VIDÉO – Italie : Le Ghanéen de Pescara, Sulley Muntari, quitte le terrain après des cris racistes

Muntari

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Le milieu de terrain ghanéen de Pescara Sulley Muntari a quitté de son plein gré la pelouse de Cagliari lors du match opposant dimanche les deux équipes de Serie A après avoir été la cible d’insultes racistes.

« Ils ont crié contre moi dès le début. En première période j’ai vu des enfants dans le petit groupe, alors j’ai été vers leurs parents et je leur ai donné mon maillot pour donner l’exemple. Mais ça a continué avec un autre groupe dans le virage. J’ai essayé de discuter avec eux mais l’arbitre m’a dit que je devais laisser tomber », a déclaré le joueur après le match.

« C’est là que je me suis énervé. Pourquoi est-ce qu’au lieu d’arrêter le match, il s’en est pris à moi ? Les supporters sont responsables mais l’arbitre aurait dû faire autre chose que de m’accuser. Je ne suis pas une victime, mais je suis convaincu que s’ils arrêtaient les matches, ce genre de choses n’arriverait plus », a-t-il ajouté.

Sur les images diffusées par les chaînes sportives italiennes, on voit Muntari parler à l’arbitre du match, se plaignant manifestement de l’attitude de certains supporters de Cagliari.

L’arbitre semble écouter ses protestations puis lui adresse un carton jaune. Muntari quitte alors le terrain, répétant à plusieurs reprises « stop » ou « basta » (ça suffit, NDLR).

A sa sortie du terrain, il s’adresse à des supporters en leur montrant son bras et en disant « C’est ma couleur, c’est ma couleur ».

Le compte-rendu du match sur le site de la Ligue italienne indique que Muntari a ensuite reçu un carton rouge.

« Muntari a entendu des cris racistes et il a demandé à ce que quelqu’un intervienne. Je pense qu’il a eu raison, il a bien fait de quitter le terrain », a de son côté déclaré Zdenek Zeman, entraîneur de Pescara, après le match, remporté 1-0 par Cagliari

Muntari, âgé de 32 ans et international à plus de 80 reprises, a fait l’essentiel de sa carrière en Italie, passant notamment par l’AC Milan et l’Inter Milan.

Par l’AFP

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Les propos racistes d’une radio roumaine sur la RDC font polémiques

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RD Congo-Roumanie du 25 mai à Côme (Italie),
RD Congo-Roumanie du 25 mai à Côme (Italie)

Des propos racistes proférés par les commentateurs d’une radio roumaine, lors du match amical RD Congo-Roumanie du 25 mai à Côme (Italie), font la polémique depuis dix jours. Les deux animateurs de la Radio Zu avait notamment déclaré que « le Congo est venu avec 8 000 singes pour les supporter. » ,Ils avaient également ajouté : « Quelle est la différence entre notre sélectionneur et celui du Congo ? Le nôtre croit en Dieu, celui du Congo au chimpanzé.  » Suite au tollé suscité en Roumanie, Mihai Morar et Daniel Buzdugan ont tenté de se justifier devant l’ambassade de RDC à Bucarest : « Pourquoi les singes nous sont venus à l’esprit ? Parce que ce sont des animaux représentatifs du Congo. Si nous avions joué contre l’Australie, nous aurions parlé de kangourous, comme nous parlons de coqs lorsque nous affrontons la France. »

Par RFI

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Allemagne: le prêtre congolais Olivier Ndjimbi-Tshiende a démissionné après des attaques racistes

Le prêtre Olivier Ndjimbi-Tshiende

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Le prêtre Olivier Ndjimbi-Tshiende
Le prêtre Olivier Ndjimbi-Tshiende|© Stefan Rossmann

Arrivé dans la paroisse en 2012, le prêtre s’était récemment désolidarisé de prises de position anti-migrants de deux responsables locaux de la CSU. Il avait reçu des menaces et des insultes.

Un prêtre catholique germano-congolais officiant en Allemagne a quitté sa paroisse bavaroise pour protester contre les attaques racistes dont il était l’objet du fait de son soutien aux réfugiés, a indiqué lundi son autorité ecclésiastique.

« Le prêtre Olivier Ndjimbi-Tshiende mettra fin au 1er avril à son sacerdoce dans la paroisse de Zornedig » en Bavière (sud), « et occupera de nouvelles fonctions », a indiqué l’Evêché de Munich en disant « regretter beaucoup » la décision et en affirmant « se tenir aux côtés » de son curé.

Ce dernier a annoncé sa décision dimanche lors de la messe à ses fidèles. « Il se sent à présent soulagé (…) la situation a été pour lui très difficile à supporter », a souligné l’Evêché dans un communiqué.

Olivier Ndjimbi-Tshiende, qui détient la double nationalité congolaise et depuis 2011 également allemande, a jeté l’éponge en indiquant ne plus pouvoir supporter le climat de haine à son encontre dans sa paroisse en Bavière, région qui est la principale porte d’entrée des migrants affluant en Allemagne depuis l’Autriche voisine.

Il a indiqué avoir reçu de nombreuses menaces de mort anonymes et fait l’objet d’insultes racistes, souvent publiques, émanant notamment d’élus locaux du parti conservateur CSU, branche bavaroise du mouvement de la chancelière Angela Merkel (CDU), qui contrôle depuis des décennies cet Etat régional très catholique.

Arrivé dans la paroisse en 2012, le prêtre s’était récemment désolidarisé de prises de position anti-migrants de deux responsables locaux de la CSU – qui ont entretemps démissionné de leurs fonctions – Sylvia Boher et Johann Haindl. 

La première avait dénoncé dans le bulletin de la CSU « l’invasion » des réfugiés, tandis que le second avait menacé le prêtre en le traitant de « nègre ». Le curé avait appelé les fidèles et la CSU de la commune à ne pas oublier les valeurs chrétiennes fondamentales.

La CSU critique depuis des mois de manière véhémente la politique d’ouverture d’Angela Merkel à l’égard des réfugiés et réclame – en vain jusqu’ici – une limitation de leur nombre. Jamais depuis des décennies les relations entre les deux partis « frères » n’ont été à ce point dégradées.

Par l’AFP

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