Zimbabwe: le nouveau régime décrète jour férié l’anniversaire de Mugabe

Le 21 février, jour anniversaire de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, a été décrété jour férié.

Le 21 février, jour anniversaire de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, a été décrété jour férié dans ce pays d’Afrique australe, une décision très symbolique prise quelques jours seulement après la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat, a rapporté lundi la presse d’Etat.

« Il a été décidé que chaque 21 février serait jour férié et appelé journée de la jeunesse Robert Gabriel Mugabe », selon le quotidien The Herald citant le journal officiel.

Sous la pression de l’armée, qui a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre, Robert Mugabe, 93 ans, a été contraint de renoncer au pouvoir qu’il détenait d’une main de fer depuis trente-sept ans.

Il a été remplacé vendredi par son ancien bras droit devenu rival, Emmerson Mnangagwa, qu’il avait limogé de son poste de vice-président le 6 novembre.

L’annonce au journal officiel date précisément du jour où le nouvel homme fort du pays a pris ses fonctions.

Lors de son discours d’investiture, Emmerson Mnangagwa, qui a promis de tourner le dos à l’ancien régime, a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, le « père de la nation », appelant le pays à reconnaître « son immense contribution à la construction » du pays.

L’instauration de ce nouveau jour férié avait été annoncée en août par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Ignatius Chombo, mais n’avait pas encore été officialisée.

Selon Leo Mugabe, un neveu de Robert Mugabe, interrogé ce week-end par l’AFP, l’ancien président se porte « bien » et « se réjouit de sa nouvelle vie ». Ces déclarations confirment que Robert Mugabe et son épouse Grace ont, pour l’heure, écarté la piste d’un exil, évoquée ces derniers jours.

Par l’AFP

Urgent – Le Président zimbabwéen Mugabe démissionne

Robert Mugabe

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Le Président zimbabwéen Mugabe démissionne

« Moi Robert Gabriel Mugabe (…) remets formellement ma démission de président de la République du Zimbabwe avec effet immédiat », a déclaré le président de l’assemblée nationale zimbabwéenne Jacob Mudenda, en lisant sous les applaudissements la lettre de démission de Mugabe

Détails à suivre

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Zimbabwe: la plupart des sections régionales du parti au pouvoir demandent à Mugabe de partir

Robert Mugabe

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Robert Mugabe
Robert Mugabe

Les dix provinces de la ZANU PF (au pouvoir) ont voté vendredi une motion de censure à l’encontre du président Robert Mugabe, ouvrant la voie à sa destitution de la tête du parti au motif qu’il « est trop vieux et incapable de diriger le Zimbabwe »

Selon le quotidien privé, les comités provinciaux de la ZANU PF souhaitent que Mugabe soit destitué lors du prochain congrès électif du parti.

En quittant la tête du parti majoritaire, le chef d’Etat nonagénaire continuerait tout de même d’exercer ses fonctions de président de la république, puisqu’il a été élu par ses concitoyens et non les militants de sa formation politique seulement.

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D’après la même source, les provinces ont également exigé l’expulsion de la Première Dame, Grace Mugabe, du ministre de l’Enseignement supérieur Jonathan Moyo, du ministre de la Gouvernance locale, Saviour Kasukuwere et du ministre des Finances Ignatius Chombo, tous membres d’une faction accusée de vouloir « détruire la ZANU PF de l’intérieur. »

Cette motion survient trois jours après que l’armée du Zimbabwe a envahi la capitale Harare et pris le contrôle du pays, après avoir assigné en résidence Mugabe et sa famille.

Certains dirigeants de la région de l’Afrique australe, dont le président botswanais Ian Khama, ont invité Mugabe à quitter le pouvoir dans la dignité.

« Je pense que personne ne devrait être président pendant tout ce temps. Nous sommes des présidents et non des monarques. C’est une question de bon sens », a déclaré le dirigeant botswanais vendredi à Reuters.

Avec l’APA

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Zimbabwe: Mugabe refuse de démissionner lors de discussions avec l’armée

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Robert Mugabe| Ph Reuters

Le président du Zimbabwe Robert Mugabe, 93 ans, au pouvoir depuis trente-sept ans, a refusé de démissionner après le coup de force militaire, lors d’un entretien jeudi avec des généraux, a dit à l’AFP une source proche de l’armée.

