Congo – Coronavirus : l’ARPCE fait baisser les prix pour accompagner les efforts du gouvernement

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Un jeune homme tient un smartphone dans ses mains (image d’illustration).
© GettyImages/Maskot

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus au Congo, l’Arpce fait baisser les prix des communications.

L’ Autorité de Régulation vient de demander aux opérateurs de téléphonie mobile au Congo, MTN et Airtel, de réduire les tarifs des appels voix, SMS, Data et transferts d’argent. 

C’est la formule d’assistance qu’offre le secteur des postes et communications électroniques aux consommateurs pendant cette période de crise sanitaire. Quels sont les nouveaux tarifs conjoncturels qui seront pratiqués ?

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« Les opérateurs communiqueront très prochainement, à leurs abonnés respectifs, ces nouveaux tarifs dès leur opérationnalisation« , indique t-on à l’Arpce.

Il convient de noter que l’assouplissement de cette tarification est le résultat d’une série de réunions d’urgence organisées par l’Autorité de Régulation ces derniers jours avec les opérateurs de téléphonie mobile au Congo.

Par Alphonse Ndongo 

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Congo : MTN entend compenser les pertes subies par ses abonnés

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Suite aux dysfonctionnements constatés au niveau d’Internet dus à la coupure du câble wacs sous-marin le 11 juin dernier, la société de téléphonie mobile MTN a animé le 27 juin à Brazzaville, une conférence de presse au cours de laquelle elle a non seulement expliqué les raisons de ce désagrément mais aussi rassurer les abonnés sur sa volonté de compenser les pertes subies.

Dans son intervention, le directeur général de MTN Congo, Djibril Ouattara a signifié que le coût additionnel occasionné par la coupure internet s’élève à la somme de 93,6 millions de CFA avec des pertes de l’ordre de 256,430 millions. Cependant, a-t-il déclaré, « avec la réparation de cette panne, la situation est revenue à la normale. »

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 Djibril Ouattara a, au nom de la société, présenté ses excuses aux abonnés pour les perturbations du réseau ayant grandement affecté l’activité des entreprises pendant les deux derniers mois. Il a en outre fait savoir que MTN Congo s’engage aussi à faire un geste commercial sur les factures des mois de juin et juillet.

Ce dernier a également annoncé le lancement à court terme de nouveaux produits et services dont, télé na ngai, MTN tv, Game club, Internet à domicile, LTE business le tout accompagné par une amélioration du réseau avec la densification des sites. Ainsi, pour offrir des services de qualité à ses abonnés, la société a entrepris des travaux d’optimisation de l’ensemble de ses sites à travers tout le pays.

Jean Jacques Koubemba

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Coup du téléphone au Congo : les opérateurs Mtn et Airtel accusés d’escroquerie

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

L’Observatoire congolais des droits des consommateurs (OCDC) a constaté depuis le mois d’avril une hausse « abusive » des tarfis sms pratiqués par les opérateurs de téléphonie mobile. Dans un courrier adressé fin mai à l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (Arcpe), l’OCDC dénonce une arnaque et appelle à plus de «transparence ». 

« Il nous a été donné de constater depuis le mois d’avril que les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile (MTN  et Airtel) ont procédé à une augmentation abusive du sms off-net à 41 FCFA au lieu de 10,02 FCFA comme le prévoit la décision 079 du 22 juin 2015 de l’Arcpe et la loi n°33-2015 du 31 décembre 2015 portant loi des finances 2016 instituant la taxe sur les communications électroniques à 0,020 FCFA le message », précise la lettre signée du secrétaire exécutif de l’OCDC, Mermans Babounga Ngondo.

Selon l’observatoire, cette hausse devrait correspondre à  une augmentation de 310%  au lieu de 2% comme cela est établi. Après des calculs et  pour démontrer l’ampleur de ce qu’il appelle de « l’escroquerie », l’OCDC estime que si sur les 1.800.000 abonnés que réclament les deux opérateurs dominants, 1.000.000 d’abonnés ont envoyé au moins un sms par semaine, les deux opérateurs ont détroussé chacun un trop-percu équivalent à trente millions de FCFA aux consommateurs en une semaine, soit cent vingt millions de FCFA par mois.

