Bissau : l’ONU ne reconnaît pas la victoire de Umaro Embalo à la présidentielle

Umaro Sissoco Embalò et Denis Sassou-N’Guesso, le 04 janvier 2020, à Brazzaville

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Umaro Sissoco Embalò et Denis Sassou-N’Guesso, le 04 janvier 2020, à Brazzaville
Umaro Sissoco Embalò et Denis Sassou-N’Guesso, le 04 janvier 2020, à Brazzaville

La déclaration du Secrétaire général de l’Organisation des nations unies a le mérite d’être claire. Depuis la présidentielle du 29 Décembre, Bissau retient son souffle sur l’issue du scrutin. 

Si la commission électorale a proclamé trois fois de suite des résultats en faveur du candidat Umaro Sissoco Embalò, ce n’est toujours pas le cas de la plus haute institution du pays, la Cour Suprême. Cette dernière a noté des irrégularités graves dans le déroulement du processus électoral et n’a donc jusque là pas proclamé les résultats définitifs du scrutin. Le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies, en marge du sommet de l’Union africaine, s’est exprimé sur l’impasse politique dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

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Antonio Guterres dans une déclaration simple et précise: « en ce moment, un processus est en cours et nous attendons calmement les résultats pour que le processus électoral puisse être conclu. C’est pourquoi les Nations unies ne prendront aucune initiative pour l’instant, en attendant la décision finale » a précisé Antonio Guterres en marge du sommet de l’UA. Une déclaration qui rejoint celle du ministère français des affaires étrangères, qui dans un communiqué signé des mains de l’ambassadeur de France près de Bissau a dit vouloir attendre la proclamation des résultats définitifs par la plus haute juridiction du pays, à savoir la Cour Suprême.

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Décès de Kofi Anna, un géant de la diplomatie

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Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, prix nobel de la paix

Kofi Annan, décédé samedi à l’âge de 80 ans, a marqué de son empreinte les Nations unies, à la tête de l’organisation pendant dix ans, devenant le seul ancien dirigeant de l’ONU à avoir, jusqu’ici, accédé au rang de vedette de la diplomatie mondiale.

Ce diplomate de carrière, charismatique sans être flamboyant, a contribué à rendre l’ONU plus présente sur la scène internationale pendant ses deux mandats, de 1997 à 2007.

Premier secrétaire général issu de l’Afrique sub-saharienne, le Ghanéen a dirigé l’organisation pendant la période troublée suivant les attentats du 11-Septembre puis de la guerre en Irak, avant de voir son bilan terni par des accusations de corruption dans l’affaire « pétrole contre nourriture ».

Lorsqu’il dirigeait le département du maintien de la paix, l’ONU a également connu deux des épisodes les plus sombres de son histoire: le génocide rwandais et la guerre en Bosnie.

A son départ du secrétariat général, il était cependant un des dirigeants de l’ONU les plus populaires. Conjointement avec l’organisation, il a reçu en 2001 le prix Nobel de la Paix pour ses « efforts en faveur d’un monde mieux organisé et plus pacifique ». « J’ai essayé de placer l’être humain au centre de tout ce que nous entreprenons: de la prévention des conflits au développement et aux droits de l’Homme », avait-il déclaré.

40 ans aux Nations unies

Ces dernières années, Kofi Annan avait repris du service sur la scène diplomatique, prenant la tête d’une commission sur les droits des musulmans rohingyas poussés à fuir au Bangladesh face à la répression de l’armée birmane. Plus de 700.000 Rohingyas ont été forcés à l’exode l’année dernière.

Il a aussi créé une fondation consacrée au développement durable et à la paix et faisait partie du groupe des Elders (« les anciens »), créé par Nelson Mandela pour promouvoir la paix et les droits de l’homme.

A part quelques années passées comme directeur du tourisme du Ghana, M. Annan a consacré quarante ans de sa vie professionnelle aux Nations unies. Il a été le premier secrétaire général à sortir des rangs de l’organisation.

Il a d’abord dirigé les ressources humaines de l’ONU, puis les affaires budgétaires, avant de chapeauter à partir de 1993 le maintien de la paix et d’être propulsé quatre ans plus tard à la tête de l’organisation.

