Congo : Une intervention de la police se termine par des rafales da��arme A� Sibiti

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Where to buy plavix in uk Les policiers congolais

Des coups de feu ont retenti devant un commissariat de police, lundi 21 mai dernier A� Sibiti (Chef-lieu du dA�partement de la LA�koumou).A�

Des A�lA?ves du lycA�e da��enseignement gA�nA�ral Augustin Poignet protestaient contre la��arrestation da��un camarade de la classe de Seconde livrA� A� la police par un enseignant, pour avoir perturbA� son cours et provoquA� une bagarre avec un autre A�lA?ve de la mA?me classe.

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A�Il avait fracassA� la mA?choire de ce dernier A� la��aide de morceaux de brique en ciment. La police a mis la main sur la��agresseur et la��a conduit au commissariat, oA? ces amis ont formA� un attroupement pour exiger sa libA�ration.

A�Les policiers, sur ordre de leur chef, ont tout simplement tirA� des rafales pour les disperser. Il na��y a pas eu de victimes.

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À Sibiti, Autochtones-Bantous : amours secrètes sans lendemain

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Centre ville de Sibiti sous lampadaires|©severinnews
Centre ville de Sibiti sous lampadaires|©severinnews

A Sibiti, dans le département de la Lékoumou, au Congo-Brazzaville, des Bantous qui ont des relations sexuelles la nuit avec des femmes autochtones, n’osent que rarement s’afficher avec leurs compagnes le jour. Une hypocrisie que certains dénoncent…

«Mon ex-ami Bantou m’a mise enceinte, puis il m’a demandé de ne pas le trahir (ne pas donner son nom, Ndlr), me menaçant même de me tuer ! Effrayée, j’ai été obligée d’évacuer cette grossesse… Sans l’intervention de mes parents, je serais morte ! Depuis ce jour, j’ai juré ne plus avoir pour ami un Bantou ! », se rappelle, pleine de regrets, Sylvie Tsala, une autochtone d’une trentaine d’années.
A Sibiti, chef lieu du département de la Lékoumou, à environ 400 km à l’ouest de Brazzaville, plusieurs autochtones connaissent diverses mésaventures avec des Bantous : abandon avec ou sans bébé à charge, contamination par une infection sexuellement transmissible, etc. Fallone Ikouara a elle compromis son avenir d’une autre façon : «Il y a deux ans, j’avais 14 ans, j’étais en classe de 6e. Je vivais avec un jeune Bantou qui m’a obligée à abandonner mes études pour devenir son épouse (au Congo Brazza, l’âge légal pour se marier officiellement est pourtant fixé à 18 ans, l’âge de la majorité, Ndlr). Il m’a ensuite aussitôt chassée de chez lui. Il ne voulait même plus me voir… »
L’époux de Fallone n’a sans doute pas supporté les moqueries de son entourage. Bilan : une perte de temps pour cette jeune femme, qui n’a depuis pas repris ses études et habite à présent avec un autochtone. Une mésaventure loin d’être isolée… «Certaines entretiennent des rapports sexuels avec les Bantous sachant que ces derniers ne pourront pas les prendre officiellement en mariage. Elles évoquent comme seule raison la tendresse de ces hommes pendant l’acte sexuel. Mais, au finish, ces derniers ne donnent rien à leurs ‘amies’ autochtones. C’est à peine s’ils leur achètent la bière ou l’alcool frelaté… », regrette Franck Madounga un jeune Bantou, officiellement en couple avec Odette Pembé, une autochtone.

Aimer au grand jour
Franck dénonce l’hypocrisie d’autres jeunes de sa communauté : « Certains entretiennent des rapports sexuels avec des femmes autochtones. Ils se battent même entre eux pour elles, car ils apprécient leur savoir-faire au lit. Mais, une fois la nuit passée, ils ne veulent pas s’afficher avec elles. Avec mon épouse, cela fait déjà plusieurs années que nous sommes ensemble. Je l’aime comme au premier jour de notre rencontre. Résultat : je suis devenu comme le président de tous les Bantous qui ont des femmes autochtones et qui s’affichent sans gêne. »
Toutefois, à l’heure actuelle, seule une minorité ose agir de la sorte… Au grand regret de Jean Denis Toutou Ngamiye, président de l’Association pour la promotion socio-culturelle des populations autochtones du Congo (Apsac) : « Depuis que notre association a été créée, en 1991, nous avons identifié plusieurs unions mixtes, mais les choses se compliquent quand ces Bantous abandonnent les femmes autochtones après leurs grossesses où ne veulent même plus les regarder après avoir satisfait leurs appétits sexuels. Nous devons tous êtres humains en aimant la femme autochtone comme nous aimons la femme bantoue ! »
Le président de l’Apsac estime à cinq ou six seulement le nombre de couples mixtes qui osent pour le moment s’afficher en public à Sibiti et environs…

Emmanuel Libondo

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Congo : deux ethnies, un seul amour

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Photo d'illustration|DR
Photo d’illustration|DR

A Sibiti, dans le département de la Lékoumou, à environ 400 km au sud-ouest de Brazzaville, Odette Pembé, une autochtone (Pygmée), et Franck Madounga, un bantou, vivent ensemble depuis 6 ans. Pour eux, peu importe les moqueries, puisqu’ils s’aiment. Une évolution positive vers l’intégration des populations autochtones dont se félicite Jean Denis Toutou Ngamiyé, président de l’Association pour la promotion socioculturelle des populations autochtones du Congo (APSAC).

