Paul-Marie Mpouele et ses copains créent une coalition de l’opposition à Brazzaville

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Le président du Rassemblement des jeunes républicains (RJR), Paul-Marie Mpouele a lancé le 30 juillet 2016 à Brazzaville, le Rassemblement pour l’opposition congolaise (ROC), une nouvelle coalition d’une dizaine de partis se réclamant de l’opposition. Cette plateforme vise de mener autrement la politique de l’opposition qui, semble-t-il, n’a évolué que d’échecs en échecs.

Au moment où l’opposition congolaise fait face aux défis de sa recomposition et de sa restructuration, Paul-Marie Mpouele sort un nouveau joker politique, le ROC. Un regroupement de petits partis sans élus, même au niveau du quartier. L’AS de pique qu’a été le FROCAD n’est finalement devenu qu’un simple machin.

« Je suis toujours à l’opposition depuis 1997. Je ne suis pas un vagabond politique, je ne joue pas entre Majorité et opposition. L’avantage ici au ROC, c’est que nous lançons une plateforme politique avec un programme politique, contrairement aux autres », se débrouille de justifier M. Mpouele.

C’est André Mboussa Ela qui a été désigné président de la commission ad hoc de cette plateforme. Il a estimé qu’il fallait tirer la leçon des échecs que l’opposition a accumulés depuis la fin de la guerre de 1997. Il est même allé plus loin en disant que depuis 1999, aucun de plus de 21 groupements politique n’a pas pu organiser l’alternance démocratique au Congo. Pour Mboussa Ela, lui-même président du CAR, un petit parti peu connu, il faut repartir sur de nouvelles bases et réfléchir sur l’avenir du pays, plutôt que de rester accrocher à d’interminables querelles.

Gilda Rosemonde Mountsara, porte-parole du ROC et Armand Mpourou, membre, ont également rejoint Paul-Marie Mpouele. Avec eux, une poignée de jeunes acteurs politiques en quête de réputation. Au total, une dizaine de partis politiques pour faire autrement l’opposition. Ils ont publié une déclaration de principes dans laquelle ils soutiennent le renouvellement des institutions, dénonçant dans la foulée les « dérives dictatoriales et les violences, aussi bien de ceux qui ont oublié la nation congolaise que de ceux qui ont oublié le peuple ».

C’est grâce au courage et au dynamisme de Paul-Marie Mpouele que le FROCAD, la principale plateforme de l’opposition congolaise a été créée en janvier 2015. Il en a été longtemps l’incarnation, notamment dans la communication. Avant son départ de cette plateforme, une vive crise avait altéré ses rapports avec les autres leaders du FROCAD. Une interview du jeune leader à ce sujet avait d’ailleurs été diffusée sur BrazzaPLUS, et le lendemain M. Mpouele déposait sa lettre de démission, encaissant systématiquement insultes et critiques acerbes de la part des militants qui avaient cru en lui.

Et pourtant, c’est sur cette envolée de bois vert que ce natif de Mabombo dans la Bouenza porte sur les fonds baptismaux, quelque temps seulement après, le Rassemblement des jeunes républicains, sa propre formation politique qui fait route presque dans l’anonymat. Après les événements du 4-Avril, l’homme a voulu rebondir en se livrant comme tapis de paix entre les hommes du Pasteur Ntumi en débande défensive et les éléments de la force publique en attaque. Une facilitation qui échoue lamentablement malgré la protection que lui apporte le ministre de l’Intérieur.

La création du Rassemblement de l’opposition congolaise (ROC) est un vrai joker que sort le jeune leader. Bien qu’il joue encore les seconds rôles en projetant Mboussa Ela à la tête de l’organisation, Paul-Marie Mpouele n’attend que son heure pour saisir la balle au bond. L’homme a certainement voulu s’échapper des eaux troubles de ses ainés, éternels opposants.

Par Arsène SEVERIN

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Congo: Paul Marie Mpouélé lance le Parti des républicains

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Paul Marie Mpouele
Paul Marie Mpouele

Leader du mouvement «Sauvons le Congo» et coordonnateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD) jusqu’à sa démission survenue en octobre dernier, Paul-Marie Mpouelé vient de transformer son association dénommée Rassemblement des jeunes républicains en parti politique. Le Parti des républicains se réclame de l’opposition. M. Mpouelé entend soutenir le candidat de l’opposition à la présidentielle du 20 mars. En face, il est convaincu que Denis Sassou Nguesso briguera un nouveau mandat.

