Congo : Denis Sassou Nguesso, le Karatéka de la politique congolaise

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Élevé en août 2013 au grade de ceinture rouge 10ème dan par la fédération congolaise de karaté, Denis Sassou Nguesso l’est également sur le plan politique. L’ homme sait écourter ses combats en envoyant ses adversaires sur le tatami.

En fin manœuvrier du Landerneau politique national, qu’il régente depuis des décennies, il connaît, comme les cinq doigts de sa main, tous les acteurs politiques de son pays. Aucun détail ne lui échappe sur leurs faits et gestes.

Des observateurs de la scène politique congolaise disent de Sassou qu’il n’a pas encore trouvé une chaussure à son pied. Est-ce pourquoi les opposants congolais, invités à la Concertation politique de Madingou, sont tombés pour la énième fois dans la souricière de celui que ses affidés appellent affectueusement « Otchombé Lékoubé« ( arête de poisson en travers la gorge)?

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Brazzaville, 20 novembre 2020. Invités à la Concertation politique concoctée par le gouvernement, certains ténors de l’opposition font la fine bouche et traînent les pieds à Brazzaville. D’autres rejettent catégoriquement l’offre politique du pouvoir. Denis Sassou Nguesso, bien au parfum des caprices des acteurs politiques qu’il « maîtrise », selon l’expression congolaise consacrée pour dire que l’on connaît bien une personne, dépêche un missi dominici auprès de Claudine Munari, Parfait Kolelas et Tsaty Mabiala, le chef de file de l’opposition congolaise. Qui a, par ailleurs, été reçu officiellement par le locataire du Palais du peuple à Brazzaville avant le début des travaux de la Concertation.

Quelle était la teneur du message délivré aux opposants congolais par le missi dominici du Chef de l’État congolais? Les langues ne se délient pas encore. Tout au moins, force est de noter que l’opposition congolaise a pris part à la Concertation politique de Madingou après que les listes de leurs délégués ont bénéficié d’un rajout au-delà de 1 ou 4 personnes par parti. Des frais de mission ou perdiems auraient payés en totalité à ces délégués de l’opposition, peu avant leur départ pour Madingou, croit savoir une bonne source. Il paraît que les Chefs des partis ont bénéficié d’un traitement spécial. Vrai ou faux?

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Seuls Mathias Dzon et Frédéric Bintsamou ont décidé d’y dépêcher leurs représentants. À Madingou les opposants ont validé le communiqué sanctionnant la Concertation politique. Certains en sont revenus tout sourire. D’autres avouent leur résignation tout en reconnaissant, en privé, qu’ils ne gagnent rien à jouer au souffre-douleur du pouvoir alors que leur âge avance.

Est-ce pourquoi l’opposition congolaise est revenue sans poser- sur la table des négociations- le problème de la biométrie? Un acteur politique qui a requis l’anonymat s’étonne qu’elle ne se rappelle même plus au bon souvenir de ses membres en prison.

De l’avis des observateurs, Sassou a réussi, une énième fois de plus, à mettre ses opposants sous l’éteignoir. Quel discours tiendront ces opposants auprès de leurs militants pour tenter de se faire à nouveau adouber? À l’allure où vont les choses , projette un politiste congolais, il ne sera pas étonnant que des opposants affamés fassent leur come back dans le gouvernement de Sassou. Ainsi va le landerneau politique congolais. Un peu à l’image des orchestres de la musique rumba (congolaise).

Par Alphonse NDONGO.

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Coronavirus : l’opposition remet dix millions FCFA au gouvernement

Le Premier ministre recevant les membres de l’opposition/DR

Le chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a remis les deux chèques symboliques, le 23 avril, au Premier ministre Clément Mouamba. Cette contribution financière vise à abonder le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement.

Pour Pascal Tsaty-Mabiala, le geste des partis de l’opposition traduit l’union sacrée qui règne en ce moment de crise sanitaire liée au coronavirus qui a déjà fait six victimes pour cent quatre-vingt-six personnes contaminées. Il a aussi salué les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la propagation de la pandémie du coronavirus au sein de la population. « Nous ne voulons pas être absents de l’histoire, raison pour laquelle nous avons décidé d’apporter notre modeste contribution.  D’abord, pour moi-même le chef de l’opposition cinq millions FCFA et, ensuite, de l’ensemble de l’opposition cinq millions », a indiqué le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale.