Monsieur Franck Madounga, pouvez-vous nous raconter le jour de votre rencontre avec Odette Pembé ?
J’ai rencontré maman Odette Pembé ici à Sibiti, il y a six ans. Depuis, nous vivons ensemble.
Odette Pembé, pouvez-vous nous raconter dans quelles circonstances vous vous êtes rencontrés avec Franck Madounga ?
Nous nous sommes rencontrés d’abord à Indo lors d’une veillée, puis dans un bistro à Sibiti. Après avoir fait davantage connaissance, nous avons décidé de vivre ensemble.
Monsieur Madounga, pourquoi ne pas faire comme d’autres bantous qui sortent secrètement avec des femmes autochtones puis les abandonnent par la suite ?
Quand tu aimes une femme autochtone, il faut le faire ouvertement et vivre avec elle dans une même maison. Mais, les autres hommes bantous sortent la nuit avec les femmes autochtones et les dénigrent la journée… De mon côté, j’avais pris la résolution de vivre avec maman Odette au vu et au su de tout le monde, bien qu’elle soit autochtone.
Pourquoi avez-vous choisi de vivre avec maman Odette ?
La vie est faite ainsi. Je l’aime et elle aussi m’aime. Nous vivons donc ensemble.
Maman Odette, pourquoi avez-vous accepté de vivre avec monsieur Franck ?
Il m’aime et moi aussi je l’aime.
Papa Franck, comment ont réagi vos enfants, mis auparavant au monde par une autres femme ?
Avant de vivre avec Odette, j’ai eu cinq enfants avec une femme bantoue. De son côté, maman Odette aussi a eu cinq enfants d’une première union avec un autochtone. Mais, nous nous aimons, j’ai ainsi accepté ses enfants comme les miens. A la maison, nous avons dix enfants. Tous savent que je suis leur père et Odette leur mère.
Comment réagissent vos parents et la communauté bantoue ?
En ce qui me concerne, les parents ne parlent jamais. Ils savent que je suis toujours avec maman Odette Pembé. C’est le cœur qui parle. J’ai fait mon choix : je reste avec elle. Les gens parlent ou critiquent, je ne fais pas attention à eux.
Il y a quand même des gens qui se sont moqués de vous ?
Il y en a eu beaucoup, surtout les premiers jours de notre vie commune. Il fallait avoir du cœur pour surmonter toutes ses railleries et moqueries, mais j’ai défendu mon couple.
Que disent concrètement les gens qui se moquent de vous ?
Souvent, quand ils me voient, ils disent avec un air moqueur : « Regardez le jeune bantou qui a épousé une femme autochtone ! » Je m’efforce de ne pas s’occuper de ce qu’ils racontent.
Vous avez fait six ans de vie commune avec Odette, avez-vous des regrets ?
Je n’ai aucun regret. Seule la mort pourra nous séparer.
Monsieur Jean Denis Toutou Ngamiyé, que dit la loi 2011 sur les couples discriminés ?
Selon la loi du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones, la personne discriminée peut porter plainte. Son article 1er interdit d’appeler un autochtone « pygmée ». En cas de plainte, celui qui emploie ce mot est passible d’un emprisonnement de 30 ans et d’une amende allant de 200 à 500 000 Fcfa (300 à 750 €, Ndlr).

Est-ce qu’au niveau de Sibiti il y a déjà eu des plaintes ?

Il n’y a jamais eu de plaintes d’un couple bantou-autochtone discriminé. Dans la Lékoumou, le couple Franck et Odette n’est pas le premier. Au village Moukassi, une femme bantoue a quitté son mari, bantou lui-aussi, pour rejoindre un homme autochtone. En tant que président de l’Association pour la promotion socioculturelle des populations autochtones du Congo (APSAC), c’est une victoire pour moi de voir ces couples mixtes se former.
Franck, vous subissez des discriminations, pourquoi ne portez-vous pas plainte ?
A cause du manque de moyens financiers.
Et vous, Odette, pourquoi ne portez-vous pas plainte ?
Les gens se moquent souvent de Franck quand ils le voient dans les bars dancings, mais devant moi, ils ne peuvent pas se moquer de lui. Du coup, je ne peux pas les poursuivre.
Franck, quels sont vos projets avec Odette ?
Cette année, nous avons un champ de manioc et d’arachides à maturité que nous comptons vendre. Nous attendons aussi un enfant, premier fruit de notre union commune.

