RDC : Avec ou sans le FCC, Félix Tshisekedi reste un problème pour le Congo, dit Patrick Mbeko

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Le fait que Félix Tshisekedi ait envoyé des émissaires auprès de Paul Kagame pour lui faire un compte-rendu de la situation politique en RDC devrait faire réfléchir ceux des Congolais qui ne comprennent pas encore pour qui roule le successeur de Joseph Kabila.

Il y a quelques jours, j’avais posé la question suivante dans mon post du 4 novembre intitulé « La République des amnésiques » : « Mais comment peut-on attendre de Félix Tshisekedi des changements en profondeur quand il roule pour le Rwanda et prouve, via l’affaire Minembwe, que son cœur bat pour la même cause que les Azarias Ruberwa de ce monde ?! »

Cette interrogation s’appuyait sur plusieurs éléments objectifs démontrant que Félix Tshisekedi est trop proche de Paul Kagame pour bousculer l’agenda du Rwanda au Congo. Certains compatriotes me disent : « Mais Mbeko, yo ozalaki kosenga Félix a rompre na FCC, non ! ». Oui, mais personne n’a demandé au même Tshisekedi de devenir le petit valet de Kagame dans la région. Une situation qui a poussé certains pays de la sous-région comme le Burundi et l’Ouganda à se distancer de la RDC. Au Rwanda même et dans la communauté rwandaise, Félix Tshisekedi est surnommé « Gisekeramwanzi Tshisekedi » (en gros, mwana ya zoba). C’est dire…

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Dans les jours à venir, nous allons expliquer pourquoi Paul Kagame a pesé de tout son poids pour que Félix Tshisekedi soit proclamé « vainqueur » d’une élection remportée par Martin Fayulu ? Nous expliquerons aussi pourquoi Denise Nyakeru Tshisekedi s’est rendu au Rwanda peu de temps après l’arrivée au pouvoir de son époux et qu’est-ce qui a été dit à son sujet à son départ du pays des mille collines; pourquoi le Rwanda a envoyé deux bataillons de ses forces spéciales à l’est du Congo, au moment même où Paul Kagame était reçu à Kinshasa par Felix Tshisekedi dans le cadre des obsèques de son père; pourquoi les services burundais et ougandais se gardent de partager certaines informations sensibles avec leurs homologues congolais… et surtout pourquoi la Monusco se tait face à ce qui s’apparente à une complicité manifeste de certains éléments «congolais» dans certaines opérations conduites par les Rwandais (en tenue des FARDC) à l’est du Congo.

En attendant, il faut que les Congolais comprennent que sous Félix Tshisekedi, il n’y aura pas de véritable justice pour les victimes congolaises du Rwanda, et ceux qui pensent que la question de Minembwe sera définitivement réglée sous ce régime peuvent toujours rêver. Si Moise Nyarugabo et son frère Azarias Ruberwa se permettent de menacer 80 millions de Congolais chez eux, c’est parce qu’ils savent qu’ils ont un allié à la tête du Congo. L’arrogance de ces deux rwandais trouve sa substance en partie dans la compromission de Félix et de certains compatriotes du Kasaï pour qui la tribu passe avant la patrie.

Bref. Avec ou sans le FCC, Félix Tshisekedi reste un problème, pour ne pas dire une menace, pour la stabilité et l’intégrité territoriale de la RDC à moyen et à long terme…

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Par Patrick Mbeko 

Les femmes rwandaises à la tête de la révolution numérique (Un Feature de la BAD)

Paul Kagame

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Paul Kagame
©DR

Quand elle était petite fille, Jeanne Yamfashije voulait devenir médecin. Son but était de rendre ses parents fiers et de servir son peuple.

Cette informaticienne de 29 ans n’est pas devenue médecin, mais elle a certainement réalisé ses autres souhaits.

Depuis cinq ans, Yamfashije travaille avec un projet qui promeut les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) chez les filles au Rwanda.