« Ils se sont rencontrés aujourd’hui (jeudi). Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps », a déclaré cette source.

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Zimbabwe: l’armée contrôle les rues pour éliminer des « criminels » proches de Mugabe

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Zimbabwe: l’armée contrôle les rues pour éliminer des « criminels » proches de Mugabe

L’armée du Zimbabwe a pris mercredi le contrôle des rues de la capitale Harare dans le cadre d’une opération destinée, selon elle, à éliminer des « criminels » de l’entourage du président Robert Mugabe, qui règne sans partage sur le pays depuis 1980.

Des soldats et des véhicules blindés ont pris position dans la matinée pour barrer l’accès des véhicules au Parlement, au siège du parti au pouvoir, la Zanu-PF ou à la Cour suprême, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les bureaux où le chef de l’Etat réunit ses ministres étaient également encerclés par des troupes.

Dans la nuit, un haut responsable militaire a annoncé à la télévision nationale que l’armée était intervenue contre des « criminels » proches de M. Mugabe, mais il a démenti toute tentative de coup d’Etat contre le régime.

Ni le président, ni son épouse Grace n’ont été vus ou entendus depuis la lecture de cette déclaration.

L’entrée en scène de l’armée intervient en pleine crise ouverte entre M. Mugabe et le chef de l’armée après le limogeage la semaine dernière du vice-président Emmerson Mnangagwa, longtemps présenté comme le dauphin du chef de l’Etat.

« Il ne s’agit pas d’une tentative de renverser le gouvernement », a assuré dans la nuit le général Sibusiso Moyo.

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« Nous ne faisons que viser les criminels qui entourent » le président, a-t-il poursuivi en lisant une déclaration, « dès que notre mission sera accomplie, nous nous attendons à ce que la situation retourne à la normale ».

« Nous assurons à la Nation que son Excellence le président (…) et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie », a également ajouté le général Moyo, suggérant que ses troupes assuraient la surveillance du couple présidentiel.

– ‘Appel au calme’ –

Fidèle soutien de M. Mugabe, le président sud-africain Jacob Zuma s’est déclaré dans la matinée hostile à tout changement de régime « inconstitutionnel » chez son voisin.

« Très préoccupé » par la situation, M. Zuma a également appelé « au calme et à la retenue » et exhorté les autorités et l’armée zimbabwéennes à « résoudre amicalement l’impasse politique », selon un communiqué de ses services.

Des échanges de tirs nourris ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi près de la résidence privée de Robert Mugabe à Harare, a rapporté sous couvert d’anonymat à l’AFP un témoin, résident du quartier de Borrowdale.

« Peu après 02H00 du matin (00H00 GMT), nous avons entendu environ 30 à 40 coups de feu tirés pendant trois à quatre minutes en provenance de sa maison », a affirmé cet habitant.

La circulation était normale mercredi à Harare, selon des journalistes de l’AFP. La télévision nationale a interrompu ses programmes habituels pour diffuser de la musique.

Après plusieurs jours de très vives tensions, l’opération de l’armée, jusque-là considérée comme un pilier du régime, constitue un défi à l’autorité de Robert Mugabe, qui est à 93 ans le plus vieux dirigeant en exercice de la planète.

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Lundi, le chef d’état-major, le général Constantino Chiwenga, avait publiquement dénoncé la décision du chef de l’Etat de limoger le vice-président Mnangagwa.

L’armée pourrait « intervenir » si cette « purge » ne cessait pas au sein du parti présidentiel, avait-il mis en garde.

Le parti du président a accusé en retour mardi le militaire de « conduite relevant de la trahison » et dénoncé sa volonté de « perturber la paix nationale » et « d’encourager au soulèvement ».

– ‘Mugabe a perdu le contrôle’ –

L’irruption de l’armée sur la scène politique zimbabwéenne, a fortiori contre M. Mugabe, est inédite.

Le général Chiwenga et M. Mnangagwa, qui entretient des liens étroits avec l’appareil sécuritaire du pays, ont tous deux été des figures majeures de la lutte pour l’indépendance du Zimbabwe, au côté de l’actuel chef de l’Etat.

