Une fraction de ninjas-nsiloulous de Kindamba suivant le meeting/Photo Adiac (Images d’archives)
Le personnel enseignant de Mindouli dans le département du Pool a publié une pétition le samedi 29 février dans laquelle il a exprimé sa colère contre les miliciens ninjas et promis d’aller en grève si la tutelle ne prend pas des décisions qui s’imposent.
Selon des sources concordantes, la colère des enseignants est consécutive au fait que les miliciens ninjas ont molesté le vendredi 28 février le surveillant général du collège de la localité au motif qu’il avait rappelé à l’ordre l’un des fils de l’ancien rebelle Frédéric Bintsamou alias pasteur Ntoumi qui avait bravé l’interdiction des autorités locales de ne pas voir un élève franchir la cour d’un établissement scolaire sur une motocyclette au risque de perturber les cours.
A en croire la même source, l’élève ayant commis la faute n’a subi aucun supplice physique ni de la part de la force publique sollicitée pour la circonstance ni de la part des responsables de l’établissement scolaire. Il avait été purement et simplement verbalisé.
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Par ailleurs, les miliciens ninjas ont poussé l’outrecuidance un peu plus loin en dévalisant le magasin où sont stockés les vivres destinés à la cantine scolaire. Cette situation est à l’origine de la mission du travail du ministre en charge de l’Enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Makosso, et du représentant du Programme alimentaire mondial au Congo, Jean-Martin Bauer à Mindouli.
Notons que ces derniers temps, les miliciens ninjas brillent par des actes de vandalisme dans cette partie du pays. Les derniers faits en date sont le sabotage des installations électriques de la mairie de la localité et de l’usine de fabrication du ciment de Mindouli.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP
La directrice du département Afrique centrale au département d’Etat américain, Mélanie Higgins, a déclaré, lundi à Brazzaville, que son pays continuera à participer au programme de relèvement initié dans le département du Pool, a annoncé, mardi, la radio publique.
‘’ Nous avons félicité le Congo pour les efforts qu’il fournit pour maintenir, depuis déjà 18 mois, la paix dans le Pool. Nous avons demandé au ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, quelles étaient ses priorités pour le Pool et tout le pays. Nous allons essayer d’identifier les fonds et les programmes dans lesquels nous pouvons contribuer par rapport à la réponse de la ministre ‘’, a souligné Mélanie Higgins, à l’issue d’un entretien avec cette dernière.
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Par ailleurs, les deux personnalités ont aussi échangé sur les questions des réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC), de la prostitution des mineurs et de la traite des personnes, de la reconstruction des maisons et la réfection des routes dans le département du Pool.
Mélanie Higgins a fait part de la satisfaction des USA à propos de l’adoption, par le parlement congolais, de la loi contre la traite des personnes. Elle a, cependant, fait savoir que les USA attendaient la publication des décrets d’application pour rendre exécutoire cette loi.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP
Le Cercle les amis du Pool (CAP) a annoncé, le 25 mars à Brazzaville, à l’occasion d’une assemblée générale, qu’il organisera très prochainement à Kinkala une rencontre spéciale pour débattre de l’avenir des jeunes de ce département meurtri par des crises à répétition.
Les assises seront organisées à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, à une date qui reste à déterminer. Elles se tiendront en alternatif à celles organisées, il y a quelques semaines, par quelques cadres et responsables politiques originaires de ce département. Une rencontre dont les conclusions sont rejetées en bloc par le CAP que dirige Paolo Benazo, sous prétexte qu’elle n’avait pas réuni le maximum de jeunes attendus.
La prochain forum, selon le CAP, réunira les jeunes natifs du Pool, issus des partis politiques, des associations estudiantines, des confessions religieuses, des ex-combattants ninjas et de la diaspora de ce département. Ils aborderont la sempiternelle question de paix dans le Pool, de manière générale, mais orienteront leurs réflexions sur l’avenir de la jeunesse, au terme d’un conflit armé sanglant qui a duré deux ans et freiné considérablement l’évolution de l’ensemble du département mais aussi celle de la jeunesse congolaise en général.
