Mali: Twitter et Facebook suspendus après une manifestation à Bamako

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A la suite d’une manifestation de soutien au chroniqueur malien Ras Bath qui a dégénéré en heurts avec la police mercredi dernier, faisant au moins un mort et une quinzaine de blessés, l’accès aux réseaux sociaux, entre autres Twitter et Facebook, ont été interrompus dans tout le pays. Ras Bath a été par la suite mis en liberté provisoire.

Jusqu’à jeudi soir, au lendemain des violences survenues dans la capitale malienne, l’accès normal à Facebook ou Twitter au Mali restait impossible pour les internautes. La coupure est survenue vers 17h (heure locale) et perdure depuis, même si l’accès revient par intermittence. Mercredi 17 août, vers 22h, le hashtag #MaliOffline est apparu en premier sur les comptes de la diaspora.

Ce blocage est intervenu alors que l’affaire avait pris beaucoup d’ampleur sur les réseaux sociaux dès l’arrestation du chroniqueur mardi soir. Le débat s’était ouvert sous le hashtag #RasBath : de nombreux jeunes louaient les prises de position du chroniqueur contestataire et voyaient son arrestation comme une atteinte à la liberté d’expression et d’autres lui reprochaient de tomber dans l’insulte partisane.

Les affrontements qui ont suivi avec la police ont suscité de nombreux posts : des vidéos montrant la mobilisation, des photos de douilles présentées comme preuves que la police aurait tiré à balles réelles ou encore le corps d’un homme apparemment décédé.

Viber et WhatsApp connaissent également des perturbations. C’est la première fois que les réseaux sociaux sont suspendus dans le pays. Au niveau du ministère malien de la Communication, le chargé de presse dit que ses services ne sont pour rien dans la situation. Même son de cloche du côté de l’Agence malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP).

Mercredi, une manifestation s’est suivie de heurts sur l’avenue Cheikh Zayed de Bamako, aux abords du tribunal de la commune 4 où se déroulait le procès de l’activiste et chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily, alias «Ras Bath ».Les manifestants ont jeté des pierres contre les policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogène et d’armes à feu pour disperser la foule. Le dernier bilan disponible fait toujours état d’un mort et de 17 blessés, dont au moins 3 grièvement.

© OEILDAFRIQUE

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Le Burundi suspendu de la Francophonie

Pierre Nkurunziza

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Pierre Nkurunziza
Pierre Nkurunziza

Le Burundi est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Après l’Union européenne qui a suspendu mi-mars son aide financière au Burundi, c’est l’Organisation internationale de la francophonie qui a suspendu sa coopération avec le pays jeudi. Le Burundi n’est pas exclu de l’organisation. Mais l’OIF estime que Bujumbura n’a pas fait preuve de bonne volonté pour sortir de la crise et a décidé de faire monter la pression d’un cran.

Une situation sécuritaire qui se dégrade de jour de jour, des droits de l’homme bafoués et toujours pas d’amorce d’un véritable dialogue politique avec l’opposition. Voilà ce qui a poussé l’OIF à hausser le ton et à suspendre sa coopération avec le Burundi jeudi.

« Cette décision fait suite à la décision en juillet dernier de ce même conseil permanent de la francophonie, qui avait placé sous observation le Burundi suite à l’élection du président Nkurunziza, explique Louis Hamann, porte-parole de la secrétaire générale de la francophonie. Maintenant la décision (de jeudi) vise à augmenter d’un cran la pression sur le gouvernement burundais dans le but bien sûr d’inciter à un rétablissement de la situation sécuritaire, l’instauration également d’un dialogue politique réellement inclusif pour favoriser une sortie de crise. »

Cette sanction ne concerne pas les programmes qui bénéficient directement aux populations sans passer par les comptes du gouvernement, ni ceux qui peuvent aider « au rétablissement de la démocratie ». En revanche, plus question pour l’OIF par exemple de plaider la cause du Burundi auprès de la Banque mondiale comme elle le fait souvent. Comme l’Union européenne avant elle, l’OIF espère ainsi susciter une réaction de Bujumbura alors que les caisses de l’Etat sont vides et que les prévisions du FMI pour l’année en cours sont désastreuses.

La Centrafrique en revanche, qui avait été provisoirement exclue des instances de l’OIF après le coup d’Etat de mars 2013, a elle été officiellement réintégrée jeudi suite aux élections présidentielle et législatives qui se sont tenues aux yeux de l’organisation dans « des conditions satisfaisantes ».

Par RFI

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Congo : Pascal Tsaty Mabiala suspendu de toutes activités au sein de l’Upads

Pascal Tsaty-Mabiala

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Pascal Tsaty-Mabiala
Le Premier Secrétaire de l’U.pa.d.s, Pascal Tsaty-Mabiala.

Dans une déclaration rendue publique le 5 janvier à Brazzaville, les cadres et dirigeants de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale(Upads) qui se disent fidèles conservateurs des idéaux républicains et démocratiques de Pascal Lissouba, ont décidé de la suspension pure et simple du premier secrétaire de ce parti, Pascal Tsaty Mabiala.

Ils reprochent à ce dernier les motifs ci-après : la trahison des idéaux de Pascal Lissouba ; l’autoritarisme ; le travail fractionnel ; vente illicite du siège du parti ; détournement des fonds du parti ; tribalisme et dénivellement du parti vers le bas.

Ces cadres et dirigeants de l’Upads ont réaffirmé leur attachement aux idéaux républicains et démocratiques chers à Pascal Lissouba. Ils ont, en outre, annoncé la tenue dans les prochains jours d’un congrès extraordinaire du parti afin de tirer les conséquences de la dérive « dictatoriale et déviationniste » du premier secrétaire dans la gestion du parti.

Par ailleurs, ils ont indiqué qu’en attendant le congrès, l’intérim du premier secrétaire est assuré par la présidence du comité des Sages du parti. Les cadres et militants fidèles aux idéaux de Pascal Lissouba ont lancé un vibrant appel à l’unité de tous les cadres, militants et sympathisants du parti pour repartir à la conquête pacifique du pouvoir.

Ils ont rappelé que l’Upads est une formation politique qui incarne l’espoir de tout un peuple et est le premier parti politique de l’opposition congolaise. À cet effet,  Ils ont également reproché au premier secrétaire son implication personnelle dans le débat national sans consulter au préalable les instances dirigeantes du parti.

 De plus, ils ont relevé que Pascal Tsaty Mabiala se consacre plus aux activités du Frocad réduisant par ce fait l’Upads en une simple chambre d’enregistrement des décisions prises au niveau de cette plateforme de l’opposition. Ce qui aggrave, ont-ils insisté, le dénivellement vers le bas de ce parti.