L’accès à internet et aux réseaux sociaux était coupé depuis plusieurs heures dimanche, jour de scrutin présidentiel au Congo Brazzaville où l’indétrônable président Denis Sassou Nguesso, brigue un nouveau mandat de cinq ans, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le réseau internet est inaccessible depuis peu après minuit (samedi 23H00 GMT). Il l’était toujours à l’ouverture des bureaux de vote dimanche à 07H00 GMT, où 2,5 millions d’ailleurs sont appelés à élire leur président de la République.
Le président Sassou Nguesso, 77 ans, qui cumule 36 années à la tête de l’Etat, fait face à six rivaux.
Contrairement à la présidentielle de 2016, les réseaux mobiles, téléphonie et SMS, restent en service.
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Le 16 mars, une cinquantaine d’organisation, dont Internet sans frontière, ont invité dans une lettre ouverte le président Sassou Nguesso à « garder internet ouvert, accessible et sécurisé pendant toute la période de l’élection présidentielle de 2021 ».
Internet et les réseaux sociaux « offrent un espace pour la communication, de débat public, de recherche d’informations sur les processus électoraux et les candidats, pour rendre compte et documenter les événements et les résultats », ont-elles insisté. »Les coupures d’internet portent atteinte aux droits humains, perturbent les services d’urgence et paralysent les économies ».
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Mercredi, entre 55.000 et 60.000 membres des forces de sécurité ont voté par anticipation. Ce vote anticipé est considéré comme une source de fraude potentielle par des adversaires du président sortant.
La conférence épiscopale, qui a émis de sérieuses réserves sur la transparence et la crédibilité de cette présidentielle, s’est vu refuser l’accréditation lui permettant d’envoyer des observateurs électoraux dans les bureaux de vote.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score fleuve de 94,27% des voix au premier tour, l’opposition ayant boycotté le scrutin, selon les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) mardi à l’aube.
« Est donc élu président de la République M. Alassane Ouattara », pour un nouveau mandat de cinq ans, a déclaré le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, après avoir lu les scores.
Le taux de participation est de 53,90%.
M. Ouattara a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés à ce scrutin marqué par des violences.
17.601 bureaux des quelques 22.381 bureaux ont pu ouvrir, le nombre d’inscrits pouvant voter est donc passé de 7.495.082 à 6.066.441 inscrits. Des militants de l’opposition ont saccagé ou empêché l’ouverture de bureaux.
Selon les scores annoncés par la CEI, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position avec 1,99% des voix (64.011 votes).
Les deux autres candidats avaient appelé au boycott mais ont tout de même reçu des suffrages. L’ancien président Henri Konan Bédié termine 3e avec 1,66% (53.330 voix) et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan quatrième avec 0,99% (31.986 voix).
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La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider.
Elu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d’avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro. Ce que l’opposition conteste.
Un peu plus tôt lundi, l’opposition a annoncé qu’elle avait créé un « Conseil national de transition (…) présidé par M. Bédié » dans le but de former un « gouvernement de transition ».
Au mois 9 personnes sont mortes lors des violences lors du scrutin ou dans son sillage.
Avant l’élection, une trentaine de personnes étaient mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires depuis le mois d’août et l’annonce de la candidature de M. Ouattara.
La crainte d’une escalade des violences est forte dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts.
Le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso
Le Président de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso, vient à son tour de féliciter officiellement Félix Antoine Tshisekedi pour sa victoire au scrutin présidentiel du 30 décembre 2018.
Par la même occasion, il a ainsi rassuré au nouveau Président élu de la RDC de sa disponibilité afin de renforcer la collaboration entre les deux nations.
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« Je voudrais vous assurer de mon entière disponibilité à œuvrer, avec votre Excellence, au renforcement des relations séculaires et multiformes qui unissent nos deux pays »
Emmanuel Ramazani Shadari le dauphin de Kabila présenté à la population de Kinshasa
Emmanuel Ramazani Shadari, le dauphin du président sortant Joseph Kabila Kabange à la présidentielle du 23 décembre 2018, a été officiellement présenté samedi à la population kinoise venue massivement assister au meeting organisé à cet effet par la majorité présidentielle, à savoir le Front commun pour le Congo (FCC).
A cette occasion, il a appelé la population congolaise à faire confiance à la machine à voter, avant de promettre de révéler son programme d’action dans les prochains jours.
En dehors du président de la République, ce meeting a été marqué par la présence de tous les autres ténors du pays notamment les présidents de deux chambres du parlement, le premier ministre et pratiquement tous les membres du gouvernement présents dans la capitale ainsi que la plupart des gouverneurs des 26 provinces de la RDC.