« Je ne pense pas que Mugabe ait encore le contrôle total de la situation », a commenté à l’AFP l’analyste politique David Moore, de l’université de Johannesburg. « L’armée semble suivre une seule direction, et c’est celle imposée par son chef », a-t-il ajouté.

L’ancien vice-président Mnangagwa, 75 ans, a été démis de ses fonctions la semaine derrière et a annoncé avoir fui le pays, après un bras de fer avec la Première dame, Grace Mugabe, 52 ans.

Il a accusé la deuxième épouse du président d’avoir tenté de l’empoisonner pour l’éliminer, suscitant une vive réaction de l’intéressée qui a obtenu son éviction.

Figure controversée, connue pour ses accès de colère, Mme Mugabe, qui dirige la puissante Ligue des femmes de la Zanu-PF, compte de nombreux opposants au sein du parti au pouvoir et du gouvernement.

Avec le limogeage de M. Mnangagwa, elle s’est retrouvée en position idéale pour succéder à son époux.

A la tête depuis trente-sept ans d’un régime autoritaire et répressif, Mugabe a déjà été investi par la Zanu-PF pour la présidentielle de 2018, malgré son âge et sa santé fragile.

Sous son régime, le Zimbabwe s’est considérablement appauvri et traverse une grave crise économique et financière, marquée par un chômage de masse et le retour d’une forte inflation.

Avec l’AFP

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Zimbabwe: dates-clé depuis l’arrivée au pouvoir de Mugabe

Robert Mugabe

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Robert Mugabe
Robert Mugabe

Depuis son indépendance en 1980, le Zimbabwe n’a connu qu’un seul dirigeant, Robert Mugabe. Rappel des principales étapes de son règne de plus de trente-sept ans, l’un des plus longs sur le continent africain.

– De la Rhodésie au Zimbabwe –

Le 18 avril 1980, la Rhodésie devient indépendante sous le nom de Zimbabwe, après quatre-vingt-dix ans de colonisation britannique. Dès 1965, Ian Smith, Premier ministre, avait déclaré unilatéralement l’indépendance, non reconnue par Londres, afin de sauvegarder les privilèges de la minorité blanche.

Le pays bascule dans une guerre (au moins 27.000 morts de 1972 à 1979) qui oppose les autorités de Salisbury (aujourd’hui Harare) aux nationalistes noirs.

Après la signature des accords de Lancaster House, Robert Mugabe, chef de l’Union nationale africaine du Zimbabwe (Zanu), remporte les élections, devient Premier ministre. Son partenaire de lutte, Joshua Nkomo, chef de l’Union populaire africaine du Zimbabwe (Zapu), est ministre de l’Intérieur.

En février 1982, M. Nkomo, accusé de complot, est limogé. M. Mugabe envoie dans le Matabeleland (sud-ouest), le fief de son adversaire, sa 5e brigade, chargée de réprimer les partisans de celui qui est désormais considéré comme un rebelle. L’opération fait 20.000 morts.

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En décembre 1987, Robert Mugabe devient chef de l’Etat, après une modification de la Constitution instituant un régime présidentiel. Deux ans plus tard, les deux mouvements rivaux fusionnent sous le nom de Zanu-Front patriotique, voué à devenir parti unique. En 1991, la Zanu-PF renonce au marxisme-léninisme et adopte l’économie de marché.

– Violente réforme agraire –

Le 28 février 2000 débute le mouvement d’occupation par les ex-combattants de la guerre d’indépendance des fermes appartenant à la minorité blanche. Officiellement, il s’agit de corriger les inégalités héritées du passé colonial.

En fait, le mouvement intervient après le rejet par les Zimbabwéens d’un projet de Constitution qui devait renforcer les pouvoirs du chef de l’Etat et permettre l’expropriation de fermiers blancs sans indemnisation, dans le cadre de la réforme agraire.

Plus de 4.000 des 4.500 agriculteurs blancs du Zimbabwe sont dépouillés de leurs fermes, avec le soutien du régime.

– Mugabe s’accroche –

En mars 2002, Robert Mugabe est réélu lors d’un scrutin dénoncé comme irrégulier par les observateurs et après une campagne marquée par de multiples violences.

En mars 2008, le parti d’opposition du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) gagne le contrôle du Parlement. Son chef Morgan Tsvangirai devance le président sortant au premier tour de la présidentielle, mais renonce en raison du déferlement de violences qui vise ses partisans dans l’entre-deux-tours. Seul en lice, Robert Mugabe est réélu en juin.

