Lancée le 14 mai 2015 dans la ville de Pointe-Noire par le directeur général de la police nationale, le général Jean François Ndenguet, cette opération destinée à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine est l’objet de critiques sur fond de rumeurs et de désinformation.Une mauvaise campagne contre laquelle s’insurge le député-maire de la ville de la Pointe-Noire, Roland Bouiti-Viaudo. Il l’a signifié lors de la dernière session du conseil départemental et municipal en insistant sur ce que l’opération « Mbata ya bakolo » s’effectuait selon les règles de l’art.
Il faut dire que pour ce qui est de Pointe-Noire, toutes les précautions ont été prises pour que l’opération se déroule dans le respect de la loi et des droits de l’Homme. C’est ainsi que les différentes parties susceptibles d’apporter leur expertise ont été impliquées.
«Nous n’avons ciblé aucune nationalité. Tout étranger qui a vu que son visa a expiré devient clandestin », disait le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte parole de la police, lors d’un échange avec la presse, les ONG et les représentants des communautés concernées par cette opération.
Rappelons que l’opération « Mbata ya bakolo » se déroule en toute intelligence à Pointe-Noire et cela en association avec les consuls et ONG. La première phase de cette opération qui a été lancée en avril 2014 à Brazzaville. Elle avait permis de rapatrier dans leurs pays d’origine plusieurs clandestins.
Le locataire de l’hôtel de la ville de Pointe-Noire, Roland Bouiti-Viaudo
La première session extraordinaire, dite budgétaire, du conseil départemental et municipal de Pointe-Noire s’est tenue du 5 au 12 décembre 2014, sous la direction de Roland Bouiti-Viaudo, député-maire de la ville de Pointe-Noire, président du dit conseil et qui avait à ses côtés Victor Foudi, Pierre Justin Makosso, Fulgence Ibombo-Ngakosso, et Jean-Jacques Le Parrain Moi-Bayonne, respectivement vice-président, premier et deuxième secrétaire.
Au cours de cette session dont les travaux ont eu lieu dans la salle de mariage de l’hôtel de ville, les conseillers municipaux ont adopté le budget primitif, exercice 2014, qui s’élève à vingt-deux milliards neuf cent quatre-vingt-dix-sept millions six cent cinquante mille francs Cfa. Dans son discours de clôture, le maire a mis l’accent sur la préservation de la paix dans la ville océane, comme on peut le remarquer dans son discours ci-après.
Clôturant les travaux, Roland Bouiti-Viaudo s’est montré préoccupé par l’avenir de la ville océane, en appelant les conseillers municipaux, à tout faire pour préserver la paix dans la cité, connue pour «être un havre de paix». «A l’ouverture de nos travaux, nous affirmions qu’il nous faut dorénavant regarder l’avenir et scruter l’horizon, avec un réel sens de responsabilité et de maturité politique. Cet avenir ne peut se construire et se réaliser avec bonheur qu’à travers l’exécution, sans entrave, du programme de développement local qui intègre, dans ses grandes articulations, les besoins fondamentaux de nos populations. Nous voudrions insister sur la paix en ce qu’elle est une denrée essentielle sans laquelle on ne saurait construire la cité sur des bases solides et pérennes. Pour cela, mettons tout en œuvre pour préserver, coûte que coûte cette paix si chèrement acquise, dont le président Denis Sassou-Nguesso est, il faut le reconnaître, le principal architecte! Dans ces conditions, le travail pédagogique sur la paix doit être entretenu et poursuivi dans nos quartiers. De cette manière, nous conforterons à jamais Pointe-Noire, dans son épithète de havre de paix».
Roland Bouiti-Viaudo a aussi souligné l’importance d’associer les citadins au travail de modernisation de la ville: «Par ailleurs, il nous faudra continuer de réaffirmer le sentiment d’appartenance à notre collectivité et manifester le souci constant de maintenir et protéger, avec la population, le pacte qui s’inscrit dans la poursuite de la modernisation de notre ville. Alors s’impose à nous l’impérieux devoir de mobiliser, en toute cohérence, dans une communauté de destin, les niches et énergies susceptibles de faire éclore notre action dans l’intérêt bien compris de nos concitoyens sans exclusive et réaliser ainsi la ville moderne de demain à laquelle nous aspirons tous. Il s’agit bien de la ville moderne de demain que nous avons le devoir sacro-saint de léguer à nos enfants. En cela, l’état des lieux que nous allons réaliser dans les prochaines semaines, dans l’ensemble de notre territoire juridictionnel, constitue un objectif majeur».
Soulignons que peu avant la clôture des travaux, les conseillers municipaux ont été édifiés par Jean-Pierre Michel Nzondault, directeur départemental de la santé, au sujet de la panique créée le 29 novembre 2014, à l’hôpital général A. Sicé de Pointe-Noire, suite au décès de Mme Siba Aïssa, une Malienne de 22 ans. La rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre qu’elle était morte de la fièvre hémorragique à virus Ebola, provoquant la panique dans une partie de l’hôpital. Ce n’était pas le cas, même si elle avait succombé à une diarrhée.