« Si l’OCDC arrive à démêler ces pratiques déloyales et frauduleuses, c’est que celles -ci représenteraient la partie visible de l’iceberg car le pire se déroulerait sur les coûts des appels à l’international et des coûts d’interconnexion », suppute l’obsrevatoire.

Il justifie ce coup de gueule par la décision n°079/Arcpe-DG/DAJI/DEM/du 15 du 22 juin 2015 fixant les prix plafonds des communications électroniques off-net voix et sms pour les opérateurs dominants Airtel Congo et MTN Congo. L’article 2 de la décision indique, en effet, que « le prix plafond d’un sms en off-net pour la période du 1er août 2015 au 30 septembre 2016 est fixé à 10 FCFA ».

Autres arguments présentés par l’OCDC, la loi des finances 2016 qui a institué un impot dénommé taxe sur le trafic des communications électroniques. La taxe est en effet due par les consommateurs et collectée au profit du budget de l’Etat par les opérateurs de téléphonie. Elle s’élève a 0,05 FCFA par seconde pour la voix, 0,20 FCFA par message envoyé et 0,10 FCFA par mégabit pour le trafic data.

Pour l’OCDE, il s’agit  d’un manque de transparence sur la tarification des services. Il estime par ailleurs que la complexité du domaine des télécoms semble favoriser le management commercial des opérateurs à travers « l’escroquerie » des consommateurs.

Exhortant l’Arcpe a plus « d’indépendance » et d’’impartialité, l’OCDE plaide pour une véritable représentation des associations des consommateurs au sein du Conseil de régulation. Car, il estime que ce manquement affecte l’indépendance du système.

De son côté l’Arcpe se dit ne pas baisser les bras pour continuer à assurer sa mission de régulation avec détermination. Il  y a quelques semaines, lors d’un échange avec les médias à l’occasion d’une formation sur le journalisme 2.0, Yves Castanou, directeur général de l’Arcpe, a annoncé un audit tarifaire en cours afin de faire observer les règles en la matière.  Yves Castanou a  également souligné la contribution de son institution dans l’équilibre de la taxe fixée par les impots afin de protéger le consommateur et garantir au secteur une stabilité pérenne.

Quentin Loubou

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Téléphonie: démission du PDG du groupe sud-africain MTN après une amende au Nigeria

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Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Le PDG du géant de la téléphonie mobile sud-africain MTN, Sifiso Dabengwa, a démissionné lundi, après la colossale amende de 5,2 milliards de dollars infligée au groupe par le Nigeria, a annoncé lundi la société.

« En raison des circonstances actuelles très fâcheuses chez MTN Nigeria, j’ai, dans l’intérêt de la compagnie et de ses actionnaires, remis ma démission avec effet immédiat », a déclaré Sifiso Dabengwa.

MTN, la plus grande société de téléphonie d’Afrique, a été condamnée fin octobre pour n’avoir pas débranché à temps les cartes SIM dont les propriétaires ne s’étaient pas identifiés au Nigeria.

Le PDG démissionnaire a été remplacé temporairement par Phuthuma Nhleko, PDG de MTN de 2002 à 2011 et actuellement président du conseil d’administration du groupe à titre non exécutif, a annoncé la société lundi.

Phuthuma Nhleko, 55 ans, a accepté d’occuper le poste de PDG pour « une période maximale de 6 mois, le temps que la compagnie identifie un successeur à M. Dabengwa », selon un communiqué. « Je vais assumer les responsabilités de PDG pour les six prochains mois dans la mesure où j’ai régulièrement à faire avec le régulateur nigérian et je continuerai à travailler avec lui pour résoudre, dans un souci d’urgence, les problèmes liés aux abonnés non inscrits ».

Début août, le régulateur des télécommunications du Nigeria (NCC) avait enjoint aux sociétés de téléphonie mobile dans ce pays de désactiver toutes les cartes SIM dont les détenteurs ne s’étaient pas identifiés dans un délai de sept jours, faute de quoi elles encouraient de lourdes sanctions.

MTN, qui avait plus de 62,8 millions d’abonnés au Nigeria au deuxième trimestre 2015, n’a pas respecté ce délai et s’est vu infliger une amende de 1.000 dollars pour chacun de ses clients non identifiés.

