Le pape François a approuvé les unions civiles entre personnes de même sexe pour la première fois en tant que souverain pontife.
C’était lors d’une interview dans le cadre d’un documentaire intitulé « Francesco » (François en italien), qui a été présenté en première au Festival du film de Rome mercredi.
Le documentaire touche sur les questions qui lui tiennent le plus à cœur, notamment l’environnement, la pauvreté, la migration, l’inégalité raciale et de revenus, et la discrimination.
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« Les homosexuels ont le droit d’être dans une famille. Ce sont des enfants de Dieu », a déclaré le pape François. « Ce qu’il nous faut, c’est une loi sur l’union civile ; de cette façon, ils sont légalement couverts« , a-t-il ajouté.
Alors qu’il était archevêque de Buenos Aires, en Argentine, le pape actuel avait soutenu les unions civiles pour les couples homosexuels comme une alternative aux mariages entre personnes du même sexe.
Cependant, il ne s’était jamais prononcé publiquement en faveur des unions civiles en tant que pape.
Après un cycle de près d’un an sur l’espérance, le pape François a annoncé qu’il allait désormais consacrer ses catéchèses des audiences générales du mercredi matin à l’eucharistie et à la messe. Il a déploré l’usage du téléphone portable pendant la messe, de la part « de certains prêtres et même d’évêques »…
Le pape François a commencé, mercredi 8 novembre, un nouveau cycle de catéchèses « sur l’Eucharistie et la messe ». Ce cycle succède à celui sur l’espérance qu’il avait débuté le 7 décembre 2016, à la suite de l’Année de la Miséricorde.
« Il est fondamental, pour nous chrétiens, de bien comprendre la valeur et la signification de la Sainte Messe, pour vivre toujours plus pleinement notre rapport à Dieu », a expliqué le pape aux 13 000 fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre.
« Si nous ne pouvons pas célébrer l’eucharistie, nous ne pouvons pas vivre, notre voie chrétienne mourrait », a-t-il affirmé, rappelant « le grand nombre de chrétiens qui, dans l’histoire, ont résisté jusqu’à la mort pour vivre ce sacrement et qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie pour la messe dominicale ». « Répondre à certaines questions importantes »
« C’est un témoignage qui nous interpelle tous sur ce que signifie pour chacun de nous de participer au sacrifice de la messe et de nous approcher de la table du Seigneur », a-t-il souligné, expliquant que dans les prochaines catéchèses, il voudrait « répondre à certaines questions importantes sur l’Eucharistie et la messe pour redécouvrir, ou découvrir, comment l’amour de Dieu resplendit à travers ce mystère de la foi ».
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Rappelant que le concile Vatican II a voulu que les chrétiens comprennent mieux « la grandeur de la foi et la beauté de la rencontre avec le Christ », il a souligné que les pères conciliaires avaient insisté sur « la formation liturgique des fidèles, indispensable à un vrai renouveau ». « Élevons notre cœur », pas « Levons nos téléphones » !
Le pape a donné plusieurs exemples des sujets qu’il voudrait aborder pendant ce cycle. « Pourquoi faisons-nous le signe de croix et l’acte pénitentiel au début de la messe ? », s’est-il ainsi interrogé, soulignant « la nécessité d’apprendre aux enfants à bien le faire ». « Pourquoi les lectures de la messe ? », a-t-il continué, ou encore « Pourquoi le prêtre dit-il “Élevons notre cœur” ? »
« Et pas “Levons nos téléphones pour faire des photos” », a-t-il mis en garde en sortant de son texte. « C’est une mauvaise chose ! », a-t-il continué confiant être « tellement triste quand je célèbre ici sur la place ou dans la basilique et que je vois tant de mobiles levés, pas seulement des fidèles, même de certains prêtres et même d’évêques ». « La messe n’est pas un spectacle »
« La messe n’est pas un spectacle : c’est aller à la rencontre de la Passion et de la résurrection du Seigneur », a-t-il rappelé.
« Ainsi, à travers ces catéchèses qui commencent aujourd’hui, je voudrais retrouver avec vous la beauté qui se cache dans la célébration eucharistique et qui, une fois révélée, donne un sens à la vie de chacun », a conclu le pape.
Le Pape François ne se rendra pas en République démocratique du Congo. Le saint-père l’a annoncé lui même dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit parue le 09 mars dernier.
En RDC, ce sont les évêques qui jouent les médiateurs pour faire renouer le dialogue entre pouvoir et opposition.
