Congo – Justice : Mokoko, Dabira, Mbemba et Okombi justice rendue?

Général Jean-Marie Michel Mokoko (G) et André Okombi Salissa (D), candidats à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville

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Général Jean-Marie Michel Mokoko (G) et André Okombi Salissa (D), candidats à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville
Général Jean-Marie Michel Mokoko (G) et André Okombi Salissa (D), candidats à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville

Accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, chef d’accusation abolie par la Constitution du 25 octobre 2015, pour les uns, et de détention illégale d’armes et munitions de guerre pour l’autre, Jean-Marie Michel Mokoko, Norbert Dabira, Jean-Martin Mbemba et André Okombi-Salissa ont tous été reconnus coupables et condamnés à des peines d’emprisonnement différentes par la Cour d’appel, siégeant en session criminelle sous la présidence de Christian Oba. Mais, quelle leçon tirer de ces quatre procès qui ont laissé dubitatifs les Congolais ?

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016, Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, a été condamné le 11 mai 2018, à 20 ans de prison ferme. Jusqu’à la fin du procès, il a nié les faits qui lui étaient imputés. Le général de deuxième section a accueilli le verdict en regardant le président de la Cour, Christian Oba, droit dans les yeux et impassible, lui qui ne s’est quasiment pas exprimé au cours de son procès. Tout était parti d’une cassette vidéo tournée en 2007, qui avait ressurgi en pleine campagne présidentielle.

Au terme presque de deux années d’instruction, il a suffi d’un peu plus de quatre heures à l’accusation pour présenter les éléments censés démontrer la culpabilité du général à la retraite. Il fut aussi question de conversations téléphoniques que le général était accusé d’avoir eues avec des mercenaires français postés au Gabon à l’époque de la présidentielle.

Ni le général Mokoko, ni ses avocats n’ont pris la parole. Il n’y a donc eu aucun débat contradictoire à ce procès, les éléments de preuve présentés par le procureur général n’ont pas pu être discutés et seule l’accusation s’est exprimée au cours des plaidoiries.

Dans une lettre publiée depuis sa cellule de prison, Jean-Marie Michel Mokoko qui a refusé d’interjeter appel, a pointé du doigt ce qu’il présente en quelque sorte comme son péché originel: sa décision d’affronter le président Denis Sassou-Nguesso à l’élection de 2016.

Après le procès Mokoko, un autre officier général qui fut proche du président Denis Sassou-Nguesso, était à la barre. Norbert Dabira, 68 ans, était jugé lui aussi pour des faits presque similaires. L’ancien inspecteur des Forces armées congolaises aurait ourdi un complot selon un plan qui consistait à «recruter deux tireurs d’élite ayant pour mission d’abattre le chef de l’Etat en tirant sur son aéronef soit au décollage, soit en plein vol, soit à l’atterrissage». Les faits remontent à 2017. Au cœur de ce procès, une conversation téléphonique qui aurait été interceptée par les services de renseignements intérieurs, entre les généraux Norbert Dabira et Ngatsé Nianga Mbouala, alors commandant en chef de la Garde républicaine. Il y est question d’un projet de coup d’Etat.

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Contrairement à Mokoko, Norbert Dabira n’a pas gardé le silence ; il a parlé. Au terme de cinq jours de procès, l’ancien Haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants a été condamné le 19 mai 2018 à 5 ans d’emprisonnement ferme avec interdiction d’exercer des activités politiques ou militaires. Ses avocats congolais et français ont dénoncé un «règlement de compte politique maquillé en procédure judiciaire». Son procès avait débuté le 15 mai 2018. Le condamné a lui aussi refusé d’interjeter appel.

Un autre proche du président de la République, Jean-Martin Mbemba, a été condamné par contumace le 1er juin 2018, à 10 ans de détention criminelle. Il lui est reproché d’avoir, à Brazzaville courant 2013, commis le crime d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat dans le but, soit de détruire ou changer le Gouvernement, soit d’inciter les citoyens à s’armer contre l’Etat congolais en appelant à l’insurrection et à la désobéissance civile, soit en voulant déstabiliser les institutions dans le but de s’emparer du pouvoir.

