Congo – Inondations : plus de cent mille personnes risquent d’être touchées dans la partie nord du pays

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Image d’archive|© DR

L’estimation a été faite par la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, dressant l’état des lieux de la situation qui prévaut actuellement dans la partie septentrionale et au centre du pays suite aux pluies diluviennes qui ne cessent de tomber depuis le début de ce mois.

Au cours d’une réunion de la coordination tenue le 26 novembre à Brazzaville, la ministre Antoinette Dinga-Dzond a édifié les partenaires au développement, notamment le système des Nations unies, l’Union européenne et les ambassadeurs de l’état de la situation.

Présentant le tableau département par département, elle a laissé entendre que jusqu’au moment où son ministère rédigeait le communiqué, la situation dans les quatre départements, à savoir la Likouala, la Sangha, la Cuvette et les Plateaux se présentait de la manière suivante: environ cinquante-huit mille sinistrés dans la Likouala avec deux décès par noyade; trente et un mille sept cent quatre-vingt-seize dans la Cuvette; deux mille cent quarante-deux dans la Sangha et mille six cents dans les Plateaux. « La situation est vraiment dramatique », a-t-elle déploré.

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Ces chiffres, a expliqué la ministre, ne sont qu’approximatifs, étant donné que toutes les autorités des endroits concernés n’ont pas été saisies. Elle a également évoqué les cas de la population entière qui s’est déplacée.

Outre la partie nord du pays, Antoinette Dinga Dzondo a également évoqué les cas de Brazzaville, Pointe-Noire et le département du Niari avec la localité de Kimongo atteints par les inondations. Face à ce drame, elle a salué l’action entreprise par le gouvernement en mettant à la disposition des partenaires au développement des informations officielles sur la situation qui ont permis de commencer à assister la population par l’acheminement des vivres et l’installation des entrepôts.

Prenant la parole à cette occasion, la représentante de l’Organisation des Nations pour l’alimentation et l’agriculture, coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Congo, Suze Percy Filippini, a remercié la ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire pour avoir initié cette rencontre de la coordination avant de déplorer l’état de la situation.

« Je voudrais saisir cette occasion pour dire que le système des Nations unies est très préoccupé par ce qui se passe au niveau national et particulièrement par la situation qui prévaut dans la partie nord et le centre du pays », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que le système des Nations unies a été dès le premier jour de la situation aux côtés de la population grâce aux dispositifs déjà existants dans cette partie du territoire avant de commencer une évaluation conjointe gouvernement système des Nations unies, laquelle a permis d’identifier cinquante mille bénéficiaires seulement pour la Likouala.

Le système des Nations unies, a-t-elle signifié, est prêt à accompagner le gouvernement et à la date d’aujourd’hui, à part cette évaluation conjointe qui a été menée dans le département de la Likouala, dix mille personnes ont été servies en plats chauds.

Suze Percy Filippini a, elle aussi, estimé à plus de cent mille le nombre de personnes qui seront touchées par ce sinistre dont les besoins sont estimés à neuf millions de dollars dans un premier temps.

Jean Jacques Koubemba

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Congo : Le Ministre Nganongo déplore la rétrocession des fonds recouvres

Calixte Nganongo

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Calixte Nganongo
Le ministre des finances et du budget, M. Calixte Nganongo

Le ministre des finances et du budget, M. Calixte Nganongo, a déploré la rétrocession des fonds recouvrés par les collectivités locales dans le département de la Sangha, empêchant la bonne exécution de la procédure de recouvrement et de répartition des impôts dans le pays.

Nganongo a réagi sur la base des principes de répartition codifiés dans l’article 250 du Code Général des Impôts (CGI), tome 1, au cours de la conférence des préfets de la Sangha qui s’est tenue du 14 au 16 février dernier à Ouesso, chef-lieu de ce département, placée sous le thème «L’administration territoriale ses défis pour l’année 2019».

En développant le sous-thème «La réforme de la gouvernance des finances publiques et l’incidence sur le reversement des recettes fiscales des collectivités locales», il a annoncé des réformes à entreprendre au niveau des finances publiques pour améliorer la gouvernance et assurer les chaînes de recouvrement des recettes, ainsi que celle de la dépense du système fiscal congolais.