Dans son autobiographie, il affirme que l’ONU doit servir « non seulement les Etats mais les peuples » et qu’elle doit être « l’enceinte où les gouvernements rendent des comptes sur la façon dont ils traitent leurs propres citoyens ».

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Des échecs

Le génocide rwandais et la guerre en Bosnie dans les années 90 n’ont pu être empêchés par les Nations unies, Kofi Annan étant alors à la tête des missions de maintien de la paix.

Les Casques bleus se sont retirés en 1994 du Rwanda en proie au chaos et aux violences ethniques. Et un an plus tard, l’ONU n’a pas su empêcher les forces serbes de massacrer plusieurs milliers de musulmans à Srebrenica, en Bosnie.

Ces échecs « m’ont confronté à ce qui allait devenir mon défi le plus important comme secrétaire général: faire comprendre la légitimité et la nécessité d’intervenir en cas de violation flagrante des droits de l’homme », a écrit Kofi Annan dans son autobiographie.

– « Rock star de la diplomatie » –

Malgré l’ombre jetée par le Rwanda et Srebrenica, Annan s’est vite adapté à son nouveau rôle de diplomate en chef, multipliant les apparitions à la télévision et les participations aux dîners mondains.

Jusqu’à devenir une vedette, qualifié par certains de « rock star de la diplomatie ».

Kofi Annan devait sa nomination aux Etats-Unis, qui avaient mis leur veto à un second mandat de son prédécesseur, l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali.

Cela ne l’a pas empêché de faire preuve parfois d’indépendance vis-à-vis des grande puissances. Ainsi, il a irrité Washington en estimant « illégale » l’invasion de l’Irak en 2003 parce que cette opération n’avait pas été entérinée par le Conseil de sécurité.

Alors, quand en 2005 un scandale de corruption lié au programme « pétrole contre nourriture » en Irak éclaboussa Kofi Annan et son fils Kojo, certains commentateurs y virent une vengeance.

Une commission d’enquête innocenta Kofi Annan mais découvrit des lacunes dans la gestion du programme: Kojo Annan était en relation avec une société suisse qui avait conclu de juteux contrats dans le cadre du programme.

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Du Ghana à New York

Né en avril 1938 au Ghana, fils d’un cadre d’une filiale d’Unilever, Kofi Annan a étudié à l’université de Kumasi, puis dans une université américaine, avant d’entrer à l’Institut des hautes études internationales de Genève.

En 1965 il épouse Titi Alakija, issue d’une famille nigériane fortunée. Ils auront un fils, Kojo, et une fille, Ama, mais se sépareront à la fin des années 1970.

En 1984, il épouse en secondes noces Nane Lagergren, juriste suédoise, qui lui donnera une fille, Nina.

En février 2012, il est choisi par l’ONU et la Ligue arabe pour mener une médiation dans la guerre en Syrie, mais il jette l’éponge cinq mois plus tard.

Il accusera les grandes puissances d’avoir par leurs dissensions transformé sa médiation en « mission impossible ».

Avec l’AFP

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Yoweri Museveni estime que les occidentaux ont placé une « marionnette » à la tête de la RDC

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Les présidents Kabila et Museweni, Kampala le 4 août 2016

En déplacement au Soudan du Sud pour rencontrer son homologue Salvir Kiir, le président ougandais Yoweri Museveni a déclaré qu’après la mort de Patrice Lumumba, les pays occidentaux avait placé « une marionnette » à la tête de la RDC, critiquant au passage la mission de l’ONU au Congo.

Invité d’honneur d’une réunion du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) du président sud-soudanais Salva Kiir, le président ougandais Yoweri Museveni, médiateur du conflit en cours au Soudan du Sud a profité de son discours pour aborder le sujet de son voisin congolais et s’en prendre à l’ONU.

Le chef de l’État ougandais, au pouvoir depuis 1986, a déclaré que « les pays occidentaux venus et ont tué Lumumba, l’accusant d’être communiste. Ils se sont débarrassés de lui car il n’était pas une marionnette. Ils ont ensuite mis un chef marionnette. Depuis, l’ONU est au Congo ».

