RDCongo: 12 morts dans des violences à Kinshasa

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Douze personnes ont été tuées lundi par des « balles perdues » dans une vague de violences à Kinshasa, a indiqué un porte-parole de la police nationale.

« Au titre de bilan provisoire, il a malheureusement été déploré à ce stade quelques pertes en vies humaines, douze personnes fauchées par balles perdues », a déclaré Pierrot Rombaut Mwanamputu dans un flash interrompant les émissions de la télévision publique.

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Le derby RD Congo – Congo Brazzaville: « Tout le périmètre du stade des Martyrs sera bouclé « , prévient le général Kanyama

stade des Martyrs

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Tout le périmètre du stade des Martyrs sera bouclé samedi 10 juin, prévient le commissaire provincial de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama. Cette disposition est prise en prévision de la rencontre qui devra opposer les Léopards de la RDC aux Diables rouges du Congo-Brazzaville à 18h30’, heure locale. Ce match s’inscrit dans le cadre de la première journée des éliminatoires  de la CAN-Cameroun 2019.

« A partir de l’église du pasteur Soni Kafuta, on ne passe pas par le boulevard Swende, il faut entrer par l’avenue Victoire. A partir de l’avenue Mpozo, on entre sur l’avenue de l’Enseignement. On ne passe sur l’avenue Victoire jusqu’au niveau du robot. Une fois arrivé vers l’avenue des Huileries, vous retournez vers Kimpwanza et passez vers la LENI et allez vers l’IM », annonce le général Kanyama.

Pour cette rencontre, « les petits enfants n’entreront pas et aucune nourriture ne sera vendue au sein du stade qui sera isolé », fait savoir le commissaire provincial de la police de Kinshasa.

La mission des Léopards : gagner

Pour réarmer le moral des troupes, le Premier ministre Bruno Tshibala a rendu visite jeudi aux Léopards sur leur lieu d’entrainement.

«Le gouvernement entend faire tout ce qui est en son pouvoir pour vous aider à accomplir votre mission, qui se résume en une seule chose : gagner», a-t-il dit aux joueurs congolais.

A cette occasion, le sélectionneur de l’équipe nationale, Florent Ibenge, a appelé à une grande mobilisation populaire:

«Que le public vienne. Franchement, on a besoin de lui. Qu’il soit là nombreux. Je crois que, jusqu’à présent, on a fait de belles performances avec les Léopards. Qu’il vienne nous soutenir!»

De leur côté, les Kinois ne jurent que par la victoire de leur équipe.

«C’est notre équipe nationale. Toute la population est déterminée à soutenir les Léopards, parce que nos voisins doivent subir la loi de la chuchote. On va toujours continuer à leur faire payer les pots cassés», a déclaré un jeune de Kinshasa à Radio Okapi.

Avec Radio Okapi

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RD Congo: Neuf responsables congolais frappés par de nouvelles sanctions de l’Union européenne

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L’Union européenne a décidé lundi d’infliger des sanctions à huit responsables de l’appareil sécuritaire en République démocratique du Congo, dont trois ministres ou anciens ministres, et un ex-chef rebelle pour de « graves violations des droits de l’homme ».

Cette liste, publiée au Journal officiel de l’UE, s’ajoute à celle de sept personnes soumises à des sanctions depuis décembre 2016 « en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l’Homme qui y étaient liées », a indiqué le Conseil de l’UE dans un communiqué.

Ces sanctions, qui touchent notamment le directeur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Kalev Mutondo, « impliqué dans l’arrestation arbitraire d’opposants et de militants de la société civile consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’Union.

Parmi les responsables sanctionnés figure le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Lambert Mende, accusé d’être responsable de la « politique répressive menée envers les médias ».

Le ministre de l’Intérieur Ramazani Shadari est sanctionné pour être responsable de l’arrestation d’activistes et d’opposants pour la répression violente contre des membres du mouvement Bundu Dia Kongo, la répression à Kinshasa en janvier et février dernier et celle dans les provinces du Kasaï.

Son prédécesseur, Evariste Boshab, est lui visé pour avoir réprimé des manifestations en 2016 à Kinshasa pendant lesquelles « de nombreux civils ont été tués ou blessés par les forces de sécurité ».

Le gouverneur du Kasaï central, Alex Kande Mupompa (exécutions extrajudiciaires), l’ancien gouverneur du Haut-Katanga Jean-Claude Kazembe (répression au cours de laquelle 12 civils ont été tués), le commandant de la 31e Brigade des Forces Armées de la RDC, Muhindo Akili Mundos (exécutions extrajudiciaires et massacres) sont également sur la liste.