Le groupe, appelé Filles dans les TIC au Rwanda, offre des mentorats, des camps d’entraînement et un concours pour encourager l’innovation parmi les élèves. L’organisation touche 500 filles chaque année.

« Je sers mon peuple en m’assurant que les femmes atteignent leurs objectifs, en particulier dans le domaine des technologies de l’information », a-t-elle déclaré. Mon message aux jeunes femmes est le suivant : « Croyez toujours en vous-même, travaillez dur et intelligemment pour réaliser ce que vous voulez et partez chercher de l’aide. Sortez de votre zone de confort…. Devenez des femmes avec une vision et des objectifs« .

Yamfashije est diplômée de l’Université Carnegie Mellon au Rwanda, une branche locale de l’institution américaine à vocation technologique. L’université, qui est cofinancée par la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement rwandais, vise à former la prochaine génération de leaders technologiques en Afrique et les encourage à mettre en pratique leurs compétences très recherchées là où elles sont le plus nécessaires : au pays.

Depuis l’ouverture de l’université en 2011, 90% de ses étudiants sont restés en Afrique.

Sylvia Makario a trouvé le chemin de Carnegie Mellon après avoir entendu parler de l’école alors qu’elle terminait le prestigieux Mandela Washington Fellowship aux Etats-unis, en 2015.

« J’ai été attirée par l’Université Carnegie Mellon en Afrique, en particulier en raison de l’atmosphère panafricaine qui y règne, qui vous permet d’interagir avec différents points de vue provenant de différents coins de la région et d’apprendre à collaborer pour trouver des solutions aux questions transversales du continent, a-t-elle déclaré.

Makario, qui est kényane, a co-fondé Hepta Analytics, société de données basée à Kigali, en 2017, avec d’autres diplômés du Carnegie Mellon et du Massachusetts Institute of Technology.

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Hepta Analytics est une société équilibrée entre hommes et femmes, avec 50% d’hommes et 50% de femmes. Elle veut faire partie de la révolution numérique en Afrique, en utilisant les données pour aider les organisations à atteindre leur plein potentiel. L’une des plus grandes réalisations de Hepta a été un produit qu’elle a conçu pour la Samburu Girls Foundation afin d’aider les femmes touchées par la mutilation génitale. Le système RecReporter relie les appelants aux travailleurs sociaux au moyen d’un numéro sans frais et enregistre les messages ainsi que la localisation de l’appelant pour faciliter le suivi dans un certain rayon.

De telles entreprises ont trouvé un terrain fertile au Rwanda, qui s’est doté d’un ministère des TIC et de l’innovation afin de se positionner comme un centre de connaissances dans cette partie du monde.

Le pays d’Afrique de l’Est est également devenu un chef de file mondial dans la promotion de l’égalité des sexes, qui est inscrite dans la législation.

En novembre 2019, le Rwanda accueillera le Sommet mondial sur le genre, un événement biennal organisé par les banques multilatérales de développement, dont la Banque africaine de développement.

Makario attend avec impatience les opportunités offertes au Rwanda et ailleurs sur le continent, comme la Zone continentale africaine de libre-échange, qui envisage un continent sans frontières qui augmenterait le commerce entre ses 55 Etats.

« Mon but ultime est de voir les entreprises du continent africain utiliser divers outils pour prendre des décisions de qualité, basées sur des données et non sur des suppositions. Nous travaillons jour et nuit pour aider un plus grand nombre d’organisations à atteindre cet objectif « , a déclaré M. Makario.

Avec PANA

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Volkswagen inaugure une usine d’assemblage au Rwanda

Paul Kagamé

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Paul Kagamé
Volkswagen inaugure une usine d’assemblage au Rwanda

Volkswagen a inauguré, jeudi à Masoro, dans la banlieue de Kigali, son usine d’assemblage de voitures qui devrait permettre d’assembler 1.000 unités d’ici 2019. 

Le constructeur allemand a déclaré qu’après l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Kénya, le Rwanda est le quatrième pays africain dans lequel il a investi.