Il est largement réélu (61%) en juillet 2013, et son parti remporte une majorité des deux tiers à l’Assemblée. Son rival Tsvangirai dénonce des fraudes.

L’Union européenne (UE) commence toutefois à normaliser ses relations avec le Zimbabwe, levant la plupart des sanctions imposées depuis 2002, sauf pour Robert Mugabe et son épouse.

– Purge –

Le 6 décembre 2014, le chef de l’Etat, reconduit à la tête du parti au pouvoir, intronise son épouse Grace à la présidence de sa puissante Ligue féminine.

Puis il se livre à une vaste purge en limogeant notamment sa vice-présidente, Joice Mujuru, remplacée par un très proche, le ministre de la Justice Emmerson Mnangagwa.

Le 14 avril 2016, le MDC rassemble plus de 2.000 manifestants à Harare lors de la plus importante marche jamais organisée depuis une décennie contre Mugabe.

Le 24 septembre 2017, le pasteur Evan Mawarire, un des leaders de la contestation, est arrêté après avoir diffusé une vidéo dénonçant les pénuries de carburant. Il est acquitté pour incitation à l’émeute, mais reste accusé de tentative de renversement du gouvernement.

Le 6 novembre, le vice-président Emmerson Mnangagwa, longtemps pressenti comme dauphin du président, est démis de ses fonctions. Il fuit le pays.

Le 13 novembre, le chef de l’armée dénonce l’éviction du vice-président et prévient que l’armée pourra « intervenir » si la « purge » ne cesse pas au sein du parti présidentiel.

Dans la nuit du 14 au 15 novembre, des officiers annoncent être intervenus pour éliminer des « criminels » dans l’entourage du chef de l’Etat mais démentent toute tentative de coup d’Etat contre M. Mugabe, prétendûment « sain et sauf » avec sa famille.

Par l’AFP

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Mugabe menace de renvoyer son vice-président pour rébellion présumée

Robert Mugabe

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Robert Mugabe
Le Président du Zimbabwe, Robert Mugabe ©Reuters

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a menacé samedi démettre son vice-président Emmerson Mnangagwa pour rébellion présumée, le sommant même de quitter le ZANU PF au pouvoir et de former son propre parti.

Le vétéran zimbabwéen, qui a fêté ses 94 ans en février 2018, a ouvertement accusé Mnangagwa de fomenter une rébellion contre lui.

S’adressant à des milliers de partisans lors du rassemblement de la ZANU PF dans la ville de Bulawayo, Mugabe a indiqué que Mnangagwa avait incité au moins deux provinces à se rebeller contre lui.

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« Nous savons à Masvingo qu’il y a des gens qui prétendent que la province n’est pas acquise au président Mugabe, mais à Mnangagwa, la même chose se passe dans les Midlands », a déclaré Mugabe.

La tension politique a encore augmenté le mois dernier après que Mnangagwa ait dit à ses partisans dans la province de Masvingo qu’il avait effectivement été empoisonné en août dernier.

Sa relation avec Mugabe n’a pas été au beau fixe depuis, poussant le président à entreprendre un remaniement ministériel impromptu dans lequel il a rétrogradé les soutiens de Mnangagwa et a renvoyé certains d’entre eux.

Avec APA

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Zimbabwe: Mugabe donne un million de dollars à l’Union Africaine

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Le président zimbabwéen Robert Mugabe a fait don d’un chèque d’un million de dollars (879.000 euros) à l’Union africaine (UA), tiré de la vente aux enchères de 300 têtes de bétail, lors du sommet de l’organisation lundi à Addis Abeba.

M. Mugabe, âgé de 93 ans, a voulu montrer par ce geste que l’UA, qui cherche à réduire sa dépendance financière à l’égard de ses donateurs étrangers, avait les moyens de s’auto-financer.

« En tant qu’Africain et fermier, l’idée de donner du bétail m’est venue naturellement, étant donné que notre continent est riche en bétail et que le bétail est un réservoir de richesse », a déclaré M. Mugabe, au pouvoir au Zimbabwe depuis l’indépendance en 1980.

