Il y a six ans l’OTAN assassinait le colonel Mouammar Kadhafi 20 octobre 2011-20 octobre 2017

Mouammar Kadhafi

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L’ancien raïs libyen Mouammar Kadhaf

Retour sur la guerre secrète la plus longue menée par l’Occident contre un dirigeant africain (1969-2011). Extraits.
<< Après la chute de Tripoli, Kadhafi trouve refuge à Syrte, le 28 août. Il y vit alors entouré de son dernier carré de fidèles et de son fils Mouatassim dans des conditions extrêmement précaires. Abdallah Senoussi les rejoindra brièvement, avant de foncer vers le sud, vers Sebha, pour annoncer à son épouse la mort de leur fils Mohammed. Syrte, la cité loyaliste assiégée, est soumise à un déluge de feu incessant de l’OTAN et de ses domestiques, poussant Kadhafi et ses partisans à changer d’abris tous les quatre jours. Le Guide regarde ainsi l’enfer se déchaîner autour de lui. « À partir de là, nous savions que c’était fini ; il attendait la mort », raconte le général Mansour Dhao, son chef de la sécurité. « Mais je ne voyais pas la peur en lui », nuance Huneish Nasr, son chauffeur personnel, également présent avec lui.

[…] Courant octobre, un premier groupe d’une dizaine de mercenaires étrangers embauchés par une firme britannique non identifiée débarque en Libye, via Dubaï et Le Caire avec pour mission d’exfiltrer le colonel Kadhafi et ses proches du pays via le Niger. Ils sont rejoints peu de temps après par un autre groupe de dix-neuf mercenaires sud-africains blancs recrutés par une responsable de la même firme britannique résidant au Kenya. L’OTAN a donné son feu vert. Selon une source sud-africaine, le dernier contact entre le Guide libyen et l’Alliance a lieu quelques heures seulement avant le départ du dirigeant libyen. « Ils lui ont dit “vous pouvez vous en allez” » assure-t-elle. Des avions sont positionnés à Johannesburg et à Sharjah, dans les Émirats, pour aller chercher les mercenaires et leur « colis » libyen dès que la situation le permettra. Mais lorsque le convoi dans lequel se trouve le colonel Kadhafi, hissant le drapeau blanc de la trêve et de la capitulation, tente de quitter Syrte, au matin du 20, il est attaqué par un drone Predator et un Mirage 2000-D de l’OTAN.

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Mouammar Kadhafi est capturé, livré à la vindicte des insurgés, avant d’être mis à mort dans des conditions insoutenables. L’OTAN déclarera que les attaques ont été menées en toute ignorance de sa présence dans l’une des voitures du convoi. Une affirmation contestée par la Russie et qui ne va pas résister longtemps à l’examen approfondi et rigoureux des faits.
Le 18 octobre, soit deux jours avant l’attaque fatale contre le convoi du Guide, Hillary Clinton effectue une visite surprise à Tripoli et chuchote à ses « amis » islamistes : « Nous espérons qu’il sera bientôt capturé ou tué, de sorte que vous n’ayez plus à le craindre plus longtemps ». Le lendemain, 19, dans l’après-midi, un officier supérieur du Pentagone joint l’un de ses correspondants au sein des services secrets français et lui fait savoir que le colonel Kadhafi, suivi à la trace depuis un moment par un drone Predator, est localisé dans un quartier de Syrte et qu’il était désormais impossible de le « manquer ». Et vu tous les secrets qu’il détenait et qu’il pouvait déballer, le laisser en vie le transformerait en une « véritable bombe atomique », a tenu à préciser l’Américain. Son collègue français à l’autre bout du fil a très bien compris le message. De toute façon, à la DGSE comme à la DRM (Direction du renseignement militaire), on ne se gênait d’ailleurs pas pour évoquer l’« élimination physique » du colonel Kadhafi […] Certes, « il n’y a pas eu de consigne formelle donnée pour l’éliminer, confie un expert militaire fin connaisseur des opérations spéciales. Mais peut-être que tout le monde s’est compris. » Selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO (Centre de planification et de conduite des opérations), l’objectif ultime est de « traiter le Guide libyen et les membres de sa famille. » Autrement dit, les éliminer tous.>> (Patrick Mbeko, OBJECTIF KADHAFI, 2016).