Dans sa communication, il a proposé que la rétrocession se fasse désormais sur la base de la péréquation, afin que les collectivités perçoivent les impôts sous forme de subventions. Cela permettra d’éviter toute forme d’inégalité entre les collectivités qui recouvrent le plus d’impôts et celles qui ne peuvent pas le faire pour plusieurs raisons, a souligné M. Nganongo.

Il a également souhaité généraliser l’informatisation de l’ensemble des procédures en vue de les rendre plus transparentes, fiables, efficaces pour faciliter le pilotage de l’action publique du congolais.

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Il a consenti au lancement d’un certain nombre de projets, dont le nouveau système informatisé de recouvrement des impôts (e-tax) qui devrait permettre une gestion entièrement dématérialisée de l’ensemble du système fiscal du Congo, en mettant un accent particulier sur la sécurité, la traçabilité et la transparence.

Les collectivités locales peuvent bénéficier des impôts comme la contribution de la patente, la taxe d’occupation des locaux, l’impôt sur les pylônes des sociétés de télécommunication et les contributions foncières bâties et non bâties, a-t-il souligné.

Selon M. Nganongo, le produit des impôts locaux recouvrés est réparti de la manière suivante 90% des sommes recouvrées vont au profit des budgets des collectivités locales ; 10 % de ces fonds reviennent à l’administration chargée de l’assiette, de la liquidation et de l’émission des titres de perception des impôts locaux. Cette répartition est la même pour la patente, a-t-il ajouté.

Les collectivités locales perçoivent 85 % du produit et les 5 % restants reviennent aux budgets des chambres de commerce et des organisations des professions non commerçantes légalement instituées et reconnues comme telles par l’Etat, a poursuivi le ministre des finances et du budget.

Par ailleurs, il a pris acte des doléances faites par les préfets, maires et présidents des conseils départementaux, en présence de ses six collègues du gouvernement.

Au nombre de ces doléances, l’acheminement d’ici mars 2019 à Djambala de 1000 livres et 9 ordinateurs obtenus par le maire de cette ville du département des plateaux, M. Emmanuel Mpio, auprès d’une ville européenne ; et la poursuite des travaux de construction du siège du Conseil départemental du Kouilou, suspendus depuis un certain moment, faute de financement. 

Avec ACI

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Congo: de nombreuses personnes escroquées à l’état-civil

Acte de naissance Congolais (Congo)

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Acte de naissance Congolais (Congo)
Un employé de l’Etat évoluant au district de Mokeko, dans la Sangha, a exigé 1.000 francs CFA à chacun d’habitants du village Zoulabouth pour leur fournir des actes de naissance. © ICIBrazza

Un employé de l’Etat évoluant au district de Mokeko, dans la Sangha, a exigé 1.000 francs CFA à chacun d’habitants du village Zoulabouth pour leur fournir des actes de naissance. Officiellement, ce document, servant de déclaration tardive de naissance, devrait être gratuitement remis aux requérants.

Selon l’enquête menée par le district de Mokeko, l’opération de remise gracieuse des actes de naissance devrait toucher plus de 200 personnes. Il s’agit d’enfants et d’adultes qui n’ont aucun document officiel depuis leur naissance. Une réalité courante dans l’arrière-pays.

Seulement, à Zoulabouth, l’employé du district de Mokeko, chargé de mener cette opération, s’est illustré par une grosse escroquerie. Agissant sans l’autorisation de sa hiérarchie qui est le secrétaire général du district, l’employé, servant tantôt au protocole du sous-préfet, a exigé une somme de 1.000 francs CFA à chacune de personnes ayant besoin de ce document fondamental. Plusieurs habitants de Zoulabouth étaient déjà tombés dans cette supercherie.

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Il y a donc eu rétention des documents, confisqués délibérément par cet agent véreux. Alors que le secrétariat général du district de Mokeko avait même déjà fait son rapport, satisfait d’avoir distribué gracieusement des actes de naissance à des citoyens congolais qui en manquaient, rien n’a été fait. A peine une dizaine de personnes, ayant versé les 1.000 francs CFA, ont obtenu le fameux document. Les autres, faute d’argent, n’avaient pas encore rempli la contrainte de l’agent véreux.