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Exécutions de femmes et d’enfants

Tout comme le général de brigade Eric Ruhorimbere (exécutions de miliciens, de femmes et d’enfants) et le chef du service de renseignement, Kalev Mutondo,

Le neuvième sanctionné est le chef de milices Gédéon Kyungu Mutanga qui a « contribué à de graves violations des droits de l’homme et à des crimes de guerre tels que des exécutions de civils au Katanga » (sud-est) et est actuellement actif au Kasaï.

Interrogée par l’AFP à Kinshasa, une source gouvernementale congolaise a refusé de réagir officiellement.

« C’est très préoccupant », a néanmoins déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat, accusant l’UE de chercher à « déstabiliser la RDC, comme la Libye ou l’Irak ».

Les sanctions interviennent au moment où l’UE reste « gravement préoccupée par la détérioration de la situation en RDC ». La « crise dans le Kasaï a atteint une ampleur exceptionnelle sur le plan à la fois sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme », selon le communiqué publié à Bruxelles.

Depuis septembre 2016, la région du Kasaï (centre du pays) est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

Selon l’ONU, ces violences ont fait plus de 400 morts et causé le déplacement de 1,27 million de personnes. D’après le député d’opposition Delly Sesanga, le bilan de ces violences est de plus de 3.000 morts.

L’UE « exprime son inquiétude » quant aux retards pris par la « transition » politique, tandis que le président Joseph Kabila est toujours au pouvoir plus de cinq mois après la fin de son mandat.

Par l’AFP

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Italie – RD Congo : « Il y a de la mafia dans les organisations d’adoption »

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La présidente de l’organisme officiel italien des adoptions semble décidée à mettre à bas un système où se côtoient, dit-elle, concussion et corruption.

Il y a une semaine, Mme Silvia Della Monica a créé la stupeur en s’insurgeant publiquement contre les irrégularités constatées dans l’adoption de petits enfants congolais par des familles italiennes. « Certains de ces enfants ont bel et bien leurs parents biologiques vivant, mais leurs noms ont été insérés dans les listes des adoptables par des personnalités, congolaises ou italiennes, qui ont perçu pour cela d’importantes sommes d’argent ». Cette accusation a suscité de l’émoi en Italie où la question des adoptions est presqu’une cause nationale.

Vice-présidente de la Commission italienne des adoptions internationales, Silvia Della Monica, une battante dont le mandat arrive à son terme, est revenue à la charge mardi dernier. Au micro d’une radio, elle a vigoureusement dénoncé le système mafieux qui, selon elle, a gangrené depuis des années le système des adoptions en Italie. « Je demande au gouvernement d’aller jusqu’au bout, en me donnant les instruments pour cela. Nous sommes en présence d’une mafia de voleurs d’enfants, et des cas de pédophilie ont même été couverts », a-t-elle tempêté sur les antennes de Radio Uno au cours d’un programme de grande écoute et au titre qui va pour ce genre de dénonciations : « Restate scomodi » (Mettez-vous mal à l’aise).

Elle faisait clairement allusion aux adoptions de ces derniers mois à partir du Congo, facilitées par des organismes italiens agrémentés. L’attaque est directe, et ne fait pas de la demi-mesure. « Le problème n’est pas tant le nombre des adoptions internationales qui sont globalement en baisse. Le vrai problème, c’est la qualité et l’éthique de ces adoptions : les enfants ne doivent aucunement être enlevés aux familles d’origine ; ne peuvent être achetés ! », martèle Della Monica.

Pour elle, le cas de ces petits congolais amenés pour adoption en Italie, est une affaire grave qui touche à des aspects pénaux et de caractère sociale. « Nous avons affaire à une mafia de voleurs d’enfants, parce que les trafiquants d’enfants se comportent comme tel. C’est une tragédie pour les familles d’origine et surtout pour les familles italiennes qui ont accueilli ces enfants ; une tragédie pour les enfants eux-mêmes », insiste cette ancienne juge de la lutte antimafia en Sicile. « Le temps est venu de faire le ménage dans ce système », a-t-elle soutenu.

Elle affirme avoir attiré l’attention des autorités judiciaires sur le cas des adoptions des petits congolais dont les dossiers ont été gérés par une seule association aussi bien dans le passé que dans des temps récents. « Les associations agrées doivent s’assurer de l’adoptabilité des petits, faire les vérifications sur place. Ils ont été mandatés à le faire par le gouvernement italien. Et dans un pays comme le Congo, il faut être plus attentifs », a-t-elle soutenu sans plus de précisions. Mais elle parle d’un « trafic qui se poursuit depuis des années ».

Lucien Mpama

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EN IMAGES – RDC: situation très tendue à Kinshasa au deuxième jour des manifestations populaires

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La situation reste toujours tendue dans la ville de Kinshasa ce mardi 20 septembre 2016 au lendemain des échauffourées qui ont fait au moins dix-sept morts à la suite d’un appel à la marche de l’opposition pour exiger la convocation du corps électoral en vue du scrutin présidentiel.