 « Aujourd’hui le rassemblement des Jeunes Patriotes se transforme en Parti des Républicains. Et bien entendu, c’est un parti qui a son ancrage dans l’opposition » explique à RFI, Paul-Marie Mpouélé. Une précision apportée lors du congrès constitutif de sa formation politique, baptisé Parti des Républicains, pour éviter l’amalgame.

Pourtant le leader du nouveau parti n’assiste pas personnellement à la convention des opposants, réunie ce week-end, qui va se prononcer, sauf changement de programme ce dimanche, sur la présidentielle du 20 mars prochain.

Paul-Marie Mpouélé estime que la majorité ne présentera pas un autre candidat, en dehors du président sortant, lors du scrutin présidentiel. « Je ne crois pas que Monsieur Denis Sassou Nguesso ait fait tout le travail qu’il a fait… Qu’il ait fait tout ce travail là pour faire cadeau à un citoyen lambda ! Je pense que dans son chronogramme, eh bien il faut aller à la conservation du pouvoir ! Donc je ne serais pas du tout surpris de voir que le président actuel brigue un troisième mandat. Enfin… Un premier mandat de sa nouvelle république ».

Par RFI

Congo : Paul Marie Mpouele démissionne du poste de coordonnateur du FROCAD

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Paul Marie Mpouele
Paul Marie Mpouele

Suspicions, intrigues et manoeuvres de positionnement ont, semble-t-il, conduit à la démission de Paul-Marie M’Pouele de la tête du Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCA), une plate-forme de l’opposition qu’il a quasiment créée et dirigée de main de maître depuis 2014. Dans une lettre adressée le 10 novembre 2015 aux présidents des partis membres du FROCAD et dont la rédaction de BrazzaPLUS a reçu copie, Paul-Marie M’pouele appelle au rassemblement et à l’unité de l’opposition. Une démission qui tombe hasardeusement au moment où une autre frange de cette opposition conduite par Marion Michel Manzimba s’apprête à mettre sur pied une autre coalition. Dans l’interview qu’il a accordée à BrazzaPLUS, Paul-Marie M’Pouele affiche sa détermination pour l’opposition, et explique la motivation de sa démission.

Pourquoi cette lettre de démission?

Je n’ai plus aimé le climat de suspicion qui s’est installé au sein du FROCAD. Je crois avoir fait mon devoir, même si je ne suis pas arrivé au top de mon potentiel.

Est-ce que vous n’avez pas souhaité vous libérer en attendant votre nomination comme ministre dans le prochain gouvernement?

Non, je ne suis dans aucun gouvernement. Cette rumeur est entretenue par mes détracteurs. Sassou N’Guesso ne nomme pas ses ministres sur Facebook. Mais je reste membre du FROCAD et coordonnateur du mouvement ‘Sauvons le Congo’. Je suis un des fondateurs du FROCAD. Il est incontestable qu’avec nous à la tête, l’opposition congolaise a retrouvé ses lettres de noblesse. Après un tel travail, il n’y a aucune raison de changer de camp.

Vous tenez à expliquer des choses, de quoi vous reprochez-vous?

Mon intervention est loin d’être une explication parce que je ne dois des explications à personne. Depuis que l’UPADS avait été renversée en 1997, j’ai toujours été à l’opposition. Pourtant je n’ai pas une situation sociale appréciable. Je suis donc à l’opposition par conviction et non par intérêt personnel.

Que répondez-vous à vos partisans qui disent que vous avez été fortement « Ngirisé » pendant les tristes événements du 20 et 21 octobre dernier?

D’abord mes partisans ne peuvent pas me soupçonner de quoi que ce soit parce que nous nous faisons confiance. Ceux qui redoutent mes amitiés avec telle ou telle personne expose en fait leur propre fragilité devant l’argent. J’ai mes convictions et je suis républicain. Je crois que toute personne qui prétend diriger notre pays doit avoir les capacités de rassembler ce qui est épars, rassembler les Congolais au-delà de leur diversité politique, culturelle et sociologique. Taxer quelqu’un de corrompu parce qu’il a des liens avec tel ou tel agent de l’État est idiot. Une telle dénégation de l’État m’étonne de la part de ceux qui ont participé à la construction de ce système inique qui nous broie aujourd’hui.

L’opposition congolaise est-elle seulement faite pour le sud? Pourquoi vous ne mobilisez pas au nord?

C’est au président de la République de comprendre qu’il ne peut pas diriger un pays ainsi divisé. Toute fuite en avant ne me parait pas être une solution crédible. On voit bien comment le Burundi s’enlise.

NB: Ci-dessous, lettre de démission

Par Arsène SEVERIN