Le 07 mars dernier, l‘épiscopat catholique dénonçait des manœuvres visant à retarder la mise en application de l’accord de la Saint-Sylvestre qui prévoit la mise en place d’une transition politique, en attendant l’organisation d’élections présidentielles et législatives d’ici à la fin de 2017.
Cette crise politique couplée à de mauvaises relations entre le Vatican et le pouvoir du président Kabila ont eu raison de la visite du pape dans ce pays qui compte plus de 32 millions catholiques.
Le souverain pontife a également annulé sa visite en République du Congo, voisin de la RDC. Il a en revanche annoncé qu’il se rendra cette année au Soudan du Sud.
Le chef de l’État congolais, Joseph Kabila, en fin de mandat constitutionnel, a effectué le 25 septembre dernier une visite au Saint-Siège à Rome où il s’est entretenu avec le Pape François. Visite qui a eu lieu dans un contexte marqué par la violente répression des partisans de l’opposition par les forces de défense et de sécurité de la RDC. Quelques jours après cette rencontre, nous en savons un peu plus sur les dessous de l’entretien entre l’hôte du Vatican et le souverain pontife. Décryptage.
Le Pape François s’est entretenu, lundi matin 26 septembre 2016, avec le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. Il s’agissait de la troisième visite au Vatican du président Kabila, qui avait été reçu par Jean-Paul II en 2002 et par Benoît XVI en 2008, nous rapporte une source du Saint-Siège.
Outre le communiqué officiel du Vatican qui nous indique que le président Kabila a rencontré Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les rapports avec les États. Au centre des entretiens, qualifiés de «cordiaux», les relations positives entre le Saint-Siège et la République démocratique du Congo, et notamment «l’importante contribution de l’Église catholique à la vie de la nation à travers ses institutions éducatives, sociales et de santé». Une église très engagée également en faveur du «développement et pour la réduction de la pauvreté».
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Dans ce contexte, les deux parties ont exprimé «leur satisfaction» concernant la signature de l’accord-cadre entre le Saint-Siège et la RDC le 20 mai dernier. Un texte qui fixe le cadre juridique des relations entre l’Église et l’État dans le pays.
Lors de ces entretiens, «une attention particulière» a été accordée «aux graves défis liés à la situation politique actuelle et aux récents affrontements qui ont eu lieu dans la capitale», Kinshasa. Une source proche du Saint-Siège nous indique que le Pape François a exprimé au président Kabila sa préoccupation et dans un langage franc, le Pape a demandé au président Kabila de respecter et de faire respecter la Constitution puis de respecter également la volonté du peuple congolais qui aspire au changement.
Le pape François a reçu lundi matin au Vatican Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo (RDC), pour une audience préparée avant les violences meurtrières ayant secoué son pays il y a une semaine.
« Une attention particulière a été prêtée aux sérieux défis posés par la situation politique actuelle et les récents affrontements qui se sont produits dans la capitale », a précisé un communiqué du Vatican.
« L’importance de la collaboration entre les différents acteurs politiques et les représentants de la société civile ainsi que les communautés religieuses, a été souligné, pour promouvoir le bien commun, à travers un dialogue respectueux et inclusif pour la stabilité et la paix dans le pays », ajoute le texte.
« Enfin, ont été soulevées les violences persistantes que subit la population de l’est du pays et l’urgence d’une coopération au niveau national et international pour fournir l’assistance nécessaire et rétablir la coexistence civile », poursuit le communiqué du Vatican, qui évoque néanmoins des discussions « cordiales ».
La « contribution importante » de l’église catholique en RDC, dans les domaines de l’éducation, de la santé et la réduction de la pauvreté, a également été mise en exergue à l’occasion de cette visite, selon le Saint-Siège.
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Après une arrivée très protocolaire au Vatican, le président congolais est entré rapidement dans la bibliothèque de la maison pontificale pour s’entretenir avec le pontife argentin, sans que les photographes ne puissent immortaliser leur première poignée de mains dans l’antichambre.
Le pape est apparu très concentré et peu souriant au début de ces 20 minutes d’entretien avec M. Kabila, mais l’ambiance était légèrement plus détendue à la sortie, lorsque les deux hommes ont pris congé en se serrant la main, cette fois devant les photographes.
Le président congolais, accompagné d’une délégation d’une douzaine de personnes, a ensuite été reçu par Mgr Paul Gallagher, le ministre des Affaires étrangères du Vatican, en l’absence du secrétaire d’Etat, Mgr Pietro Parolin, parti assister à la signature de l’accord de paix historique en Colombie.
