De l’avis des observateurs de la scène politique nationale, Ntumi devait être la grande vedette de cette concertation politique de Madingou. Pour l’instant, l’homme politique Ntumi répond aux abonnés absents. Peut-être, prendra t-il le train en marche?
Le Conseil National des Républicains(CNR), le parti du pasteur Ntumi, territorialement moins implanté que certains partis politiques non reconnus, a pourtant été réhabilité par le ministère de l’intérieur après la sale guerre du Pool.
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Reste l’autorisation de reprise de cultes de son église. N’empêche. Ntumi et ses adeptes louent Dieu invoquent « saint Michel Archange » tous les dimanches et mercredis dans leur fief du Pool. Est-ce pour ces obligations religieuses que Frédéric Bintsamou a préféré bouder la Concertation politique de Madingou? La fausse note provient-elle de l’erreur d’orthographe monumentale des organisateurs qui ont écrit « Ntoumi Bitsangou » au lieu de Frédéric Bintsamou?
L’ex rebelle, le pasteur Ntumi a choisi entre son parti politique le Conseil national des républicains (CNR) et sa secte Mbundani a bundu dia Congo en guise de réponse à un courrier du Ministère congolais de l’Intérieur qui lui demandait de faire ce choix.
Le Conseil national des républicains (CNR) de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, vient d’être autorisé à reprendre ses activités sur le territoire congolais.
Le CNR avait été suspendu au lendemain de la reprise des affrontements dans le Pool (sud pays) en avril 2016.
Selon une source gouvernementale, la décision de lever cette suspension a été notifiée au Pasteur Ntumi dans une correspondance qui lui a été adressée par le ministre de l’Intérieur Raymond Zephyrin Mboulou.
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Bien que le Pasteur Ntumi ait été conseiller à la présidence chargé de la promotion des valeurs de paix jusqu’en avril 2017, sa formation politique se réclame de l’opposition. Elle avait soutenu l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas lors de la présidentielle de 2016.
Personnage aussi craint qu’imprévisible, le controversé pasteur Ntumi, hante toujours le paysage politique congolais. A 54 ans, il fait donc partie du paysage politique du pays depuis plus de vingt ans.
Il est l’un de ceux qui peuvent faire fonctionner ou dérailler le processus de paix.
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué, samedi 29 décembre 2018 à Brazzaville
Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso a salué, samedi à Brazzaville, lors de son adresse à la nation devant le Parlement réuni en congrès, le retour de la paix dans le département du Pool après deux ans d’insécurité entretenue par la milice ninja-nsiloulou de Frédéric Bintsamou dit Pasteur Ntumi.
« De ma seconde promesse, devant le Parlement réuni en Congrès, de sortir le Pool de sa situation d’otage, ce département a aujourd’hui retrouvé sa tranquillité. Que de sacrifices consentis pour maintenir le cap d’un Congo uni et indivisible dans la paix !», s’est exclamé le président congolais.
« Que de renoncements courageusement assumés, parfois au risque d’être incompris par nos compatriotes ! Il fallait le faire et nous l’avons fait. La suite nous a donné raison et nous nous en félicitons », a poursuivi Sassou N’Guesso, déclarant que « pardonner est essentiel. Oublier serait le pire de nos ennemis».
Dénis Sassou N’Guesso, s’est réjoui du fait que l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, signé le 23 décembre 2017 à Kinkala, s’exécute sans entrave et a permis le ramassage de plus de 8.000 armes, munitions et explosifs, naguère détenus par les miliciens.
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Selon lui, l’autorité de l’Etat se rétablit, y compris dans les anciennes zones de conflit, avec la réinstallation de l’administration et des représentants des pouvoirs publics, faisant que les populations ont regagné leur village grâce à la normalisation de la vie dans le département du Pool.
Pour le chef de l’Etat congolais, la libre circulation des personnes et des biens est effective, dans le pool surtout avec la reprise du trafic ferroviaire. Ceci après la réparation, à coup de milliards de francs CFA, des viaducs détruits, l’arrivée du train en gare est le résultat de la paix.
Sassou N’Guesso a saisi cette occasion pour renouveler ses félicitations à la Force publique pour son action salvatrice au bénéfice du maintien de la sécurité et du renforcement de la sureté nationale, ainsi qu’à tous les acteurs de l’accord du 23 décembre 2017, pour leur détermination au service de la paix.
