Justice : le député Ghislain Galibali condamné à 30 ans de travaux forcés

Ghislain Galibali
Le député Ghislain Galibali

La Haute cour de justice a condamné, le 17 mai à Brazzaville, le député de la circonscription électorale unique de Lékana, dans le département des Plateaux, Ghislain Millet Galibali, à trente ans de travaux forcés.

Jugé par défaut criminel depuis le 13 mai dernier, l’élu du peuple a été reconnu coupable des faits qui lui sont imputés. En effet, l’infraction de faux et usage de faux a été requalifiée en faux criminels, en usage de faux criminel et escroquerie pour salaire.

Ainsi, pour faux en écriture publique, Ghislain Galibali doit payer, dans deux ans, la somme de 101 319 705 FCFA à son employeur, le Fonds routier, en termes de remboursement des salaires qu’il a perçus pendant quatorze ans. La Haute cour de justice lui a également infligé dix ans d’inéligibilité avec interdiction de s’inscrire sur les listes électorales et lui a décerné un mandat d’arrêt à l’audience.

Selon le verdict rendu public par le président de la Haute cour de justice, Henri Bouka, le recrutement de Ghislain Galibali au Fonds routier était entaché de plusieurs irrégularités dont la présentation d’un faux diplôme d’ingénieur en développement. Grâce à ce diplôme « consciemment établi », il percevait mensuellement la somme de 615 077 FCFA. « Il était un employé peu assidu qui ne faisait qu’à sa tête », peut-on lire dans l’arrêt de la Cour.

Notons que la Haute cour de justice est composée de trente-six cadres congolais dont les magistrats de la Cour suprême, les sénateurs et les députés. Unique juridiction dont la mission cardinale est de juger les parlementaires, le Premier ministre, les ministres, les membres de la Cour suprême et ceux de la Cour constitutionnelle ayant commis des infractions pénales, c’est pour la première fois qu’elle rend un arrêt depuis sa création en janvier 1999.

Parfait Wilfried Douniama

Anatole Collinet Makosso priorise la restauration de l’autorité de l’Etat

 Anatole Collinet Makosso entend restaurer l’autorité de l’Etat, travailler pour la bonne gouvernance et la transparence.

Nommé Premier ministre, chef du gouvernement, le 12 mai, Anatole Collinet Makosso entend restaurer l’autorité de l’Etat, travailler pour la bonne gouvernance et la transparence.

« La priorité des priorités dans l’action qui sera la nôtre, en plus des axes que le président a tracés, c’est la restauration de l’autorité de l’Etat. L’Etat doit avoir son autorité pour répondre à l’orientation qu’avait donnée le président de la République dans son discours d’investiture : l’Etat protecteur qui est chargé de veiller à l’application des textes que votent les parlementaires », a déclaré le nouveau Premier ministre au cours d’une interview le 13 mai.

Pour Anatole Collinet Makosso, l’audit des textes à appliquer se résume à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Pour garantir l’amélioration des conditions de vie des citoyens, il faut, a-t-il insisté « un Etat fort, avec une structure gouvernementale courageuse, qui soit capable non pas de mettre les Congolais au pas mais de les intégrer dans une cohésion nationale. Le but étant de faire en sorte que chacun respecte les textes et travaille pour le bonheur de la population ».

Le nouveau locataire de l’hôtel de la Primature entend consolider les efforts entrepris par le gouvernement sortant sous la direction de Clément Mouamba, en termes de lutte contre les antivaleurs, la bonne gouvernance, le respect du bien public et la gestion rationnelle de l’Etat.

Anatole Collinet Makosso se dit conscient du poids de la responsabilité et de la charge qui pèse sur lui, au regard des attentes et des espoirs du peuple congolais. Il s’agit des questions d’ordre économique et social.

« Nous prenons ces responsabilités dans un contexte chargé d’émotions mais aussi de remous. Nous ne pouvons réussir qu’en nous accordant avec nos partenaires sociaux. C’est dans ces moments difficiles que le peuple et toutes les forces vives de la nation doivent être unis autour du président de la République qu’ils ont élu pour qu’ensemble nous puissions réussir à relever les défis économiques, sanitaires, politiques, sécuritaires », a-t-il indiqué.

Concernant la bonne gestion de la chose publique, il se veut rassaurant:  » Nous allons offrir à nos partenaires techniques et financiers, bilatéraux comme multilatéraux qui nous accompagnent ces garanties de transparence. Nous allons aussi les aider à mieux percevoir, rendre davantage visible ces efforts de transparence, de bonne gouvernance… ».

Anatole Collinet Makosso a, par ailleurs, remercié le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, pour « cette marque de confiance » à son égard. Il s’est aussi félicité de l’adhésion du Parti congolais du travail dont il est issu, et des autres formations politiques de la majorité présidentielle à sa nomination. « C’est la première fois qu’on aura un Premier ministre né après l’indépendance. C’est un symbole fort et il a plu au président de la République de poser cet acte pour montrer son engagement à conduire ce pays dans la mise en œuvre de la gouvernance intergénérationnelle qui nous conduit nécessairement vers l’alternance générationnelle mais en douceur, dans la paix, dans la quiétude », a-t-il conclu.

Parfait Wilfried Douniama

Anatole Collinet Makosso est nommé Premier Ministre

Anatole Collinet Makosso, nouveau Premier ministre du Congo
Anatole Collinet Makosso, nouveau Premier ministre du Congo
Anatole Collinet Makosso, nouveau Premier ministre du Congo

Le chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso a nommé mercredi 12 mai au soir un nouveau premier ministre, Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement dans le gouvernement sortant, a-t-on appris de source officielle. «Anatole Collinet Makosso est nommé Premier Ministre», en remplacement de Clément Mouamba, en poste depuis 2016, selon un décret lu mercredi soir à la télévision publique par le directeur de cabinet du président Sassou Nguesso, le général Florent Ntsiba.

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Clément Mouamba avait démissionné le 5 mai suite à la prestation de serment le 16 avril du président Sassou Nguesso, 77 ans dont 37 cumulés à la tête du pays, réélu début avril pour un cinquième mandat de cinq ans.

Son successeur, Anatole Collinet Makosso, né en 1965 dans la capitale économique Pointe-Noire (sud), a débuté sa carrière politique dès 1990. Il a été tour à tour conseiller et directeur de cabinet du préfet du Kouilou, région de Pointe-Noire. Cet enseignant de formation, écrivain également, est devenu conseiller du président Sassou Nguesso à partir de 1998, puis directeur de cabinet d’Antoinette Sassou Nguesso, la première dame.

Il fait son entrée au gouvernement comme ministre de la Jeunesse et de l’Instruction civile en 2011. Depuis 2016, il occupait le poste de ministre de l’Enseignement primaire et secondaire en charge de l’alphabétisation. Anatole Collinet Makosso a été directeur de campagne adjoint du candidat Sassou Nguesso lors de la dernière présidentielle.

Le nouveau Premier ministre a désormais la lourde mission de former un nouveau gouvernement devant lutter contre la corruption, améliorer les conditions d’accès à l’eau et à l’électricité, et faire face aux problèmes sociaux tels le paiement des arriérés des pensions de retraite. Il devra également mettre en oeuvre les nombreuses promesses de campagne du président Sassou Nguesso en faveur de la jeunesse du pays.

Les présidents Macron et Tshisekedi condamnent les violences au Tchad

Tchad : Macron et Tshisekedi condamnent les violences après la mort du président Idriss Déby
Le président français Emmanuel Macron, à droite, et le président de la République du Congo Félix Tshisekedi lors d’un discours, à l’Elysée, à Paris, le mardi 27 avril 2021.
© AP Photo / Thibault Camus

Le président français Emmanuel Macron et son homologue congolais Félix Tshisekedi ont condamné les violences qui ont éclaté au Tchad après la mort du président Déby et la prise du pouvoir par une junte ce 27 avril.

La France est un des plus solides alliés du Tchad et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, assure la présidence tournante de l’Union africaine (UA).

« Je veux être très clair. J’ai apporté mon soutien à l’intégrité et la stabilité du Tchad très clairement à N’Djamena. Je suis pour une transition pacifique, démocratique, inclusive, je ne suis pas pour un plan de succession« , a déclaré M. Macron alors que Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président tchadien, dirige depuis une semaine le Conseil Militaire de Transition, à la tête du pays.

« Le temps est venu de lancer un dialogue politique national ouvert à tous les Tchadiens. » Emmanuel Macron, président de la République française;

« La France ne sera jamais aux côtés de celles et ceux qui forment ce projet. Le temps est venu de lancer un dialogue politique national ouvert à tous les Tchadiens« , a-t-il insisté aux côtés de M. Tshisekedi.

Les deux dirigeants avaient assisté vendredi aux obsèques d’Idriss Déby à N’Djamena.

L’opposition tchadienne et des ONG internationales avaient vu dans la présence de M. Macron, un signe de soutien de la France au jeune général Déby. 

Dans un communiqué commun, les deux présidents « demandent la cessation de toutes les formes de violences » et « rappellent leur soutien à un processus de transition inclusif, ouvert à toutes les forces politiques tchadiennes, conduit par un gouvernement civil d’union nationale et devant mener le pays à des élections dans un délai de 18 mois« .

« Il faut très vite revenir à l’ordre démocratique. » Félix Tshisekedi, président de la RDC et de l’UA

La France et la RDC « réitèrent leur attachement à la stabilité et à l’intégrité du Tchad« , ajoute le texte, qui apporte aussi son soutien « aux efforts d’accompagnement » de l’UA.

« Il faut très vite revenir à l’ordre démocratique« , a insisté le président congolais devant la presse.

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad, appelées par plusieurs partis de l’opposition et d’organisations de la société civile contre la prise de pouvoir par le CMT.

AFP

Présidentielle au Congo : Sassou NGuesso réélu à la présidence dès le 1er tour

Le président sortant du Congo, Denis Sassou Nguesso
Le président sortant du Congo, Denis Sassou Nguesso
Le président sortant du Congo, Denis Sassou Nguesso

Le président sortant du Congo, Denis Sassou Nguesso, a été réélu ce mardi avec 88,57% des voix pour un mandat de cinq ans, selon les résultats provisoires officiels de la Commission électorale annoncés par le ministre de l’Intérieur.

Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 passés au pouvoir, devance largement son principal rival Guy-Brice Parfait Kolélas (7,84%), décédé lundi en France lors de son transfert médicalisé, après avoir testé positif au Covid-19. La participation s’est établie à 67,55%.

En valeur absolue, le président, arrivé au pouvoir en 1979, obtient 1.552.948 voix. »C’est dans un climat de paix que la campagne électorale s’est déroulée. Je crois que ceci est un bon signe pour notre démocratie », s’était félicité dimanche Denis Sassou Nguesso, après avoir voté à Brazzaville. « Je souhaite que le processus se poursuive ainsi jusqu’à son terme ».

Un résultat stalinien pour l’opposition » Pourquoi un tel résultat stalinien ? « , s’interrogeait mardi un responsable gouvernemental, sous couvert d’anonymat. L’opposant Mathias Dzon (1,90% des voix) avait annoncé la veille son intention de déposer un recours pour demander l’annulation du premier tour qu’il qualifie de « calamiteux ».

Internet avait été coupé dimanche au matin du scrutin. Les 55 à 60 000 membres des forces de sécurité avaient voté en avance jeudi, nourrissant des suspicions de fraude dans l’opposition.

La priorité du président réélu va être désormais de renouer avec le Fonds monétaire international (FMI). En crise, le Congo-Brazzaville est endetté envers la Chine et les traders pétroliers Glencore et Trafigura.

Denis Sassou Nguesso, ancien colonel parachutiste arrivé au pouvoir en 1979, pourra encore briguer un nouveau mandat en 2026 après la révision constitutionnelle de 2015 qui lui a permis de faire sauter le verrou des deux mandats.

Avec AFP 

Congo – Concertation politique de Madingou : l’opposition parle d’un « rendez-vous manqué »

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Le chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a indiqué, au cours d’une conférence de presse co-animée le 30 novembre à Brazzaville avec Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas, que la classe politique congolaise est partie de la concertation politique de Madingou sans consensus.

Vingt-huit délégués issus de onze partis de l’opposition ont participé à la concertation politique organisée les 25 et 26 novembre à Madingou, dans le département de la Bouenza, sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ». Restituant les conclusions de ces assises, les trois responsables de l’opposition ont qualifié de « grand rendez-vous manqué » cette occasion et sollicité l’arbitrage du président de la République, Denis Sassou N’Guesso sur des points où il n’y a pas eu de consensus. « Au moment où nous parlons tous les jours de paix, de stabilité pour notre pays, l’occasion nous a été donnée à Madingou pour prouver par les actes que nous aurions pris consensuellement que nous étions une classe politique suffisamment élevée », a déploré Pascal Tsaty-Mabiala.

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Selon lui, les espoirs suscités par le thème de la concertation, l’adresse du vice-Premier ministre Firmin Ayessa à l’ouverture des travaux, les contacts avec la directrice générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louceny Fall, et la rencontre avec le chef de l’Etat à la veille de la concertation , ont été réduits à zéro. 

« Comme à l’accoutumée, nous ne nous sommes pas accordés sur trois éléments essentiels qui, pour nous, conditionnent la fiabilité du processus électoral. Il s’agit de la maitrise du corps électoral, du renforcement des compétences de la Commission nationale électorale indépendante et du plafonnement des dépenses des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Pour les chefs de la délégation de l’opposition à Madingou, le seul point de convergence entre les différentes parties a été la prise en compte des représentants des partis politiques et des candidats à tous les niveaux de compilation des résultats et leur prise en charge par l’Etat.

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Ne regrettant pas leur participation à cette concertation, Pascal Tsaty-Mabiala, Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas ont insisté sur le fait que leurs objectifs n’ont pas été atteints. « Pour tout le reste, nous continuerons de croire que le gouvernement entendra raison pour que les élections à venir, notamment la présidentielle, ne soient pas à nouveau source de contestations et de violences dans le pays. C’est ici qu’est interpellée la responsabilité pleine et entière du président de la République en tant que garant de l’ordre démocratique et républicain et probable candidat à sa propre succession », a noté Pascal Tsaty-Mabiala dans son mot introductif.

D’après la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, l’opposition congolaise, souvent divisée a presque parlé le même langage à Madingou. « Nous nous battons pour la même cause : l’alternance politique et l’amélioration de la gouvernance électorale. Nous n’avons encore rien perdu parce que c’est au président de la République d’en décider. Avant d’aller à Madingou, j’ai lu les recommandations de Ouesso qui étaient fortes dans le sens d’un fichier électoral crédible. Madingou pour moi, devrait offrir une avancée sur une élection libre, transparente et apaisée », a-t-elle rappelé.

Parfait Wilfried Douniama

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Congo : Denis Sassou Nguesso, le Karatéka de la politique congolaise

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Élevé en août 2013 au grade de ceinture rouge 10ème dan par la fédération congolaise de karaté, Denis Sassou Nguesso l’est également sur le plan politique. L’ homme sait écourter ses combats en envoyant ses adversaires sur le tatami.

En fin manœuvrier du Landerneau politique national, qu’il régente depuis des décennies, il connaît, comme les cinq doigts de sa main, tous les acteurs politiques de son pays. Aucun détail ne lui échappe sur leurs faits et gestes.

Des observateurs de la scène politique congolaise disent de Sassou qu’il n’a pas encore trouvé une chaussure à son pied. Est-ce pourquoi les opposants congolais, invités à la Concertation politique de Madingou, sont tombés pour la énième fois dans la souricière de celui que ses affidés appellent affectueusement « Otchombé Lékoubé« ( arête de poisson en travers la gorge)?

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Brazzaville, 20 novembre 2020. Invités à la Concertation politique concoctée par le gouvernement, certains ténors de l’opposition font la fine bouche et traînent les pieds à Brazzaville. D’autres rejettent catégoriquement l’offre politique du pouvoir. Denis Sassou Nguesso, bien au parfum des caprices des acteurs politiques qu’il « maîtrise », selon l’expression congolaise consacrée pour dire que l’on connaît bien une personne, dépêche un missi dominici auprès de Claudine Munari, Parfait Kolelas et Tsaty Mabiala, le chef de file de l’opposition congolaise. Qui a, par ailleurs, été reçu officiellement par le locataire du Palais du peuple à Brazzaville avant le début des travaux de la Concertation.

