Congo – Santé publique : des agents du laboratoire national réclament leur salaire

Soixante-quatre agents du Laboratoire national de santé publique (LNSP) ont rendu publique, le 30 septembre à Brazzaville, une pétition pour dénoncer leur désarroi relatif à leur radiation non-justifiée du bordereau de paiement de cet établissement.

Deux types de contrats lient ces agents regroupés en collectif 64 au laboratoire national. Certains sont régis par des contrats à durée indéterminée tandis que d’autres bénéficient des contrats à durée déterminée. En effet, pour le premier cas, les agents ont perçu des arriérés de salaires d’avril et mai 2019 sur la base de leur état de sommes dues courant janvier 2020, en attendant la régularisation dans les bordereaux de salaires. Ils totalisent actuellement neuf mois de salaires impayés.

« A l’arrivée de l’actuel directeur général par intérim, tout a changé, les soixante-quatre agents recrutés sont mis à l’écart. Ainsi, ils sont privés de leur droit de travailler au sein du laboratoire pour des raisons d’inexistence de dossiers au service administratif », souligne la pétition.

Selon les membres du collectif 64, l’argument évoqué est « fallacieux » et ils exigent plus de « lumière » à l’heure du combat contre les antivaleurs car, disent-ils : « Nos dossiers ont été déposés et traités au service du personnel par la cheffe de section gestion des carrières, au service de l’administration et des ressources humaines. Ils ont été contrôlés et les diplômes authentifiés par la déléguée du contrôle budgétaire ». Le collectif promet d’observer un sit-in et menace de fermer de force les locaux du laboratoire national.

Par ailleurs, le directeur général Fabien Roch Niama plaide pour l’augmentation du budget du laboratoire national de santé publique afin de recruter définitivement ces derniers. Il a promis soumettre le dossier à l’examen du comité de direction.

« Nous avons découvert ce groupe après notre nomination. Les bordereaux des mois de janvier et février 2020 envoyés au budget ont été rejetés. La masse salariale passe de plus de quatre-vingt-quatre millions de francs à plus de cent-onze-millions de francs CFA », a indiqué Fabien Roch Niama.

Le budget annuel du LNSP est estimé à un milliard cinq cents millions de francs CFA. Et le comité de direction de cet établissement de santé n’a pas encore pour l’instant un président dûment nommé au Conseil des ministres.

« Je les avais reçus pour dire qu’ils étaient recrutés en régulation. Je leur avais dit que c’est le comité de direction qui devrait valider cette procédure et nous donner le budget. Un courrier est adressé par ma tutelle au Premier ministre pour désignation d’un président du comité de direction », a ajouté ce directeur. 

Fortuné Ibara

Les pharmaciens du Congo lancent un préavis de grève

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pharmacie
©DR

Le préavis de grève du Syndicat national des pharmaciens du Congo, lancé le 11 février à Brazzaville, à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire, est motivé par l’autorisation accordée à la pharmacie Abdoul Madjid Traoré par le ministère de la Santé et de la population, sans requérir l’agrément de l’Ordre des pharmaciens du Congo.

Depuis plusieurs mois, ont constaté les pharmaciens, l’administration sanitaire brille par l’inobservation des textes régissant l’exercice de leur métier au Congo, notamment en octroyant unilatéralement les autorisations d’ouverture des officines parfois aux non pharmaciens.

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Cette situation, ont-ils déclaré, met en mal l’exercice de la profession et la menace gravement. Ainsi, devant le refus de l’administration sanitaire de respecter les textes en vigueur, les pharmaciens ont décidé de baisser les rideaux de leurs officines à compter du 15 février, dans un premier temps à partir de 5 heures du matin, à Brazzaville.

Si ces autorisations ne sont pas annulées, ont-ils indiqué, leur action va se poursuivre, avec la fermeture totale des pharmacies, le 16 février, à Brazzaville ; et sur l’étendue du territoire national, à partir du 19 février, jusqu’à la prise en compte de leurs revendications consignées dans le cahier des charges.

Roger Ngombé

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Congo : vers la validation d’un plan renforcé de surveillance des maladies et de riposte 2018-2022

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©DR

Le document sera validé au terme de l’atelier qui réunit, du 8 au 10 octobre à Brazzaville, des cadres congolais et ceux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La surveillance des maladies et la riposte concernaient initialement les maladies transmissibles. Cependant beaucoup de pays ont commencé à inclure des maladies non transmissibles dans leur programme du système de surveillance intégré de la maladie et la riposte (SIMR).

Le présent atelier est occasionné par la situation épidémiologique actuelle du Congo qui est menacé par des épidémies telles la rougeole, le monkey pox, la rage, la fièvre jaune et le choléra. 

Par ailleurs, l’émergence de nouvelles maladies et affections ainsi que la survenue de nouveaux événements de santé publique ont rendu nécessaire la révision des recommandations en matière de surveillance et de riposte pour les adapter à l’évolution des priorités sanitaires.

De plus, l’importance de la veille au niveau communautaire pour passer rapidement de la détection à la confirmation et à la riposte incite les gestionnaires de programmes de maladies spécifiques à réorienter leurs objectifs vers un plus large renforcement des systèmes.

« Les progrès réalisés dans la mise en place de ces systèmes ont été mitigés, malgré les efforts fournis dans le renforcement des capacités des ressources humaines et matérielles affectées aux tâches dévolues à la surveillance. Il y a deux ans passés, les indicateurs liés à la mise en œuvre intégrée de la maladie se sont dégradées au Congo », a indiqué le Dr Ray Mankélé, chargé de programme à l’OMS-Congo.

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Le Congo a adhéré à la stratégie SIMR en septembre 1998, lors de la quarante-huitième session du comité régional de l’OMS pour l’Afrique. La mise en œuvre de cette stratégie par le pays avait été marquée par l’adaptation de la première et la deuxième édition du guide SIMR, l’organisation de formations des points focaux de la surveillance épidémiologique, le renforcement du système de collecte des données par la mise à disposition des secteurs opérationnels des outils de communication, la mise à disposition des districts sanitaires ainsi que des secteurs opérationnels des outils essentiels de la surveillance épidémiologique.

« Le Congo veut quitter la zone rouge constituée des pays qui ne publient pas leurs données épidémiologiques hebdomadaires. L’élaboration d’un plan d’urgence de la SIMR au Congo vise l’amélioration des capacités nationales », a fait savoir le Dr Lucien Kende, directeur par intérim au ministère de la Santé. Il a salué la reprise des réunions hebdomadaires de validation des données organisées à la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies avec l’appui des partenaires.

En outre, Lucien Kende s’est plaint des crises humanitaires et catastrophes naturelles qui alourdissent le fardeau des maladies transmissibles et non transmissibles, accroissant ainsi les taux de mortalité ainsi que de morbidité des enfants et des femmes.

Fortuné Ibara

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