Pascal Tsaty-Mabiala en a profité pour vanter le comportement « républicain » des leaders de l’opposition depuis le début de la crise sanitaire. «Le peu que nous avons pu faire, c’est d’apporter les contributions notamment dans l’amélioration des conditions de vie de la population pendant cette période de confinement. Tel est le cas de la gratuité de l’eau et de l’électricité pour la population », a-t- il signifié, en présence des leaders politiques bien connus comme Guy-Brice Parfait Kolélas de l’UDH-Yuki. Le seul coup de gueule du jour est venu du leader du Parti pour l’action de la République Mâ, Anguios Nganguia Engambé, qui a demandé au gouvernement de sortir « une partie de fonds pour les générations futures » pour la lutte contre le Covid-19.      

Congo : Joseph Kignoumbi Kia Mboungou désapprouve le mémorandum de l’opposition

Joseph Kignoumbi Kia Mboungoua

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Joseph Kignoumbi Kia Mboungoua
Joseph Kignoumbi Kia Mboungoua

Le président de la Chaîne a ouvertement critiqué le texte de son obédience politique, signé le 23 juin, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 30 juin, à Brazzaville.

Joseph Kignoumbi Kia Mboungoua, donnant la position de son parti face au mémorandum de l’opposition, a déclaré: « La Chaîne ne désapprouve pas la démarche entreprise par le groupe des partis de l’opposition signataires qui ont résolu de travailler ensemble pour parvenir, un jour, à une alternance politique démocratique ; mais condamne l’idée de signer un pacte majorité-opposition qui doit aboutir à un gouvernement d’union nationale qui ne se justifie pas », a-t-il relevé.

Par cet acte, a-t-il ajouté, les partis de l’opposition, signataires du mémorandum du 23 juin, se lancent dans la perspective de la mise en place d’une large majorité présidentielle à laquelle la Chaîne n’envisage pas d’adhérer.

De même, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou a précisé que l’idée de sceller un pacte entre la majorité et l’opposition est corroborée par un détail qui annonce l’élaboration d’un recueil devant contenir les valeurs fondamentales servant de socle républicain entre les deux obédiences politiques.

Selon le conférencier, le meilleur pacte est la Constitution congolaise du 25 octobre 2015 qui engage aussi bien les partis politiques que le peuple congolais.

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Par ailleurs, le président de la Chaîne a présenté à l’auditoire les autres points contenus dans le règlement intérieur de l’opposition qui n’épousent pas la vision de son parti. Il s’agit, a-t-il noté, des articles 12, 16, 19 et 20.

L’article 12 précise que le conseil des partis politiques de l’opposition est ouvert aux personnalités désignées par le chef de cette obédience. Cette disposition est en contradiction avec la loi sur les partis politiques, selon Kignoumbi.

À en croire le président de la Chaîne, l’article 16 est un véritable diktat en ce qu’il indique que l’ordre du jour des réunions extraordinaires est de la seule compétence du chef de l’opposition et il est communiqué séance tenante.

Quant à l’article 19, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou a noté que bien qu’il permet aux partis politiques de garder leur autonomie de fonctionnement, cet article ajoute en son alinéa 2 que les formations politiques sont tenues, dans leur prise de position publique, au respect des engagements contenus dans le mémorandum et le règlement intérieur.

En ce qui concerne l’article 20, le conférencier a relevé que le chef de l’opposition a l’ambition implicite de vouloir régner en maître absolu, parce que cette disposition note « qu’en cas de négociation politique ayant trait au mémorandum, les membres du conseil des partis politiques de l’opposition désignés consensuellement peuvent accompagner le chef de l’opposition ».

Notons que la Chaîne avait pris part aux travaux d’élaboration des documents fondamentaux de la plate-forme de l’opposition congolaise. Selon son président, les amendements que son parti avait apportés n’ont pas été pris en compte.

Roger Ngombé

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Congo : douze partis signent le Mémorandum de l’opposition

Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala

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Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala
Guy Brice Parfait Kolelas et Pascal Tsaty Mabiala

Le texte a été approuvé par douze formations politiques sur treize, le 23 juin à Brazzaville, au cours d’une cérémonie placée sous la houlette de Pascal Tsaty Mabiala.

Le document de plus de cinq pages expose en six points la vision politique, économique et sociale de la composante de l’opposition congolaise que dirige le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).