La direction générale de la surveillance du territoire (DGST) avait ouvert à son encontre une enquête pour possession d’armes de guerre. Là aussi, les preuves de l’accusation n’ont pas été démontrées ou prouvées par le ministère public. Son procès avait débuté le 23 mai 2018. Jean-Martin Mbemba n’était pas présent dans la salle d’audience; il a gardé le silence tout le long du procès en choisissant de s’exiler.

André Okombi-Salissa (56 ans), ancien ministre et candidat à la présidentielle de 2016, proche du président de la République, a été condamné à 20 ans de travaux forcés le 6 mars 2019, en l’absence de ses avocats, confirmant le réquisitoire du parquet. Il a été reconnu coupable, au cours d’un procès qui a débuté le 17 janvier dernier.

Comme Jean-Michel Mokoko et Norbert Dabira, le sort d’André Okombi-Salissa a été scellé avec les nouvelles preuves apportées en cours d’audience. Il s’agit des écoutes téléphoniques qui, pour le parquet général et la partie civile, constituent une preuve supplémentaire de l’accusation. La défense n’a pas partagé cet avis. Pour elle, ces écoutes portent sur la période 2015 alors que les enquêtes préliminaires concernant André Okombi-Salissa ont eu lieu courant 2016: «Du coup, ces écoutes ne doivent pas être versées au dossier». La défense a même argué, sans succès, que les écoutes téléphoniques, quelle que soit leur raison, sont une pratique devenue illégale car le Congo a ratifié en 1983 un traité qui les interdit. Il s’agit du pacte international aux droits civils et politiques.

Les leçons à retenir des quatre procès, c’est que tous ont porté sur un complot en vue de renverser, soit les institutions de la République soit tuer physiquement le Chef de l’Etat. En plus des chefs d’accusation d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, Mokoko, Okombi et Mbemba étaient également poursuivis pour détention illégale d’armes et munitions de guerre.

Les deux généraux et André Okombi Salissa ont fait l’objet d’écoutes téléphoniques qu’on a auditionnées pendant leur procès. Jean Marie Michel Mokoko a opté pour le silence lors du procès, tandis que Dabira et Okombi ont décidé de parler. Les avocats de Mokoko et d’Okombi avaient quitté la salle d’audience le dernier jour du procès, alors que ceux de Dabira y sont restés jusqu’à l’annonce du verdict. Les inculpés ont été reconnus coupables des faits qui leur ont été reprochés. Au-delà de ces chefs d’accusation, les écoutes téléphoniques ont plutôt alimenté les débats et servi de preuves de condamnation, à l’exception du procès de Jean-Martin Mbemba. 

KAUD

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Congo : Alain Akouala plaide pour une clémence présidentielle en faveur de Mokoko et Okombi

Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa

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Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa
Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa

Dans une Interview qui a été diffusée ce matin sur les ondes de Radio Congo, Alain Akouala, ancien ministre congolais des Zones économiques spéciales dans le cadre des mesures d’apaisement et de consolidation de la cohésion politique à demandé une clémence présidentielle pour André Okombi Salissa et Jean-Marie Michel Mokoko, tous les deux anciens candidats à la présidentielle 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso. Ils sont tous détenus sans jugement depuis 2016 à la Maison d’arrêt de Brazzaville pour « atteinte à la sureté de l’Etat ». Il a ensuite souligné que le Pasteur Ntumi n’avait pas à en faire un cas de bras de fer politique. Ces personnes ont été l’un collaborateur du Président et l’autre son petit à Poto Poto 3ème arrondissement de Brazzaville comme lui même.

Plus d’informations à venir.

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Congo : 4 candidats appellent à contester la réélection de Sassou par des actions légales et pacifiques

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Le président sortant congolais, Denis Sassou N'Guesso
Le président sortant congolais, Denis Sassou N’Guesso

Quatre candidats à la présidentielle congolaise du 20 mars appellent le peuple congolais à contester par des actions légales et pacifiques la réélection du président sortant Denis Sassou Nguesso dès le premier tour, selon un communiqué authentifié samedi par l’AFP.

Publié avant le long week-end pascal – lundi est férié au Congo-, les quatre signataires de cette déclaration du vendredi 25 mars demandent à l’ensemble du peuple congolais d’observer la première opération +ville morte+ sur l’ensemble du territoire national, le mardi 29 mars 2016.