Dans le cadre de cet investissement, Volkswagen prévoit de créer entre 500 et 1 000 emplois et investira 20 millions de dollars américains.

Les pièces seront importées d’une usine de fabrication en Afrique du Sud où, dans la première phase de production, Volkswagen prévoit d’assembler des voitures de modèles Polo, Passat et SUV, entre autres.

S’exprimant lors de l’inauguration de la nouvelle usine d’assemblage, le président rwandais, Paul Kagamé a souligné que l’Afrique n’avait pas besoin d’être un dépotoir pour les voitures d’occasion.

Avec l’APA

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Tête-à-tête Kagame – Macron : la RDC ne laissera personne décider de son avenir (Lambert Mende)

Le président français, Emmanuel Macron, qui recevait son homologue rwandais, Paul Kagame.

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Le président français, Emmanuel Macron, qui recevait son homologue rwandais, Paul Kagame.
Le président français, Emmanuel Macron, qui recevait son homologue rwandais, Paul Kagame.

«La RDC est jalouse de sa souveraineté et ne laissera personne, Etat ou groupe d’intérêts, en Afrique ou hors du continent, s’ingérer dans ses affaires intérieures et se substituer au peuple congolais pour décider de son devenir», a déclaré Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement congolais lundi 28 mai dans un point de presse à Kinshasa. Il réagissait ainsi aux propos tenus le 23 mai par le président français, Emmanuel Macron, qui recevait son homologue rwandais, Paul Kagame.

Les propos de M. Macron, selon le gouvernement congolais, sont ambigus, au point qu’ils ont conduits à la convocation le week-end dernier des ambassadeurs de France, du Rwanda et de l’Angola par le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Leonard She Okitundu. Objectif: obtenir une clarification.  

«La France soutient l’initiative prise par le président de l’Union africaine (NDLR: le président rwandais Paul Kagame) en lien étroit avec le président angolais», avait déclaré sans autre précision le président français, cité par l’AFP. Emmanuel Macron reçoit par ailleurs lundi son homologue angolais, Joao Lourenço.

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En attendant la clarification demandée, Kinshasa rappelle que l’égalité souveraine des États proclamée par la Charte des Nations Unies est un principe intangible; un horizon indépassable des relations internationales et un dénominateur commun dans les relations entre tous les États.

En vertu de ce principe, Lambert Mende soutient qu’aucun État n’a le droit de s’arroger unilatéralement ou via des arrangements ou des alliances particulières, une responsabilité sur le destin d’un autre État :

«Les connivences, les combinaisons et les tentatives de dépossession des Congolais au profit des groupes d’intérêts extérieurs dans le but de promouvoir des besoins stratégiques de groupes d’influence en intelligence avec des prédateurs notoires dont certains ont par ailleurs déchiré, de manière ostentatoire et sans sourciller, le brevet de la démocratie dans leurs propres pays, ne sauraient en aucune manière nous intimider ou avoir raison de notre détermination à poursuivre le combat engagé par notre peuple pour prémunir notre pays contre leurs appétits voraces»

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Rwanda: Paul Kagame réélu président avec près de 98% des voix

Paul Kagame

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Le chef de l’État sortant Paul Kagame, qui dirige le Rwanda d’une main de fer depuis 23 ans, a obtenu une victoire écrasante à l’élection présidentielle, en étant réélu avec plus de 98% des voix, selon des résultats partiels divulgués samedi.

La Commission électorale (NEC) a publié dans la nuit des résultats portant sur 80% des bulletins dépouillés, qui donnent M. Kagame très largement en tête avec 98,66% des suffrages exprimés, ses deux adversaires recueillant chacun moins de 1%.

La NEC estime que 97% des 6,9 millions d’électeurs inscrits ont voté. Selon ces résultats partiels, l’indépendant Philippe Mpayimana obtient 0,72% des suffrages exprimés, et Frank Habineza, leader du Parti démocratique vert, le seul parti d’opposition au Rwanda, recueille 0,45% des voix.