Il a fallu une mission du ministère de la Justice et des parlementaires, appuyés financièrement et logistiquement par l’Observatoire congolais pour les droits de l’Homme (OCDH), pour découvrir la supercherie. L’escroquerie a été mise à nu, car l’agent a été appelé à s’expliquer devant son supérieur hiérarchique. Confus, il a promis de remettre gratuitement les actes de naissance à qui de droit.

Grâce à un partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le gouvernement congolais a reçu d’importants lots d’actes de naissance pour enregistrer tardivement des naissances non déclarées. D’abord destinés uniquement aux enfants, ces documents sont également remis aux adultes dont les naissances n’ont jamais été enregistrées, notamment dans les zones rurales. Les populations autochtones sont les plus concernées. Ces documents sont gratuits.

© VOX 

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Congo – Sangha : Adolphe Elemba a tiré sa révérence

Adolphe Elemba

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Adolphe Elemba
Adolphe Elemba, le préfet du département de la Sangha, alors en fonction à Ouesso

Le préfet du département de la Sangha, alors en fonction à Ouesso depuis 2008, a rendu l’âme, le 25 octobre à l’âge de 66 ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral.

Dans l’exercice de sa fonction, Adolphe Elemba est allé à la conquête de la Sangha profonde, mettant à profit ses compétences, selon un témoignage du Maire de Ouesso, Thierry Manguessa Ebomé. Enseignant de carrière, cet originaire du district de Makoua dans le département de la cuvette;a été hissé à des postes de responsabilité. Il a ainsi occupé les fonctions de directeur central chargé de l’alphabétisation au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire; directeur du cabinet du président de l’Assemblée nationale de transition (CNT) de 1997 à 2002; administrateur- maire de Poto-Poto ;le troisième arrondissement de Brazzaville et directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Tout;récemment, il a présidé la commission départementale de la municipalisation accélérée de la Sangha.

Au Congo-Brazzaville, la deuxième région économique sort de son enclavement

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Au Congo, la deuxième région économique sort de son enclavement|DR
Au Congo, la deuxième région économique sort de son enclavement|DR

Des champs de café, de cacao et des palmeraies à l’abandon. Le diamant, l’or et le fer restés enfouis dans le sous-sol, faute d’exploitants. Le bois débité et des grumes, obligés de prendre la direction du Cameroun voisin pour leur exportation vers d’autres cieux. L’activité semble au ralenti dans la Sangha, département du nord du Congo, limitrophe du Gabon, de la République centrafricaine et du Cameroun. L’absence d’infrastructures a freiné le décollage de cette région pourtant considéré comme le deuxième réservoir économique du pays, après Pointe-Noire (sud) où coule le pétrole.

Mais la région sort peu à peu de son désenclavement. La durée du trajet en voiture pour relier la capitale Brazzaville, à 800 kilomètres au sud, a été réduite à 9 heures contre quatre à cinq jours auparavant, grâce à l’aménagement d’un tronçon de 200 kilomètres financé à hauteur de 198 millions d’euros par la Chine.

« Aller à Brazzaville est devenu plus facile. Fini le calvaire. Finie l’angoisse », raconte, sourire aux lèvres, Marcel Dobélé, 50 ans, qui habite cette région dominée par d’immenses étendues de forêts. Jusqu’ici, il était souvent obligé, comme d’autres, de se diriger vers le Cameroun pour s’approvisionner en produits de première nécessité.

« Une transfiguration totale »

« C’est une transfiguration totale que nous sommes en train de vivre. La Sangha est en train devenir le centre de gravité du développement de la zone nord du pays », se félicite Emmanuel Akouelakoum, président du conseil départemental. Un enthousiasme nourri par l’avancement des travaux d’une autre route reliant la Sangha à la ville de Sangmélima au sud du Cameroun. Le gouvernement congolais, grâce à un financement du Fonds africain de développement (FAD) a investi plus de 107 millions d’euros dans ce projet routier.