Ils qualifient de forfaiture les conditions de la tenue de l’élection et les résultats officiels proclamés jeudi avant l’aube et donnant M. Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60% des voix.

Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques jusqu’au respect du verdict des urnes, écrivent-ils.

Les quatre candidats à la présidence signataires du texte sont : Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15% des voix), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14%), Claudine Munari et André Okombi Salissa.

Joints par l’AFP, Mme Munari et MM. Kolélas et Okombi Salissa ont confirmé avoir bien signé ce texte. Le général Mokoko n’a pu être joint mais un membre de son équipe de communication a indiqué qu’il en était bien lui aussi signataire.

Les quatre candidats avaient signé avant le vote une Charte de l’opposition pour la victoire dont le but était d’empêcher la réélection de M. Sassou.

Un cinquième candidat, Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire de l’UPADS, premier parti de l’opposition au Parlement, a signé ce pacte électoral anti-Sassou, mais samedi en début d’après-midi, il n’avait pas signé la déclaration endossée par ses alliés.

 
Par l’AFP
 
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Présidentielle au Congo: plus de deux millions d’électeurs pour départager 9 candidats

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Les Congolais votaient dimanche sur un projet de constitution (Photo 25/10/2015)
Les Congolais votaient dimanche sur un projet de constitution (Photo 25/10/2015)

Plus de 2,1 millions d’électeurs congolais sont appelés aux urnes dimanche, en vue de choisir le futur président de la République parmi les neuf candidats en lice , dont le président sortant Dénis Sassou Nuguesso.

5.365 bureaux de vote, dont 790 à Brazzaville, ont été déployés par l’administration électorale dans les 111 circonscriptions électorales disséminées à travers les 12 départements que compte le Congo.

Le scrutin est supervisé par 360 observateurs nationaux et plus de 600 observateurs internationaux.

Dans un message radiodiffusé samedi, le ministre congolais de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a appelé les populations congolaises à exercer leur devoir civique en vue d’élire le candidat de leurs choix.

Au plan sécuritaire, le porte-parole de la sous-commission sécurité de la CNEI, le colonel Jukes Moukala Tsoumou, a indiqué qu’il n’y a rien qui puisse empêcher le bon déroulement de l’élection car toutes les précautions ont été prises pour la sécurisation du scrutin.

« La force publique a pris des engagements pour garantir l’ordre public sur toute l’étendue du territoire, pour faire de telle sorte que l’élection se passe dans la tranquillité, la sécurité et la sérénité », a-t-il assuré.

Selon une disposition du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, publiée samedi à Brazzaville, les frontières nationales terrestres, aériennes et maritimes congolaises sont fermées tout au long de la journée du 20 mars.

Par ailleurs, la circulation des automobiles, les manifestions publiques et les attroupements, la tenue des marchés, le port des armes de toutes catégories sauf autorisation particulière, ainsi que l’ouverture des débits de boissons et autres établissements commerciaux, sont également interdits, au cours de cette journée.

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La sécurité aérienne interdit le décollage de l’avion de Bowao et Okombi à destination d’Impfondo

André Okombi Salissa

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André Okombi Salissa
Président de l’IDC, André Okombi Salissa|Capture d’écran

La sécurité aérienne interdit le décollage de l’avion de Bowao et Okombi à destination d’Impfondo

La situation est tendue depuis ce matin à Brazzaville entre le candiat de l’opposition André Okombi Salissa et l’administration de la sécurité aérienne qui refuse de délivrer une autorisation de décollage à l’avion qui doit conduire Okombi, Bowao et leurs équipes à Impfondo.

Le préfet de la Likouala M. Mondjo Bomondjo et le commandant de zone sont opposés à la tenue du meeting d’Okombi Salissa dans leur département. Ils dissuadent la population venue en grand nombre depuis ce matin attendre AOS à l’aéroport d’Impfondo.

Rappelons que ledit préfet d’Impfondo Mondjo Bomondjo a renvoyé manu militari le candidat Anguios Nganguia Engambe venu tenir un meeting à Impfondo le 9 mars.

©ZIANA TV

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