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Ancien vice-premier ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari qui est actuellement député national est secrétaire exécutif du parti présidentiel, le PPRD.
L’opposition congolaise a organisé vendredi à Kinshasa une marche pacifique au terme de laquelle ses leaders ont déposé un mémorandum au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce mémorandum reprend les principales revendications de l’opposition en rapport avec les scrutins prévus le 23 décembre prochain, notamment le rejet de la machine à voter et le retrait du fichier électoral de tout « Congolais enrôlé irrégulièrement », autrement dit les électeurs enrôlés mais dépourvus d’empreintes digitales.
Depuis la parution de son livre «Ce que je crois», en mai dernier, les rumeurs sur l’ambition présidentielle de Denis Christel Sassou Nguesso ont pris de l’épaisseur. Ses paroles rares et très scrutées n’en prennent que plus d’importance. Celui qui se dit citoyen congolais avant d’être le fils du Président a choisi La Tribune Afrique pour répondre en exclusivité et sans équivoque aux questions qui entourent son engagement politique, mais aussi pour livrer sa vision pour l’émergence du Congo. Entretien à bâtons rompus.
La Tribune Afrique : Comment voyez-vous votre avenir politique au Congo et quelle place occupe votre fondation dans votre dispositif de carrière ? Sachant que beaucoup y voient une plateforme au service de vos ambitions présidentielles….
Denis Christel Sassou Nguesso : Mon avenir politique je ne sais pas de quoi il sera fait. J’ai créé cette fondation en 2013 et j’ai été élu député en 2012. Est-ce que j’ai utilisé cette plateforme pour servir jusqu’à présent mes ambitions politiques ? Non et ces dates le prouvent.
Je n’ai pas créé cette fondation dans le but de faire carrière, mais plutôt parce que mon empathie naturelle m’a toujours amené à me tourner vers les autres. Alors disons-le clairement, je n’ai jamais imaginé mon avenir politique à partir de cette structure. Cela étant, vous me donnez l’occasion de rappeler ce que sont nos actions et notre bilan : des vaccinations à grandes échelles, des campagnes communautaires de santé, des formations qualifiantes ou des bourses d’études pour des jeunes parmi les moins favorisés.
Concernant les ambitions présidentielles dont vous parlez, je mets au défi quiconque de se présenter devant moi et affirmer que je lui en ai déjà fait part. Cette rumeur est faite pour susciter des oppositions inutiles au sein de ma famille politique, ce qui n’apporte rien au débat démocratique.
Vous avez affirmé en Janvier 2014 qu’avant d’être le fils du Président Sassou Nguesso, vous vous définissez d’abord comme un citoyen Congolais, est ce que cela signifie que vous êtes capable de distance critique vis-à-vis du bilan de votre père ?
Je pense même l’avoir affirmé bien avant 2014, qu’en effet je suis avant tout un citoyen ayant les mêmes droits et devoirs que tout Congolais.
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La question ne se pose pas en termes de critiques ou pas de son bilan, mais il faut simplement être conscient que tout ce que nous avons fait n’est pas parfait et le rôle de sa majorité à laquelle j’appartiens est justement de l’aider à corriger ce qui a été mal fait et d’apporter des solutions pour contribuer à régler les problèmes auxquels les congolais sont confrontés, car ne l’oublions pas, c’est cela le travail d’un homme politique et rien d’autre.
L’on dit que c’est sous la pression du FMI que vous avez été contraint à quitter votre poste au sein de la SNPC, votre nom ayant été abondamment cité comme étant un ayant-droit économique caché de nombreux contrats pétroliers au Congo Brazzaville. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Je voudrai rappeler que le Congo est un pays souverain. Quand nos responsables négocient avec le FMI, je puis vous assurer que les enjeux et les questions ne sont pas au niveau des personnes. Quel était l’objet de cette négociation si ce n’est d’assurer une reprise de la croissance économique fondée sur un équilibre budgétaire pérenne et de restructurer notre dette pour la rendre soutenable ?
Il n’y a donc eu aucune pression pour ma nomination en 2011 et parallélisme de formes faisant, il n’y en a pas eu non plus pour que je m’oriente vers une autre opportunité professionnelle.
Au de-là, Je tiens à rappeler qu’il n’y a jamais eu de malversations dans cette entreprise en ce qui concerne les contrats, ceux qui affirment le contraire n’ont qu’à en apporter la preuve.