Il émis le vœu de voir à présent la réussite de la réintégration des ex-combattants avec l’aide des partenaires au développement dont-il salué la contribution dans ce retour de la paix dans le Pool.
Le pasteur Ntumi a fait sa première sortie publique dans le Pool ce mardi 21 août 2018. Le président du CNR a rencontré à Mihété dans le district de Vindza, les membres de la commission ad’hoc mixte paritaire chargée d’appliquer les accords du 23 décembre 2017, mettant fin aux hostilités entre les forces de l’ordre et les hommes de Ntumi dans le Pool.
L’homme est apparu serein. En tenue décontracté, le Pasteur Ntumi fait face à ses délégués et à ceux du gouvernement venus lui rendre compte du travail réalisé par cette commission. Il faut dire que cette rencontre était nécessaire car ledit accord du 23 décembre semble aujourd’hui suspendu selon les proches du Pasteur Ntumi qui accusent le gouvernement de ne pas être sincère dans son application.
Le pasteur Ntumi a fait sa 1ère sortie publique dans le Pool ce mardi 21 août 2018 «Je ne dors pas dans une maison J’ai une famille et j’ai promis d’aller à Mayama pour m’y installer et non repartir en brousse Comment vais-je faire avec ma famille pour dénouer cette situation ?» pic.twitter.com/4kbqicHFDn
Alors que selon le calendrier de la commission, le ramassage des armes devrait avoir lieu depuis le 7 août, celui-ci n’a pu commencer parce que le Pasteur Ntumi exigerait des garanties sur sa sécurité avant cette opération. En dépit du fait que depuis le 27 juillet la justice congolaise a levé le mandat d’arrêt lancé contre le Pasteur Ntumi et l’un de ses lieutenants, ce dernier rechigne de rejoindre la capitale Brazzaville.
Le président de l’Assemblée nationale du Congo, Isidore Mvouba, a invité mercredi l’ex-chef rebelle, Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, à choisir un statut unique.
« Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, ne peut être en même temps un chef de guerre à la tête d’une milice armée, un chef religieux en tant que gourou d’une secte religieuse et un chef politique. Il doit faire son choix entre ces trois fonctions qui sont incompatibles », a lancé M. Mvouba dans un discours de clôture de la session ordinaire administrative de l’Assemblée nationale.
Le président de l’Assemblée nationale a, par ailleurs, souligné la nécessité d’activer rapidement le processus de paix pour que la quiétude s’installe au plus vite dans le département du Pool, conformément à l’esprit de l’Accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans ce département, signé le 23 décembre 2017 à Kinkala, ville située à 75 kilomètres au sud de Brazzaville.
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« Pour consolider la paix qui s’amorce, il est urgent de procéder au ramassage des armes et à la réinsertion des ex-combattants. Il faut aussi mettre un terme à l’action nocive des coupeurs de route qui persiste entre Bangou Pouélé et le village de Mpassa, dans le district de Kidamba », au sud du pays, a-t-il poursuivi.
Conscient que la paix est la condition sine qua non de toute existence et le levier indispensable au développement, M. Mvouba, également député de Kinbamba, a évoqué l’impérieuse nécessité de créer les conditions idoines, pour que ‘’la bêtise humaine’’ qui a endeuillé la population du Pool ne se récidive plus.
A propos de la crise économique que traverse le pays, le président de l’Assemblée a affiché son optimisme au regard des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).
« Bientôt, notre pays va entrer en programme avec le FMI. Quelques signes avant-coureurs le montre à souhait. Comme l’hirondelle vole au-dessus de nos têtes, le printemps est proche », s’est réjoui M. Mvouba.
Alors qu’il est poursuivi par un mandat d’arrêt émis par le procureur général près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, les membres de la commission ad hoc paritaire de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool, qui se sont réunis du 17 au 20 janvier dans la capitale, ont proposé que Ntoumi recouvre tous ses droits et libertés.
