Congo: la construction du nouveau parlement divise

Pose de la première pierre du nouveau siège du parlement congolais

[GARD align= »center »]

Avant la fin de l’année 2020, le Parlement congolais disposera d’un nouveau siège. Les travaux de construction de cet édifice, qui coûteront plus de 34 milliards de francs CFA (plus de 52 millions d’euros), entièrement supportés par la Chine en termes de dons, viennent d’être lancés par les autorités congolaises à Brazzaville. Mais cet investissement n’est pas du goût de l’opposition qui le juge peu prioritaire au regard de la situation socio-économique que traverse le pays.

C’est sur un terrain triangulaire de plus de quatre hectares que le président Denis Sassou-Nguesso a lancé les travaux de construction du nouveau siège du Parlement. Ce nouvel édifice disposera de 800 places au grand bonheur des députés, comme Serge Michel Odzoki : « A travers ce nouveau bâtiment, on a en perspective les meilleures conditions de travail. Je crois que c’est important ».

Michel Bidimbou et Justin Koumba, respectivement député de la majorité et président de l’Assemblée nationale, se réjouissent parce que ce projet de 34 milliards de francs CFA est un don chinois et le Congo ne débourse aucun franc. « C’est quand même un don que nous donnent nos amis chinois. Donc ce n’est pas le Trésor public qui va supporter les frais pour construire ce bâtiment », assure Michel Bidimbou. Et Justin Koumba d’ajouter : « La Chine a accordé cette aide. Donc ça ne vient pas perturber le mécanisme de nos institutions d’un point de vue financier ».

De son côté, l’opposant Clément Miérassa, président du Parti social-démocrate congolais, est convaincu que ce projet est utile, mais pas prioritaire au regard de la situation socio-économique du pays : « Cet investissement n’était pas prioritaire pour le moment. Le Parlement et le Sénat ont travaillé depuis dans des conditions que nous connaissions tous. Au vu de la crise, ça pouvait être supporté ».

L’Assemblée nationale et le Sénat congolais sont logés actuellement dans un édifice, construit également par la Chine dans les années 80.

Par RFI

[GARD align= »center »]

Congo : Pose de la première pierre du nouveau siège du parlement congolais

Pose de la première pierre du nouveau siège du parlement congolais

[GARD align= »center »]

Le chef de l’Etat congolais, Dénis Sassou Nguesso, a procédé lundi, en présence du vice-ministre chinois du Commerce, Qian Keming, à la pose de la première pierre pour la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale et du Sénat congolais, en plein cœur de Brazzaville.

Fruit des accords de coopération économique et technique entre la Chine et le Congo, le nouveau siège du Parlement congolais est un projet inscrit à titre de dons et sera entièrement financé par le gouvernement chinois à hauteur de plus de 34 milliards de francs CFA.

Ce nouveau siège du Parlement, dont les travaux seront réalisés par l’entreprise chinoise Jiangsu Provincial Construction, sera construit sur une superficie totale de 24.408 mètres carrées dont 23.997 mètres carrées en superstructures et 411 mètres carrées en infrastructures pendant une période de 40 mois.

Il sera composé de deux blocs de bâtiments de trois étages chacun, totalement indépendants dont l’un pour l’Assemblée nationale et l’autre pour le Sénat et qui comprendront entre autres, sept salles de réunion, une salle de presse, deux salons VIP, deux salles de commissions permanentes et une salle de soins de santé.

Deux amphithéâtres de 500 et 300 places chacun, une salle des archives et une bibliothèque, des locaux techniques et des blocs sanitaires, des bureaux et une salle polyvalente reliant les deux compartiments, sont également prévus pour ce complexe immobilier qui sera par ailleurs doté de deux transformateurs et de deux générateurs électrique devant assurer le secours en alimentation en cas d’une coupure d’électricité.

Présentant le projet de construction de ce nouveau siège, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, a salué le réalisme de la coopération sino-congolaise, « une relation tout à fait exceptionnelle et particulière ».

« La relation de coopération entre la Chine et le Congo est une relation respectueusement avantageuse et amicalement fructueuse. Elle est une racine qui plonge dans les profondeurs des âges et qui n’a pas cessé de s’approfondir », a-t-il témoigné.

« Ce chantier reste l’un des plus grands projets de coopération réalisés par la Chine en Afrique subsaharienne sous forme de dons », a en outre reconnu M. Bouya.

« La coopération entre la Chine et le Congo est une coopération qui a donné des fruits abondants notamment dans les domaines des infrastructures, des capacités de production et de l’aviation civile », a indiqué pour sa part l’ambassadeur de Chine au Congo, Xia Huang.

« Cette cérémonie est un moment fort qui marque un nouveau jalon de la coopération amicale sino-congolaise », a-t-il indiqué avant de souligner que ce jalon a pu être jeté dans les conditions les plus favorables grâce à l’évolution rapide des relations amicales entre nos deux pays au cours des dernières années.

Avec Xinhua

[GARD align= »center »]