Ce n’est pas la première fois que l’ancien chef de guerre de 73 ans critique la mission onusienne en RDC. Trois jours après l’attaque meurtrière de la base de la Monusco de Semuliki, dans le Nord-Kivu, Yoweri Museveni s’était fendu d’une déclaration dans laquelle il accusait la mission de stabilisation de l’ONU de soutenir les rebelles ougandais ADF, soupçonnés d’être derrière l’assaut.

Les Forces démocratiques alliées sont un groupe armé ougandais, actif sur le sol congolais depuis 1995, qui lutte contre le régime du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 32 ans en Ouganda. Créées pour défendre les droits de musulmans s’estimant bafoués par l’homme fort de Kampala, les ADF avaient été progressivement repoussées vers l’Ouest par l’armée ougandaise, jusqu’à s’installer en RDC.

Par JA

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RDC : Le président Kabila accuse l’opposition, veut une clarification avec l’ONU

Joseph Kabila

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Joseph Kabila
Le président congolais Joseph Kabila

Le président congolais Joseph Kabila a accusé l’opposition de proposer un « saut dans l’inconnu » au lieu de défendre le processus électoral qui doit déboucher sur une présidentielle en décembre, dans sa première conférence de presse depuis 2012.

« Il faut aller aux élections comme prévu (en décembre 2018). Je constate que, de notre côté, il y a une feuille de route et qu’est ce que l’on nous propose? Rien, zéro, un saut dans le vide, un saut dans l’inconnu », a déclaré dans son palais présidentiel à Kinshasa le président Kabila que l’opposition accuse de vouloir rester au pouvoir.

« J’aimerais que nous puissions avoir des élections apaisées. Est-ce l’objectif de l’opposition? Point d’interrogation », a-t-il dit en conclusion de sa déclaration et de questions/réponses avec la presse, pendant plus de deux heures.

Le président congolais, arrivé au bout de ses deux mandats constitutionnels depuis le 20 décembre 2016, n’a pas répondu formellement à la question de savoir s’il ne serait pas candidat à un troisième mandat, ce que lui interdit la Constitution.

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Une quinzaine de personnes sont mortes en RDC dans la répression de marches interdites les 31 décembre et 21 janvier demandant entre autres au président de déclarer publiquement qu’il ne briguera pas de troisième mandat.

Soutenu par l’opposition politique et l’influent épiscopat, le comité laïc de coordination demande au président Kabila de dire publiquement qu’il ne briguera pas un troisième mandat comme le prévoit la Constitution.

Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 d’après l’actuelle Constitution. La commission électorale a annoncé des élections pour le 23 décembre 2018.

Abordant les questions sécuritaire, politique et diplomatique, le président congolais a déclaré vouloir « clarifier nos relations avec la Monusco (Mission de l’ONU en RDCongo », après une « incompréhension ».

« On a l’impression qu’elle a comme vocation de rester », a-t-il déploré, ajoutant qu’il n’y a pas une « co-gestion » de la RDC par Kinshasa et l’ONU.

Il a rappelé que la RDC avait (en 2010) « exigé du secrétaire général de l’ONU de préparer un plan de retrait ».

Par l’AFP

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Congo – Législatives 2017 : la mission d’observation de l’UA exhorte les acteurs politiques au dialogue

'ex-Premier ministre malien Diango Cissoko

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La mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA), mobilisée lors des élections législatives et locales de dimanche dernier en République du Congo, a exhorté mardi soir à Brazzaville les acteurs politiques au dialogue, a-t-on constaté sur place.

Dans une déclaration lue lors d’une conférence de presse par son chef de délégation, l’ex-Premier ministre malien Diango Cissoko, la mission dit déplorer qu' »une frange de l’opposition se soit tenue en marge du processus électoral », exhortant « tous les acteurs du jeu politique national à toujours privilégier la voie du dialogue dans la résolution des différents et autres contradictions politiques, en vue de préserver la paix ».

Elle a demandé au gouvernement congolais de « prendre des mesures politiques fortes de décrispation favorables à la reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition ».

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A l’administration électorale, la mission de l’UA a requis d’améliorer sa communication sur le processus électoral, de mettre l’accent sur la formation du personnel électoral, de doter celui-ci des signes distinctifs, de renforcer la présence des femmes dans la gestion du processus, d’améliorer les conditions de distribution des cartes d’électeurs et de mettre à la disposition de tous les bureaux de vote des scellés pour les urnes.