La suggestion de la Commission ad hoc paritaire entre dans le cadre du respect et de l’application stricts de l’accord du 23 décembre 2017, signé entre le gouvernement et les représentants de Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntoumi. Les membres de la commission ont estimé, en effet, que le pasteur Ntoumi doit recouvrer tous ses droits et libertés pour ramener définitivement la paix dans le département du Pool. Aussi lui a-t-il été recommandé de garantir la mise en oeuvre de cet accord aussi bien dans ses communications que dans ses actes. Par ailleurs, en ce qui concerne le ramassage des armes détenues par les ninjas, la commission a estimé qu’il est essentiel de recenser et d’identifier en amont les ex-combattants afin d’éviter toute intrusion. Il a été également retenu que l’implication de Ntoumi est essentielle à la réussite de cette action.
Quant à la normalisation de la vie dans le Pool, les membres de la Commission ont reconnu que pour parvenir à la paix souhaitée, il est nécessaire de consolider le cessez-le-feu et d’arrêter les hostilités en vue de rétablir le fonctionnement de l’Etat par la réinstallation des autorités administratives, judiciaires et le redéploiement de la Force publique là où cela est nécessaire.
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A ce titre, la commission a demandé la restauration de la libre circulation des personnes et des biens en procédant à la suppression systématique des barrières informelles sur toutes les voies de communication traversant le Pool ainsi que la sécurisation desdits axes.
Dans cette même logique, les membres de la commission ont recommandé la réinstallation de la population dans les localités d’origine. Cette opération sera précédée par l’organisation des campagnes de vulgarisation des dispositions de l’accord et du processus de paix.
Au chapitre sur la démobilisation, insertion et réinsertion des ex-combattants, la commission considère que les actions y relatives devraient se matérialiser par la création des centres locaux de démobilisation où les ex-combattants seraient identifiés et enregistrés.
Pour ce qui est de la garantie de la sérénité, de l’application de l’accord et du parachèvement du processus de paix, les membres de la commission ont indiqué qu’après avoir pris connaissance de l’enjeu de cette tâche, il est important de retenir que les activités relatives à l’information et à la sensibilisation de la population au bien-fondé de cet accord sont absolument indispensables pour permettre au gouvernement d’exécuter cette tâche. La commission a noté, en outre, que le pasteur Ntoumi serait l’ambassadeur le plus efficace auprès des ex-combattants.
Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, qui a dirigé les travaux de cette commission pendant trois jours, a pris l’engagement, dans son discours de clôture, de porter sur la table du gouvernement les recommandations et la feuille de route adoptées par les membres de cette structure.
Rappelons que la commission ad hoc paritaire est composée de trente-quatre membres dont dix-sept du gouvernement et dix-sept autres de Ntoumi.
L’un des points cruciaux sur lequel achoppent les négociations en cours à Brazzaville, c’est le cas personnel du pasteur Ntoumi, eut égard aux poursuites lancées à son encontre. La question est en passe d’être réglée, même s’il reste à fixer les modalités de son statut d’ex combattant.
Même si elles se déroulent à huis clos, au fur et à mesure qu’elles avancent, les négociations sur la paix au Pool dégagent l’immensité du désastre dans le département, et dessinent avec force-détails, les responsabilités des uns et des autres, au point de dire : « tout le monde est coupable ».
Il ne prend physiquement pas part aux négociations, pourtant le pasteur Ntoumi bénéficie bien d’un briefing permanent sur ce qui se dit. Ses délégués qui lui font régulièrement le point sur le déroulement des débats et les avancées obtenues, passent par des relais de communication qui transitent par l’extérieur du pays, avant de rallier les forêts du Pool, rendant inopérant tout traçage du signal.
Malgré les négociations l’homme n’est pas moins précautionneux. « On ne se laisse jamais mordre deux fois par le même serpent », disent ses représentants.
De par la force de l’argumentaire, la concision des faits et leur matérialité sur le terrain, il va s’en dire, que même si ses hommes faisaient le coup de feu contre l’armée, le pasteur Ntoumi constituait également, jour après jour, un dossier à charge contre la Force publique, de la situation sur le terrain au regard des moyens disproportionnés engagés, et leurs effets indus, réduisant du même coup les actions des ninjas nsiloulou à des « actes d’autodéfense ».
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Jours. Lieux. Actions. Bilans humains. Bilans matériels. Tout a été consigné. En somme, des mémoires chronologiques de la guerre, avec parfois des clichés réalisées avec des téléphones portables sur les théâtres d’opérations.
