Le roi du Maroc Mohammed VI sera absent ce lundi 30 septembre aux obsèques de l’ancien président français Jacques Chirac pour cause de maladie. Il sera représenté par le prince héritier Moulay El Hassan, a annoncé le cabinet royal. Le monarque de 56 ans a « récemment contracté une pneumopathie bilatérale aiguë d’origine virale », son médecin personnel ayant prescrit « un repos médical de quelques jours », a indiqué le Palais dans un communiqué.
« Grand ami du Maroc«
Le roi sera absent aux obsèques de ce « grand ami du Maroc », mort le 26 septembre à 86 ans, alors qu’il prévoyait de s’y rendre pour « présenter, à titre privé, ses condoléances à la famille et aux proches du défunt président Jacques Chirac, eu égard aux fortes et profondes relations qui ont toujours lié les deux familles ».
Mohammed VI sera représenté par son fils, le prince héritier Moulay El Hassan, 16 ans, qui accompagne régulièrement son père aux grands rendez-vous diplomatiques.
Jacques Chirac entretenait des relations personnelles étroites avec Hassan II, père de l’actuel roi, et est resté proche de son fils à son arrivée sur le trône en 1999. Il passait fréquemment ses vacances dans le royaume.
L’évocation de la santé du souverain est assez rare au Maroc. En février 2018, il avait été opéré du cœur et six mois auparavant, il avait subi une intervention chirurgicale pour une lésion bénigne à l’œil. En novembre 2014, il avait reporté une visite officielle en Chine pour un « syndrome grippal aigu ».
Le Congo et le Maroc ont signé 14 accords de coopération dans divers domaines, ce 30 avril 2018, dans la capitale congolaise.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le chef de l’Etat du Congo, Denis Sassou N’Guesso, ont présidé, lundi au Palais du peuple à Brazzaville, la cérémonie de signature de plusieurs accords de coopération bilatérale dans divers domaines.
Les signatures ont concerné au total 14 accords au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence des membres de la délégation officielle accompagnant le souverain chérifien, du Premier ministre congolais et de membres du gouvernement de la République du Congo.
Le premier accord est relatif à la promotion et à la protection réciproques des investissements, le deuxième est une convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu, le troisième est relatif à la réalisation d’un point de débarquement aménagé dans la République du Congo, le quatrième à la coopération dans le domaine de la pêche maritime et l’aquaculture marine, le cinquième document signé est un accord-cadre de Coopération dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, …
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Le reste des accords a trait notamment à l’éducation, à la logistique, à la formation dans le domaine de la santé, à la coopération dans le domaine de l’énergie, du tourisme, du développement des énergies renouvelables, de la science et la technique, de la formation professionnelle et au perfectionnement professionnel des personnels hospitaliers du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB).
Ces accords, s’inscrivant « en droite ligne de l’Orientation Royale », visent à « renforcer le partenariat Sud-Sud ».
Ils donnent ainsi une nouvelle impulsion à la coopération « mutuellement avantageuse » entre Rabat et Brazzaville et viennent « conforter la vision stratégique du Royaume du Maroc vers les pays africains frères et amis ».
Déclaration des Chefs d’Etat réunis lors du 1er Sommet sur le bassin du Congo
Voici le texte intégral de la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement réunis dans le cadre du Premier Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, tenu dimanche à Brazzaville, avec la participation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste:
“Nous, Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, réunis à Brazzaville le 29 avril 2018,
Rappelant la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains réunis à Marrakech le 16 novembre 2016, lors du 1er Sommet Africain de l’Action en faveur de la co-émergence continentale, à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc et en marge de la 22e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22), au cours de laquelle il a été décidé de la création de trois commissions dédiées :
– à la région du Sahel, présidée par la République du Niger ;
– à la région du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo ;
– Aux Etats Insulaires, présidée par la République des Seychelles.
