Dialogue en RDC: la MONUSCO encourage l’implication de Sassou Nguesso

Joseph Kabila Kabangé et Denis Sassou N’Guesso

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La MONUSCO encourage toute initiative visant à amener les Congolais autour d’un dialogue pour les élections apaisées en RDC, a affirmé vendredi 22 juillet le représentant spécial-adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC chargé des questions humanitaires, Dr. Mamadou Pethe Diallo, en tournée au Nord-Kivu. Il a ainsi démenti les informations qui circulent sur les medias congolais accusant l’ONU d’avoir dit «non au pré-dialogue initié par le président Denis Sassou Nguesso.»

Intervenant sur Radio Okapi, Dr. Mamadou Pethe Diallo a déploré «des interprétations tendancieuses» de la presse:

    « Comme vous; je me suis étonné de lire dans la presse locale hier et aujourd’hui des articles qui prêtent à la MONUSCO des propos qui sont complétement éloignés de ce que la mission a dit, se référant aux propos du porte-parole de la mission au cours de la conférence de presse des Nations unies de mercredi.  J’ai parlé avec le premier responsable de la mission, le Représentant spécial [Maman Sidikou],  sur cette question. Je me suis fait amener le compte rendu, verbatim de cette conférence de presse, et les articles de la presse locale qui en ont fait part. Et j’ai trouvé qu’il y a eu des interprétations tendancieuses des propos du porte-parole de la mission.»

Il estime au contraire que l’implication du président du Congo Brazzaville dans le processus des élections apaisées semble tout à fait positive à la mission onusienne:

    «Prêter à la mission des déclarations qui disent qu’elle ne soutient par telle ou telle initiative, est complètement hors du propos. Il me plait ici de dire que la mission a toujours réitéré que toutes les bonnes volontés et toutes les initiatives qui pourraient favoriser à amener les frères congolais autour de la table, pour discuter de l’avenir de leur pays, discuter du processus électoral et trouver un consensus  qui permette à la RDC de gérer dans la sérénité la prochaine échéance électorale, toutes les initiatives sont les biens venues.»

La  contribution de Denis Sassou Nguesso dans ce processus du dialogue en RDC est encourageant «dans la mesure où le respect dont il jouit, son aura,  son expérience et son dévouement ne sont plus à démontrer, pour trouver la solution africaine aux crises africaines.»

«Son implication dans la recherche de la paix dans la région de l’Afrique Centrale et plus loin dans toute la région africaine sont les choses qui sont connues et appréciées au-delà des frontières de la République du Congo Brazzaville», a poursuivi M. Diallo.

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RDC : la Monusco peut mener ses propres opérations contre les groupes armés, estime Mende

Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga

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Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga

La Monusco peut mener seule ses propres opérations sans les Forces armées de la RDC contre tous les groupes armés qui écument le pays, a affirmé lundi 16 février le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. « Cela fait partie de son mandat », a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa. Le chef de l’Etat, Joseph Kabila, a annoncé la veille que son pays renonçait à tout soutien de la Mission onusienne en RDC dans la traque contre les rebelles rwandais des FDLR. Une opération qui a été lancée le 29 janvier dernier.

« Nous avons un partenaire, la Monusco qui est avec nous. Il y a une gestion de cette opération de désarmement que nous voulions commune avec elle. Gestion que nous avons trouvée malencontreuse et en tout cas décrédibilisant pour la RDC et c’est ce qui a poussé le président de la RDC à dire : je renonce à cette collaboration pour le désarmement des FDLR », a déclaré Lambert Mende.

Le porte-parole du gouvernement a expliqué que cette décision ne concerne que la collaboration entre les FARDC et la Monusco dans les opérations contre les FDLR.

« N’allons pas plus loin, je pense que c’est ça la décision. Il ne s’agit pas d’autres opérations. Il ne s’agit pas d’autres tâches qui ont été confiées à cette mission et encore que la résolution du conseil de sécurité des Nations unies donne mandat à la mission onusienne de traquer, de désarmer les groupes armés avec ou sans les forces de défense et de sécurité de la RDC », a-t-il poursuivi.

Pour Lambert Mende, la Monusco peut désarmer ces groupes armés « si elle est vraiment venue pour ça ».

« Donc s’il y a une logique, puisque la RDC veut le faire sans [la Monusco], on devrait assister à une initiative de la Monusco, de désarmer aussi ces gens. Il y a moyen de faire [le désarmement] sans les FARDC si on est vraiment venu ici pour cela », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais.

La Monusco salue l’engagement de la RDC

La Monusco salue l’engagement ferme du gouvernement de la RDC à prendre seul en main la neutralisation des FDLR, tel que décidé hier par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Le porte-parole intérimaire de la Mission onusienne, Charles Bambara, l’a déclaré lundi 16 février.

« Nous saluons l’engagement ferme du gouvernement à prendre en mains la neutralisation des FDLR. La Monusco de son côté continuera à collaborer étroitement avec le gouvernement congolais pour s’acquitter du mandat que lui a confié le conseil de sécurité », a affirmé Charles Bambara.

Selon lui, la Monusco devra continuer à appuyer les FARDC dans d’autres opérations militaires contre les forces négatives dans l’Est de la RDC.

« Le gouvernement par la voie du président a bien précisé que pour les opérations des FDLR, nous voulons mener cette opération seule. Mais pour les autres opérations et nous savons qu’il y a d’autres opérations toujours dans cette même province du Nord-Kivu, dans la zone de Beni, il y a aussi au Sud-Kivu, au Katanga et ailleurs », a ajouté Charles Bambara.

Pour lui, La Monusco va également continuer à assumer d’autres missions qui lui sont confiées par le conseil de sécurité au de-là des opérations de traque des FDLRS.

« Au-delà de ces opérations militaires, il y a d’autres missions transmises par le Conseil de sécurité à la Monusco autour des élections et à la bonne gouvernance. Nous allons continuer sur l’ensemble de ce chapitre main dans la main avec le gouvernement », a poursuivi Charles Bambara.

Par Radio Okapi