Et les langues se délient pour dire l’évidence, parfois la mort dans l’âme.
« Des villages incendiés, des arbres fruitiers abattues à la tronçonneuse, pour dit-on nous couper de tout ravitaillement. Le bétail et la volaille prélevés et décimés en guise de ration de guerre pour les soldats. Les jeunes gens trouvés dans les villages arrêtés. Certains étaient abattus sur place, d’autre amenés pour des interrogatoires dont ils ne sont jamais revenus…»
« Nous avons la liste des personnes disparues que nous mettons à votre disposition. La commission mixte peut descendre sur le terrain et imputer les disparitions en fonction des forces en présences à tel ou tel autre endroit… »
« Nous avons la liste des villages systématiquement ou partiellement détruits. La commission pourra évaluer quel type d’arsenal a causé ces dégâts et qui l’a en dotation et dire le cas échéant si ces destructions représentaient une avancée militaire ou s’agissait-il de la politique de la terre brûlée ».
Un dossier qui n’exonère pas la Force publique de tout reproche, car des dommages collatéraux, on est passé aux bavures. Et son poids dans la balance, vaut pour tous, de « laver le linge sale en famille ».
Hors du Congo, les soutiens et cellules intellectuelles du pasteur Ntoumi suivent également de très près les discussions et recommandent de « tenir bon ».
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Leur dernier haut « fait d’arme », la déclaration du pasteur Ntoumi, rédigée d’un autre continent, transcrite au moyen de sa valise satellitaire domiciliée au Canada et lue par lui dans la forêt, vers 16 heures, en témoignent le chant des oiseaux et des moucherons en fond sonore, a produit l’effet escompté.
Cette déclaration est bien une pierre d’achoppement dans les discussions.
Quels que soient les griefs que les uns reprochent aux autres et ce, vise-versa, la volonté de se surpasser l’emportent sur les ressentiments qui auraient pu y prévaloir, ce avec une dose de spiritualité, avec un « esprit de pardon » affiché, « dans le souci de contribuer à rétablir et à consolider la Paix, l’Unité nationale et la Démocratie en République du Congo », ainsi que le stipule le préambule de l’accord de Kinkala.
Tous les négociateurs ont à l’esprit que « la paix par les armes est une guerre en sursis ». Il se sont alors armés de courage, afin de ne pas « laisser aux mains de la force, la solution des conflits que la raison peut résoudre. » Qui plus est, entre fils et filles d’un même pays.
Plus de 100 Ninja-Nsiloulous de Fréderic Bintsamou alias pasteur Ntumi sont sortis des forêts du Pool, pour participer aux travaux de la commission ad’hoc mise en place, le 23 décembre dernier à Kinkala.
Plus de 100 Ninja-Nsiloulous de Fréderic Bintsamou alias pasteur Ntumi sont sortis des forêts du Pool, pour participer aux travaux de la commission ad’hoc mise en place, le 23 décembre dernier à Kinkala.Conduits par le représentant de Ntumi, M. Jean Gustave Ntondo et de son envoyé spécial, Annie Philippe Bidimbou, ces Ninjas ont quitté Mayama, l’un des fiefs de Ntumi, pour Brazzaville, le 14 janvier en vue d’examiner les modalités de mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, conclu entre le gouvernement et les représentants de Ntumi, le 23 décembre dernier à Kinkala (Pool). «Nous sommes là à Mayama pour la paix, parce que la paix est une affaire de tout le monde. Nous voulons montrer à tous les compatriotes que de la même façon que nous recherchons la paix, c’est de cette façon qu’il n’y a plus d’obstacles au sujet de cette paix», a rassuré M. Ntondo.
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Il a confié à la presse, au départ de Mayama, que le révérend pasteur Ntumi est pour cette paix. «Voilà pourquoi nous sommes venus prendre l’équipe qu’il a constituée pour aller travailler à Brazzaville dans cette commission ad’hoc recommandée par l’accord».
«La localité de Mayama devait aujourd’hui marquer de tout son poids pour que la délégation que le pasteur Ntumi a constituée prenne le départ à Mayama pour aller traduire dans les faits, ce que nous allons faire dans le cadre du processus de rétablissement définitive de la paix dans le département du Pool», a indiqué l’un des ninjas.
