Congo – Pénurie de carburant : quand les pompistes et « kadhafis » se remplissent les poches

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Le constat est le même à chaque pénurie. Lorsque de longues files d’attente s’enchaînent et les conducteurs patientent désespérément d’être servis, les personnes préposées à la distribution de l’essence dans les diverses stations-service et les commerçants détaillants, couramment appelés « kadhafis », jouent la carte de la surenchère.

Pour faire le plein d’une voiture, les pompistes exigent la somme de 2000 à 2500 FCFA en sus du prix d’achat du nombre de litres. Les bidons de 25 litres sont remplis moyennant un ajout de 2000 FCFA par bidon pendant que les cyclomoteurs désireux de faire le plein de leur réservoir sont contraints à ajouter 500 FCFA de plus pour être servis.

Il n’est pas rare de voir, après livraison de carburant à la station, les pompistes remplir en premier des bidons qu’ils prétendent appartenir à des tiers. Pour bien profiter de la pénurie, les pompistes indiquent parfois qu’ils ne vendent qu’aux abonnés, question d’obliger aux non-abonnés de payer la surfacturation. C’est à prendre ou à laisser.

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La situation profite aussi aux « kadhafis »

Installés en petits groupes sur le long de la chaussée, les bouteilles d’essence jonchant le sol, les kadhafis suivent les conducteurs en criant : « Papa, essence ?  » « Nous ne vendons que lorsqu’il y a pénurie. Nous achetons de l’essence chez les grossistes. Il est vrai que nous avons des bénéfices mais nous le faisons aussi pour aider les chauffeurs », a confié Prudence. « Pendant la pénurie, la station d’essence ne peut pas servir tout le monde. Voilà pourquoi nous sommes là pour aider les conducteurs », ajoute IZA.

L’histoire des kadhafis (un nom qui désigne les petits commerçants ambulants de carburant faisant référence à l’ancien président libyen, Mouammar Kadhafi, dont le pays est l’un des grands producteurs de pétrole) a commercé dans les années 2000 lors des pénuries du carburant. Raphaèl, le premier « kadhafi » de Poto-Poto, nous a raconté ses débuts : « J’ai commencé à vendre le carburant dans les années 2000 pendant et après la pénurie. Je le vendais à la fermeture des stations pour aider des conducteurs.»

Les kadhafis achètent du carburant dans les dépôts à Mpila et à Yoro. Un bidon de 25 litres coûte entre 25 mille et 28 mille FCFA. Cette situation est peu favorable pour les conducteurs dont la rentabilité des recettes dépendent essentiellement du plein de carburant. Elle accentue également le phénomène demi-terrain. 

Sarah Monguia

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Congo : les vraies raisons d’une pénurie de carburant à Brazzaville et Pointe-Noire

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Les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux plus grandes du pays, connaissent depuis bientôt une semaine, une pénurie de carburant|DR
Les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux plus grandes du pays, connaissent depuis bientôt une semaine, une pénurie de carburant|DR

À Brazzaville comme à Pointe-Noire, de longues files d’attente d’automobiles, en panne sèche, crèvent les yeux. Conséquence, la course de taxi se négocie désormais entre 2000 et 5000 CFA, selon la distance. Comment expliquer ces pénuries régulières du cabrant au Congo? Les raisons sont à aller chercher dans la crise qui secoue le marché international du brut.

Selon nos sources, les majors installés au Congo misent moins dans le business de la distribution du carburant réputé désormais moins rentable.Et pour cause, le prix du litre de carburant étant subventionné par l’Etat congolais, le différentiel que doit supporter le budget de l’Etat arriverait péniblement dans les caisses des « marketeurs », selon le jargon du milieu.

En d’autres termes, si le prix à la pompe d’un litre d’essence devrait coûter 650 FCFA, l’Etat congolais bloque le prix à 595 FCFA, le litre du super, et reverse , en principe, au distributeur 55 FCFA, au titre de la subvention par litre de carburant. « Malheureusement , eu égard à la conjoncture financière, le gouvernement cumulerait un stock d’arrières dus aux marketeurs ». D’où, semble t-il, le désintérêt de ces derniers, qui préfèrent jouer la montre.

Récemment , 80.000 m3 , en provenance de la RDCongo, auraient été fournis à Brazzaville.  » Bien peu pour absorber la demande des consommateurs de la capitale congolaise », se désole un expert en économie pétrolière. Pire, argumente t-il, le carburant de la RDC est réputé de mauvaise qualité tant son absence de teneur en plomb expose les moteurs de véhicules à une mort prématurée.

Pour rompre avec la pénurie, les spécialistes pensent que la solution serait de stopper les subventions de l’Etat, afin de relever le prix à la pompe du litre de carburant. Un énorme risque que ne saurait prendre le pouvoir de Brazzaville, surtout en ces temps de crise politique latente.

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Pénurie de carburant à Brazzaville et Pointe-Noire

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Pénurie de carburant à Brazzaville et Pointe-Noire
Pénurie de carburant à Brazzaville et Pointe-Noire

Les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux plus grandes du pays, connaissent depuis bientôt une semaine, une pénurie de carburant, dont la cause n’est pas connue.

Ce manque de carburant dans les stations-services entraine des difficultés de déplacement des biens et des personnes. Le silence coupable des autorités en charge des hydrocarbures inquiète les usagers de la route.