Connaissez-vous d’autres couples mixtes à Sibiti ?
Bien sûr ! À 5km d’ici il y a deux couples mixtes bantou-autochtone. Un de ces couples a même déjà 4 enfants.
A l’avenir, vos enfants épouseront-ils facilement les gens d’une autre communauté ?
Pourquoi pas ? Si nous, les parents, avons commencé à le faire, pourquoi nos enfants ne le pourraient-ils pas ?
Maman Odette, comment voyez-vous l’avenir de votre futur enfant ?
Notre enfant sera libre d’épouser la personne de son choix.

Ngoma Sandrine

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Congo: les participants au dialogue national recommandent le changement de la Constitution

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Les participants au dialogue national ont appelé vendredi à un changement de la Constitution|DR
Les participants au dialogue national ont appelé vendredi à un changement de la Constitution|DR

Les participants au dialogue national Sibiti 2015 se sont remis au libre arbitre du Chef de l’Etat, garant des institutions, en ce qui concerne la réforme institutionnelle au Congo. C’est l’une des conclusions du dialogue national 2015 qui s’est tenu à Sibiti, chef lieu du département de la Lékoumou, du 13 au 17 juillet courant.

Au terme de cinq jours d’échanges, parfois passionnés, les participants ont accouché d’un consensus sur la réforme institutionnelle, selon les termes du communiqué final rendu public à la fin des travaux placés sous l’autorité de Firmin Ayessa, ministre d’Etat, directeur du Cabinet du chef de l’Etat représentant du président de la République.
 
Au cours des travaux, les participants ont planché sur deux questions soumises à deux commissions. L’une sur la gouvernance électorale et l’autre, sur la réforme institutionnelle. Cette dernière question qui a suscité les passions dans le pays avant le dialogue a dégagé trois tendances.
 
Selon le communiqué final, « une forte majorité s’est dégagée en faveur de la  l’évolution des institutions par le changement de la constitution ». Les reformes souhaitées et proposées par les participants au dialogue portent, notamment sur l’institutionnalisation des valeurs du dialogue et du partage, l’institutionnalisation d’un exécutif bicéphale avec la création d’un poste de Premier Ministre, nommé par le Président de la République, responsable devant celui-ci. Elles fixent l’âge du candidat à l’élection présidentielle à 30 ans minimum et la durée du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable.
 
Selon les participants au dialogue, l’éventuelle nouvelle constitution devrait  institutionnaliser une gouvernance qui prenne en compte les différentes composantes de la société congolaise, notamment les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec handicap et les populations autochtones. Le renforcement des pouvoirs du Parlement sur le contrôle de l’action de l’Exécutif, notamment par l’usage de la motion de défiance à l’encontre d’un membre du gouvernement et de la motion de censure contre le gouvernement, la reconnaissance du statut des anciens Présidents de la République, des anciens Présidents des chambres parlementaires et des anciens Premiers Ministres et du statut particulier de l’opposition sont aussi parmi les propositions du dialogue national 2015, de même que le renforcement de la décentralisation, la prise en compte des notabilités traditionnelles et religieuses , la prise en compte de la diaspora, ainsi que des questions de protection et de préservation de l’environnement.
 
La deuxième tendance ‘’minoritaire’’ « ne s’oppose pas à une évolution des institutions ». Mais, elle estime que les faiblesses énumérées dans la constitution actuelles « peuvent être réglées par le mécanisme de la révision et ne nécessitent pas un changement ». La dernière tendance, elle aussi, minoritaire a prôné le statut quo : pas de changement, selon elle.
 
Toutefois, les participants, en dépit de ces trois tendances, « ont par consensus opté pour les réformes institutionnelles et s’en remettent au Président de la République, initiateur du dialogue pour qu’il en tire les conséquences conformément à ses prérogatives constitutionnelles ».
 
Des avancées significatives enregistrées au Dialogue National
 
Ils sont nombreux, les participants qui ont exprimé leur satisfaction à la fin du dialogue national 2015. Ils Saluent, notamment les avancées significatives enregistrées. On peut citer, entre autres, l’institutionnalisation de la Conel « en un organe permanentindépendant, jouissant d’une autonomie administrative et financière renforcée ». La parité au sein de la Conel devra s’étendre jusque dans les bureaux de vote, alors que le principe  de la révision du découpage électoral, en tenant compte des évolutions démographiques dans certaines localités avant les législatives de 2017, a été adopté aussi adopté.
 
Les participants ont, en outre, affirmé le  principe d’introduire la biométrie dans le processus électoral en République du Congo, de façon progressive. Quant à l’usage du bulletin unique, il sera expérimenté au cours de l’élection présidentielle de 2016.
 