« Nous pensons qu’à ce niveau, nous aurons les mêmes résultats demain (samedi matin, ndlr). Il n’y aura pas de changement après que nous ayons compté 100% des votes », a déclaré le président de la NEC, Kalisa Mbanda.

Dès le début de la soirée, alors que le scrutin s’était déroulé dans le calme vendredi, plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Kigali devant un écran géant installé dans un gymnase proche du stade national, pour fêter la victoire attendue de M. Kagame.

‘Un homme exceptionnel‘ –

« Nous fêtons Paul Kagame », a lancé un jeune homme dansant au rythme d’une musique pop assourdissante. « Un bon résultat c’est le FPR de Paul Kagame, mais on est confiant, il va gagner », a confié un autre, Bruce Iraguha, 22 ans.

Avant même le scrutin, une large victoire de M. Kagame, 59 ans, un visionnaire pour les uns, un despote pour les autres, qui briguait un troisième mandat de sept ans, était attendue.

Ses deux adversaires étaient passés quasiment inaperçus dans une campagne phagocytée par le Front patriotique rwandais (FPR), parti contrôlant toutes les sphères de la société de ce petit pays de la région des Grands Lacs.

Paul Kagame « a libéré le pays, il a stabilisé le pays, et maintenant on peut marcher dans tout le pays nuit et jour sans problème », a expliqué Jean-Baptiste Rutayisire, un entrepreneur de 54 ans, qui a voté dans le même bureau du centre de Kigali que le président.

« Il a fait beaucoup pour le pays et il continue (…), c’est un homme exceptionnel », a-t-il ajouté, en avouant ne pas connaître MM. Mpayimana et Habineza.

Conscient de n’avoir quasiment aucune chance de l’emporter, M. Habineza s’était cependant réjoui que pour « la première fois depuis 23 ans un parti d’opposition se trouve sur les bulletins de vote », dans un entretien téléphonique vendredi avec l’AFP. Dans le Rwanda post-génocide, seuls des candidats indépendants ou alliés à M. Kagame avaient jusque-là pu se présenter à l’élection présidentielle.

Opposition de ‘façade‘ –

En amont du scrutin, MM. Habineza et Mpayimana s’étaient plaints de nombreuses difficultés, dont le peu de temps à leur disposition pour lever des fonds et faire campagne.

Lors d’un récent meeting, M. Habineza avait assuré à l’AFP que placarder les couleurs de son parti avait été un vrai défi: « On nous a dit qu’on ne pouvait pas mettre nos drapeaux là où le FPR avait mis les siens, mais malheureusement le FPR a mis les siens partout! ».

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La victoire de M. Kagame ne semblait faire aucun doute depuis le plébiscite par référendum en décembre 2015 – 98% des voix – d’une modification de la Constitution, critiquée par les observateurs, lui permettant de briguer un nouveau mandat de 7 ans et potentiellement de diriger le pays jusqu’en 2034.

Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda depuis que le FPR a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché un génocide qui a fait 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Il a d’abord été vice-président et ministre de la Défense, dirigeant de facto le pays, avant d’être élu président en 2000 par le Parlement. En 2003 et 2010, il a été reconduit au suffrage universel avec plus de 90% des voix.

M. Kagame est crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d’un pays exsangue au sortir du génocide. Mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition.

De nombreuses voix critiques ont été emprisonnées, forcées à l’exil et pour certaines assassinées. Des observateurs assurent que les candidatures de MM. Habineza et Mpayimana ne sont qu’une « façade » à destination de la communauté internationale.

Selon Robert Mugabe, un des rares journalistes rwandais ouvertement critiques, « il n’y a pas d’élection au Rwanda, juste un couronnement ».