Cette amende a entraîné une chute de 17,5% du cours des actions de MTN à la Bourse de Johannesburg, depuis le début de l’affaire, il y a deux semaines. Lundi matin, l’action a chuté de 1,71% à l’ouverture de la Bourse de Johannesburg.

« Il s’agit d’une entreprise qui traverse une crise profonde », et cette démission devrait envoyer un signal positif au marché, a réagi une analyste, Dianna Games, de la Chambre de commerce nigériano-sud-africaine.

« Rien ne laisse penser que la NCC va réduire l’amende. Cette démission est peut-être l’indication que cela ne va pas se produire parce que M. Dabengwa était au Nigeria pour négocier avec le régulateur » en vue de réduire l’amende, a-t-elle ajouté auprès de l’AFP.

Dianna Games avance plusieurs raisons pour l’amende infligée à MTN. « Le gouvernement nigérian est en crise à cause de la chute des cours du pétrole. 5,2 milliards de dollars vont être une importante source de revenus », a-t-elle expliqué.

Le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari a aussi « présenté comme une priorité les questions de sécurité. (…). Des groupes comme Boko Haram pourraient utiliser des cartes SIM non enregistrées pour conspirer », a-t-elle poursuivi.

MTN est aussi dans le collimateur de la Bourse de Johannesburg, qui a annoncé fin octobre l’ouverture d’une enquête sur de « possibles délits d’initiés » au sein du groupe dans le cadre de l’affaire nigériane.

Par l’AFP

Congo : les sociétés de téléphonie mobile à nouveau dans le viseur de l’ARPCE

telephone portable

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telephone portable
Image d’archive| Will Boase/Bloomberg via Getty Images

Une année après avoir écopé des sanctions disciplinaires, pour mauvais services rendus, les sociétés de téléphonie mobile, Airtel et Mtn avaient jusqu’au 30 juin pour améliorer leurs prestations. C’est ainsi que l’ARPCE procédera, dès ce 1er juillet, au contrôle technique des services de ces deux opérateurs avec, éventuellement, d’autres sanctions si des défaillances sont constatées.

Avant d’amorcer cette étape, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et communications électroniques, Yves Castanou, a fait, le 29 juin, le point de la situation au ministre des Postes et télécommunications, Thierry Moungalla. «Le 30 juin est la date buttoir qui avait été donnée aux opérateurs de téléphonie mobile, pour terminer les travaux de mise à niveau de leurs infrastructures. Nous sommes donc venus voir le ministre pour faire le point d’ensemble de la qualité du réseau afin de décider des actions avenir », précise Yves Castanou.

En amont, le régulateur a eu d’abord des entretiens, dans le cadre de l’évaluation du réseau, avec les responsables des sociétés Airtel et Mtn. Les opérateurs ont présenté au régulateur leurs résultats des travaux de mise jour de leurs réseaux.

Constatons toujours des réelles perturbations sur ces réseaux, Yves Castanou, qui dit ne pas se limiter aux simples déclarations des opérateurs. «Nous n’allons pas nous contenter seulement de ce qu’ils nous ont dit, nous devons donc prendre trois à quatre semaines pour contrôler ce travail. Nous déploierons une dizaine d’agents sur l’ensemble du territoire, entre le 1er et le 31 juillet, pour mesurer les indicateurs de la qualité des services avant de prendre une décision qui s’impose», a dit Yves Castanou. Au terme du contrôle, si la normalisation des services n’est pas effective, le régulateur ne tergiversera pas à frapper dur, conformément à ses prérogatives.

Rappelons que pour mauvaise qualité des services et non-respect des obligations légales, les deux opérateurs de téléphonie mobile, pourtant les plus anciens au Congo, étaient condamnés à verser chacun 1% du chiffre d’affaire. Pour ce désagrément, Mtn devait payer 1.295.369.660 FCFA, Airtel devait verser 968.346.270 FCFA.

Au sujet du trafic présumé des fréquences dans lequel certains journaux ont cité le nom du ministre Thierry Moungalla, Yves Castanou a souligné que cela n’était qu’une simple allégation. Il s’agissait plutôt du trafic des Sim box, par un réseau pirate entretenu en complicité avec quelques expatriés. Ce réseau a été démantelé, il y a deux mois, par l’Arpce en collaboration avec le ministère des Postes et télécommunications.

© Adiac-Congo