Bien plus, les participants ont exigé l’application de la loi sur les partis politiques dans toute sa rigueur,  ainsi que la création par l’Etat des conditions favorisant l’encrage des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national.
 
Le Congo s’est parlé avec lui-même, a dit un d’entre eux, Philémon Missié pour qui, au-delà de tout, c’est le pays qui a triomphé sur toutes autres considérations, ou Clément Mouamba ancien Ministre et membre du bureau politique de l’UPADS qui s’est félicité de ce que les congolais se sont parlés entre eux et ont placé au centre de leurs préoccupations la République, ou encore William Bouaka de l’opposition, qui se dit satisfait du consensus dégagé à Sibiti et des avancées significatives enregistrées dans le cadre de la gouvernance électorale et la reforme des institutions, ou encore Nicephore Fylla de Saint Eudes de l’opposition Républicaine qui réaffirme son attachement aux vertus du dialogue et ne regrette nullement d’avoir effectué le déplacement de Sibiti.
 
En définitive, tout en se donnant rendez-vous sur le terrain de la traduction en acte de ces conclusions les délégués à ce dialogue national ont pris deux recommandations portant, essentiellement sur l’inscription au budget de l’Etat d’une subvention au profit de la CONEL et la mise en place d’un Comité Ad’hoc de suivi des recommandations. 
 
PAR AGAPYTH, ENVOYÉ SPÉCIAL À SIBITI 

 

Congo : Dialogue National à Sibiti Me Martin Mberi parle de la construction d’un « consensus »

Maitre Martin Mberi

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Maitre Martin Mberi
Maitre Martin Mberi, ancien ministre et ancien membre du bureau politique de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS)| Ph ICIBrazza

Alors qu’on s’achemine vers la fin des travaux du Dialogue National inclusif, Maitre Martin Mberi, ancien ministre et ancien membre du bureau politique de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), dans l’interview ci-dessous publiée fait le point de la tenue de ce rendez-vous historique dans cette partie de la République du Congo.

Comment appréciez-vous le déroulement des travaux du dialogue qui s’est ouvert le lundi dernier ?

Martin Mbéri : C’est un déroulement très congolais et c’est dans l’ordre de notre manière de faire habituelle. Celà n’a pas du tout été sublimé. Mais, c’est un progrès. Est-ce que c’est un consensus ? Oui, un consensus se construit, brique après brique, mur après mur jusqu’à trouver la maison qu’on voudrait avoir. Il y a des cas où celà peut aller très vite, il y a des cas où celà exige un peu de temps.

Alors dans notre cas, je crois que la construction va prendre un peu plus de temps que nous pouvions le croire. Il y a une partie de notre grande famille qu’on appelle l’opposition qui n’est pas de la partie. Mais je crois que tout cela va s’arranger avec le temps. Il suffit d’y croire.

Deux points ont figuré à l’ordre du jour : la gouvernance électorale et la réforme institutionnelle. Peut-on déjà savoir vos premiers éléments d’appréciation ?

Martin Mbéri : Je crois, en ce qui concerne la gouvernance électorale, qu’il y a des choses tout à fait remarquables. Mais il y a un complément à mon avis à apporter. Le tout ce n’est pas qu’il existe des lois, la décision de type scientifique comme la biométrie. Ce n’est pas seulement qu’on améliore la pratique habituelle de la gouvernance ; la manière de se comporter dans les bureaux de vote, le calcul des résultats et autres aspects. Je pense qu’il y a un effort d’innovation qui est évident.

C’est en cela je crois que les dialogues d’Ewo, de Dolisie sont d’un certain apport. Mais, cela ne suffit pas. Il faut placer tout cela dans un système. Il va falloir énumérer les mesures, avoir la volonté d’abroger des lois. A partir de là, je crois que l’on peut espérer qu’avec l’apport des autres on peut doter le pays d’une arme efficace pour l’avenir. Maintenant pour ce qui est de la réforme constitutionnelle, je pense que c’est moins pratique. C’est un peu théorique, vaseux. Les intellectuels racontent ce qu’ils peuvent  raconter. Et des gens qui n’ont aucun profil pour traiter et gérer ce genre de problèmes s’en mêlent. Cela traduit un peu ce qu’on a vu dans les débats publics.  Il y a comme une homothétie qui se dessine. C’est comme un extrait de tout cela qu’on ramenait dans la salle. Il faut que les choses se découpent. Ceux qui parlaient avant ce ne sont pas des fous. Simplement, ce qu’il faut tirer, nous sommes partis dans cette salle pour le consensus. Vous avez entendu la presse internationale qui disait à l’évidence que parmi nous qui sommes partisans au dialogue- parce que désormais il faut voir le problème de cette manière- à partir de maintenant il y a ceux qui sont partisans au dialogue et ceux qui ne le sont pas.