Ces six points sont : la mise en place d’une bonne gouvernance électorale ; la restauration de l’Etat de droit à travers la décrispation de la situation politique et le respect des libertés publiques ; la mise en place effective de la gouvernance administrative et territoriale ; la résolution définitive de la crise du Pool ; la mise en place d’une gouvernance socioéconomique et financière ainsi que la conclusion d’un Pacte républicain

Dans son discours de circonstance, le chef de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, a expliqué aux militants des différents partis la nécessité pour cette obédience d’avoir un mémorandum. L’opposition, a-t-il déclaré, a beaucoup péché par manque de projet fédérateur minimal qui sous-tend son action politique.

Dans le même ordre d’idées, il a indiqué que la réorganisation de l’opposition est la résultante des échecs essuyés par les différentes plates-formes de cette famille politique lors du combat pour le respect de l’ordre constitutionnel, en 2015, et même par le passé. « Le moment est arrivé de remettre en confiance le peuple congolais qui a trop souffert de notre incapacité d’influer sur le cours des événements à travers une organisation crédible », a-t-il insisté.

Par ailleurs, le chef de l’opposition a noté qu’en lui consacrant un statut et en lui garantissant les droits que lui confère sa charge, la République a offert à cette obédience les moyens de sublimer le dialogue par-dessus tout, et lui a donné l’opportunité de mieux s’organiser, de mieux s’initier à la gestion des affaires publiques et de s’enrichir de l’expérience pour assurer, avec responsabilité, des destinées du pays lorsqu’elle aura le pouvoir.

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C’est ainsi qu’il a invité les amis des autres composantes à les rejoindre pour qu’ensemble, « ils affirment leur unité de pensée et d’action en mutualisant les forces et les énergies afin de donner une impulsion nouvelle au combat pour la démocratie et l’alternance ».

L’orateur a, en outre, émis le vœu de voir les Congolais signer un Pacte républicain qui aura pour ambition de sceller l’appartenance de tous à la nation congolaise afin de poser, a-t-il martelé, les bases du développement et du progrès social.

Cinq autres présidents de parti ont pris la parole, pour la circonstance, et exprimé leur détermination à œuvrer pour l’aboutissement et la défense des engagements contenus dans le présent mémorandum qui, selon eux, demeure ouvert aux partis politiques se reconnaissant de l’opposition.

Les responsables ayant signé le mémorandum sont : Pascal Tsaty Mabiala (Président) ; Paul Aboumangoli (Upads) ; Michel Bouissi Ngouari (MLC) ; Guy Brice Parfait Kolelas(Udh-Yuki) ; Anguios Nganguia Engambé (Par) ; Clotaire Mboussa Ellat (PR) ; Raymond Timothée Makita, Abel Godefroid Bouka ; Christian Mboumba (RPDI) ; Clotaire Dikamouna (Aculp) ; Paul Marie Mpouelé ; Armand Mpourou (DDC). Le seul président de parti absent est Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, dirigeant de la Chaîne. 

Roger Ngombé 

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Congo – AprA?s la publication de la liste des partis et associations politiques : A�a grogne dans les rangs de A�la��autreA� opposition !

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Claudine Munari

Parmi ces partis protestataires figurent: la��UPRN de Mathias Dzon, le CAP de Jean Itadi et Christophe Moukoueke, la��UP de Jean Martin Mbemba, la��UPC de Paulin Makaya, la CADD de AndrA� Salissa Okombi, le MUST de Claudine Munari, le RDR de feu, le GA�nA�ral Raymond Damasse Ngolo, la��udr-Mwinda de Guy Romain Kifoussia, le PSDC de ClA�ment Mierassa, le MVC du professeur Henri Boukoulou, le PSRD de Georges Ntsiba, la Convergence Citoyenne de Bonaventure Mbaya, le PSVR de Michel Mampouya, etc.

A�Tous ces partis, moteurs du dialogue alternatif de Diata, appartiennent A� telle ou telle tendance de ce que le pouvoir dA�signe par la��expression la��opposition radicaleA�.

Pour le ministA?re de la��IntA�rieur, ces partis concernA�s ne se seraient pas conformA�s aux dispositions de la loi NA�20-2017 du 12 mai 2017, portant loi organique relative aux conditions de crA�ation, da��existence et aux modalitA�s de financement des partis politiques qui, en son article 49, dispose: A�les partis politiques dA�jA� crA�A�s disposent da��un dA�lai de 6 mois A� compter de la promulgation de cette loi organique pour sa��y conformerA�.