Les manifestations se sont poursuivies dans plusieurs quartiers de la capitale de la RDC. Dans les communes de Kimbaseke, quartier Kingasani, dans les communes de Lemba, Ngaba, Kalamu, Ngaliema des coups de feu sporadiques ont été entendus et des scènes de panique observées dans certains endroits notamment les communes de Ngaba et Kalamu au niveau entre Kapela et Bongolo où les policiers dispersaient les regroupements spontanés des jeunes.

La police affirme remettre de l’ordre dans les zones affectées par les violences de la veille pendant la marche de l’opposition.

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Le commissaire provincial de la police, le général Célestin Kanyama s’est rendu tôt ce matin dans la commune de Kimbanseke pour, selon lui, calmer la tension entre ses éléments et les jeunes qui tentaient de manifester. 

A l’Université de Kinshasa, plusieurs centaines d’étudiants regroupés sur le Mont Amba jusqu’au plateau des étudiants faisaient face aux policiers lourdement armés qui leur bloquaient le passage.

A l’ouest de Kinshasa, entre les carrefours appelés “DGC et pompage”, les habitants qui voulaient se livrer aux actes de pillage, ont été vite dispersés par les éléments de la garde républicaine. Cette scène de panique a perturbé aussitôt les activités scolaires.

Dans la commune de Selembao, des coups de feu ont été entendus non loin de la prison centrale de Makala.

Difficile pour l’instant d’établir un bilan de ces tirs. Les quelques activités socio-économiques qui reprenaient timidement ce matin après les violences d’hier, ont vite fermé. Les quelques rares écoles qui avaient accueilli des élèves les ont renvoyés à la maison.

(Source)

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Insolite – RDC : Les kinois ont développé le mécanisme pour faire face aux gaz lacrymogènes

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Kinshasa a renoué lundi avec ses vieux démons des violences à caractère politique au cours d’une journée meurtrière dont l’opposition entend faire le coup d’envoi d’un compte à rebours jusqu’au départ du président Joseph Kabila à l’issue de son mandat, le 20 décembre.

Les bilans des heurts dans la capitale de la République démocratique du Congo apparaissent irréconciliables : 17 morts pour le pouvoir contre plus de 50 pour le « Rassemblement » de l’opposition qui avait appelé à manifester dans tout le pays pour signifier à M. Kabila son « préavis » et exiger la convocation de la présidentielle dans les temps.

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RDC – Violences à Kinshasa : 50 morts selon l’opposition, qui veut amplifier la mobilisation

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Dix-sept personnes sont mortes dans des violences ayant éclaté lundi à Kinshasa avant une manifestation d’opposition, selon un bilan provisoire donné par le ministre de l’Intérieur congolais, Évariste Boshab, qui a qualifié ces événements de mouvement insurrectionnel.

A la mi-journée, le triste et douloureux bilan provisoire de ces actes de barbarie et d’extrême sauvagerie est de 17 morts dont trois policiers et quatorze civils parmi les pillards, a déclaré M. Boshab lors d’une conférence de presse dans la capitale de la République démocratique du Congo. L’un des policiers a été brûlé vif, selon le ministre.

Ils s’agit des pires violences enregistrées à Kinshasa depuis les émeutes antipouvoir de janvier 2015 au cours desquelles plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées.

La ville de Kinshasa vient de faire face à un mouvement insurrectionnel qui s’est soldé par un échec, a affirmé le ministre, accusant les manifestants d’avoir délibérément choisi de ne pas respecter l’itinéraire qui avait été arrêté avec les autorités.

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Un Rassemblement des principaux partis d’opposition avait appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier au président Joseph Kabila son préavis, trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

A Kinshasa, la manifestation devait commencer à 13h00 (12h00 GMT), mais plusieurs heurts ont opposé de jeunes manifestants armés de pierres à la police antiémeutes dans la matinée.

Les autorités ont déploré plusieurs pillages et incendies criminels ayant visé des permanences de formations politiques de la majorité.

Selon des sources de sécurité privées, il y a eu quelques pillages épars dans des quartiers sud de la capitale ayant visé des agences bancaires ou des magasins tenus par des Chinois.

Par l’AFP

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RDC: arrestation de 16 personnes opposées à une prolongation du mandat de Kabila

Kabila

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Au moins seize personnes opposées à l’idée d’un maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat ont été arrêtées jeudi et vendredi à Kinshasa, selon l’ONU.

« Au moins 16 personnes ont été arrêtés entre hier [jeudi] et ce matin par l’ANR [Agence nationale de renseignements, NDLR] après une conférence sur le respect de la Constitution et l’alternance » en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l’AFP José-Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH).