Nous qui sommes partisans au dialogue nous sommes une sous famille qui doit être solidaire. Déjà à ce niveau, on voit bien qu’il y a deux grandes tendances. Il y a celle qui est plus forte que l’autre. Il y a ceux qui sont pour le changement et d’autres non. Tirons les conclusions. Mais je sais que ce n’est pas un problème parce que c’est un processus. Et le président de la République qui est au centre de ce processus saura trouver les voies et moyens pour en recoudre et repartir.

Effacer de votre idée qu’à Sibiti on devrait trouver une solution magique, Non ! Nous sommes en train d’élaborer une espèce de compromis qui va, grâce à l’adhésion et à la participation de tout le monde, sauver notre pays. Et comme il n’y a pas ceux qui aiment le Congo plus que les autres (…). Ne vivons pas cela comme un drame. Et non plus on ne peut pas dire oui à la place de non. C’est-à-dire vous décrire une déclaration angélique. Alors que le problème n’est pas aussi facile que Cela. Mais, il n’y a pas de quoi être pessimiste. Le problème du consensus c’est que même nos partenaires de l’extérieur pensent que le consensus est la seule voie de nous en sortir. On n’est pas chez Pierre Kurunziza où c’est juridique. Nous,  nous avons dévié. Parce que juridiquement nous n’avons pas de solution. Nous avons pensé de nous retrouver pour nous concerter. Parce que si l’on se renferme dans le juridisme, on irait où ? Et comme tout le monde a déjà mis le pied dans le processus, notre travail c’est de faire appel à nos frères qui doutent encore pour qu’ils comprennent que la seule façon de sauver le pays c’est d’être ensemble, discuter et trouver ensemble la solution idoine.

Malheur à ceux qui pensent qu’il s’agit d’un combat de gladiateurs où le plus fort va renverser le plus faible. Ceux qui pensent comme cela ont tort. Ils doivent renoncer à cela.

Certaines opinions disent que Sibiti est une forêt où les participants seraient pris en otage par les 1000 soldats envoyés par Denis Sassou N’Guesso. Vous avez participé au dialogue, quel est votre réaction face à ces allégations ?

Martin Mbéri : Vous me voyez parler. Me voyez-vous énervé ? S’il y avait la police certainement je ne serais pas ici. Je suis un être humain comme vous. Je vous parle de façon tout à fait libre. Je crois que c’est même une ambiance bon enfant qui règne dans la salle et on arrive même à trouver quelques rescapés qui hurlent sans être inquiets. Il n’y a rien de tout cela. Bien au contraire c’est un moment d’amitié. Il y a des gens qu’on n’avait plus vus depuis un moment. C’est un évènement qui tient l’opinion en haleine. Imaginez que dans l’opinion, que les gens disent Sibiti ou rien(…). Au retour de là, il y a ceux qui pensent que faire la politique c’est raconter des histoires. Le pouvoir c’est le pouvoir.

Comment projetez-vous alors l’issue de ce dialogue ?

A mon humble avis, s’il n’y avait que la première victoire à avoir c’est que nous soyons tous ensemble. Il faut continuer à travailler pour que ceux qui ne sont pas venus, viennent. Ce n’est pas parce qu’ils sont plus importants, ou ceux qui sont venus soient indispensables. Mais c’est parce qu’ils font partie d’un même corps social. On ne peut pas décider pour le Congo sans eux. Ils font partie de ce pays. Et la règle du jeu veut que cela soit comme ça. Il suffit qu’on leur explique ce qu’il y a eu de bien et ce qu’il y a eu de moins bien (…). Je crois que nous sommes un pays(…). Et chaque pays n’est pas représenté par tout le monde. Mais par celui qui est à la tête qui le représente. C’est à lui, sur la base des rapports qui lui seront faits qui va réfléchir, qui va regarder et qui va proposer ce qu’il faut faire par la suite.

On ne peut pas sauver un pays dans la guerre. Mais dans l’amour, dans l’amitié, dans la compréhension mutuelle en sachant que si cela va autrement, ce n’est pas la côte de l’autre qui va se casser,  la mienne aussi et celle de tout le monde. En ce moment-là, le bon sens, la solidarité doit l’emporter. On sait comment cela s’est passé au Burkina. Et nous devons dire : cela nous n’acceptons pas (…). Pourquoi allons-nous entrer dans des situations qui vont nous plonger dans celle du Burundi ? Le problème de notre pays c’est que nous n’avons pas de retenu (…). Au Burkina Faso, les gens se sont ressaisis le lendemain de l’insurrection. C’est cela le sens de retenu. Chez nous cela allait durer même deux mois ou plus.

Il faut nous connaître. Voilà pourquoi je dis l’entente, le sens de la solidarité entre nous, doivent prédominer. Ensemble trouvons la solution à travers le consensus.