Les Congolais se sont rendus aux urnes dimanche dernier pour élire leurs députés et conseillers locaux. Les résultats du vote ne sont pas encore publiés.

« Le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme sur toute l’étendue du territoire. Toutefois, le vote a été émaillé de violences dans les communes d’Ewo et de Kéllé, dans le département de la Cuvette-Ouest (nord) », a souligné la mission de l’UA, précisant que le vote avait été reporté dans huit des 14 circonscriptions du Pool (sud).

Avec Xinhua

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Congo : les Nations unies à la recherche de 20 millions de dollars pour une assistance d’urgence aux déplacées du Pool

Des femmes et enfants déplacés de Kindamba, dans la région du Pool, le 5 juin 2002 au Congo

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Les Nations unies ont indiqué vendredi dans un communiqué, avoir besoin en urgence de 20 millions de dollars afin d’apporter une assistance humanitaire d’urgence aux personnes déplacées suite aux troubles sécuritaires dans le département du Pool.

« Il est nécessaire de mobiliser urgemment des ressources supplémentaires permettant de garantir une meilleure assistance humanitaire et sanitaire aux personnes déplacées. Pour continuer à fournir une assistance humanitaire d’urgence dans les six prochains mois, les Nations unies ont immédiatement besoin de 20.657.345 dollars », indique ce communiqué dont Xinhua a eu copie.

Le nombre des populations déplacées est estimé actuellement à 24.404 dans le Pool, 28.535 dans la Bouenza et 28.090 à Brazzaville, selon ce document.

Les agences du système onusien ont exprimé ce besoin en financement à l’issue d’une enquête sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, menée du 11 au 18 mai dernier, auprès d’une partie des déplacés dans certaines localités accessibles du Pool ainsi que dans d’autres localités du département voisin de la Bouenza ayant accueilli les déplacés.

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Organisée par le gouvernement congolais en partenariat avec les agences des Nations unies et une organisation non gouvernementale, cette enquête dont les résultats ont été jugés « alarmants », révèle que le nombre de personnes déplacées à cause des troubles dans le département du Pool a été multiplié par six en moins d’un an, passant de 12.986 personnes en juin 2016 à 81.000 personnes en mai 2017.

« Dans les zones non accessibles et qui n’ont pas encore fait l’objet d’une évaluation similaire, on peut craindre que la situation alimentaire et nutritionnelle soit encore plus difficile. Le nombre de personnes déplacées ne cesse de croître et leurs conditions de vie se dégradent davantage », souligne le communiqué.

« Les ménages déplacés font face à de grandes difficultés d’accès à la nourriture et aux besoins élémentaires de base de tout genre. Cette situation traduit un risque élevé de mortalité parmi les enfants qui doit être atténué par une assistance alimentaire et nutritionnelle urgente », conclut ce document.

Le département du Pool est secoué depuis plus d’une année par des troubles sécuritaires provoqués par de combats qui opposent depuis avril 2016, les forces gouvernementales aux miliciens ninjas de Frederick Bintsamou alias Pasteur Ntoumi. En dehors des déplacés, ces combats ont déjà fait des dizaines de victimes tant civils que militaires.

Avec Xinhua

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Congo: la malnutrition des enfants déplacés du Pool au-delà des seuils d’urgence

Des femmes et enfants déplacés de Kindamba, dans la région du Pool, le 5 juin 2002 au Congo

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Les taux de malnutrition parmi les enfants déplacés par les violences dans le Pool ont dépassé les seuils d’urgence dans cette région troublée du sud du Congo, selon une enquête conjointe du gouvernement et de l’ONU publiée vendredi à Brazzaville.

« Le taux de malnutrition aiguë global parmi les enfants déplacés de moins de 5 ans est de 17,3%. Ce taux dépasse le seuil d’urgence de 15% établi par l’Organisation mondiale de la santé » (OMS), relève cette enquête sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle réalisée en mai.

« Les ménages déplacés font face à de grandes difficultés d’accès à la nourriture et aux besoins élémentaires », soulignent le gouvernement congolais et l’ONU.