Depuis plusieurs mois, et notamment la publication de votre livre aux allures de programme électoral «Ce que je crois», le tout-Brazzaville bruisse de votre probable candidature à la présidentielle de 2021. En parallèle, beaucoup de vos partisans font planer cette hypothèse et entretiennent le mystère sur vos intentions. Pouvez-vous nous dire si vous serez candidat en 2021 ?
En premier lieu je pense que le Congo ne peut se passer du Président Denis Sassou Nguesso comme candidat en 2021, pour des raisons qui sont nombreuses et c’est la raison pour laquelle je souhaite qu’il soit candidat en 2021 et je travaille d’ailleurs avec d’autres depuis quelques mois pour l’aider à être réélu en 2021.
Des partisans de Jean-Pierre Bemba célèbrent son acquittement, à Kinshasa, en RDC, le 8 juin 2018. Crédits : JOHN WESSELS/AFP
La tension est repartie à la hausse en République démocratique du Congo où la candidature de l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba a été jugée « irrecevable » vendredi par la commission électorale, ce qui a suscité la colère de l’opposition contre le président Joseph Kabila et un « simulacre » d’élection.
La commission électorale nationale et indépendante (Céni) a officiellement rejeté la candidature de M. Bemba, adversaire du président Kabila depuis 2006, en raison de sa condamnation par la Cour pénale internationale dans une affaire annexe de subornation de témoins.
M. Bemba avait fait un retour triomphal à Kinshasa le 1er août après son acquittement en juin par la CPI dans l’affaire principale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité (18 ans de prison).
Début juillet, l’affaire pour subornation de témoins est revenue devant un procureur de la CPI qui a requis un maximum de cinq ans de prison. Les avocats de M. Bemba plaident la relaxe, mettant en avant ses dix ans déjà passés derrière les barreaux.
A Kinshasa, le cas Bemba est avant tout politique.
Juste avant l’annonce de la commission électorale, l’ensemble de l’opposition au président Joseph Kabila avait lancé un appel à la « mobilisation générale » en accusant « le pouvoir en place » de vouloir « exclure » plusieurs de ses candidats.
L’opposition exige « que monsieur Kabila et sa famille politique libèrent le processus électoral, en arrêtant de donner des injonctions à la commission électorale », lit-on dans ce communiqué signé par M. Bemba, l’opposant en exil Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi.
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– Liste définitive le 19 septembre –
Au total, la commission électorale a écarté six candidats sur les 25 qui avaient déposé leur dossier à l’élection présidentielle prévue le 23 décembre.
Outre M. Bemba, la commission a écarté trois anciens premiers ministres de M. Kabila, Samy Badibanga, Adolphe Muzito, et Antoine Gizenga, 92 ans, ex-frère d’armes du héros de l’indépendance Patrice Lumumba en 1960.
« Ces invalidations sont inacceptables et montrent encore une fois l’instrumentalisation totale de la Céni par Kabila », a réagi sur Twitter Moïse Katumbi.
Ex-gouverneur du Katanga passé à l’opposition en 2015, M. Katumbi affirme avoir été lui-même empêché de rentrer en RDC pour déposer sa candidature lorsqu’il s’est présenté les 3 et 4 août au poste-frontalier entre la Zambie et le Congo.
Il vit depuis mai 2016 en Belgique et a été condamné en son absence à trois ans de prison. « Un fugitif », pour le ministre de la Justice, qui fait état d’un mandat d’arrêt international contre lui.
« Avec la population, l’opposition, la société civile, et nos partenaires, faisons front, augmentons la pression, refusons le simulacre d’élections +kabilistes+ », ajoute M. Katumbi.
Les six candidats écartés peuvent saisir la Cour constitutionnelle dans les 48 heures. La commission électorale doit publier la liste définitive -après recours- des candidats le 19 septembre.
La commission a en revanche retenu le dossier de Félix Tshisekedi, président du parti historique d’opposition UPDS, et fils de son fondateur, Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février 2017.
Elle a aussi validé la candidature de l’ex-ministre de l’Intérieur et chef du parti présidentiel PPRD Emmanuel Ramazani Shadary, le « dauphin » désigné par le président Kabila et sa coalition Front commun pour le Congo (FCC).
Le retrait de M. Kabila, qui ne pouvait plus se représenter mais que ses adversaires soupçonnaient de vouloir passer en force, avait été perçu comme un signe encourageant par certains observateurs.
« Le renoncement de M. Kabila à un troisième mandat inconstitutionnel ne constituait pas la fin du combat dans la quête d’élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées », préviennent les opposants dans leur communiqué.
Plus grand pays d’Afrique sub-saharienne (2,3 millions de km2, quelque 80 millions d’habitants), la RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir.