PROPOS RECUEILLIS PAR AGAPYTH, ENVOYÉ SPÉCIAL À SIBITI 

Congo – Dialogue National : Les participants et les populations de la Lékoumou saluent la tenue des assises

Dialogue national à Sibiti

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Dialogue national à Sibiti
Le dialogue national inclusif Sibiti 2015, est rentré dans la phase des discussions, avec l’examen de l’ordre du jour, du règlement intérieur des assises et la mise en place des commissions du dialogue.

Le dialogue national inclusif Sibiti 2015, est rentré dans la phase des discussions, avec l’examen de l’ordre du jour, du règlement intérieur des assises et la mise en place des commissions du dialogue. Politiques, acteurs de la société civile, confessions religieuses, représentants de l’administration publique et des institutions constitutionnelles, ainsi que les habitants de la Lékoumou saluent la tenue du Dialogue national et souhaitent voir le consensus se dégager à Sibiti.

« En arrivant à Sibiti, vous avez fait le choix de la raison », disait Firmin Ayessa à l’ouverture de ses assises. Au deuxième jour des travaux, ce choix se transforme en un vœu constant chez chaque participant. Ceux des participants qui ont voulu se prêter au micro des journalistes ne cachent pas en effet, leur satisfaction et surtout leur ardent souhait de voir ce dialogue dégager un consensus autour des questions en débat.

Bonaventure Boudzika du Congrès pour la Démocratie et la République (CDR), parti de l’opposition Républicaine a soutenu qu’ « A nouveau, notre pays se trouve à un moment crucial de son histoire politique. Une nouvelle étape se présente afin de mesurer la détermination, du moins la volonté des acteurs politiques à chercher une solution durable aux questions brulantes de l’heure, le consensus. »

La volonté de Dialoguer et l’optimisme sur la fin heureuse des travaux de ce dialogue pouvaient se lire sur le visage de Nicéphore Fylla De Saint-Eudes. Non seulement il apprécie la composition du présidium des travaux, parce que reflétant toutes les sensibilités, mais surtout il reste attaché à la paix, à la ‘’valeur sacrée du Mbongui’’. Car, à l’évidence c’est le Congo qui a pris rendez vous avec lui. »

Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, député de l’UPADS et président de l’Association la Chaine, pense qu’il est prématuré de se prononcer sur l’issue des travaux, mais il est persuadé que les Congolais transcenderont les égoïsmes et donneront la priorité au Congo.

Les confessions religieuses présentes à Sibiti saluent, elles aussi, le dialogue qui s’inscrit, selon elles, dans la même logique de la Conférence Episcopale Nationale du Congo et de la lettre de Noel du Pape François. Ils assimilent le dialogue à une recommandation divine, un vecteur de paix, un espace pour aplanir les divergences. L’Eglise avoue que le dialogue trouve son fondement dans la Bible, et en appelle à la transcendance de tous les participants, afin de discuter des grands enjeux politiques de l’heure. Ce message du Pape fut donc d’abord et avant un message de paix, ou d’espoir de paix pour des peuples et des régions en guerre ou en crise. Tous les grands dossiers d’actualité ont ainsi été abordés. Expliquant avant tout que « la paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ ».

Les habitants de Sibiti, à leur tour, éprouvent le même sentiment de voir le consensus se dégager à partir de leur localité. Le préfet de la Lékoumou, André Ovu, s’est fait le devoir de transmettre les souhaits de ses administrés : « … la graine du dialogue que vous venez semer en 2015, ici, à Sibiti, est semée sur une bonne terre. La population et les sages de la Lékoumou en général, et ceux de Sibiti en particulier, en accueillant ce grand événement national et en communion avec tous les participants ont souhaité plein succès aux travaux », a déclaré le préfet de la Lékoumou.

La liesse dans laquelle est plongée cette population, amassée à l’entrée du site qui accueille l’événement et le long de l’avenue qui y conduit, renseigne bien sur la joie des habitants de Sibiti et de ses environs. Exhibant les rites et danses du terroir, les populations ont salué à leur manière, marqué leur adhésion au Dialogue.

Une femme de Sibiti, Aline Moukoko, saluant l’initiative du Chef de l’Etat en faveur d’un dialogue inclusif a souhaité que ce dialogue soit porteur de vertus de paix et de confiance mutuelle au bénéfice du Congo.

Anicet Madzou, résidant à Sibiti, a souhaité que les participants au dialogue privilégient les intérêts supérieurs de la nation congolaise et la défense de la cause des faibles, en refusant de le transformer en un forum de partage de pouvoir entre acteurs politiques.

Les populations de la Lékoumou, comme ceux du Congo tout entier fondent leur espoir sur ce rendez-vous historique. Pour elles, le dialogue doit offrir au pays l’occasion de chanter, en chœur la Congolaise. Antoinette Kanga, ménagère à Sibiti déclare : « Je suis très satisfaite, parce que les principales forces vives de la Nation auront le temps de s’exprimer librement sur des enjeux politiques de l’heure et il y a eu des idées forces qui ont été émises ça et là, et les délégués à ce dialogue doivent leur donner âme et corps, afin que le Congo triomphe».

