Congo : le RDPS dit «non» au changement de la Constitution

palais du Parlement du Congo-Brazzaville

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palais du Parlement du Congo-Brazzaville
Le palais du Parlement du Congo-Brazzaville

Au Congo-Brazzaville, pendant que le président Denis Sassou-Nguesso consulte les forces vives de la nation sur « la vie de l’Etat » pour une éventuelle modification de la Constitution, certains de ses alliés n’y voient pas d’intérêt. C’est le cas du Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) – troisième force de la majorité en termes d’élus – qui refuse que la Loi fondamentale soit modifiée. De son côté, l’UPADS, premier parti d’opposition, a tout simplement boycotté ces consultations, arguant qu’elles cachent les « vraies velléités » de ceux qui les ont initiées.

Lors de l’ouverture à Pointe-Noire, vendredi 22 mai, de son tout premier congrès extraordinaire, qui a pour principal enjeu le renouvellement de ses instances dirigeantes, le RDPS a donné la parole à sa jeunesse, qui a dit clairement « non » au changement de la Constitution.

« Politiquement et juridiquement, il n’y a pas de raison que le parti – nous, RDPS – nous disions oui au changement. Dans quel intérêt ? Pour quelle raison ? La modification du nombre de mandats est un principe sacro-saint ! C’est verrouillé ! Donc, forts de tous ces arguments juridiques et politiques, nous, la jeunesse, nous ne pouvons pas faire autrement », a expliqué à RFI Germain Jimbi, militant du parti.

Bernard Mbatchi, président sortant du RDPS, a surtout dit son regret après avoir constaté que les accords passés avec le Parti congolais du travail (PCT) n’ont pas profité à son mouvement : « Depuis quinze ans que nous sommes à l’Alliance, vous ne pourrez pas nommer un seul ministre du RDPS. Il n’y en a pas ! Vous ne pouvez pas me nommer un seul directeur général du RDPS, il n’y en a pas ! Vous ne pouvez pas me nommer un seul préfet accepté par les propositions du RDPS, il n’y en a pas ! », a-t-il tenu à préciser.

Le RDPS accepte toutefois de participer au dialogue, ce qui n’est pas le cas pour l’UPADES, premier parti de l’opposition. Ce dernier boycotte les consultations qui ont lieu au palais présidentiel, les qualifiant de « fourre-tout ».

Par RFI

Congo: le RDPS se démarque du parti au pouvoir pour 2016

Rassemblement pour la démocratie et le progrès social
Rassemblement pour la démocratie et le progrès social

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L’opposition congolaise, la société civile et quelques rares partis de la majorité s’étaient évertués à demander au chef de l’Etat de ne pas modifier la Constitution, afin de ne pas se représenter en 2016. Ils ont été rejoints, ce dimanche, par le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), quatrième force de la majorité, qui a appelé au respect de la Constitution.

Auteur d’un ouvrage intitulé Vade-mecum du parfait tricheur ou comment gagner facilement des élections au Congo, publié il y a quelque temps, le député Mabio Mafougousinga, troisième personnalité du RDPS, a présenté dimanche aux militants de son parti, un essai qui porte le titre Manifeste pour un RDPS décomplexé.

Parlant de la Constitution, il a affirmé qu’il est temps de protéger celle-ci et appelle le PCT au pouvoir à soutenir le candidat du RDPS à la présidentielle de 2016 : « Lorsque le PCT venait nous présenter l’avant-projet de Constitution de 2002, il nous avait été dit que c’était la meilleure Constitution du monde, qu’elle résumait à la fois le système américain, anglais, italien et français. Depuis quand est-elle devenue mauvaise ? Si en 2002, le RDPS a soutenu le BCT, si, en 2009, je me suis investi moi-même pour la réélection du président Denis Sassou-Nguesso, en 2016, le PCT doit soutenir le candidat du RDPS. Il faut que ça soit clair ».

Nadio Mavoubousinga refuse que le RDPS continue d’être un escabeau ou un marchepied.

Par RFI