Selon cette même enquête, le nombre de personnes déplacées dans cette région du Pool (qui compte 263.000 habitants) a été multiplié par six en moins d’un an, passant de près de 13.000 à 83.000 en mai 2017.

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L’intégralité de l’interview du Président Denis Sassou sur TV5MONDE

Pour contribuer à fournir une assistance humanitaire d’urgence dans les six prochains mois, « les Nations unies ont immédiatement besoin de plus de 20 millions de dollars », selon cette enquête.

Région voisine de la capitale Brazzaville, le Pool a été le théâtre de violents affrontements entre 1998 et 2003 ayant opposé l’armée et les ex-combattants ninjas dirigés par l’ex-chef rebelle Ntumi.

La région a replongé dans les violences après la présidentielle du 20 mars 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso, 73 ans, dès le premier tour, mais contestée par l’opposition. M. Sassou Nguesso cumule plus de 32 ans à la tête du Congo et a fait modifier la Constitution pour pouvoir se représenter l’an dernier.

Les autorités de Brazzaville accusent le pasteur Ntumi, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt, et ses ex-combattants, d’être responsables des troubles actuels.

Début mai, le gouvernement congolais avait exprimé son refus de dialoguer avec le pasteur tout en affirmant que l’ex-chef rebelle « serait vaincu ».

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a dénoncé récemment « la répression à huis clos » en cours depuis un an dans le Pool, tirant « la sonnette d’alarme sur la tragédie des populations » qui se déroule dans « l’indifférence générale ».

Par l’AFP

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Accusés d’agressions sexuelles, les Casques bleus congolais renvoyés de Centrafrique

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Quelque 600 casques bleus congolais en mission pour l’ONU en Centrafrique vont être renvoyés chez eux. Outre des problèmes de discipline, le bataillon est accusé d’abus sexuel sur au moins sept personnes, dont six enfants.

Retour au Congo-Brazzaville pour 629 Casques bleus en mission en Centrafrique. Accusés d’agressions sexuelles, les hommes du bataillon congolais travaillant pour l’ONU vont être renvoyés chez eux, ont annoncé des responsables de l’ONU, lundi 19 juin.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres annoncera le départ de ces soldats mardi, lors d’une conférence de presse aux Nations unies.

Cette décision survient après un rapport accablant d’un responsable de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), qui avait menacé de rapatrier ces soldats si rien n’était fait au sein du bataillon visé. Outre des agressions sexuelles, ces soldats sont accusés de trafiquer du carburant et de manquer de discipline.

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« Aucun progrès dans le comportement du bataillon congolais »

Le général sénégalais Balla Keita avait indiqué avoir déjà envoyé six lettres de « blâmes » cette année au commandant du bataillon congolais. Les 629 casques bleus déployés à Berberati, la troisième plus grande ville centrafricaine, sont la seule contribution de Brazzaville à la Minusca.

L’an dernier, 120 soldats de ce même contingent avaient été renvoyés chez eux à la suite d’allégations d’agressions sexuelles sur au moins sept personnes, dont six enfants.

Mais il n’y a eu « aucun progrès dans le comportement du bataillon congolais », selon Balla Keita. « La situation s’est détériorée au point qu’on ne peut plus faire confiance à ce bataillon en raison de son mauvais commandement, de son manque de discipline et de ses déficiences opérationnelles ».

Les Nations unies comptent 10 000 soldats et 2 000 autres personnes servant la Minusca en Centrafrique, qui s’est enfoncée dans l’anarchie en 2013 après le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des milices à majorité chrétienne anti-balakas.

Par l’AFP

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Afrique centrale: les tensions politiques persistantes entravant les progrès vers la paix, selon l’envoyé de l’ONU

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Les tensions politiques persistent dans certains pays d’Afrique centrale, « principalement liées à des processus électoraux récents ou à venir », a expliqué mardi au Conseil de sécurité le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), Francois Lounceny Fall, cité par l’ONU dans un communiqué publié mardi.

M. Fall présentait le rapport du Secrétaire général sur la situation en Afrique centrale et sur les activités entreprises par le Bureau depuis la fin du mois de novembre 2016.