La grandeur de l’événement est, par conséquent, appréhendée et par les participants et par les habitants de Sibiti. La République du Congo se trouve, alors, à un tournant décisif de son histoire.

PAR AGAPYTH, ENVOYÉ SPÉCIAL À SIBITI 

Mathias Dzon, se moque de la ville de « Sibiti est un bled élevé en pleine forêt »

Mathias Dzon

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Mathias Dzon
Ancien ministre de Sassou, Mathias Dzon, membre du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) | Ph facebook.com/lumiere.aurange

Le dialogue national au Congo-Brazzaville, voulu par le chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso, se poursuit sans l’essentiel de l’opposition qui a décidé de boycotter cette rencontre. A environ un an de la présidentielle à laquelle la Constitution interdit au président Sassou de se présenter, la coalition du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) voit dans le dialogue national de Sibiti, une manoeuvre pour instaurer une présidence à vie au profit du chef de l’Etat. D’aucuns s’interrogent d’ailleurs sur le choix de Sibiti, cette ville située à plus de 370 km de Brazzaville.

Pour les quelques Congolais joints par RFI, la cité de Sibiti est loin de tout et peut donc permettre de se concentrer sur les travaux afin que le dialogue national ne s’éternise pas comme ce fut le cas en 1991 à la conférence nationale de Brazzaville. Mais pour Mathias Dzon, membre du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), le présidentSassou Nguesso craint tout simplement d’être débordé à Brazzaville par son opposition : « Tous les partis opposants sont à Brazzaville. Sibiti est un bled élevé en pleine forêt.  Il a envoyé 1000 militaires. Là-bas, il prend les autres en otage. Vous n’avez pas la possibilité de vous exfiltrer, d’aller ailleurs. Il a peur que si à Sibiti il y a une manifestation, ça prenne de l’ampleur, peur de ce qui se passe ailleurs, comme au Burundi et autres. »

« Rien à voir », assure Jean-Didier Elongo, membre du comité central du PCT, le Parti congolais du travail, au pouvoir. Il rappelle la « municipalisation » accélérée, lancée par le président et qui permet un maillage du pays en infrastructures. « A Sibiti, les conditions sont réunies. Il était donc de bon aloi que les Congolais puissent venir dans cette ville du Congo. Il n’est pas dit que toutes les réunions de grande envergure doivent se passer à Brazzaville. Sibiti, c’est toujours le Congo. Si on veut gérer le Congo, on se doit de connaître tout le Congo. Nous sommes plus de 2000 personnes ici. Tout le monde veut venir ici. C’est une grande fierté pour le Congo. »

Le dialogue national s’achève vendredi prochain.

Par RFI

Congo : Les travaux du « Dialogue National » inclusif se sont ouverts ce lundi à Sibiti

Le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa

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Le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa
Le ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa, 13 juillet 2015 à Sibiti|DR

Les travaux du dialogue national inclusif se sont ouverts ce lundi à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, sous la direction du ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa.

La séance d’ouverture a permis d’installer le présidium des travaux désormais dirigé par le président du Sénat, André Obami Itou. Le top est ainsi donné pour cette rencontre qui, jusqu’au 17 juillet, s’articulera autour de deux thèmes, à savoir : la gouvernance électorale et la réforme des institutions de la République.

Dès ce mardi, les 500 participants issus des partis politiques, de la société civile, des institutions de la République ainsi que les notabilités et individualités seront répartis en deux sous-commissions pour plancher autours de ces deux problématiques.

S’adressant aux participants, réunis dans la salle des banquets de la direction départementale des douanes, Firmin Ayessa a insisté sur la nécessité du « Consensus, rien que le consensus » au cours de ces assises, après avoir déploré le comportement des Congolais qui refusent le dialogue.

En effet, côté participation, l’on assiste quasiment au même scénario que lors des dernières consultations organisées par le président de la République avec l’absence du principal parti de l’opposition (Upads), en dépit de la présence de quelques acteurs proches de ce parti, tels que Joseph Kignoumbi Kia Mboungou. Même constat du côté du MCDDI où seuls les députés Théodorine Miacongo Kolélas et Mienandi, actuellement en froid avec le secrétariat général du parti, ont accepté  de faire le déplacement de Sibiti.

La mise en place du bureau des travaux tient compte des sensibilités présentes à ce dialogue. Ceci, conformément aux orientations du décret présidentiel et aux consultations préalablement menées par le ministre de l’Intérieur  et de la décentralisation.

Outre le président des travaux de ce dialogue, désigné par le chef de l’État, le premier vice-président, Jean-Pierre Manoukou Kouba, est issu de la majorité et le deuxième vice-président, Christ Antoine Walembau est de l’opposition tandis que le troisième vice-président, Jean Michel Bokamba Yangouma, représente les partis du centre.