Selon le collectif des partis de la��opposition, ce motif ne tient pas la route, car ces partis ont A�tA� crA�A�s longtemps avant la promulgation de cette loi. A�En vertu des dispositions de la��article 2 du code civil congolais qui stipule: A�la loi ne dispose que pour la��avenir. Elle na��a pas da��effets rA�troactifsA�, ainsi que des dispositions de la��article 4 du code pA�nal congolais qui stipule: A�nulle contravention, nul dA�lit, nul crime ne peuvent A?tre punis de peines qui na��A�taient pas prononcA�es par la loi avant qua��ils fussent commisA�.

Suhagra 100 cost

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Par consA�quent, A�la dA�cision de ne plus reconnaA�tre les principaux partis de la��opposition rA�elle, citA�s supra, est illA�gale et arbitraire. Cette dA�cision constitue une atteinte trA?s grave aux libertA�s de pensA�e, da��expression et da��association garanties par les lois et rA?glements de la RA�publique et vise A� ramener le Congo A� la��A?re sombre du monopartisme, de la pensA�e unique, de la��unanimisme social et de la��intolA�rance politique que nous croyions A� jamais rA�volus. Elle a pour objectif principal da��A�liminer la vraie opposition, car, sur les 55 partis maintenus, la plupart appartiennent, soit A� la mouvance prA�sidentielle et A� ses alliA�s, soit A� la��opposition ralliA�e au pouvoir. Plus grave, beaucoup de partis reconnus sont des groupuscules sans assise nationale, mais affiliA�s au pouvoirA�, ont dA�noncA� les leaders de ce collectif de la��opposition.

Ils estiment que cette dA�cision A�cache mal le dA�sir du pouvoir de verrouiller la��alternance dA�mocratique et pacifique au profit da��une succession dynastique. Par ailleurs, la mise en cause du caractA?re non rA�troactif de la loi met en danger les fondements de la��Etat de droit et ouvre une brA?che bA�ante A� la��arbitraire. Le Congo na��a pas besoin de celaA�, ont-ils estimA�.

Ces leaders ont dA�noncA� cette dA�cision du pouvoir: A�Nous interjetons appel auprA?s de la Cour suprA?me et sommes convaincus qua��elle dira le droit et remettra A� la��endroit ce que le pouvoir exA�cutif a dA�libA�rA�ment mis A� la��enversA�, ont-ils fait savoir.

A�Nous appelons nos militants, nos cadres et nos sympathisants A� la sA�rA�nitA�, A� la retenue et A� la responsabilitA� et les invitons A� ne pas tomber dans le piA?ge du pouvoir et A� ne pas cA�der A� la provocationA�, ont-ils ajoutA�.

KAUD

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Tchad: nouvelle Constitution adoptée, les pouvoirs du président renforcés

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Le président tchadien Idriss Déby Itno. © REUTERS

Les députés tchadiens ont adopté lundi une nouvelle Constitution instaurant un régime présidentiel et renforçant les pouvoirs du président Idriss Déby, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition qui a tenté de manifester devant le parlement entouré d’un important dispositif de sécurité.

L’Assemblée nationale a voté le projet de Constitution par 132 voix pour, 2 contre. Il n’y a pas eu d’abstention.

Une forte présence policière était visible aux abords de l’Assemblée nationale à N’Djamena, l’opposition et plusieurs organisations de la société civile ayant appelé à manifester dans la matinée, a rapporté l’AFP. La route menant au parlement était quadrillée par les forces de l’ordre.

La majorité des 33 députés de l’opposition, sur les 170 que compte l’Assemblée, ont boycotté le scrutin pour protester contre l’adoption du projet de révision constitutionnelle par voie parlementaire. L’opposition, des organisations de la société civile et l’Église catholique avaient demandé qu’il soit adopté par référendum.

Le texte est issu des résolutions d’un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, tenu en mars mais boycotté par l’opposition et une partie de la société civile.

Le texte prévoit que le mandat du président passera à 6 ans, renouvelable une fois, contre 5 ans renouvelable indéfiniment actuellement. Idriss Déby, 65 ans, en est à son cinquième mandat, qui doit s’achever en août 2021.