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La rencontre sera aussi une occasion de diagnostiquer la situation réelle qui a prévalu dans ce département, dresser l’état des lieux et faire la rétrospection de l’ensemble des événements qui ont endeuillé le Pool depuis la nuit des temps, afin de définir une nouvelle politique sociale pour soigner son image ternie par des guerres civiles récurrentes.
Sur le plan économique, il s’agira surtout de favoriser l’émergence d’un leadership nouveau dans le département, d’aider la jeunesse à sortir de l’oisiveté et à tourner le dos à la violence comme seul moyen de revendication ou l’unique moyen de règlement des conflits en vue de promouvoir son développement.
Par ailleurs, les jeunes du Pool demandent l’implication du président de la République dans l’organisation de cette réunion. « En vue de contribuer à la reconstruction morale, spirituelle, socioculturelle, socioéconomique et politique du département, la jeunesse du Pool sollicite très respectueusement l’aide du président de la République, Denis Sassou N’Guesso», relève la déclaration rendue publique à cet effet.
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué, samedi 29 décembre 2018 à Brazzaville
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué, samedi à Brazzaville, lors de son adresse à la nation devant le Parlement réuni en congrès, le retour de la paix dans le département du Pool après deux ans d’insécurité entretenue par la milice ninja-nsiloulou de Frédéric Bintsamou dit Pasteur Ntumi.
« De ma seconde promesse, devant le Parlement réuni en Congrès, de sortir le Pool de sa situation d’otage, ce département a aujourd’hui retrouvé sa tranquillité. Que de sacrifices consentis pour maintenir le cap d’un Congo uni et indivisible dans la paix !», s’est exclamé le président congolais.
« Que de renoncements courageusement assumés, parfois au risque d’être incompris par nos compatriotes ! Il fallait le faire et nous l’avons fait. La suite nous a donné raison et nous nous en félicitons », a poursuivi Sassou N’Guesso, déclarant que « pardonner est essentiel. Oublier serait le pire de nos ennemis».
Dénis Sassou N’Guesso, s’est réjoui du fait que l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, signé le 23 décembre 2017 à Kinkala, s’exécute sans entrave et a permis le ramassage de plus de 8.000 armes, munitions et explosifs, naguère détenus par les miliciens.
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Selon lui, l’autorité de l’Etat se rétablit, y compris dans les anciennes zones de conflit, avec la réinstallation de l’administration et des représentants des pouvoirs publics, faisant que les populations ont regagné leur village grâce à la normalisation de la vie dans le département du Pool.
Pour le chef de l’Etat congolais, la libre circulation des personnes et des biens est effective, dans le pool surtout avec la reprise du trafic ferroviaire. Ceci après la réparation, à coup de milliards de francs CFA, des viaducs détruits, l’arrivée du train en gare est le résultat de la paix.
Sassou N’Guesso a saisi cette occasion pour renouveler ses félicitations à la Force publique pour son action salvatrice au bénéfice du maintien de la sécurité et du renforcement de la sureté nationale, ainsi qu’à tous les acteurs de l’accord du 23 décembre 2017, pour leur détermination au service de la paix.
Il émis le vœu de voir à présent la réussite de la réintégration des ex-combattants avec l’aide des partenaires au développement dont-il salué la contribution dans ce retour de la paix dans le Pool.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP
Le haut commissaire à la réinsertion des ex-combattants de la République du Congo, Euloge Landry Kolélas, a lancé mardi à Kinkala, chef-lieu du département congolais du Pool (sud), les plates-formes de dialogue et de concertation intra-communautaires pour réconcilier les populations divisées lors des violences entre l’armée et les ex-miliciens de l’ancien chef rebelle, le pasteur Ntoumi.
« Un dialogue de concertation et d’échanges intra-communautaires est entamé dans le département du Pool, dans le but de contribuer à la consolidation de la paix », a déclaré M. Kolélas lors de la cérémonie de lancement.