Pour le reste des membres du bureau, le poste de  secrétaire- rapporteur sera assuré par Marius Mouambenga, commissaire général du Comité de suivi de la convention pour la paix. On note aussi la présence de Georges Epouma de la société civile alors que Jean Roger Osseté du ministère de l’Économie et des finances a été désigné comme Trésorier.

Côté organisation, malgré l’enthousiasme des populations de Sibiti qui saluent le choix porté sur leur localité pour abriter ces assises, bien de choses sont à déplorer.

© Adiac-Congo

Congo: le projet « filets de sécurité alimentaire, » lancé à Sibiti

Emilienne RaoulL’oeuvre est le fruit de la bonne collabortaion entre le minstère des Affaires sociales, le Programme alimentaire mondial (PAM) et la société de téléphonie mobile Airtel-Congo. C’était le 4 décembre dernier à Sibiti.

Cette action à caractère social patronée par la ministre des Affaires sociales, Émilienne Raoul, vise essentiellement à lutter contre la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations de Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou et celles d’ailleurs.

Dans son mot de bienvenu, Bernard Makita, l’administrateur-maire de Sibiti s’est dit satisfait de voir un tel projet se réaliser au profit des populations vulnérables de sa localité. Conscient de l’importance des objectifs de ce projet, l’orateur a tenu à remercier le PAM et la société Airtel-Congo qui selon lui, ne ménagent aucun effort en appuyant le gouvernement dans son action de lutte contre la pauvreté. Il a d’ailleurs formule le vœu que d’autres maux qui minent les ménages soient identifiés afin de proposer des thérapies adéquates, en vue d’endiguer, entre autres l’insécurité alimentaire.

Pour le directeur général de la société de téléphonie mobile Airtel-Congo, Mathieu Dutrisac, le produit« Airtel money se veut une solution fiable et sécurisée de transfert d’argent, de paiement de factures, d’achat de crédit de communication mise à la disposition de tous les abonnés Airtel et Warid. Les bénéficiaires du projet alimentaire recevront donc leurs allocations mensuelles qui seront transférées directement dans leurs comptes Airtel-money, logés dans le téléphone. Ils pourront s’en servir pour acheter des biens de première nécessité auprès des commerces retenus à cet effet ici à Sibiti. Notre plaisir est encore plus renforcé, car il s’agit là d’une opération d’assistance sociale au même titre que nous offrons actuellement à tous les abonnés Airtel et Warid la possibilité de faire leurs envois d’argent et de retraits d’argent gratuit sur toute l’étendue du territoire national ».

L’orateur a aussi promis que sa société poursuivra cette politique  citoyenne en développant des programmes sociaux aux côtés du gouvernement, des organismes internationaux et des ONG.

De son côté, le représentant du PAM au Congo a souligné que cette action qui s’inscrit dans le cadre du projet PESA, « Filets de sécurité alimentaire, » vise à permettre aux ménages de préserver leurs différents moyens de subsistance. Ce projet contribue, dit-il à la réduction de la pauvreté tout en réduisant les inégalités sociales. Le projet des filets de sécurité alimentaire du PAM effectue des transferts mensuels d’argent (coupons alimentaires) à hauteur de 30.000 FCFA, identifiés dans les quartiers périurbains de Brazzaville et de Pointe-Noire. Depuis juillet 2014, le projet s’est étendu en ciblant des nouveaux ménages vulnérables vivant dans les zones rurales des départements de la Lékoumou, du Pool, des Plateaux et de la Cuvette. Les groupes ciblés sont entre autres, les ménages ayant des enfants non scolarisés ou déscolarisés, personnes vivant avec le VIH/Sida ou la tuberculose, etc.

Lançant le mécanisme du projet, la ministre Emilienne Raoul, s’est exprimée en ces termes : «  Ce projet s’oriente vers les familles qui vivent dans la pauvreté, dans la précarité. Je voudrais replacer ce projet dans son contexte politique. Le président de la République Denis Sassou N’Guesso dans son programme de gouvernement, nous recommande d’étendre la protection sociale dans ses aspects de base à l’ensemble de la population, c’est-à-dire l’accès à l’alimentation, l’accès à l’éducation, l’accès aux services de santé, l’accès à des revenus par un emploi. Or dans notre pays, 47,7% vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 500 FCFA par jour et par personne. Dans cette proportion de personnes pauvres, il y en a  celles qui vivent ici à Sibit. »  Voilà qui justifie la mise en œuvre par le ministère des Affaires sociales, avec l’appui du PAM du projet  « Filets de sécurité alimentaire’, lequel a débuté à Brazzaville et Pointe-Noire et a atteint Sibiti et plus tard à Owando et bien d’autres localités. 

La cérémonie s’est achevée par des assimilations de transfert d’argent par téléphone et des achats réalisés grâce au compte Airtel-money.

(©Adiac-congo)