Le pays regorge de coltan, cobalt cuivre, or…mais le revenu moyen de ses habitants est de 1,25 dollar par jour.
La commission électorale a aussi validé 15.222 candidatures aux élections législatives, en écartant 283 dossiers.
Les trois élections présidentielle, législatives, et provinciales doivent se tenir le 23 décembre. Elles ont été deux fois reportées depuis décembre 2016, date de la fin officielle du deuxième et dernier mandat de M. Kabila.
Du matériel électoral entrain d’être déchargé d’un avion cargo, à Lubumbashi, RDC
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa a annoncé, mardi à Kinshasa, l’acquisition bientôt de sa propre logistique de transport des kits électoraux, constituée de sept hélicoptères neufs, de sept avions, dont des Boeing et des Antonov, ainsi que de 130 camions et de 195 véhicules tout terrain Pick up.
« Ce matériel qui sera acquis sur fonds propres du gouvernement congolais déterminé à financer seul processus électoral en cours », a indiqué Corneille Nangaa au cours d’un échange avec quelques patrons de la presse locale. Il n’a cependant pas donné le coût total de ce matériel.
Il a précisé que les hélicoptères seront pilotés par des jeunes congolais actuellement en formation au Soudan du Sud.
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La Chine, la Corée du Sud et l’Inde fourniront à la CENI la logistique nécessaire pour les élections du 23 décembre 2018, a-t-il dit, précisant que la Chine fournira la quincaillerie électorale, l’Inde pourvoira à tout ce qui est énergie, notamment les panneaux solaires, tandis que la Corée du Sud mettra à disposition de la CENI les machines à voter.
Par la même occasion, le président de la CENI a annoncé pour le 20 août 2018 la publication de la liste provisoire des candidats députés provinciaux, tandis que celle des candidats à la députation nationale et à la présidence de la République interviendra quatre jours plus tard.
Le candidat du principal parti de l’opposition en Sierra Leone, Julius Maada Bio, a été déclaré mercredi officiellement vainqueur de l’élection présidentielle et retrouve le pouvoir, 22 ans après l’avoir brièvement exercé après un coup d’Etat.
M. Bio, un ancien militaire de 53 ans, l’a emporté lors du second tour du 31 mars avec 51,81% des voix, contre 48,19% pour le candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara, a annoncé en milieu de soirée le président de la Commission électorale nationale (NEC), Mohamed Conteh.
Des cris de joie ont immédiatement éclaté à Freetown, parcourue par des milliers de supporteurs du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP), dans l’opposition depuis 10 ans.
Dans un message télévisé, M. Kamara a indiqué dans la soirée qu’il allait contester les résultats annoncés par la NEC, qui selon lui « ne reflètent pas les nombreuses inquiétudes de son parti concernant des bourrages d’urnes massifs, des votes surnuméraires et d’autres irrégularités ».
« Nous contestons les résultats et nous prendrons les actions judiciaires pour les corriger », a déclaré l’ancien ministre, en demandant à ses partisans de rester entre-temps « calmes et pacifiques ».
Pendant ce temps, les électeurs du SLPP chantaient et dansaient par milliers dans les rues en pente de la capitale de l’ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1961.
Des jeunes, juchés sur des motos, se faufilaient entre les fêtards extatiques, exhibant les posters de campagne du président élu.
Deux heures après l’annonce de sa victoire, M. Bio, habillé d’une longue tunique blanche, a prêté serment dans une salle de conférence, bondée et surexcitée, d’un grand hôtel proche de l’océan où l’attendaient des centaines de proches, représentants des corps de l’Etat et diplomates étrangers.
Il a reçu du plus haut magistrat du pays un long bâton de commandement, symbole de la passation de pouvoir avec son prédécesseur, Ernest Bai Koroma, qui l’avait battu en 2012 mais ne pouvait plus se représenter après deux mandats de cinq ans.
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– Héritier battu –
Au premier tour, le 7 mars, Julius Maada Bio avait déjà devancé de 15.000 voix M. Kamara, un ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères âgé de 66 ans personnellement choisi par M. Koroma pour défendre les couleurs du Congrès de tout le peuple (APC).
En début de soirée, des centaines de partisans en colère du parti au pouvoir avaient envahi Freetown, après l’annonce de résultats non-officiels leur promettant la défaite.
Criant au « vol » de l’élection, dénonçant « l’influence étrangère » et arrachant les pancartes de M. Bio, les supporters de M. Kamara ont cherché la confrontation avec les sympathisants du SLPP, a constaté un correspondant de l’AFP. Ils se sont ensuite dirigés vers un quartier périphérique de la ville, selon les médias locaux.