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« Ces plates-formes ont pour vocation d’œuvrer en faveur de l’instauration ou la restauration d’un environnement de dialogue à travers la promotion des droits humains, de la cohésion sociale et de la paix au sein de la communauté », a-t-il souligné.
Les populations du Pool ont, pendant près de deux ans de 2016 à 2017, subi les violences lors des affrontements entre l’armée et les miliciens Ninjas du pasteur Ntoumi.
Les belligérants ont conclu en décembre 2017 un accord de cessez-le-feu qui a permis le rétablissement de la paix dans ce département et l’opération en cours de désarmement, démobilisation et réinsertion de 7 500 ex-miliciens Ninjas, selon les chiffres officiels.
Une atmosphère funeste règne au plein centreville de Mindouli. Et pour cause la fabrication accélérée et en quantité industrielle des cercueils dans un atelier de menuiserie situé au marché. Pendant que les offi ciels et les citoyens lambda ignorent la fi nalité de ce matériel lugubre, les responsables et les ouvriers de l’atelier observent l’omerta. Des sources sûres indiquent cependant que ces centaines de cercueils ont été commandés, sous-couvert du pasteur Ntoumi, qui entend exhumer puis inhumer, selon ses propres rites les Ninjas-Nsiloulous morts dans les affrontements avec la force publique.
La réalité dépasse l’entendement. Tout se passe comme dans un fi lm d’horreur. Tout le monde veut savoir à qui appartient et à quoi sert la panoplie de ce matériel lugubre. Si dans la menuiserie, les fabricants restent motus et bouches cousues, dans la cité des citoyens chuchotent et affi rment qu’il y aurait plus d’une centaine de pièces fabriquées. La commande a été faite par un certain «Le Dur», homme de main présumé du pasteur Ntoumi. Comme dans un fi lm de zombies Des sources concordantes précisent que l’atelier fabriquera entre 300 à 400 cercueils.
L’envoyé de Frédéric Bintsamou aurait fourni lui-même les planches vraisemblablement sorties de ses scieries. Il aurait envoyé deux collaborateurs dont un s’appellerait Le Dur pour négocier ce marché. Ils seraient revenus par la suite déposer les planches. « On se demandait à quoi servirait tout ce matériel. On a appris qu’on allait fabriquer un lot de cercueils, pour le compte du révérend pasteur Ntoumi», concède un citoyen. Parmi les adeptes et les Ninjas-Nsiloulous qui ne sont pas encore affranchis de son autorité, les plus diserts affi rment que les cercueils appartiennent à Ntoumi.
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«La guerre est fi nie. Pendant les combats les militaires qui tombaient étaient enterrés avec honneur à Brazzaville. Mais pas les Ninjas-Nsiloulous. Ceux qui étaient tombés, étaient enterrés à la va-vite. La consigne était de ne laisser un seul cadavre se décomposer à l’air libre pour ne pas entamer le moral des survivants. Au cas où on ne pouvait le faire immédiatement, on revenait quelque temps après. Maintenant que la paix règne, ils ont droit aux funérailles dignes. Le chef y tient», explique un excombattant. Cette opération qui se limitaient à Mindouli et sa banlieue s’étendra sur tout le Pool et les départements frontaliers, indique-ton des sources non encore confi rmées. D’aucuns parlent des âmes errantes qu’il faut maitriser, en organisant en leur faveur des obsèques dignes. Des âmes qui serviraient à l’avenir L’entourage de Ntoumi confi rme que ce dernier exhumera ses combattants et les inhumera au terme d’un rituel qui conférerait l’immortalité aux « âmes qui seraient utiles dans de nouvelles épreuves. Ces âmes combattront à la place des vivants pour la victoire fi nale. Donc, si jamais il y a un problème, il y aura des invisibles parmi les combattants». En l’absence des explications du pasteur Ntoumi, de nombreuses interrogations restent sans réponses. Car, nul ne sait si Frédéric Bintsamou est bel et bien l’initiateur de cette opération macabre. Si oui, a-t-il le pouvoir d’exhumer ces Ninjas-Nsiloulous morts, sans informer les structures habilitées et sans associer des services des pompes funèbres.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Todd Haskell a annoncé le 22 octobre à Brazzaville la mise en œuvre d’un don de 1,7 milliard de francs CFA, soit 3 millions dollars, en faveur des populations du Pool. Ce qui fait qu’à ce jour, le gouvernement américain a fourni plus de 4,5 milliards de francs CFA, soit 9 millions de dollars, en aide humanitaire pour le département du Pool, depuis le début du conflit en avril 2016.
