Centrafrique : rapatriement volontaire d’une centaine de réfugiés centrafricains du Congo-Brazzaville

réfugiés centrafricains du Congo-Brazzaville

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réfugiés centrafricains du Congo-Brazzaville
Une familles de réfugiés centrafricains dépendants de l’aide humanitaire à Bétou, au Congo-Brazzaville. (VOA/Ngouela Ngoussou)

110 réfugiés centrafricains vivant dans la ville congolaise de Bétou (nord-est), et faisant partie d’une première vague de 660 réfugiés ayant exprimé le désir de rentrer dans leur pays, sont arrivés samedi par camions dans la ville centrafricaine de Mongoumba (sud-ouest), a constaté sur place un journaliste de Xinhua.

Parmi les autorités étaient présents le maire de Mongoumba Ruffin Adela, le sous-préfet Achille Dedane Fayanga, le Représentant du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR/RCA) Duti Kalé et le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara. Ils se sont mobilisés pour accueillir ce premier convoi de réfugiés à Mongoumba, où le Centre de référence de tradition orale Aka a été aménagé par le HCR comme centre de transit.

Des kits constitués d’ustensiles, de vivres et d’une assistance financière correspondant à la taille des ménages ont été distribués aux réfugiés. En fonction de leur lieu de résidence habituel, les réfugiés centrafricains seront reconduits chez eux dans les préfectures de la Lobaye et de l’Ombella Mpoko (sud-ouest de la capitale Bangui).

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Etant donné l’accalmie dans la partie sud-ouest de la République centrafricaine (RCA), certains réfugiés avaient pris la décision de revenir d’eux-mêmes dans leur pays d’origine, ce qui a amené le HCR à déclarer que la relocalisation dans un autre pays et le retour volontaire avec intégration locale constituent une solution véritablement durable. D’après ses chiffres, plus de 650 réfugiés centrafricains vivant encore à l’étranger ont décidé de rentrer en RCA.

Le ministre de la Sécurité publique a demandé aux autorités locales et aux forces de sécurité intérieures de veiller à ce que les réfugiés ne soient pas spoliés de leurs maisons, leurs plantations et autres biens en raison de leur absence. Le rapatriement des réfugiés résidant dans la capitale de la République du Congo, Brazzaville, démarrera par avion le 3 avril prochain.

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Des étudiants rwandais réfugiés au Congo revendiquent un dialogue dans leur pays

Le président rwandais Paul Kagame

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Des étudiants rwandais réfugiés au Congo ont invité, le 21 novembre à Brazzaville, les autorités de leur pays à organiser un dialogue inclusif, afin de permettre le retour de tous les réfugiés dans leur pays d’origine.

Deux jour après une conférence de presse qu’ils ont animé sur le thème « la population Rwandaise exilée : quel avenir ? », les responsables de l’Association des étudiants rwandais au Congo ont expliqué à Xinhua que la clause de cessation du statut de réfugié rwandais au Congo décidée par le Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR) était mal venue.

« La cessation décidée par le HCR n’est pas effective du fait que les problèmes à l’origine de l’exil des Rwandais n’ont pas encore été résolus », a déclaré Marie-Claire Nyiramahoro, vice-présidente de l’association.

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« Tant que la justice n’a pas encore été rendue, la population craint de repartir et tomber dans les mains de ceux qui ont planifié les crimes. Nous demandons à la communauté internationale et à tout ceux qui sont habiletés à résoudre le problème des réfugiés rwandais d’organiser un dialogue inclusif entre la population exilée à travers le monde et le pouvoir politique en place », a-t-elle ajouté.

Selon les étudiants qui ont distribué une déclaration aux médias congolais, seul un tel dialogue permettra de clarifier certains points d’ombre, afin que les populations se sentent en sécurité en rentrant dans leur pays d’origine.

Environ 12.000 rwandais ont trouvé asile au Congo, arrivés entre 1959 et 1998. Le gros de l’effectif est arrivé en 1996 et 1997 après le génocide dans leur pays d’origine. Mais en 2013 le HCR avait retiré la protection internationale en mettant un terme au statut de réfugié rwandais au Congo. Selon l’agence onusienne les conditions de leur retour au pays étaient réunies.

Selon le HCR, entre 2004 et 2015 seulement 445 réfugiés ont été rapatriés volontairement dans leur pays.

Avec Xinhua

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Burkina : Diendéré se serait réfugié à l’ambassade du Vatican

Le général Gilbert Diendéré

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Le général Gilbert Diendéré
Le général Gilbert Diendéré

L’armée loyaliste a repris mercredi le contrôle de la situation dans la capitale du Burkina Faso, au lendemain de son assaut-éclair contre la caserne des ex-putschistes de la garde présidentielle. L’ex-chef putschiste s’est momentanément réfugié dans une ambassade.

De nombreux soldats étaient positionnés à presque tous les coins de rue du quartier Ouaga2000, qui abrite la caserne du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). C’est cette unité d’élite de l’armée burkinabè, ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, qui avait mené le coup d’Etat du 17 septembre, mis en échec au bout d’une semaine.

Le chef du RSP et auteur principal du putsch, le général Gilbert Diendéré, se trouvait mercredi après-midi « dans une représentation diplomatique » de la capitale. Des négociations étaient en cours pour qu’il soit remis aux autorités, a indiqué un communiqué du gouvernement.

Le gouvernement a ajouté que l’armée loyaliste continuait mercredi de passer « au peigne fin le Camp Naba Koom en vue de dresser un bilan exhaustif des opérations militaires ». Il a réitéré son « appel à la tolérance et au bon accueil de nos frères de l’ex-RSP ».

Toujours pas de bilan des victimes
Mardi soir, l’armée régulière, déterminée à en finir avec les irréductibles du RSP qui rechignaient à rendre leurs armes, avait mené un assaut-éclair à l’arme lourde contre la caserne Naaba Koom. Le général Diendéré, ancien bras droit de Compaoré, avait alors affirmé craindre un bilan élevé, mentionnant la présence dans le camp, en temps normal, des familles de militaires et d’une clinique.

Mercredi matin, des tireurs allongés étaient positionnés, l’arme pointée vers des terrains vagues où des soldats du RSP auraient pu trouver refuge après avoir fui leur camp au moment de l’assaut.

L’opération de ratissage et de sécurisation du quartier Ouaga2000, dans le sud de la capitale, était menée alors même qu’une circulation très intense de centaines de petites motos, le moyen de locomotion le plus populaire à Ouagadougou, avait repris sur l’axe principal menant au centre-ville. Sur le bord de la route, les travailleurs prenaient leur petit-déjeuner sur le pouce dans des gargotes, signe d’une normalité en partie retrouvée dans la capitale.

La société civile, qui avait rejeté une première médiation de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) comprenant une amnistie des putschistes, n’a cessé de rappeler que le putsch avait fait une dizaine de morts et une centaine de blessés et que ses principaux responsables devaient être traduits en justice.

Prochaines élections
Le régime de transition doit à présent mener à bien sa principale mission: l’organisation des élections générales. L’Union européenne (UE) s’est félicitée de « la fin des affrontements » à Ouagadougou, saluant « un pas important vers la normalisation de la situation ».

Ces élections sont censées tourner la page de la transition ouverte il y a un an à la suite du soulèvement populaire qui a chassé du pouvoir le président Compaoré, après 27 ans à la tête de ce pays. L’histoire du Burkina Faso est jalonnée de coups d’Etat militaires depuis son indépendance en 1960.

(ats)