Celui-ci a ajouté que les jeunes combattants sont venus nombreux pour que «nous montrions à la face du monde que la paix est réelle et que c’est une vérité qu’on ne peut pas nier aujourd’hui».
Les Ninja-Nsiloulous se sont retranchés dans les forêts du Pool, après l’attaque des quartiers sud de Brazzaville, le 4 avril 2016.
Au sujet de la guerre qui paralyse le département du Pool (sud) depuis avril 2016, le président congolais, Denis Sassou Nguesso a reconnu, en sa qualité de Chef suprême des Armées, le manque de soutien logistique aux troupes présentes sur le terrain des hostilités afin de neutraliser le chef de la rébellion, le pasteur Ntoumi et ses ninjas nsiloulous.
«Le soutien logistique n’a pas été au rendez-vous du fait des difficultés financières que traverse le pays », a reconnu le numéro un congolais, lors du réveillon d’armes du 31 décembre dernier à Brazzaville.
Denis Sassou Nguesso qui a tout de même félicité la force publique «pour la bonne tenue des troupes», malgré les difficultés logistiques, a placé 2018 sous le signe de la continuité des efforts entrepris et réalisés en 2017, tout en les amplifiant davantage pour le bonheur du Congo, notamment le renforcement des capacités des éléments de la force publique, la discipline, la collaboration entre la force publique et la population pour bien préserver la paix, la sécurité et la stabilité du pays, le respect des engagements pris au niveau national et ceux pris avec les pays amis.
Pendant plus d’un an, le département du Pool a été un véritable bourbier pour les forces gouvernementales.
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Leur intervention n’a pas réussi à neutraliser le chef de la rébellion, le controversé pasteur Ntoumi, personnage aussi craint qu’imprévisible, 51 ans, et sa milice privée (ninjas nsiloulous) qui ont pris volontairement et de façon délibérée les armes contre la République.
Toutefois, les civils ont payé le prix fort de la guerre et des délires mystiques de Ntoumi.
Et le Pool, région pauvre et délaissée, reste traumatisé par les violences. L’essentiel des combats se déroule à huis clos, sans journalistes et sans humanitaires. Et certains villageois, on ignore combien, vivent reclus dans ces zones, comme pris en étau. D’autres, 20 000 au minimum, estiment les ONG, ont fui dans les départements voisins.
Pour tenter de dompter ce religieux, un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités a été signé le 23 décembre dernier à Kinkala (sud) entre le gouvernement congolais qui refusait auparavant de «négocier avec les terroristes » et le représentant de l’ex délégué général chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre.
Une manière pour le gouvernement certainement de mieux contrôler l’illuminé et surtout de ramener la paix durable dans la région et le sourire aux réfugiés.
Au lendemain de la sortie médiatique du pasteur Ntoumi, chef des miliciens Ninjas Nsiloulous, l’opposant et candidat malheureux à la présidentielle, Guy-Brice Parfait Kolélas, a recadré vendredi son ancien allié. Il l’a invité à ne pas lier le sort du Pool à la libération des prisonniers politiques au Congo-Brazzaville.
«La pacification du département du Pool ne doit pas être liée au sort des prisonniers politiques. Ça n’a pas de sens », a déclaré Guy-Brice Parfait Kolélas, député de Kinkala, la ville préfecture du département Pool (sud).
«L’accord trouvé constitue un grand pas vers la sortie de crise dans le Pool. C’est pourquoi nous félicitons les signataires. Nous devons tous maintenant nous engouffrer dans cette ouverture pour aplanir les zones d’ombre qui persistent», a-t-il ajouté.
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Le pasteur Ntoumi a posé plusieurs préalables à l’accord signé le 23 décembre dernier à Kinkala, sans pour autant le remettre en cause.
Levée des mandats d’arrêt, amnistie générale, réinsertion politique et socio-économique des insurgés, libération des prisonniers politiques, indemnisation des populations sinistrées, dialogue national inclusif sous l’observation internationale… Toutes ces questions restées sans réponses doivent être débattues entre des représentants des Ninjas Nsiloulous et ceux du gouvernement, selon le pasteur Ntoumi.