La campagne électorale a été marquée par des échauffourées entre partisans des deux camps et une montée des tensions ethniques.
– Ecole gratuite –
M. Bio, taille moyenne, épaules larges, la démarche militaire, avait pris le pouvoir en janvier 1996 en évinçant le chef de la junte, le capitaine Valentine Strasser, dont il était le numéro deux.
Mais il avait rétabli rapidement le multipartisme et accepté de remettre le pouvoir en mars 1996 au président fraîchement élu, Ahmad Tejan Kabbah.
Pendant la campagne, il s’est engagé à réviser les concessions minières et les avantages fiscaux accordés aux compagnies étrangères et à instaurer une éducation primaire et secondaire gratuite pour tous les enfants sierra-léonais, alors que le pays demeure l’un des plus pauvres au monde.
Connu pour son franc-parler, il a aussi qualifié d' »arnaques » les projets d’infrastructures financés par la Chine que privilégie l’administration du président Koroma.
Celle-ci a un bilan mitigé: si elle a réussi à attirer les investisseurs pour reconstruire le pays, dévasté par la guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts, l’économie reste fragile après les chocs de l’épidémie d’Ebola en 2014-2016 et de la chute des cours mondiaux des matières premières.
Attendue en début de semaine, l’annonce du vainqueur a pris plusieurs jours de retard, l’APC ayant insisté pour qu’une compilation manuelle des résultats soit effectuée, en plus du comptage électronique, afin de parer à toute tentative de piratage dans une atmosphère de défiance entre les partis, les forces de sécurité et la NEC.
Raila Odinga, leader de la Super alliance nationale (NASA) NASA a annoncé mardi lors d’une conférence de presse à Nairobi.son retrait de la présidentielle du 26 octobre prochain.
«Tenant compte des intérêts du peuple du Kenya, de la région et du monde, nous pensons que l’intérêt de tous sera mieux servi par l’abandon de la candidature à l’élection prévue le 26 octobre 2017
», a –t-il dit
Odinga a déclaré que la Commission électorale (IEBC) avait rejeté ses exigences dont le changement des membres de la commission, ajoutant que l’opposition n’avait aucune confiance dans la capacité de cette instance à organiser des élections ‘’libres et transparentes’’.
Le porte-drapeau de la Super alliance nationale (NASA) a par ailleurs condamné le camp d’Uhuru Kenyatta (au pouvoir) pour avoir introduit des réformes électorales à seulement deux semaines du nouveau scrutin.
L’Union européenne, l’Allemagne, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont tous exhorté le gouvernement à suspendre les amendements apportés au Code électoral étant donné la « proche échéance électorale. »
« Nous sommes arrivés à la conclusion que l’IEBC n’a pas l’intention d’apporter des changements dans son fonctionnement et à son personnel pour s’assurer que les irrégularités ayant conduit à l’invalidation du scrutin 8 août 2017 ne se reproduiront plus. Tout porte à croire que l’élection prévue pour le 26 octobre sera pire que la précédente d’ailleurs », a déclaré M. Odinga
« La NASA exige des conditions pour une élection crédible. Cette question aurait dû être résolue depuis longtemps » a-t-il dit, ajoutant que le boycott est la meilleure option et est dans l’intérêt de tous les Kenyans.
« Prenant en compte les intérêts de la population kenyane, de la région et à travers le monde entier, nous pensons que le retrait de la NASA est ce qu’il y a de mieux pour tout le monde » a déclaré Odinga, en présence de son colistier Kalonzo Musyoka.
Barack Obama: « Je soutiens Emmanuel Macron pour aller de l’avant »
Dans un message vidéo publié sur le compte Twitter d’Emmanuel Macron jeudi, Barack Obama affirme son soutien au candidat d’En Marche! à la présidentielle:
« J’admire la campagne qu’Emmanuel Macron a menées. Il a défendu des valeurs libérales. Il a mis en avant le rôle important que la France joue dans l’Europe et dans le monde. Il s’est engagé pour un meilleur avenir pour les Français. Il s’adresse à leurs espoirs, et non à leur peur ».
« J’ai récemment eu le plaisir de parler avec Emmanuel de son mouvement et de sa vision pour l’avenir de la France », ajoute l’ancien président des Etats-Unis.
Les deux hommes avaient effectivement échangé par téléphone le 20 avril, ce qu’Emmanuel Macron avait fait savoir à travers plusieurs tweets.
« Je veux que vous sachiez que je soutiens Emmanuel Macron pour aller de l’avant », ajoute Barack Obama ce jeudi. Avant de terminer son message par ces mots, en français dans le texte: