Congo : cinq faux militaires présentés à la presse

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Responsables d’horribles exactions  à mains armées causées sur les citoyens à Pointe-Noire, ces malfaiteurs ont été présentés à la presse ce lundi 22 mai par les responsables de la Police congolaise en présence du substitut du procureur de la République, Brice Mbon. Etaient présents: le directeur général de la police, le général Jean François Ndenguet et le commandant de la zone militaire de défense n°1, le général Jean Olessongo Ondaye.

Il s’agit de deux  étrangers et trois Congolais, notamment  Oko Germain Mesmin (Alias Méso), militaire rayé des effectifs de l’armée depuis quelques années, chef  et  cerveau penseur de toutes les opérations menées par son groupe ; Destin Kekona de profession douanier, Mbola Dimi Adrien, technicien supérieur en économie ; Sita Benjamin chauffeur mécanicien de nationalité camerounaise ; Moussa Mamadou originaire de la République démocratique du Congo, et Sita Benjamin.

Expliquant le mode opératoire de ces délinquants au directeur général de la police, le colonel Serge Pépin Itoua Poto a signalé que ces bandits, opportunistes et bien organisés, se servaient d’un contexte politique national en vue de justifier  leur  entrée brutale   dans les domiciles de leurs victimes. Ils parlaient audacieusement d’une perquisition ordonnée par la présidence de la République. Munis d’armes de Kalachnikov, d’arraches clou, de couteaux militaires, coiffés de bérets rouges et vêtus en uniformes militaires, ils se passaient pour des officiers de l’armée régulière.

« Le groupe dénommé Alias Kabila opérait entre six heures et huit heures de la journée. Un groupe qui n’a jamais agi aux hasard, Après avoir atteint leur objectif, ils louaient des véhicules de luxe. Cette forme de banditisme consistait à faire irruption dans un domicile pour ligoter ses occupants avant de procéder au pillage systématique des sommes d’argent et de tous les objets de valeur trouvés sur les lieux », a -t-il indiqué.
 

Signalons que c’est grâce à l’un des cameras non arrachés par ces malfrats que la force publique a pu remonter la filière en vue d’identifier les auteurs de ces actes criminels. Depuis quelques mois, la ville de Pointe-Noire a été le théâtre d’une série d’actes de braquages spectaculaires traumatisant les paisibles populations. Les efforts de la force publique servent à nettoyer une fois de plus l’image de celle-ci souvent ternie par certains citoyens.

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VIDEO – La police congolaise empêche un match du TP Mazembe à Lubumbashi

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Plusieurs centaines de policiers ont empêché à Lubumbashi un match de préparation du club de football local TP Mazembe, qualifié pour la Coupe du monde des clubs au Japon.

« Le match entre les équipes A et B de TP Mazembe n’est pas autorisé par la mairie », a déclaré à l’AFP le colonel Paul Kyungu Banza, chef-adjoint de la police de Lubumbashi, en justifiant la présence policière.

Propriété de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, passé en septembre à l’opposition, le TP Mazembe a remporté le 8 novembre la Ligue des champions d’Afrique, se qualifiant pour le mondial des clubs devant se disputer du 10 au 20 décembre au Japon.

Mardi, sur le site du club on pouvait lire: « Tous [au stade de] Kamalondo pour écouter Katumbi » qui devait s’adresser aux supporters.

A 11h TU, la police a encerclé le stade où devait se jouer le « match de préparation et d’au-revoir » du club de Lubumbashi, capitale du Haut-Katanga depuis l’éclatement récent du Katanga en quatre nouvelles entités administratives.

Des milliers de supporters qui affluaient vers le lieu ont été repoussés à coups de gaz lacrymogène, selon le journaliste de l’AFP, dont le matériel a été saisi pendant quelques instants par la police.

Ancien allié du président congolais Joseph Kabila, M. Katumbi a claqué la porte du parti présidentiel en septembre en accusant le pouvoir de se livrer à des « arrestations arbitraires de militants pro-démocratie », « intimidations de toutes sortes », et « répressions policières de plus en plus violentes ».

Interrogé par l’AFP, M. Katumbi a déploré l’interdiction du match. « On ne complote pas dans un stade », a-t-il dit, « le football est apolitique ».

Homme d’affaires richissime et charismatique, M. Katumbi est populaire bien au-delà des limites du Katanga, du fait notamment du succès du TP Mazembe.

Il passe pour un possible candidat à la prochaine présidentielle, censée avoir lieu avant fin novembre 2016, et à laquelle la Constitution interdit au chef de l’État, Joseph Kabila, de se présenter.

Le climat politique est très tendu depuis des mois en RDC, où l’opposition accuse M. Kabila de chercher à tout faire pour rester en fonction au-delà du terme de son mandat, quitte à repousser la date de la présidentielle, qui n’est pas encore fixée.

Par l’AFP