Par l’AFP

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RDC – Rwanda : Joseph Kabila rencontre Paul Kagamé à Gisenyi

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Le président Joseph Kabila rencontre ce vendredi 12 août son homologue rwandais Paul Kagamé à Gisenyi pour évoquer les problèmes liés à la sécurité et la coopération bilatérale, indiquent les officiels congolais. La rencontre se tient à l’hôtel Serena à Gisenyi.

Selon les officiels joints par Radio Okapi, les deux chefs d’Etat discutent des questions sécuritaires liées notamment à la problématique des combattants hutus rwandais (les FDLR). Ces rebelles, originaires du Rwanda, présents en RDC depuis le génocide de 1994 au Rwanda et traqués depuis 2015 par les Forces armées de la RDC, créent l’insécurité dans la région.

Plusieurs fois, le Rwanda s’est plaint de l’incursion de ces rebelles sur son territoire à partir du parc national des Virunga. Il y a encore quelques mois, avant d’être traqués par les FARDC, les FDLR contrôlaient de grands espaces dans les territoires de Lubero, Walikale et Rutshuru (Nord-Kivu), occasionnant les déplacements des populations.

Les deux chefs d’Etat, vont donc probablement discuter de nouvelles stratégies pour mettre fin cette à rébellion dans cette région, renseignent les officiels congolais.
Les deux chefs d’état pourraient aussi évoquer l’évolution du travail de la commission chargée de la délimitation et la démarcation au niveau des frontières de deux pays. La commission s’était rendue compte sur le terrain que, les deux pays, avait chacun de son côté, violé les limites frontalières.

Les officiels rapportent que les deux présidents évoqueront aussi la coopération bilatérale notamment en ce qui concerne l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu.  Les experts du Rwanda et de la RDC s’étaient réunis vendredi 12 août matin à Gisenyi, en prévision de la rencontre entre Paul Kagame et Joseph Kabila.

La RDC, jusque-là, n’a pas encore commencé l’exploitation du gaz méthane, alors que le Rwanda le fait déjà à Rubavu, dans le cadre d’un projet pilote du gouvernement rwandais. Et grâce à cette exploitation, le Rwanda produit déjà de l’électricité.

Le président Kabila avait déjà, jeudi 4 août, rencontré son homologue ougandais Yuweri Museveni à Kasese pour évoquer des problèmes sécuritaires ayant trait aux rebelles ADF.

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Paul Kagame accuse les dirigeants burundais de « massacrer leur population »

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Le président rwandais Paul Kagamé
Le président rwandais Paul Kagamé

Le président rwandais Paul Kagame s’est inquiété de la situation au Burundi voisin, englué depuis six mois dans une grave crise politique, accusant ses dirigeants de « massacrer » du « matin au soir » leur population, dans un discours prononcé vendredi dont l’AFP a eu connaissance dimanche.

« Les gens meurent tous les jours, les cadavres jonchent les rues (…) Comment des dirigeants peuvent-ils s’autoriser à massacrer leur population du matin au soir ? », a déclaré M. Kagame lors de ce discours prononcé à l’occasion d’un dîner de remise de prix de l’Unity Club à Kigali.

M. Kagame s’exprimait 24 heures avant l’expiration de l’ultimatum lancé par le président burundais Pierre Nkurunziza à ses opposants pour qu’ils déposent les armes, et alors que les relations entre les deux pays voisins sont au plus bas.

Bujumbura accuse Kigali de soutenir ses opposants, voire de servir de base arrière à une rébellion naissante.

Le Rwanda s’inquiète du retour depuis plusieurs mois d’une possible présence de rebelles hutu des FDLR au Burundi, dont certains membres sont accusés d’avoir activement pris part au génocide au Rwanda en 1994 et d’éventuels massacres ethniques à grande échelle chez son voisin.

Les violences au Burundi inquiètent fortement la communauté internationale – dont Washington et l’ONU – qui redoute des violences ethniques à grande échelle, provoquées par les propos « incendiaires » du camp du président Pierre Nkurunziza, désireux de mettre fin à la contestation agitant son pays.