Jeudi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International avait accusé les autorités congolaises de mener une politique de « répression systématique » contre ceux qui réclament le départ de M. Kabila au terme de son mandat le 20 décembre.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré être surpris par ces accusations en faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.

M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir abandonner son poste, tandis que la présidentielle censée se tenir avant la fin de cette année apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

Depuis le début du mois, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition discutent des moyens de sortir la RDC de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et de résoudre la question des élections à venir.

La majeure partie de l’opposition, réunie autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition en RDC, refuse de participer à ce dialogue qu’elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger illégalement M. Kabila à la tête du pays.

Ce « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement » a appelé les Congolais à manifester dans tout le pays le 19 septembre pour exiger la convocation des électeurs aux urnes par la commission chargée d’organiser les élections, et le départ de M. Kabila du pouvoir le 20 décembre.

Par l’AFP

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RDC – A Beni , des habitants refusent les funérailles de l’État

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Le massacre de plusieurs dizaines de civils dans la nuit de samedi à dimanche à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), attisait lundi la contestation contre le président Joseph Kabila, alimentant un climat politique déjà tendu à quelques mois de la fin de son mandat officiel.

Dimanche, un porte-parole de l’armée a imputé cette tuerie aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), accusés d’être les principaux responsables d’une série de massacres qui ont fait plus de 650 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

M. Kabila était lundi à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, où se tient une réunion de sécurité. Il devait ensuite se rendre à Beni. Le Premier ministre Augustin Matata devait faire de même, accompagné d’une délégation d’officiers militaires.

Selon un nouveau bilan donné lundi par la société civile de Beni, ville de la province du Nord-Kivu, ce sont 51 civils qui ont été « tués à la machette ».

Un bilan contesté par les autorités. Dimanche, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende avait annoncé un bilan officiel de 36 morts. Quelques heures plus tard, le maire de Beni évoquait 42 victimes. Interrogé lundi par l’AFP, M. Mende estimait que la société civile avançait un bilan qui « n’est pas objectivement vérifiable ».

Lundi, au premier des trois jours de deuil national décrété par le gouvernement, alors que les drapeaux étaient mis en berne, les Congolais se montraient amers.

Dès dimanche, une centaine d’habitants de Beni avaient exprimé leur colère en scandant des slogans hostiles au gouvernement et au président Kabila qui avait promis, 72 heures plus tôt, de tout mettre en oeuvre pour « imposer » la paix et la sécurité à Beni.

Signe de défiance ultime, certaines familles ont même refusé de placer leurs défunts à la morgue, préférant « organiser leur deuil en privé et refus(ant) que le gouvernement les enterre alors qu’il ne les avait pas sécurisés de leur vivant », déclarait lundi à l’AFP Teddy Kataliko, membre de la coordination de la société civile de Beni.

– ‘Inaction coupable‘ –

Côté politique, l’ambiance n’était pas meilleure lundi, certains opposants réclamant la démission du pouvoir en place.

Le Front citoyen 2016, une plate-forme opposée à tout report de la présidentielle – censée se tenir cette année, mais devenue hautement improbable – note « avec regret que le président Kabila et son gouvernement ont totalement échoué à ramener la paix dans cette région ». Par conséquent, conclut-il, le chef de l’État doit « démissionner ».

La plate-forme va encore plus loin. Elle suggère que M. Kabila « pourrait être le véritable responsable de l’insécurité » à Beni, afin de « pérenniser une terreur quasi-généralisée dans plusieurs coins du pays » alors que les « Congolais attendent la fin de son régime, et l’avènement de la première alternance démocratique au sommet de l’État ».

L’opposant Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, dénonce de son côté l' »inaction coupable de nos dirigeants », ajoutant sur Twitter: « Il est temps d’agir ».

Exilé à l’étranger depuis mai, officiellement pour s’y faire soigner, M. Katumbi, poursuivi par la justice congolaise, craint surtout pour sa sécurité, les autorités congolaises ayant promis de l’arrêter dès son retour au pays.

Dans le clan présidentiel, on proteste contre ces mises en cause. « Instrumentaliser à des fins politiciennes la plaie fraîche que porte encore Beni est tout simplement déplorable », a déclaré sur Twitter le président de l’Assemblée nationale et chef de la Majorité présidentielle (MP), Aubin Minaku.

Les Etats-Unis condamnent « dans les termes les plus forts cette horrible attaque et (continueront) de soutenir tous les efforts pour mettre un terme aux violences en cours dans l’est du Congo », a déclaré lundi Elizabeth Trudeau, porte-parole du département d’Etat.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son mandat s’achève le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l’opposition le soupçonne de manœuvrer pour s’accrocher à son poste, quitte à reporter la présidentielle.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent la succession de massacres de la région de Beni aux rebelles des ADF. Une thèse partiellement remise en cause par un récent rapport de l’Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité, mais au côté d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

Par l’AFP

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