Depuis son dernier briefing, a-t-il relevé, les tensions continues ont entravé le progrès vers la consolidation de l’état de droit, la paix et le développement, et ont constitué une menace pour les droits de l’homme, notamment les libertés d’expression et de rassemblement, alors que l’espace politique continue de se rétrécir.

Au Gabon, le dialogue national, qui s’est tenu du 29 mars au 25 mai, a produit une série de recommandations, notamment sur les réformes institutionnelles et électorales.

Au Cameroun, a poursuivi le Représentant spécial, les tensions semblent s’apaiser progressivement suite aux mesures annoncées par le gouvernement pour répondre aux revendications formulées par des avocats et des enseignants dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Après trois mois d’interruption, Internet a été restauré dans ces régions.

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Par ailleurs, en République du Congo, où M. Fall s’est rendu la semaine dernière, les tensions liées à l’élection présidentielle de mars 2016 et la crise qui a suivi dans la région du Pool entre le gouvernement et l’opposition ont continué de s’envenimer.

En République centrafricaine (RCA), le Secrétaire général a lancé un plan d’action pour répondre à la récente flambée de violence dans le sud-est du pays. Le BRENUAC, a-t-il assuré, collaborera étroitement avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) pour revitaliser le processus de paix.

Les activités de Boko Haram ont sapé le développement et exacerbé les difficultés économiques dans la région du bassin du lac Tchad, a poursuivi le Représentant spécial. En dépit des progrès militaires réalisés par la Force multinationale mixte (FMM), le groupe terroriste continue de menacer la stabilité régionale. Le mois dernier, deux équipes du BRENUAC se sont rendues au Tchad et au Cameroun afin d’évaluer l’impact de Boko Haram sur la population.

Il ne faut pas sous-estimer la menace posée par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), a également averti M. Fall, d’autant plus que l’Ouganda et le Soudan du Sud se sont retirés de la Force régionale d’intervention de l’Union africaine après le retrait des Forces spéciales des Etats-Unis. Il s’est inquiété de l’impact de ce retrait qui va créer « un vide sécuritaire » que la LRA et d’autres groupes armés dans la région pourraient exploiter. La MINUSCA n’est pas mandatée pour mener des opérations militaires contre la LRA et les Forces armées centrafricaines ont encore besoin d’être formées, a-t-il souligné.

Avec Xinhua

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Moïse Katumbi porte plainte contre la RD Congo devant l’ONU

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Principal opposant politique au chef de l‘État congolais Joseph Kabila, Moïse Katumbi vient de faire parvenir au Comité des droits de l’homme de l’ONU une plainte contre l‘État de son pays pour la violation de certains de ses droits.

Par la voix de son avocat, Maitre Eric Dupond-Moretti, l’ancien gouverneur du Katanga dénonce devant la tribune de Genève un “acharnement continu du pouvoir congolais” contre lui et ses proches.

Il fait notamment référence à des abus liés au respect de sa vie privée, de son intégrité physique, de sa participation à la vie politique en République démocratique du Congo, à la liberté d’expression ou en encore au droit à un procès équitable.

Candidat déclaré à la présidentielle censée se tenir d’ici la fin de l’année, Moïse Katumbi est frappé par une inéligibilité en raison de deux procès dans lesquels on l’accable d’expropriation d’immeuble – accusation pour laquelle il a été condamné à 3 trois ans de prison – et de recrutement de mercenaires. Depuis la Belgique qu’il gagné officiellement pour se faire soigner, l’homme d’affaires multiplient les sorties pour dénoncer les agissements de Kinshasa. En RDC, on menace de l’enferme s’il rentre sur le territoire.

En frappant à la porte de l’ONU, Moïse Katumbi entend ainsi susciter une enquête sur le régime kinois, mais également “assurer son intégrité physique (…) afin qu’il puisse rentrer dans son pays et se présenter à l’élection présidentielle à venir”.

La procédure devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies peut prendre du temps, voire plusieurs années, mais la défense de l’opposant espère que l’organe prendra des mesures provisoires pour la protection de M. Katumbi par l‘État congolais ; lesquelles mesures seront appliquées par la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) ou l’Union africaine (UA).

Avec Africanews

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