Cache d’armes à Bouaké : les armes retrouvées chez moi ont permis de mettre Ouattara au pouvoir “Soul to Soul”

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©DR

Après deux nuits à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) où il est détenu pour ‘’complot contre l’autorité de l’Etat’’, Souleymane Kamaraté Koné dit Soul To Soul, directeur du protocole de l’Assemblée nationale a livré, mercredi, via les réseaux sociaux, ses premières impressions sur l’affaire de découverte d’armes, estimant que c’est son ‘’patron Guillaume Soro qu’on recherche’’ et qu’il n’est pas ‘’visé’’.
Dans un post d’une soixantaine de lignes, le collaborateur du chef du Parlement ivoirien rappelle qu’il revient pour ‘’la deuxième fois’’ de sa ‘’vie’’ dans ce pénitencier, après 2000 quand il croupissait à la MACA à cause, dit-il, de son ‘’engagement’’ pour Alassane Ouattara, à ‘’l’âge de 31 ans’’.

‘’Je me suis dévoué, très jeune pour la cause d’Alassane Ouattara. Je considérais et je considère encore comme injuste l’exclusion qu’il avait subie’’, rappelle, encore Soul To Soul, soulignant que ‘’quand nous nous (ses camarades dont Guillaume Soro et lui) sommes engagés pour cette cause, ce fut au péril de nos études, de notre avenir et de nos vies. D’autres en sont morts en chemin’’, se désole-t-il.

Aujourd’hui, poursuit Soul To Soul , comme dans un cauchemar on m’informe que c’est mon leader, l’homme que j’ai adulé pendant longtemps: Alassane Ouattara, l’homme pour qui j’ai tant de fois failli mourir, qui m’expédie en prison. Est-ce le sort que Dieu m’a réservé ? Quand je m’engageais pour Alassane Ouattara, j’étais prêt à mourir pour lui. Et Dieu a permis que je vois Alassane Ouattara au pouvoir.

‘’(…) à cause de mon patron Guillaume Soro, je suis en prison. Parce que ce n’est pas moi qu’on vise! Je suis trop petit dans cette affaire! C’est mon patron qu’on cherche. Et moi le petit, je dois payer! Est-ce parce qu’on estime qu’il serait un obstacle au 3ème mandat d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire en 2020 ?’’, interroge Soul To Soul, ‘’prêt’’ à se ‘’voir ôter la vie’’ pour la survie de Guillaume Soro.

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Car, ce dernier qu’il connaît depuis l’Université ne l’a ‘’jamais trahi’’ et qu’il ‘’mérite qu’on lui sacre sa vie’’.

Sur ‘’l’aberrante histoire’’ d’armes à son domicile de Bouaké, Soul To Soul estime qu’on veut faire de lui, à tout prix, ‘’le détenteur exclusif’’ de cet armement.

‘’Où aurai-je pu trouver l’argent pour les acquérir ? Comment tout seul, j’aurais pu les entreposer dans ma maison? Je n’en connais même pas les calibres ni la quantité’’, plaide M. Koné se disant ‘’victime de moi-même’’.

Selon lui, il aurait dû ‘’refuser de céder ma maison pour que les militaires s’en servent comme logistique pour leurs opérations quand nous étions tous reclus au Golf’’.

‘’Ceux qui, par peur, n’ont pas voulu prendre de tels risques sont bien tranquilles aujourd’hui. Et moi je suis en prison à cause de ces armes qui ont mis Alassane Ouattara au pouvoir. Si telle est la volonté de Dieu, alors je m’incline’’, se convainc Soul To Soul avant d’inviter les siens à ne pas ‘’pleurer’’ pour lui.

‘’Je ne regrette pas d’être en prison. Dieu m’a permis de me battre pour Alassane Ouattara sans en mourir. Si le même Alassane Ouattara estime donc aujourd’hui qu’afin d’être un grand Président, il faut que j’aille séjourner en prison, que sa volonté soit faite, avec la bénédiction de Dieu’’, écrit le chef du protocole de Guillaume Soro qui ne peut se plaindre que M. Ouattara ‘’dispose à présent du droit de vie et de mort sur ma modeste personne’’.

Cependant, il éprouve un ‘’seul regret’’. ‘’C’est de n’avoir pas pu voir et dire au revoir de vive voix à Guillaume Soro, mon Patron que j’aime ! C’est de n’avoir pas pu parler à ma femme, à mes enfants et à ma mère souffrante (…) avant de repartir dans le froid et l’obscurité de la prison, par la seule volonté d’Alassane Ouattara, l’homme qui fut pourtant la cause de mon premier emprisonnement’’, déplore-t-il.

Avec APA

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Côte d’Ivoire – mutineries : un proche du président de l’Assemblée nationale écroué

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Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro ©DR

Le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro a été écroué lundi après son audition dans une affaire sensible de découverte d’une cache d’armes pendant une mutinerie en mai, a annoncé le procureur d’Abidjan.

Souleymane Kamaraté Koné, dit « Soul To Soul », « a été interpellé ce lundi. Une information judiciaire avec mandat de dépôt a été ouverte contre lui (…) pour complot contre l’autorité de l’Etat », a déclaré le procureur Richard-Christophe Adou devant la presse au palais de justice d’Abidjan.

Des mutineries d’anciens rebelles intégrés à l’armée ont secoué la Côte d’Ivoire et ébranlé le pouvoir en janvier et en mai 2017. Une cache d’armes avait été découverte en mai lors de la mutinerie à Bouaké, deuxième ville du pays et fief de l’ancienne rébellion des années 2000.

« Dans la nuit du 11 au 12 mai, des armes de guerre neuves dissimulées ont été découvertes dans une villa de Bouaké (…). Les enquêtes ont permis d’établir que la villa est la propriété de M. Koné », a indiqué le procureur.

La cache contenait plus de « six tonnes de diverses armes de guerre et de munitions (lance-roquettes RPG7, mitrailleuses lourdes, fusils d’assaut AK47 – kalachnikov -, bombes, mortiers… », selon le procureur.

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« Les enquêtes ont également révélé que des personnes avaient été informées de l’existence de ces armes dans la ville de M. Koné et invitées à se servir (…) Leur mise à disposition visaient la déstabilisation de l’Etat », a souligné le procureur.

Le 12 mai, lors de la mutinerie, des mutins avaient exhibé une partie de ces armes devant des journalistes de l’AFP. Les armes neuves – notamment des kalachnikovs, des munitions et des lance-roquettes – étaient emballées dans des sacs en plastique transparents. Un des mutins avait confié à l’AFP que les armes provenaient de la propriété de M. Koné et que cette cache était connue de « plein de gens ».

L’actuel président de l’Assemblée nationale est l’ancien chef de la rébellion de 2002-2011, dont Bouaké était le fief.

M. Soro, à qui certains prêtent des ambitions présidentielles, s’était gardé d’intervenir officiellement dans la crise de mai, mais de nombreux proches du pouvoir du président Alassane Ouattara assurent en privé que M. Soro joue sa « carte personnelle » en vue de la succession du président en 2020.

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