Quelle était la teneur du message délivré aux opposants congolais par le missi dominici du Chef de l’État congolais? Les langues ne se délient pas encore. Tout au moins, force est de noter que l’opposition congolaise a pris part à la Concertation politique de Madingou après que les listes de leurs délégués ont bénéficié d’un rajout au-delà de 1 ou 4 personnes par parti. Des frais de mission ou perdiems auraient payés en totalité à ces délégués de l’opposition, peu avant leur départ pour Madingou, croit savoir une bonne source. Il paraît que les Chefs des partis ont bénéficié d’un traitement spécial. Vrai ou faux?

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Seuls Mathias Dzon et Frédéric Bintsamou ont décidé d’y dépêcher leurs représentants. À Madingou les opposants ont validé le communiqué sanctionnant la Concertation politique. Certains en sont revenus tout sourire. D’autres avouent leur résignation tout en reconnaissant, en privé, qu’ils ne gagnent rien à jouer au souffre-douleur du pouvoir alors que leur âge avance.

Est-ce pourquoi l’opposition congolaise est revenue sans poser- sur la table des négociations- le problème de la biométrie? Un acteur politique qui a requis l’anonymat s’étonne qu’elle ne se rappelle même plus au bon souvenir de ses membres en prison.

De l’avis des observateurs, Sassou a réussi, une énième fois de plus, à mettre ses opposants sous l’éteignoir. Quel discours tiendront ces opposants auprès de leurs militants pour tenter de se faire à nouveau adouber? À l’allure où vont les choses , projette un politiste congolais, il ne sera pas étonnant que des opposants affamés fassent leur come back dans le gouvernement de Sassou. Ainsi va le landerneau politique congolais. Un peu à l’image des orchestres de la musique rumba (congolaise).

Par Alphonse NDONGO.

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Coronavirus : l’opposition remet dix millions FCFA au gouvernement

Le Premier ministre recevant les membres de l’opposition/DR

Le chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a remis les deux chèques symboliques, le 23 avril, au Premier ministre Clément Mouamba. Cette contribution financière vise à abonder le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement.

Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le geste des partis de l’opposition traduit l’union sacrée qui règne en ce moment de crise sanitaire liée au coronavirus qui a déjà fait six victimes pour cent quatre-vingt-six personnes contaminées. Il a aussi salué les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation de la pandémie du coronavirus au sein de la population. « Nous ne voulons pas être absents de l’histoire, raison pour laquelle nous avons décidé d’apporter notre modeste contribution.  D’abord, pour moi-même le chef de l’opposition cinq millions FCFA et, ensuite, de l’ensemble de l’opposition cinq millions », a indiqué le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale.

Pascal Tsaty-Mabiala en a profité pour vanter le comportement « républicain » des leaders de l’opposition depuis le début de la crise sanitaire. «Le peu que nous avons pu faire, c’est d’apporter les contributions notamment dans l’amélioration des conditions de vie de la population pendant cette période de confinement. Tel est le cas de la gratuité de l’eau et de l’électricité pour la population », a-t- il signifié, en présence des leaders politiques bien connus comme Guy-Brice Parfait Kolélas de l’UDH-Yuki. Le seul coup de gueule du jour est venu du leader du Parti pour l’action de la République Mâ, Anguios Nganguia Engambé, qui a demandé au gouvernement de sortir « une partie de fonds pour les générations futures » pour la lutte contre le Covid-19.      

Congo : Le pasteur Ntumi tourne le dos à Dieu pour la politique

Le pasteur Ntumi

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Le pasteur Ntumi
Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi

L’ex rebelle, le pasteur Ntumi a choisi entre son parti politique le Conseil national des républicains (CNR) et sa secte Mbundani a bundu dia Congo en guise de réponse à un courrier du Ministère congolais de l’Intérieur qui lui demandait de faire ce choix.

Le Conseil national des républicains (CNR) de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, vient d’être autorisé à reprendre ses activités sur le territoire congolais.

Le CNR avait été suspendu au lendemain de la reprise des affrontements dans le Pool (sud pays) en avril 2016.