En outre, le président rwandais a estimé que la situation au Burundi « rappelle un peu celle qui a prévalu ici » au Rwanda en 1994 lors du génocide, qui en à peine 100 jours à partir d’avril 1994 a fait environ 800.000 morts essentiellement parmi la minorité tutsi.

« Ils (les Burundais) auraient dû tirer les leçons de ce qui s’est passé ici, » a-t-il déclaré. Il a également vivement critiqué son homologue burundais, Pierre Nkurunziza qui selon lui « s’enferme » et « se cache ».

« Personne ne peut l’atteindre pour lui parler, comment peut-il prétendre diriger le pays ? », a-t-il critiqué. « Les dirigeants du Burundi se targuent d’être des hommes de Dieu, certains sont même pasteurs », a poursuivi M. Kagame.

Le président burundais est pasteur évangéliste convaincu d’être au pouvoir de par la « volonté divine ».

« Mais en quel Dieu croient-ils? (…) Y-a-t il un endroit dans la Bible où les dirigeants sont appelés à massacrer leur peuple? », a ajouté le président rwandais.

Paul Kagame faisait allusion aux accusations d’ingérence pesant sur le Rwanda et renvoyé le Burundi à ses propres problèmes : « Ce sont les Burundais eux mêmes qui sont responsables de leur situation », évoquant « ces mauvais dirigeants qui font du mal à leur peuple ».

Par l’AFP

Rwanda: feu vert des députés pour un 3e mandat de Paul Kagame

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Le président rwandais Paul Kagamé
Le président rwandais Paul Kagamé

Les députés rwandais ont adopté jeudi à l’unanimité un projet de réforme de la Constitution permettant au président Paul Kagame de briguer un troisième mandat en 2017, a constaté une journaliste de l’AFP.

Une fois adoptée par le Sénat et par voie référendaire, cette réforme constitutionnelle permettrait en théorie à Paul Kagame, 58 ans, de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.

Les députés ont modifié l’article 101 de l’actuelle Constitution, qui date de 2003: désormais, le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans. Il ne peut être réélu qu’une seule fois, a déclaré à la presse la présidente de la chambre des députés, Donatille Mukabalisa. La Constitution de 2003 prévoyait deux mandats de sept ans.

Mais, a précisé Mme Mukabalisa après le vote, un article 172 apporte une nuance permettant au président Paul Kagame, comme à tout autre candidat, d’être (ré)élu en 2017 pour un mandat de sept ans, puis par la suite, de briguer les deux mandats de cinq ans prévus par la nouvelle Loi fondamentale.

La présidente de la chambre des députés, qui n’a pas rendu public le texte voté jeudi, a démenti le fait que cet article soit sur mesure pour Paul Kagame.

C’est pour tout candidat à la présidence de la République, c’est pas seulement pour le président Kagame, a-t-elle déclaré.

Selon le Parlement, 3,7 millions d’inscrits, – sur un total de 6 millions – se sont prononcés ces derniers mois par voie de pétition en faveur d’un maintien au pouvoir de M. Kagame, homme fort du pays depuis que sa rébellion du FPR (Front patriotique rwandais, au pouvoir) a chassé, en juillet 1994, le régime extrémiste hutu et mis fin au génocide déclenché en avril précédent. Les massacres ont fait environ 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi.

De nombreux observateurs ont mis en doute la spontanéité de ce mouvement populaire en faveur de la réforme constitutionnelle.

Dans un pays souvent critiqué en matière de liberté d’expression, de nombreux observateurs estiment que le FPR au pouvoir, présent à tous les échelons de la société, est en réalité à la manoeuvre.

Par l’AFP

Le président rwandais Paul Kagame, appelle Nkurunziza à prendre ses responsabilités

Le président rwandais Paul Kagame

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Le président rwandais Paul Kagame
Le président rwandais Paul Kagame

Le président rwandais Paul Kagame, en déplacement en Suisse, appelle son homologue burundais Pierre Nkurunziza à prendre ses responsabilités, se demandant comment il veut rester au pouvoir alors que son peuple exige son départ.