En plus de la route et des eaux (par la Sangha, affluent du fleuve Congo, navigable une bonne partie de l’année), Ouesso, le chef-lieu du département, est accessible par avion. La ville vient de se doter d’un aéroport international, le quatrième du pays, avec une piste de 3 000 mètres, capable d’accueillir de gros porteurs. Par ailleurs, malgré la chute des recettes pétrolières, les autorités affirment vouloir maintenir leur ambition d’investir près de 610 millions d’euros, cette année, dans des projets d’aménagement urbain. L’objectif étant de permettre à la Sangha d’accueillir la célébration tournante de la fête de l’indépendance, le 15 août prochain.

Par ailleurs, la région va bientôt produire sa propre électricité, avec le projet de construction d’un barrage hydroélectrique de 19.2 mégawatts, financé à 82 millions d’euros, là encore, en partenariat avec la Chine.

(Lemonde)

Congo – En Images : Denis Sassou N’Guesso face aux forces vives de la Sangha

Le président Denis Sassou N'Guesso

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Le président Denis Sassou N'Guesso
Le président Denis Sassou N’Guesso

Mercredi 13 mai 2015. 16 heures 17 minutes. Le vaste hangar qui jouxte la résidence du préfet du département à Ouesso affiche complet. Les filles et fils de la Sangha sont mobilisés pour échanger avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à la faveur d’une rencontre dite citoyenne. Un rituel entré presque dans les mœurs politiques congolaises, le chef de l’État y ayant en effet recours chaque fois qu’il visite l’arrière pays. Question, sans doute, de prendre l’information à bonne source.

Entouré des ministres Raymond Zephirin Mboulou (Intérieur), Jean-Jacques Bouya ( Aménagement du Territoire), et du préfet de la Sangha, Adolphe Elemba, Denis Sassou N’Guesso qu’accompagnent son directeur de cabinet, Firmin Ayessa, d’autres membres du gouvernement ainsi que plusieurs conseillers, doit se soumettre au jeu des questions-réponses qui rythmera, pendant trois heures et demi, une palabre qu’il a voulu libre et sans tabous.  » Je souhaite que ce débat soit le plus libre possible, et que toutes les questions qui vous intéressent soient posées, y compris celles qui fâchent ».

Le président de la République plante ce décor après qu’un sage eut pris la parole pour saluer son arrivée dans la Sangha, motivée par le lancement des travaux de la Municipalisation accélérée de ce département qui abritera, le 15 août prochain, la fête de l’indépendance. Et qu’un cadre, porte-parole choisi par les forces vives eut soulevé, dans un compte-rendu étayé, l’essentiel des sujets considérés comme ceux qui préoccupent la population de la Sangha.

Doléances

Elles portent entre autres sur la construction des axes routiers reliant plusieurs localités du département entre elles et vers le chef-lieu, Ouesso ; l’absence du personnel de santé dans des hôpitaux et dispensaires du reste « peu en nombre » dans cette partie du pays ; le déficit des enseignants ; l’alphabétisation des adultes, la sécurisation des frontières du département  jugées poreuses ; la psychose entretenue dans la Sangha par le phénomène « Kata-Kata » et ses suites judiciaires ( il y a deux ans, des cas d’assassinats crapuleux de personnes avaient défrayé la chronique dans la Sangha, et l’ex-maire de Ouesso, soupçonné dans cette affaire est incarcéré à la maison d’arrêt de Brazzaville) ; l’implantation de la Zone économique spéciale de la Sangha, le financement de l’agriculture, notamment du cacao ; le débat sur le changement de la Constitution ; des remous supposés au sein des partis de la majorité présidentielle et enfin, l’utilisation des cadres originaires du département à des hautes fonctions civiles et militaires.

Points saillants

Il est apparu, au long des échanges que de toutes les questions soulevées, trois aient principalement animé la rencontre : sur l’utilisation des cadres les intervenants ont indiqué que les leurs sont des laissés pour compte, car numériquement minoritaires, estiment-ils, sur l’échiquier national. Même chose pour le phénomène Kata-Kata, sur lequel ils ont appelé de leurs vœux l’organisation d’un procès pour « laisser éclater la vérité sur cette affaire et apaiser la population ». Sur la Constitution, la Sangha s’est déclarée favorable au changement ainsi que l’a révélé le porte-parole dans son compte-rendu, moyennant tout de même une ou deux voix discordantes pour qui le débat devrait encore se poursuivre afin de convaincre les indécis.