Cette limitation ne convainc pas l’opposition, qui relève qu’Idriss Déby pourrait tout de même rester au pouvoir jusqu’en 2033.

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– Déby « seul » aux commandes –

Les ministres, nommés par le président, prêteront serment devant celui-ci qui pourra aussi « déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres ».

« Déby seul sera aux commandes, plus qu’il ne l’était déjà », estime l’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR).

Le texte prévoit aussi que le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale et que les députés sont élus au suffrage universel direct.

Dénonçant un « vote quasi mécanique » au parlement, l’UNDR avait appelé samedi les Tchadiens à protester.

« L’ensemble des partis politiques de l’opposition a voulu manifester ce (lundi) matin devant l’Assemblée nationale, pour protester contre le vote à l’Assemblée, mais les forces armées étaient présentes tout autour du parlement », a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’UNDR, Tchindebbé Patalle.

Deux militants de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH), qui « voulaient faire un sit-in à l’Assemblée » ont été arrêtés, a déclaré son président, Mahamat Nour Ibedou, à l’AFP. Ils ont été libérés en fin de journée.

Pour la conférence épiscopale, l’adoption du projet de révision constitutionnelle par l’Assemblée « risque de fausser gravement les règles du jeu démocratique », dans la mesure où le pouvoir y dispose d’une écrasante majorité.

Au Tchad, les manifestations de rue sont rares. N’Djamena, qui a connu plusieurs coups d’État et lutte contre les jihadistes du groupe nigérian Boko Haram sur les abords du Lac Tchad, estime que les rassemblements de foule représentent un risque sécuritaire.

Des élections législatives, repoussées depuis 2015, devraient avoir lieu avant la fin de l’année.

Pays d’environ 1,3 million de km2 en partie désertique, le Tchad est frappé par une crise économique consécutive à la chute des cours du baril en 2014. Des tentatives de diversification économique sont en cours.

Le pays, qui compte environ 14 millions d’habitants, est classé parmi les plus pauvres du monde, selon l’Indice de développement humain (IDH) onusien.

La mise en place de nouvelles mesures d’austérité début 2018 a provoqué deux mois de grève dans la fonction publique.

Allié de l’Occident dans la lutte contre les jihadistes, le Tchad fournit des soldats et des appuis financiers à des forces internationales comme le G5 Sahel, la Force multinationale mixte (FMM) au Lac Tchad et se bat aux côtés des Français au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane dont le siège est à N’Djamena.

Par l’AFP

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Le chef de l’opposition, Julius Maada Bio, élu président en Sierra Leone

Julius Maada Bio

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Julius Maada Bio
Julius Maada Bio ©DR

Le candidat du principal parti de l’opposition en Sierra Leone, Julius Maada Bio, a été déclaré mercredi officiellement vainqueur de l’élection présidentielle et retrouve le pouvoir, 22 ans après l’avoir brièvement exercé après un coup d’Etat.

M. Bio, un ancien militaire de 53 ans, l’a emporté lors du second tour du 31 mars avec 51,81% des voix, contre 48,19% pour le candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara, a annoncé en milieu de soirée le président de la Commission électorale nationale (NEC), Mohamed Conteh.

Des cris de joie ont immédiatement éclaté à Freetown, parcourue par des milliers de supporteurs du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP), dans l’opposition depuis 10 ans.

Dans un message télévisé, M. Kamara a indiqué dans la soirée qu’il allait contester les résultats annoncés par la NEC, qui selon lui « ne reflètent pas les nombreuses inquiétudes de son parti concernant des bourrages d’urnes massifs, des votes surnuméraires et d’autres irrégularités ».

« Nous contestons les résultats et nous prendrons les actions judiciaires pour les corriger », a déclaré l’ancien ministre, en demandant à ses partisans de rester entre-temps « calmes et pacifiques ».

Pendant ce temps, les électeurs du SLPP chantaient et dansaient par milliers dans les rues en pente de la capitale de l’ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1961.

Des jeunes, juchés sur des motos, se faufilaient entre les fêtards extatiques, exhibant les posters de campagne du président élu.

Deux heures après l’annonce de sa victoire, M. Bio, habillé d’une longue tunique blanche, a prêté serment dans une salle de conférence, bondée et surexcitée, d’un grand hôtel proche de l’océan où l’attendaient des centaines de proches, représentants des corps de l’Etat et diplomates étrangers.