Par Patrick Mbeko
 

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VIDÉO – Le journaliste David Pujadas accuse Nicolas Sarkozy d’avoir fait tuer Mouammar Kadhafi

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Nicolas Sarkozy a vu rouge sur le plateau de « l’Emission politique » jeudi, lorsque David Pujadas l’a accusé d’avoir « tué » ou « fait tuer » le colonel Kadhafi, mort dans un bombardement en 2011. Un récent rapport de la Commission des affaires étrangères britannique a pourtant pointé la responsabilité de la France et du Royaume-Uni dans cette affaire. Explications.

« Regrettez-vous (…) d’être allé jusqu’à tuer, ou faire tuer, faire livrer, le colonel Kadhafi ? » Face à cette question, le sang de Nicolas Sarkozy n’a fait qu’un tour. Interrogé par David Pujadas dans L’Emission politique sur l’opération menée contre Mouammar Kadhafi en 2011, l’ancien président s’est indigné que l’on puisse le tenir responsable de la mort du dictateur libyen.

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« Vous perdez votre raison Monsieur, vous m’accusez… Monsieur Pujadas, vous m’accusez d’avoir fait tuer Monsieur Kadhafi, ai-je compris cela ? » Déstabilisé comme rarement il l’a été, Nicolas Sarkozy a mis quelques secondes à trouver ses mots, évoquant tout d’abord le massacre des 8000 Bosniaques musulmans à Srebrenika au mois de juillet 1995 durant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

« Et quand ce dictateur sanguinaire, ce fou de Kadhafi a dit ‘je vais faire couler des rivières de sang  à Benghazi’, un million d’habitants, les Nations unies ont donc donné un mandat à une vingtaine de pays, plus la Ligue arabe qui nous avait demandé d’intervenir pour que nous protégions Benghazi », a fait valoir l’ancien président. Habité par le sujet, Nicolas Sarkozy a évoqué le moment où il est arrivé avec David Cameron dans les rues de la ville libyenne : « pour une fois j’ai vu la rue arabe, les jeunes Arabes. Ils ne criaient pas ‘mort aux Juifs’, ils ne criaient pas ‘mort aux Américains’, ils disaient ‘merci la France' ».

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Mort de Kadhafi: « Le Nigeria et l’Afrique du sud ont trahi l’Afrique », selon Mugabe

Mouammar Kadhafi et Robert Mugabe

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Mouammar Kadhafi et Robert Mugabe
Mouammar Kadhafi et Robert Mugabe| © ICIBRAZZA/Montage

Le Président zimbabwéen et président de l’Union africaine, Robert Mugabe, a fustigé les deux plus grandes économies de l’Afrique pour ce qu’il décrit comme leur trahison du continent qui a contribué à la chute de l’ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.

Le président Robert Mugabe n’a pas mâché ses mots au sommet de l’Union africaine en Afrique du Sud ce week-end. Il s’en est pris à l’Afrique du Sud et au Nigeria pour avoir «trahi» l’Afrique en signant la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies de 2011, qui a approuvé une action militaire contre le dirigeant libyen tué, Mouammar Kadhafi.

Il a déclaré au sommet que l’Afrique ne serait jamais d’accord pour que ces deux pays obtiennent des sièges permanents au conseil puisqu’ils avaient trahi la confiance du continent.

>>> À lire aussi : Robert Mugabe appelle les pays Francophone d’Afrique à arracher leur totale indépendance

Selon Independent News, Mugabe parlait lors d’une réunion du «Comité des 10» qui discutait des modifications possibles au Consensus d’Ezulwini – un accord indiquant la position de l’Afrique sur une réforme au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. L’Afrique du Sud a également appelé à adopter une approche plus souple puisque les exigences rigides causaient des problèmes dans le conseil.

Président sud-africain est cité pour avoir dit l’année dernière: «L’Afrique a besoin de faire des compromis – et non réitérer les positions fixes comme il l’a fait pendant les neuf dernières années. »
Mais, selon un fonctionnaire régional qui était à la réunion, les boulets rouges de Mugabe sur l’Afrique du Sud et le Nigeria entraveraient gravement le cas de l’Afrique du Sud à ratifier le consensus.

(Media7)