« Ce type d’assistance humanitaire n’est possible que grâce aux efforts de paix des parties en conflit dans le Pool. Les Etats-Unis seront toujours aux côtés de la communauté internationale et du Gouvernement congolais pour accompagner cette population, et nous comptons sur la franche collaboration de nos partenaires tel que le PAM », a dit Todd Haskell.
Ce nouveau don finalisé en août dernier, permet la réalisation des travaux d’entraide communautaire, notamment le dégagement des pistes rurales envahies par la végétation, ou la réhabilitation des étangs piscicoles abandonnés au plus fort de la crise. Le projet permet d’améliorer l’accès aux marchés dans les zones enclavées et de relancer la production dans ces zones.
Le don est géré par le Programme alimentaire mondial (PAM), qui travaille en partenariat avec le ministère des Affaires sociales et les ONG.
Les évaluations démontrent que la situation alimentaire reste précaire en particulier dans les ‘pays de Mpangala’, zone située à l’Ouest du département du Pool. En raison des séquelles du conflit, une majorité de la population reste soumise à l’insécurité alimentaire, et les agriculteurs ont besoin d’un appui pour reprendre leurs activités. Une récente étude de ACTED dans la zone a démontré que plus de 85% des ménages de la zone ont recours à des stratégies néfastes pour s’alimenter, telles la consommation d’aliments moins couteux ou moins préférés, ou la réduction des quantités lors des repas. Cette nouvelle contribution américaine vient répondre à ces besoins.
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Le gouvernement américain était le premier à répondre à la demande d’assistance humanitaire du gouvernement congolais pour les déplacés du Pool. L’année passée, près de 6.500 personnes dans la Bouenza ayant fui les violences dans le Pool avaient pu être assistées. Cette année encore, les Etats-Unis ont assisté, à travers un financement de l’USAID, environ 9000 ménages déplacés à Mindouli affectés par le conflit du Pool. Et grâce à cette nouvelle contribution, le gouvernement américain manifeste sa volonté d’accompagner la consolidation de la paix dans le département du Pool, et de renforcer ses relations avec la République du Congo.
« Maintenant qu’elles rentrent chez elles, nous tenons à aider les populations à retrouver une vie normale. Ce projet vient renforcer les efforts du Gouvernement en faveur de la paix, condition du rétablissement durable de la sécurité alimentaire dans le département du Pool », a déclaré le Représentant du PAM au Congo, Jean-Martin Bauer.
Les activités du programme sur le terrain ont débuté en ce mois d’Octobre. Notamment avec la réhabilitation d’une piste rurale de 7 km reliant le village enclavé de Moukonkoto à la route nationale numéro un au niveau de Missié-Missié, non loin de Mindouli. Environ 150 travailleurs sont engagés dans les activités de la réalisation de cette piste. Cette dernière permettra aux producteurs maraîchers et de légumineuse de Monkonkoto d’accéder directement à la route nationale et d’éviter un détour d’une trentaine de kilomètres dans des conditions difficiles. La piste permettra également aux camionnettes d’accéder directement à la zone et de faciliter l’évacuation des produits agricoles vers le marché à partir de 8 villages auparavant enclavés.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP
Suite à l’appel à manifester à Genève qui circulait sur les réseaux sociaux, pour dénoncer un supposé génocide à l’endroit de l’ethnie «Lari», crime qui aurait été perpétré dans le département du Pool, le Gouvernement par l’entremise du Ministère des Affaires étrangères a rendu public le 10 octobre 2018 un communiqué dans lequel il s’inscrit en faux contre de telles allégations.