Il a reçu du plus haut magistrat du pays un long bâton de commandement, symbole de la passation de pouvoir avec son prédécesseur, Ernest Bai Koroma, qui l’avait battu en 2012 mais ne pouvait plus se représenter après deux mandats de cinq ans.

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– Héritier battu –

Au premier tour, le 7 mars, Julius Maada Bio avait déjà devancé de 15.000 voix M. Kamara, un ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères âgé de 66 ans personnellement choisi par M. Koroma pour défendre les couleurs du Congrès de tout le peuple (APC).

En début de soirée, des centaines de partisans en colère du parti au pouvoir avaient envahi Freetown, après l’annonce de résultats non-officiels leur promettant la défaite.

Criant au « vol » de l’élection, dénonçant « l’influence étrangère » et arrachant les pancartes de M. Bio, les supporters de M. Kamara ont cherché la confrontation avec les sympathisants du SLPP, a constaté un correspondant de l’AFP. Ils se sont ensuite dirigés vers un quartier périphérique de la ville, selon les médias locaux.

La campagne électorale a été marquée par des échauffourées entre partisans des deux camps et une montée des tensions ethniques.

– Ecole gratuite –

M. Bio, taille moyenne, épaules larges, la démarche militaire, avait pris le pouvoir en janvier 1996 en évinçant le chef de la junte, le capitaine Valentine Strasser, dont il était le numéro deux.

Mais il avait rétabli rapidement le multipartisme et accepté de remettre le pouvoir en mars 1996 au président fraîchement élu, Ahmad Tejan Kabbah.

Pendant la campagne, il s’est engagé à réviser les concessions minières et les avantages fiscaux accordés aux compagnies étrangères et à instaurer une éducation primaire et secondaire gratuite pour tous les enfants sierra-léonais, alors que le pays demeure l’un des plus pauvres au monde.

Connu pour son franc-parler, il a aussi qualifié d' »arnaques » les projets d’infrastructures financés par la Chine que privilégie l’administration du président Koroma.

Celle-ci a un bilan mitigé: si elle a réussi à attirer les investisseurs pour reconstruire le pays, dévasté par la guerre civile (1991-2002) qui a fait quelque 120.000 morts, l’économie reste fragile après les chocs de l’épidémie d’Ebola en 2014-2016 et de la chute des cours mondiaux des matières premières.

Attendue en début de semaine, l’annonce du vainqueur a pris plusieurs jours de retard, l’APC ayant insisté pour qu’une compilation manuelle des résultats soit effectuée, en plus du comptage électronique, afin de parer à toute tentative de piratage dans une atmosphère de défiance entre les partis, les forces de sécurité et la NEC.

Par l’AFP

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RDC : Le président Kabila accuse l’opposition, veut une clarification avec l’ONU

Joseph Kabila

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Joseph Kabila
Le président congolais Joseph Kabila

Le président congolais Joseph Kabila a accusé l’opposition de proposer un « saut dans l’inconnu » au lieu de défendre le processus électoral qui doit déboucher sur une présidentielle en décembre, dans sa première conférence de presse depuis 2012.

« Il faut aller aux élections comme prévu (en décembre 2018). Je constate que, de notre côté, il y a une feuille de route et qu’est ce que l’on nous propose? Rien, zéro, un saut dans le vide, un saut dans l’inconnu », a déclaré dans son palais présidentiel à Kinshasa le président Kabila que l’opposition accuse de vouloir rester au pouvoir.

« J’aimerais que nous puissions avoir des élections apaisées. Est-ce l’objectif de l’opposition? Point d’interrogation », a-t-il dit en conclusion de sa déclaration et de questions/réponses avec la presse, pendant plus de deux heures.

Le président congolais, arrivé au bout de ses deux mandats constitutionnels depuis le 20 décembre 2016, n’a pas répondu formellement à la question de savoir s’il ne serait pas candidat à un troisième mandat, ce que lui interdit la Constitution.

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Une quinzaine de personnes sont mortes en RDC dans la répression de marches interdites les 31 décembre et 21 janvier demandant entre autres au président de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas de troisième mandat.

Soutenu par l’opposition politique et l’influent épiscopat, le comité laïc de coordination demande au président Kabila de dire publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat comme le prévoit la Constitution.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution. La commission électorale a annoncé des élections pour le 23 décembre 2018.