Plus aucun préfet ne dirigera dans son départment d’origine

Réjouis de voir les uns et les autres s’exprimer ainsi librement comme il l’avait souhaité, le président de la République a rassuré ses interlocuteurs sur plusieurs points :  » Vos doléances sur les questions d’éducation, de santé, d’alphabétisation, de recrutement dans la fonction publique de personnes vivant avec un handicap, ou de désenclavement sont heureusement dans l’agenda du gouvernement. Il met ce programme en œuvre sur l’ensemble du territoire national sans oublier la Sangha, déjà bénéficiaire de plusieurs infrastructures de base, comme vous pouvez en juger « . Les cadres originaires de la Sangha sous-utilisés ? « Ce n’est pas vrai » a tranché le chef de l’État expliquant que les nominations aux fonctions n’obéissent pas aux critères ethniques ou régionales et qu’il faut sortir de la tête l’idée que le président peut marginaliser certains au profit d’autres.

Répondant à la question précise de l’absence d’un natif de la Sangha au poste de préfet de département, alors que depuis toujours ce sont des ressortissants d’autres coins du pays qui commandent à Ouesso, Denis Sassou N’Guesso a alors déclaré qu’à l’avenir, plus aucun préfet n’exercera dans le département d’où il est originaire :  » il en reste à peu près trois ou quatre à ce jour mais cela ne saura durer », allusion faite sans doute aux départements de la Likouala, de Pointe-Noire, du Pool et de la Cuvette, dirigés par des originaires.

Sur le changement ou non de la Constitution

« Il serait difficile d’obtenir l’unanimité dans un tel débat. Ce qui compte est qu’il se déroule dans la paix et que s’il est consulté le moment venu,  le peuple se prononce librement », a commenté le président de la République. Il a par contre battu en brèche l’opinion développée par un intervenant qui estimait que certains cadres des partis de la majorité présidentielle sont privés de parole dans la Sangha et, au pire, l’objet de menaces :   » Je ne crois pas cela possible au sein de la majorité, alors même que l’opposition s’exprime librement dans le pays ».

Sur le phénomène Kata-Kata et ses suites judiciaires, invoquant le principe de la séparation des pouvoirs, Denis Sassou N’Guesso a dit souhaiter que la justice applique la loi, de sorte qu’une personne présumée coupable ne soit pas gardée pendant deux ans en prison sans jugement. Il a aussi déclaré prendre bonne note de l’idée émise par des agriculteurs potentiels du département de voir le gouvernement créer un fonds de soutien à cette activité « bancarisée » à Ouesso. Il a indiqué, s’agissant des études désormais disponibles de la Zone économique spéciale de Ouesso, qu’elles seront largement vulgarisées en temps opportun.

Petites gouttes d’eau qui peuvent déborder les vases en ces instants d’échanges collectifs où chacun profite de la présence du père de la nation pour poser ses soucis personnels : deux intervenants notamment ont, le premier, demandé au président de la République de l’aider à construire une maison sur sa parcelle de terrain acquise de longue date. La maison pourrait s’appeler « résidence Denis Sassou N’Guesso », plaidait ce dernier.  » Une affaire entre nous deux » a plaisanté le chef de l’État qui pourrait avoir répondu favorablement à la sollicitation. Un autre l’informait de la naissance dans sa famille d’un enfant de sexe masculin le jour même de son arrivée à Ouesso, le 12 mai, et qu’il a prénommé Saint-Denis :  » J’avais été mis au courant du même type de nouvelles au Burkina Faso, sous le président Thomas Sankara, et en Afrique du Sud où de nombreux enfants portent mon nom. Je ne peux que vous en remercier ».

À 19 heures 48 minutes exactement, la rencontre citoyenne s’achevait sur cette conclusion du chef de l’État, qui se disait fier d’appartenir à une génération de Congolais qui ont apporté leur pierre à la construction de la nation. Symbole de ce témoignage, parmi tant d’autres, le ralliement désormais possible, par route, de Pointe-Noire, dans l’extrême sud et de Ouesso dans l’extrême nord du Congo.  

© Adiac-Congo