Les quelques stations d’essence qui sont approvisionnées, enregistrent des longues files d’attente des conducteurs des véhicules de transport en commun, taxis et bus, ainsi que d’autres usagers dans l’espoir d’obtenir quelques litres de carburant, constate-t-on à Brazzaville.

(ACI)

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Pointe-Noire : des stations services encore à sec

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les stations services sont en rupture dans la ville de Pointe-Noire
Les stations services sont en rupture dans la ville de Pointe-Noire

Depuis près de deux jours, les stations services sont en rupture dans la ville de Pointe-Noire. Cette situation oblige les chauffeurs des véhicules du transport en commun, de passer des nuits blanches devant ces lieux d’approvisionnement pour esperer avoir le carburant.

 « J’ai passé la nuit  dans une station d’essence rien que pour avoir du carburant, je suis très fatigué ce matin, mais que voulez-vous, je dois travailler pour joindre les deux bouts du mois », raconte un chauffeur de taxi.

Après quelques mois de sècheresse dans la quasi-totalité des stations services de la ville océane, Pointe-Noire connait une fois de plus, une pénurie d’essence. Ce phénomène qui a tendance à se répéter, perturbe non seulement le trafic routier, mais occasionne également le phénomène des demi-terrains.

En effet, du fait de cette pénurie plusieurs stations services sont en rupture de carburant, et les quelques unes qui en detiennent encore sont prises d’assaut.

La situation prend la forme d’un tape-à-l’œil, avec ces nombreuses voitures qui s’alignent en file indienne sur plusieurs mètres aux abords des stations services. À cela s’ajoute de nombreux bidons qui s’accumulent aux pieds des pompes.

Rappelons que, les raisons liées à cette pénurie sont  restées jusque là inconnues et comme la fois dernière, aucune autorité ne s’est laissée entendre sur cette question. Pour l’instant seul les chauffeurs de voitures diésel sont épargnés par cette situation déplorable.   

© Adiac-Congo

Congo: Brazzaville marquée par une pénurie d’essence inexpliquée

Brazzaville marquée par une pénurie d’essence
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Brazzaville marquée par une pénurie d’essence
la capitale congolaise, et ses environs connaissent depuis une semaine une pénurie sans précédent en produits pétroliers.|DR

Brazzaville, la capitale congolaise, et ses environs connaissent depuis une semaine une pénurie sans précédent en produits pétroliers. Les autorités ne donnent aucune explication à cette situation, alors dans la ville les revendeurs de carburant à la sauvette ont refait surface.

Dans une station-service de Brazzaville, certains chauffeurs ont de petits yeux marqués par la fatigue. Ils y ont passé la nuit avec d’autres personnes. Munis de leurs bidons, ils attendaient tous sans espoir d’être servis. « On est là. On dort à la station pour attendre demain en vain, témoigne un chauffeur de taxi. Nous sommes dans l’attente du carburant. Il n’y a pas un motif qui justifie pourquoi le carburant devient rare sur le marché. On ne comprend pas. On est là à cause de ça ».

Dans d’autres stations, dès que quelques mètres cubes de super se font voir, les automobilistes sont à la merci des pompistes : « Les pompistes sont très demandés. Mais si tu as besoin de 25 litres, il faut donner d’abord 5 000 francs CFA [7,60 euros]. Pour faire le plein, il faut l’argent », confirme un autre conducteur.

Chez les revendeurs à la sauvette, qui s’approvisionnent eux-mêmes par des voies déguisées, le prix du super a beaucoup augmenté : « Avant-hier, j’ai acheté le litre à 3 500 francs. Si j’achète un litre à 3 500, dix litres vont me coûter combien ? 35 000. Celui qui va monter à bord de ce taxi va payer combien la course ? A 2 000 ou à 2 500 francs », explique un chauffeur de taxi.

Pas d’explication officielle au sujet de cette pénurie. On constate simplement que la course de taxi est passée du simple au double et que bon nombre d’activités tournent au ralenti.

Par RFI

Congo – Brazzaville : pénurie de carburant, pas d’explication !

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La ville de Brazzaville connait de récurrentes pénuries de carburant qui perdurent.| DR
La ville de Brazzaville connait de récurrentes pénuries de carburant qui perdurent.| DR

Depuis le début de l’année, la ville de Brazzaville connait de récurrentes pénuries de carburant qui perdurent. Du côté des acteurs concernés par l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers, personne ne donne des explications sur cette crise et laisse la population dans la spéculation.

Cependant, à Pointe Noire, la situation semble normale. Le gaz-oil est disponible en dépit de la baisse de la quantité de l’essence. Par contre la ville de Ouesso dans la Sangha connait le même phénomène que Brazzaville. Toutefois, cette penurie n’occasionne aucune réaction de la part des consommateurs.

Selon certaines sources, la sortie de crise passerait par un cadre de concertation des acteurs concernés, que sont la Société nationale des pétroles du Congo (Snpc) avec sa filiale la Congolaise de raffinerie (Coraf), le ministère des Hydrocarbures et l’Agence de régulation de l’aval pétrolier. Ces derniers devraient harmoniser un plan de travail pour mettre fin au dysfonctionnement au sein de la machine de l’aval pétrolier. Contactés par Les Dépêches de Brazzaville, ces différents acteurs ont refusé de s’exprimer.

© Adiac-Congo