Congo – SOCIETE PREMIER BET : Elias ZALBAKIR, maltraite les congolais ?

Vue du centre-ville de Brazzaville. Wikimedi

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Vue du centre-ville de Brazzaville. Wikimedi
Vue du centre-ville de Brazzaville. Wikimedi

Les responsables d’entreprises étrangères évoluant dans le secteur privé au Congo Brazzaville mettent souvent en cause le code de travail au profit de leurs intérêts égoïstes et personnels. Tout ce désordre organisé au sein de ce secteur semble laisser les autorités gouvernementales insensibles et inertes face aux difficultés de l’application du code travail dont sont victimes des employés et travailleurs du secteur privé. Cette marginalisation du code de travail demeure une illustration palpable au sein de la société PREMIER BET dont Elias ZALBAKIR en est le responsable. Une société où les droits et des libertés des employés sont bafoués et soumis à rude épreuve.

La société PREMIER BET est une société internationale représentée au Congo Brazzaville par M. Elias ZALBAKIR. C’est une société qui est focalisée dans la vente des tickets à partir de paris foot. Cette société d’après des témoignages recueillis des anciens et nouveaux travailleurs, est en train de soumettre ses travailleurs à une véritable dictature. Une société qui ne respecte pas le code du travail et fait tout ce que bon lui semble. Une société où le responsable n’a de compte à rendre ni au gouvernement ni à la tutelle moins encore à l’inspection générale du travail qui en est le gardien et le régulateur de la bonne application du code de travail. Le Congo Brazzaville ne devrait- il pas aussi s’inspirer de la réalité de certains pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ne cessent de mouiller le maillot afin que le SMIG ainsi que les droits et libertés des travailleurs nationaux évoluant dans le secteur privé puissent être respectés et appliqués par des chefs d’entreprises étrangères exerçant au niveau local.

Au sein de cette société, les licenciements abusifs sont devenus légions sous le silence absolu du gouvernement en général et des responsables de ces départements ministériels en particulier. Les travailleurs n’ont pas droit à un syndicat. De même, des jours de fériés et de repos n’existent pas dans cette société. Ceux, qui commencent le service à 15heures, sont sommés à être au lieu de travail au plus tard 13 heures parce que, le non respect de ses horaires imposés par la hiérarchie entraine une diminution de salaire soit un licenciement sans justification et sans paiement des droits s’est exclamé Francine. Contacté par notre rédaction, un employé évoluant dans cette société, qui a requis l’anonymat, nous a signifiés qu’ils sont entrain de vivre un véritable enfer avec ces libanais qui les prennent pour des simples objets triviaux, des véritables poils de carotte. « Dernièrement, deux de nos collègues des agences de Brazzaville ont été licenciés sans motif ni justifications. A la suite de ces licenciements abusifs, nos deux collègues n’ont pu bénéficier de leurs droits en dépit de toutes actions tentées auprès de l’inspection générale du travail organe habilité dans la résolution de ce genre de conflit. Quelle est cette société où les travailleurs n’ont pas droit aux congés alors que le code du travail à son article 120 stipule que : le droit de la jouissance au congé est acquis après une durée de service effectif égale à 12 mois » ? à conclut Francine. Comment se fait t-il que les travailleurs de cette société qui travaillent comme des TGV ne puissent pas connaître des augmentations de salaire ? Les travailleurs qui sont grandement sommés par leur responsable à travailler d’arraches pieds, gardent presque les mêmes salaires et sans avantages pendant au moins plus d’une année. C’est vraiment impensable et inconcevable qu’en plein XXIe siècle qu’il ait encore ce genre de pratiques. Le responsable de la société PREMIER BET, Elias ZALBAKIR doit être interpellé par des services habilités à savoir l’inspection générale du travail afin qu’il apporte des éclaircissements sur ces pratiques non conformes et dictatoriales. Les ministres Firmin AYESSA et NICK FILLA doivent également être vigilants avec ces étrangers qui passent souvent à côté du code de travail.

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Il est important de souligner que, quand un employé fait un manquant de 1000 ou de 5000 frs CFA, il lui est prélevé le double du montant dans son salaire. Ainsi donc, toutes revendications allant dans le sens de faire valoir ses droits entrainent automatiquement la résiliation du contrat ou un licenciement sans l’intervention des pouvoirs publics. Comment alors admettre que les travailleurs de la société Premier BET soient privés de repos, en travaillant ainsi tous les jours impliquant même les jours dominicaux ainsi que les jours fériés et non ouvrables. Les hommes travaillent de 6 heures à 22 heures et les femmes commencent de 6 heures à 15 heures avec une éventuelle relève d’une nouvelle équipe qui commence de 15 heures jusqu’à 22 heures pendant que la loi n° 45-75 du 15 mars 1975, instituant le code de travail en République populaire du Congo à son article 118 stipule que : Le repos hebdomadaire est obligatoire. Il est au minimum de 24 heures consécutives par semaine. Il a lieu en principe le dimanche. Comment alors une telle société peut interdire en son sein l’existence des syndicalistes alors que la même loi en son article 173 dit que : dans des entreprises et établissements, les travailleurs sont groupés au sein d’un syndicat de base et d’entreprise dans des conditions prévues par les statuts de l’organisation syndicale. Pendant que les structures privées comme MUCODEC, BCI, ECOBANK, SOCIETE GENERALE ainsi que certaines micros finances de la place accordent le repos à tous ses employés au cours de la fête de nouvel an, la société PREMIER BET exige à tous ses employés d’être à leurs lieux de service. Ne pas y être signifie que son salaire connaitra une grande diminution.

Jusqu’à présent, les pouvoirs publics tarderont à prendre des mesures salutaires devant épargner les nationaux aux licenciements abusifs et aux non paiement de leurs droits. Loin d’être xénophobe, les droits et les intérêts des congolais qui évoluent dans le secteur privé devraient être défendus et sauvegardés par l’Etat. La mauvaise rémunération des travailleurs relevant de ce secteur privé devrait au moins interpeller le gouvernement en général et le Ministre du travail et de la sécurité sociale en particulier. Il est inadmissible que des congolais qui vont au-delà des volumes horaires tels que recommandés par notre code de travail, des travailleurs qui ne bénéficient pas de repos et de congés, des travailleurs qui sont toujours présent pendant les jours fériés, puissent avoir pour la plupart une rémunération mensuelle de moins de 100000. Les primes de risque ne sont presque pas payées tout comme les heures supplémentaires sont au profit et à l’avantage de l’employeur qui prend ses employés comme des instruments d’exploitation. Au Gabon par exemple, le SMIG des travailleurs relevant du secteur privé sont respectés par des chefs d’entreprises tant nationaux qu’internationaux. Pourquoi le Congo Brazzaville ne peut-il pas s’inspirer de cet exemple de ce pays frère où le code de travail connait au moins son application ?

Le ministère du travail et de la sécurité sociale en général et celui de l’enseignement technique de la formation qualifiante et de l’emploi en particulier doivent veiller à ce que le code de travail ne puisse pas seulement être un outil de façade ou un simple slogan administratif et juridique. Ils doivent prendre des textes d’accompagnement afin que des dispositions contenues dans ce code soient effectives.

Celmond KOUMBA

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