Selon une source gouvernementale, la décision de lever cette suspension a été notifiée au Pasteur Ntumi dans une correspondance qui lui a été adressée par le ministre de l’Intérieur Raymond Zephyrin Mboulou.

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Bien que le Pasteur Ntumi ait été conseiller à la présidence chargé de la promotion des valeurs de paix jusqu’en avril 2017, sa formation politique se réclame de l’opposition. Elle avait soutenu l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas lors de la présidentielle de 2016.

Personnage aussi craint qu’imprévisible, le controversé pasteur Ntumi, hante toujours le paysage politique congolais. A 54 ans, il fait donc partie du paysage politique du pays depuis plus de vingt ans.

Il est l’un de ceux qui peuvent faire fonctionner ou dérailler le processus de paix.

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Congo : douze partis signent le Mémorandum de l’opposition

Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala

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Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala
Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala

Le texte a été approuvé par douze formations politiques sur treize, le 23 juin à Brazzaville, au cours d’une cérémonie placée sous la houlette de Pascal Tsaty Mabiala.

Le document de plus de cinq pages expose en six points la vision politique, économique et sociale de la composante de l’opposition congolaise que dirige le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).

Ces six points sont : la mise en place d’une bonne gouvernance électorale ; la restauration de l’Etat de droit à travers la décrispation de la situation politique et le respect des libertés publiques ; la mise en place effective de la gouvernance administrative et territoriale ; la résolution définitive de la crise du Pool ; la mise en place d’une gouvernance socioéconomique et financière ainsi que la conclusion d’un Pacte républicain

Dans son discours de circonstance, le chef de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, a expliqué aux militants des différents partis la nécessité pour cette obédience d’avoir un mémorandum. L’opposition, a-t-il déclaré, a beaucoup péché par manque de projet fédérateur minimal qui sous-tend son action politique.

Dans le même ordre d’idées, il a indiqué que la réorganisation de l’opposition est la résultante des échecs essuyés par les différentes plates-formes de cette famille politique lors du combat pour le respect de l’ordre constitutionnel, en 2015, et même par le passé. « Le moment est arrivé de remettre en confiance le peuple congolais qui a trop souffert de notre incapacité d’influer sur le cours des événements à travers une organisation crédible », a-t-il insisté.

Par ailleurs, le chef de l’opposition a noté qu’en lui consacrant un statut et en lui garantissant les droits que lui confère sa charge, la République a offert à cette obédience les moyens de sublimer le dialogue par-dessus tout, et lui a donné l’opportunité de mieux s’organiser, de mieux s’initier à la gestion des affaires publiques et de s’enrichir de l’expérience pour assurer, avec responsabilité, des destinées du pays lorsqu’elle aura le pouvoir.

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C’est ainsi qu’il a invité les amis des autres composantes à les rejoindre pour qu’ensemble, « ils affirment leur unité de pensée et d’action en mutualisant les forces et les énergies afin de donner une impulsion nouvelle au combat pour la démocratie et l’alternance ».

L’orateur a, en outre, émis le vœu de voir les Congolais signer un Pacte républicain qui aura pour ambition de sceller l’appartenance de tous à la nation congolaise afin de poser, a-t-il martelé, les bases du développement et du progrès social.

Cinq autres présidents de parti ont pris la parole, pour la circonstance, et exprimé leur détermination à œuvrer pour l’aboutissement et la défense des engagements contenus dans le présent mémorandum qui, selon eux, demeure ouvert aux partis politiques se reconnaissant de l’opposition.

Les responsables ayant signé le mémorandum sont : Pascal Tsaty Mabiala (Président) ; Paul Aboumangoli (Upads) ; Michel Bouissi Ngouari (MLC) ; Guy Brice Parfait Kolelas(Udh-Yuki) ; Anguios Nganguia Engambé (Par) ; Clotaire Mboussa Ellat (PR) ; Raymond Timothée Makita, Abel Godefroid Bouka ; Christian Mboumba (RPDI) ; Clotaire Dikamouna (Aculp) ; Paul Marie Mpouelé ; Armand Mpourou (DDC). Le seul président de parti absent est Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, dirigeant de la Chaîne. 

Roger Ngombé 

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