Pour Sassou N’Guesso la construction de la Route Owando-Makoua-Ouesso est la réalisation d’un rêve

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Pour Denis Sassou N’Guesso la construction de la Route Owando-Makoua-Ouesso est la réalisation d’un rêve
Pour Denis Sassou N’Guesso la construction de la Route Owando-Makoua-Ouesso est la réalisation d’un rêve

Le Chef de l’Etat Congolais Denis Sassou N’Guesso a parcouru par véhicule la route Ouesso-Mambili, le jeudi 23 juillet. Il a réalisé ce parcours après avoir procédé à l’inauguration de ce tronçon. Sur le pont de la Mambili, où il a été abordé par la presse, le chef de l’Etat congolais a révélé qu’il caressait depuis 1982, le rêve de voir la route Owando – Makoua – Ouesso être entièrement bitumée.

Il est une tradition chez Denis Sassou N’Guesso. Il parcourt toujours aussitôt après – même en partie – la route qu’il inaugure. Il n’a pas désobéit à cette ‘’règle’’ après la cérémonie officielle de mise à la circulation de la route nationale n°2 (tronçon Mambili – Ouesso).  C’est une occasion pour lui de tester la fiabilité de la route et se souvenir des péripéties ayant conduit à la réalisation de cet ouvrage.
 
Denis Sassou N’Guesso a ainsi parcouru un peu plus de 250km entre Ouesso et Makoua. Une route dont le plan quinquennal (1982 – 1986) avait jeté les bases de la réalisation. La conjoncture économique de l’époque, avait permis juste la réalisation de 80 km.
 
Le président de la République a marqué un arrêt au niveau du village Liouesso, pour observer le pont sur la rivière Lengoue, un ouvrage de 11 mètres de largeur contre 80 mètres de long. 
 
Le second arrêt, le président de la République l’a marqué au Pont sur la Mambili. Ici, il n’a pas caché à la presse, un sommaire rappel historique de cette route. « Le projet de la route Owando-Makoua-Ouesso aurait pu être lancé lors du plan quinquennal de 19826-86 », a dit Denis Sassou N’Gesso qui a expliqué qu’elle «était parmi les projets du 1er plan quinquennal. Aujourd’hui, c’est un défi qui a été relevé, s’est-il réjoui, avant d’ajouter « on vient de réaliser cette route, en pleine forêt équatoriale. Cela, nous fait penser à la vasière et nous projette aussi vers Pointe-Noire, parce qu’au même moment nous sommes en train de construire la route Pointe Noire Brazzaville »,  a renchéri le chef de l’Etat.
 
Le 23 juillet 2015 « est un jour important pour moi», a clamé le chef de l’Etat congolais. Puis lui, « il n’y a pas de doute, ce qui était le rêve de notre génération, parce que nous nous sommes engagés dans la lutte politique très jeunes. A l’âge de 17 ans, nous sommes [déjà] dans ces luttes pour notre pays. Notre génération a réalisé la route Pointe-Noire-Ouesso. Et je suis certain que nous allons la réaliser. C’est quand même un grand rêve qui devient une réalité. Et nous pouvons dire pour notre génération que c’est une fierté, je crois que les cadres de notre génération pourront dire cela, prendre leur voiture à pointe noire et rouler jusqu’à Ouesso. Nous commençons à le sentir »
 
Denis Sassou N’Guesso a, au cours de cet entretien avec la presse, évoqué les difficultés qu’enduraient les usagers pour partir d’un point à l’autre de cette route.
 
En rappel, le président Denis Sassou N’Guesso a lancé officiellement les travaux de construction de cette route le 15 mai 2012. Au moment d’ouvrir à la circulation cette route de rêve, le président Denis Sassou N’Guesso peut justifier sa satisfaction.
 
Dorénavant, les traversées à l’aide du Radeau sur la Mambili ou Liouesso ne deviennent qu’un vieux souvenir.  Les obstacles visibles ont été franchis, l’hostilité de la forêt équatoriale vaincue.
 
 
Agapyth Bède
© ICIBRAZZA

Congo : Grogne des vendeurs de la boisson locale «tcham»

Une vue des productteur du tcham à Owando
Une vue des productteur du tcham à Owando
Une vue des producteurs du tcham à Owando

Les détaillants et vendeurs de la boisson locale appelée « Tcham » envisagent d’interrompre sa commercialisation à Brazzaville. Cette menace fait suite à la décision récemment prise par les producteurs d’augmenter le prix de vente d’un litre de cette boisson locale à 400 FCfa contre 200 FCfa actuellement.

« Si la décision des producteurs persiste, nous allons arrêter la commercialisation de cette boisson jusqu’à nouvel ordre. Parce que, ce sera un manque à gagner pour nous. Car, en dehors du prix d’achat d’un bidon à six mille francs CFA, nous faisons face aux frais de transport qui nous reviennent à mille francs CFA pour un bidon », a déclaré Marie Okemba, une vendeuse.

Elle ajoute que la décision a été prise unilatéralement par les producteurs des localités d’Oyo, dans le Département de la Cuvette, d’Ossio et de Gamboma, dans les Plateaux. Selon le président de l’une des associations des consommateurs de Tcham, Willy Olo, la décision prise par les récolteurs d’augmenter le prix serait également appuyée par certains vendeurs brazzavillois. Elle se fonde sur le fait que par le passé cette boisson n’était pas vendue dans les grandes villes et n’attirait pas assez de monde.

Mais aujourd’hui, elle est commercialisée dans tous les Département du pays et les jeunes Congolais manifestent un grand engouement pour cet alcool local. Par contre, certains consommateurs, manifestant leur mécontentement, ont également pointé du doigt les vendeurs qui, très souvent seraient animés par un esprit de mauvaise foi. Car, selon eux, ces derniers, animés du désir d’avoir plus de bénéfice, augmenteraient le volume de chaque bidon de 25 litres en y ajoutant de l’eau. Ces pratiques dénaturent le goût original du produit, ont constaté des témoins.

« Nous sommes contre ces techniques commerciales parce que, cette boisson pour arriver à Brazzaville traverse déjà de longues distances et parfois est mal conservée. Cela ne satisfait plus à nos attentes et constitue un grand danger pour notre santé », a déploré Jean Akety, l’un des consommateurs habitant à Talangai, dans le sixième arrondissement.

«un bon Tcham rafraîchit, stimule l’appétit, favorise les fonctions urinaires et maintien l’homme en bonne forme», a-t-il fait savoir. « Le premier prix était à la portée de toutes les bourses du pays. À Brazzaville, un bidon de 25 litres coutait 6.000 FCFA alors que dans les zones de production il revenait à 3.000 FCFA. Celui d’un litre était de 200 FCFA. Avec l’augmentation envisagée, le bidon coûtera 4.500 FCFA dans les lieux de récolte et 8.000 FCFA à Brazzaville et le litre 400 FCFA », a déploré Félix Olo, un ancien consommateur. Notons que le Tcham est un breuvage artisanal issu d’une espèce de palmier raphia sesé que l’on trouve dans les forêts marécageuses. Il se consomme chaud. 

© Adiac-Congo