres objectifs: l’augmentation des capacités physiques d’accueil des jeunes congolais à l’école primaire, au collège et au lycée; mieux équiper les structures éducatives à tous les niveaux et autres…

Hugues Prosper Mabonzo
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Congo : 9 milliards investis dans les tables-bancs en France au détriment des menuisiers congolais

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Les écoles congolaises présentent actuellement un déficit en tables-bancs constaté qui s’élève à 242.000 unités. Pour réduire ce déficit, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation a retenu la société française TEF pour la fabrication des tables-bancs d’une valeur de neuf milliards francs CFA au détriment de l’expertise locale.

Le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Hellot Matson Mampouya a visité la semaine dernière l’atelier de montage des nouveaux tables-bancs pour les écoles du pays. Le but de la visite est d’évaluer l’avancée des travaux que réalise la société TEF avec l’appui de quelques ouvriers congolais.

A l’occasion, il a été expliqué au ministre, la procédure de montage des tables-bancs fabriqués et importés de France et qui présentent une structure métallique avec des panneaux mélaminés recouverts d’une peinture repolie et contiennent deux sièges.

Le montage se fait au rythme de 500 tables-bancs par jour; 32 000 tables-bancs sont destinés aux lycées de Brazzaville. Certaines écoles de Brazzaville doivent avoir ces nouveaux tables-bancs avant la prochaine rentrée scolaire.

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«Ce que nous voulons, c’est  l’amélioration de l’environnement scolaire au profit des enfants. Il faut que ces équipements qui sont confortables, modernes et durables, soient préservés», a déclaré le ministre. Il a par ailleurs invité tous les usagers de ne pas profiter du moindre prétexte pour détruire ce que le gouvernement a acquis aux prix de mille et un sacrifices pour le bien-être des apprenants.

15 mille pièces de tables-bancs devront être livrées par la société TEF, selon Fabien Lucas son directeur.

Mais à Brazzaville et dans la diaspora, les congolais expriment leur indignation. En effet, si l’initiative de doter les écoles de nouveaux tables-bancs est louable, la démarche est scandaleuse à plus d’un titre.

Il est incompréhensible que le Gouvernement passe des commandes de tables-bancs en France pour plus de 9 milliards alors qu’il y a des menuisiers, des ébénistes au Congo, capables de faire ce même travail pour régler le problème de chômage des jeunes.

Pour l’heure, il convient de dire qu’en dehors de Brazzaville, les tables-bancs seront déployés dans les départements.

Une commande de 7,5 milliards de FCFA devrait être passée prochainement pour combler tout le déficit en tables-bancs après cette première phase.

(AVEC OEILDAFRIQUE)

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