Kagame, dont les propos sont repris sur la page twitter de la présidence rwandaise, s’exprimait vendredi à l’occasion d’un symposium international à l’Université de St Gall en Suisse.

Le Burundi traverse une profonde depuis que l’actuel président Pierre Nkurunziza a été désigné par son parti le 26 avril pour briguer un nouveau mandat à la tête de son pays qu’il dirige depuis 10 ans.

L’opposition et la société civile manifestent depuis contre cette candidature arguant que la constitution du Burundi et les accords de paix signés en Tanzanie en 2000 n’autorisent pas un troisième mandat.

« Si vos citoyens vous disent nous ne voulons plus de vous comme dirigeant, comment alors dites-vous je reste, que vous le vouliez de moi ou non ? », s’est interrogé le président rwandais.

« La question n’est pas le troisième mandat ; c’est la performance », a poursuivi Kagame à qui les partis politiques reconnus au Rwanda demandent de briguer un troisième mandat alors que l’actuelle constitution rwandaise n’en prévoit qu’un maximum de deux.

L’opposition en exil et les observateurs étrangers y voient une manœuvre du président et de son parti.

Kagame, qui a été souvent interrogé sur la question, répond qu’il appartiendra au peuple rwandais de décider à l’expiration de son second mandat.

« Nous ferons de notre mieux pour nous occuper des réfugiés (burundais) mais ceci n’est pas la question. La question est comment pouvons-nous arrêter de produire des réfugiés ? », a estimé le président rwandais, dont le pays abrite déjà, plus 20.000 Burundais ayant fui, suite à la nouvelle crise dans leur pays.

« La première responsabilité incombe aux autorités du Burundi, elles ont besoin de faire davantage pour arrêter les mouvements de réfugiés », a ajouté Paul Kagame.

Un sommet spécial de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont font partie le Rwanda et le Burundi, doit se tenir mercredi prochain à Dar es Salaam en Tanzanie, sur la situation actuelle au Burundi.

Par l’APA

Kagame aux bailleurs internationaux: «Vous pouvez garder votre argent»

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Le président rwandais Paul Kagamé
Le président rwandais Paul Kagamé

Paul Kagame a tancé la communauté internationale, accusée d’ingérence dans les affaires du Rwanda. Selon RFI, dans un discours en anglais, Paul Kagame a notamment pointé du doigt les bailleurs internationaux, bien que le budget du Rwanda dépende encore à environ 40 % de l’aide étrangère.

« Les gens disent qu’ils vous donnent leur argent parce qu’ils s’intéressent à votre bien-êtreMais je ne peux pas avoir mon bien-être sans avoir mes droits (…) lorsque l’on me dicte tous les jours ce que je dois faire et comment je dois être. Vous pouvez garder votre argent », s’est exclamé Paul Kgame. Par ailleurs, RFI précise que le président rwandais  laisse toujours planer le doute sur une éventuelle réforme de la Constitution lui permettant de briguer un troisième mandat en 2017.

Le Rwanda est salué pour ses résultats économiques depuis la in du génocide, mais il est de plus en plus pointé du doigt en matière de respect des droits de l’homme ou de la liberté d’expression.  

Paul Kagame a également évoqué le documentaire controversé de la BBC, Rwanda, l’histoire jamais contée, qui remet en question son rôle lors du génocide et qualifié il y a peu par ce dernier de « négationniste ». « La BBC est supposée être une référence en matière de liberté d’expression, mais tout ce qu’ils font c’est de la politique », a déclaré Paul Kagame, estimant que le média britannique « rabaissait les Rwandais ».

« Nous avons obtenu le droit d’être et personne ne va nous enlever ce droit. […] Pour ceux qui essaieront, cela leur coûtera très cher », a prévenu Paul Kagame.

© OEIL D’AFRIQUE