La capitale congolaise Kinshasa a été secouée les 19 et 20 septembre par des violences – ayant fait entre une trentaine et une centaine de morts – entre les forces de sécurité et l’opposition qui exige le départ de M. Kabila, dont le mandat expire fin décembre.
La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l’Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
La corruption produit une «accoutumance» et génère de la pauvreté a estimé dimanche le pape François.
La corruption est comme un drogue dont on devient dépendant, a affirmé dimanche le pape François devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre au Vatican.
«Certains se comportent avec la corruption comme avec la drogue: ils pensent pouvoir y avoir recours et arrêter quand ils veulent», a expliqué le pape argentin à l’occasion de la bénédiction de l’angelus.
«On commence petit, une petite somme par ici, un pot-de-vin par là», et ainsi «on perd sa propre liberté», a-t-il averti, ajoutant que la corruption produisait elle aussi «accoutumance» et générait de la pauvreté et de la souffrance.
À la fin de l’Angélus, en ce lundi de l’Assomption, le Pape a confié à l’intercession de la Reine de la Paix « toutes les angoisses et les douleurs des populations, qui en de nombreux endroits du monde, sont victimes innocentes de conflits persistants ».
François a évoqué en particulier la région du Nord-Kivu, frappée par de nouveaux massacres. Dans la nuit de samedi à dimanche, au moins 42 civils ont été tués par des hommes armés à Béni. Un deuil national a été proclamé dans le pays. Cette énième tuerie est attribuée à des rebelles ougandais.
Ces massacres se perpétuent « dans un silence honteux, a déploré le Pape, sans même attirer notre attention. Ces populations font partie de celles qui n’ont pas les moyens d’attirer l’opinion publique mondiale », a-t-il encore regretté, avant de prier pour que « Marie obtienne pour tous des sentiments de compassion, de compréhension et de concorde ».
Le Pape a enfin exprimé ses souhaits à tous ceux qui n’ont pu partir en vacances, surtout à « tous les malades, les personnes seules, et ceux qui assurent en ce jour de fête les services indispensables à la communauté ».
Le pape François a une nouvelle fois souhaité réagir à la vague de violences dont l’Europe est témoin à l’heure actuelle.
Il a tenu à exprimer un message de paix, estimant que le fondamentalisme religieux était présent dans toutes les religions, pas seulement dans l’islam : « ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai d’associer l’islam à la violence ».
Le pape a chuté lors de la messe aux Journées mondiales de la jeunesse, jeudi en Pologne.
Le pape François est tombé, apparemment après avoir raté une marche, jeudi à Czestochowa, mais s’est relevé aussitôt, aidé par les prêtres qui l’accompagnaient, selon des images transmises par les télévisions.
Il a immédiatement poursuivi son chemin pour monter à l’autel dressé devant le sanctuaire marial de Jasna Gora. Devant une foule de quelques centaines de milliers de personnes, composée essentiellement de Polonais, le pape, serein et paraissant en bonne forme, le visage reposé, a prononcé une homélie sur les vertus de la Vierge Marie, invitant les croyants à « aller au delà des torts et des blessures du passé et de créer la communion pour tous ».
Le pape François a déclaré que « la majorité » des mariages catholiques étaient nuls car contractés par des jeunes ne se rendant pas compte du sens de cet engagement à vie.
« La majorité des mariages sacramentels sont nuls, parce que les jeunes disent ‘oui, pour toute la vie’, mais ils ne savent pas ce que cela signifie », a déclaré jeudi soir le pontife dans la basilique Saint-Jean de Latran, selon des propos rapportés par l’agence spécialisée sur le Vatican I.Media.
Les jeunes manquent de « conscience »
Les jeunes « ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture. Ils (…) ont de la bonne volonté mais ils n’ont pas la conscience », a-t-il insisté. Devant de nombreux fidèles et prêtres du diocèse de Rome, le pape répondait de manière spontanée à des questions sur les récents synodes sur la famille et son exhortation apostolique « Amoris Laetitia ». Le pape François a déjà plusieurs fois évoqué la possible nullité de mariages contractés par convention sociale, de manière précipitée, sans préparation, parce que la jeune fille est enceinte ou encore par désir de robe blanche et de fête.
Le début d’une polémique?
Il a raconté avoir souvent observé des mariages de ce type en Argentine. Mais il n’avait jamais évoqué le fait qu’ils puissent représenter la « majorité » des unions célébrées par l’Eglise catholique. En publiant ce vendredi matin le verbatim de ses propos, le service de presse du Vatican a d’ailleurs cherché à rectifier le tir. Selon ce texte officiel, le pape a parlé d’une « partie », et non d’une « majorité » de mariages nuls.