Abordant les questions sécuritaire, politique et diplomatique, le président congolais a déclaré vouloir « clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RDCongo », après une « incompréhension ».

« On a l’impression qu’elle a comme vocation de rester », a-t-il déploré, ajoutant qu’il n’y a pas une « co-gestion » de la RDC par Kinshasa et l’ONU.

Il a rappelé que la RDC avait (en 2010) « exigé du secrétaire général de l’ONU de préparer un plan de retrait ».

Par l’AFP

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Congo : Pascal Tsaty Mabiala désigné chef de l’opposition congolaise

Pascal Tsaty Mabiala

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Pascal Tsaty Mabiala
Pascal Tsaty Mabiala

La réunion du Conseil des ministres du 27 décembre a désigné le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), Pascal Tsaty Mabiala comme chef de l’opposition congolaise conformément à la Constitution du 25 octobre 2015.

Le ministre congolais de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a rappelé que l’Upads était la seule formation politique de l’opposition ayant obtenu le plus grand nombre d’élus à l’issue du scrutin législatif de 2017.

Compte tenu de ces éléments, le Conseil des ministres invite l’ensemble des institutions de l’Etat à bien vouloir tirer les conséquences juridique, matériel et politique, et à considérer désormais le premier secrétaire de l’Upads, Pascal Tsaty Mabiala, comme tel.

En outre, le Conseil des ministres rappelle que l’Etat a le double devoir, en premier lieu, de prendre des dispositions idoines, notamment sur le plan règlementaire, afin de permettre au chef de l’opposition de bénéficier de ses droits et prérogatives constitutionnels, et, en second lieu d’inviter le chef de l’opposition à bien vouloir respecter et observer les devoirs et obligations de sa charge, conformément à la loi n° 28-2017 du 7 juillet 2017, déterminant le statut de l’opposition politique.

Edwige KISSINGER

Les Echos du Congo Brazzaville

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Congo : l’opposition organise une marche pour réclamer le retour de la paix au Pool

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La fédération de l’opposition congolaise a organisé jeudi à Brazzaville, une marche pacifique de protestation pour exiger l’arrêt des combats et le retour de la paix dans le département du Pool et l’ouverture des négociations politiques entre le pouvoir, les partis d’opposition et le chef rebelle Frederick Bintsamou alias Pasteur Ntoumi.

Cette marche qui a été conduite par la présidente de cette fédération, Claudine Munari, a débuté au rond-point de l’Avenue des anciens enfants de troupe (AET), à Poto-Poto (3ème arrondissement) pour achever à la préfecture de Brazzaville, à Moungali dans le 4ème arrondissement, où une gerbe de fleurs en mémoire de toutes les victimes de la guerre du Pool, a été déposée sur le monument aux victimes de l’intolérance politique.

S’exprimant à cette occasion, la présidente de la fédération de l’opposition congolaise a condamné les événements douloureux qui secouent depuis plus d’un an le département du Pool, avant d’incriminer le gouvernement qui cherche, selon elle, à distraire l’opinion sur les vrais problèmes sociopolitiques et économiques qui accablent le Congo.

« Je vous ait toujours dit que c’est le combat de notre génération, on ne va pas le laisser aux enfants de le faire, c’est notre rôle, il faut nous battre jusqu’au bout pour libérer le pays et pour laisser à ces enfants le pays que nous avons reçu de nos pères », a appelé Munari.

« Notre message a toujours été claire, nous sommes pour la réconciliation, nous sommes pour l’unité nationale, nous sommes pour la démocratie, c’est pour cela que nous condamnons le coup d’Etat anticonstitutionnel qui s’est fait dans notre pays, c’est pour cela que nous condamnons le hold-up électoral qui a eu lieu dans ce pays », a affirmé pour sa part, Charles Zacharie Bowao, président de la coordination IDC/FROCAD, une plate-forme membre de la fédération de l’opposition congolaise.

Le département du Pool connaît depuis un certain temps, une situation d’insécurité très préoccupante dans certaines de ses localités.

Cette situation qui embarrasse les autorités congolaises, est due à la traque par les forces gouvernementales, des miliciens Ninjas Nsiloulous du pasteur Ntoumi, auteurs de plusieurs incursions criminelles et de nombreuses exactions ayant déjà causé la mort de plusieurs dizaines de civils et militaires, fait de dizaines de blessés et occasionné de nombreux dégâts matériels.

Avec Xinhua

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