Tout en réfutant ces «allégations mensongères», il a indiqué avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de «la mascarade de Genève».
Les activistes congolais projetaient de présenter le vendredi le 12 octobre à Genève, lors d’une conférence de presse, un livre intitulé: «Le génocide des Laris du Congo», publié aux éditions L’Harmattan, en2018.
Dans son communiqué, le Gouvernement rappelle que le département du Pool n’est pas peuplé que des seuls congolais d’ethnie Lari; que des ressortissants congolais d’ethnie Lari résidaient sur l’ensemble du territoire national, et n’ont fait l’objet d’aucune persécution de quelque nature que ce soit, liée à leurs origines.
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Le Gouvernement a rappelé que le 23 décembre 2017, un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités a été signé. «Une commission ad hoc paritaire, mise en place par les deux parties, à l’effet de mettre en œuvre cet accord, est parvenue aux résultats ci-après: libération de 82 partisans de Ntumi, qui avaient été appréhendés par les forces de l’ordre; levée des mandats d’arrêt contre Ntumi et deux de ses collaborateurs; ramassage de 4210 armes et 3797explosifs divers; identification de 5665 ex-combattants en attente d’un processus de réinsertion dans le cadre du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (DDR)».
Le Gouvernement se réjouit du retour effectif des populations dans leurs lieux d’habitation dans le département du Pool. Pour lui, aucun crédit ne peut être accordé à des fomentations aussi malveillantes, à ces «allégations mensongères» et indique avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de cette «mascarade de Genève».
Le Gouvernement invite les Congolais, où qu’ils résident, à ne pas céder aux sirènes politiciennes d’associations qui, depuis trop longtemps, prennent en otage le département du Pool, retardant ainsi son essor économique et social.
Des femmes et enfants déplacés de Kindamba, dans la région du Pool, le 5 juin 2002 au Congo | AFP/Archives |DESIREY MINKOH
Dans une déclaration rendue publique le 11 octobre, à Brazzaville, l’exécutif congolais s’insurge contre les affirmations des activistes nationaux vivant à l’étranger, sur les réseaux sociaux, d’un prétendu génocide dans le département.
Le gouvernement congolais dit avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de la « mascarade ». Il invite les Congolais à ne pas céder aux sirènes politiciennes d’associations qui, depuis trop longtemps, prennent en otage le département du Pool.
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L’exécutif, qui prépare dans la sérénité le rapport qu’il présentera à l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, le 14 novembre prochain, dit poursuivre son action de consolidation du processus de paix dans le Pool, avec l’aide de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
En outre, il a précisé que les représentants du système des Nations unies ainsi que plusieurs ambassadeurs accrédités au Congo se sont rendus dans ce département et n’ont constaté, à aucun moment, l’existence de traces matérielles ou de suspicions d’un prétendu génocide.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP
Le gouvernement congolais, qui dispose seulement de 2 milliards F CFA pour la mise en œuvre de son programme de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants (DDR) dans le département du Pool (sud), sollicite l’appui des partenaires au développement pour boucler le budget de ce programme chiffré à 8,3 milliards F CFA.
« Force est de constater que le contexte financier national ne peut permettre en toute objectivité à l’Etat congolais de financer entièrement ce programme », a reconnu Euloge Landry Kolélas, le Haut-commissaire congolais à la réinsertion des ex-combattants.
Il s’exprimait, jeudi à Brazzaville, au cours d’une table ronde sur la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre du programme DDR-Pool et à laquelle ont participé des ambassadeurs accrédités au Congo, des représentants des agences du système des Nations Unies et d’autres partenaires au développement du pays.
La mise en œuvre de ce programme a pour but de contribuer à la pacification et la sécurisation du département du Pool qui a connu deux ans de conflit armé.