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Les chefs d’Etat africains avaient adopté en juillet 2016 le principe d’une taxe de 0,2% sur les importations pour financer l’organisation et la rendre moins dépendante des donateurs étrangers qui contribuaient à hauteur de 73% de son budget.

Les fonds tirés de cette taxe sont censés couvrir 100% des coûts d’opération de l’UA, 75% de ses programmes et 25% de son budget de maintien de la paix. Jusqu’à présent, seuls quelques-uns des 55 Etats de l’Union ont commencé à mettre en oeuvre cette taxe.

« Tant que nous ne pourrons pas financer nous-mêmes nos propres programmes, l’Union africaine ne sera pas réellement nôtre », a ajouté le chef de l’Etat zimbabwéen.


M. Mugabe a précisé que certains de ses soutiens zimbabwéens avaient eux aussi vendu aux enchères des têtes de bétail pour contribuer à ce don d’un million de dollars.

Par l’AFP

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Zimbabwe : arrestation d’un pasteur qui a prédit la mort de Mugabe pour 2017

Robert Mugabe

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Un pasteur a été arrêté lundi au Zimbabwe pour avoir prédit le décès du président Robert Mugabe, 92 ans, pour cette année, a-t-on appris auprès de son avocat.

Patrick Mugadza a été interpellé au tribunal d’Harare où il comparaissait pour avoir arboré, sans autorisation, le drapeau zimbabwéen, un délit au Zimbabwe depuis que ce symbole a été utilisé par des manifestants anti-Mugabe en 2016.

Le pasteur « comparaissait dans une autre affaire quand la police l’a interpellé » au sujet de la prophétie qu’il a faite la semaine dernière, a déclaré à l’AFP son avocat, Gift Mtisi.

Jeudi, lors d’une conférence de presse à Harare, le pasteur pentecôtiste avait annoncé le décès du président pour le 17 octobre.

Patrick Mugadza a dans un premier temps été inculpé pour atteinte à l’autorité du chef de l’État, avant d’être finalement inculpé pour insulte vis-à-vis de personnes pratiquant une religion, selon son avocat.

Robert Mugabe, qui dirige d’une main de fer son pays depuis l’indépendance en 1980, est le plus vieux chef de l’État en exercice dans le monde. Il fêtera ses 93 ans en février.

En décembre, son parti, la Zanu-PF, l’a investi comme candidat à la présidentielle de 2018.

Le pasteur Mugadza fait partie des figures de la société civile à la pointe de la contestation anti-Mugabe.

En 2015, il avait été arrêté pour avoir défié le chef de l’État lors d’un congrès de la Zanu-PF: il avait brandi une pancarte où l’on pouvait lire : « Les gens souffrent, Monsieur le président ». En référence à la crise économique que traverse Le Zimbabwe depuis une quinzaine d’années.

En 2016, lors de la fête de l’indépendance en avril, Patrick Mugadza avait donné un sermon accroché à un lampadaire à Harare, pour symboliser, à ses yeux, le manque de liberté au Zimbabwe.

Par l’AFP

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Le président du Botswana, Ian Khama, a appelé son homologue zimbabwéen, Mugabe, à se retirer sans délai du pouvoir

Robert Mugabe

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Le président du Botswana, Ian Khama, a appelé son homologue zimbabwéen, Robert Mugabe, à se retirer sans délai du pouvoir.

Dans un entretien accordé à Reuters, M. Khama a affirmé que le Zimbabwe avait besoin de nouveaux dirigeants pour faire face aux défis politiques et économiques auxquels il est confronté.

« Il est évident qu’à son âge et vu l’état dans lequel le Zimbabwe se trouve, il n’est vraiment pas en mesure de fournir le leadership qui pourrait faire sortir son pays de cette situation », a déclaré le dirigeant botswanais.

Il a accusé le président Mugabe de porter un coup aux progrès économiques de la région.

Selon Ian Khama, le Botswana a accueilli environ cent mille Zimbabwéens à cause du climat d’incertitude qui règne dans ce pays.

Robert Mugabe, 92 ans, dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.

Quant à Ian Khama, il a affirmé qu’il va quitter ses fonctions en 2018, au terme de son second mandat.

« Mon opinion a toujours été que 10 ans à la tête de tout type d’organisation – pas seulement un pays ou un gouvernement, toute organisation – est le maximum », a conclu le dirigeant.

BBC

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