Rappelant la Décision de la 28e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba, en Ethiopie, qui a entériné la décision portant création de ces trois commissions ;
Rendant un vibrant hommage à Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui, de par sa présence exceptionnelle, réaffirme son engagement constant en faveur d’une co-émergence durable de l’Afrique ;
Saluant le rôle pionnier joué par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et sa Vision pour une Afrique forte et résiliente, qui se traduit, entre autres, par un renforcement de l’engagement africain dans la lutte contre le changement climatique et la mobilisation d’un ensemble de leviers novateurs et structurants au service d’un développement durable et inclusif du continent ;
Saluant le leadership et la disponibilité du Royaume du Maroc, en tant que Partenaire Fondateur, à partager son expérience et son expertise reconnues pour faire émerger des réponses innovantes et concrètes face aux défis posés par les changements climatiques, dans le cadre d’une coopération sud-sud ambitieuse, à même de garantir un développement harmonieux et durable de l’Afrique ;
Félicitant le Royaume du Maroc pour son engagement dans l’opérationnalisation du Fonds Bleu à travers l’appui technique du Centre de Compétences Changements Climatiques (4C Maroc) ;
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Saluant l’engagement résolu de l’Union Africaine et du Comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains sur les Changements Climatiques (CAHOSCC), des Communautés Economiques Régionales (CER), de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), de la Banque Africaine de Développement et des banques de développement sous-régionales ;
Félicitant Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française, de l’initiative de l’organisation, en collaboration avec la Banque Mondiale et les Nations Unies le 12 décembre 2017 à Paris, du « One Planet Summit » sur la finance climat en vue d’accélérer les investissements en faveur d’une économie bas carbone ;
Rappelant la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, concrétisée par la signature, le 9 mars 2017 à Oyo, dans le Département de la Cuvette en République du Congo, du Mémorandum d’Entente entre la République de l’Angola, la République du Burundi, la République du Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la République Gabonaise, la République du Rwanda, la République du Tchad, et le Royaume du Maroc ;
Reconnaissant le Fonds bleu et le Fonds pour l’économie verte en Afrique Centrale comme outils de financement de la Commission Climat du Bassin du Congo ;
Rappelant la Déclaration de Brazzaville, du 05 octobre 2017, des Ministres africains de l’environnement, de l’économie et des finances, des représentants des Communautés Economiques Régionales (CER), sur l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et la position commune africaine à la 23e Conférence des Parties (COP23) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de novembre 2017;
Rappelant le Communiqué final des travaux de la session inaugurale du Comité ad’hoc régional sur le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, tenue à Rabat le 12 mars 2018, qui a validé les termes de référence de l’étude de préfiguration dudit Fonds ;
Conscients du rôle des forêts du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical humide après l’Amazonie, dans la régulation du climat mondial, en raison de sa très haute capacité de séquestration de carbone ;
Considérant la Déclaration de Yaoundé du 17 mars 1999 sur la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale;
Rappelant la Déclaration de Brazzaville issue de la troisième réunion des partenaires de l’Initiative Mondiale sur les Tourbières, tenue du 21 au 23 mars 2018 ;
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Considérant le potentiel important en énergies renouvelables du Bassin du Congo, notamment l’hydroélectricité ;
Considérant le rôle important en apport minéral que joue la poussière de Bodélé du désert du Tchad dans l’équilibre écologique mondial à travers son dépôt dans la forêt amazonienne ;
Réaffirmant notre volonté de promouvoir un développement inclusif et durable, et de faire de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques une haute priorité dans la zone de la Commission Climat du Bassin du Congo ;
Considérant à cet égard les efforts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sur la lutte contre les changements climatiques notamment à travers le rôle joué par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) dans la préservation des forêts du Bassin du Congo et sa contribution au développement durable ;
Tenant compte de la contribution de la Commission Internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) à une meilleure gestion des ressources en eau ainsi que de celle de la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée (COREP) en matière de gestion durable des ressources halieutiques ;
Prenant acte du Protocole instituant la Commission Climat du Bassin du Congo ;
Nous engageons à :
1. Œuvrer pour la transformation structurelle des économies de la zone de la Commission Climat du Bassin du Congo pour assurer un développement inclusif et durable, de manière à éradiquer la pauvreté et améliorer le bien-être des populations en activant tous les leviers humains, financiers, techniques et technologiques ainsi que les opportunités offertes par l’économie verte et l’économie bleue ;
2. Agir sans délai, en soutien aux deux Déclarations de Brazzaville, pour l’opérationnalisation et la promotion du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo comme un des outils financiers de la Commission Climat du Bassin du Congo et apporter notre appui total à la mise en œuvre de la Feuille de route 2018-2019 ;
3. Initier et encourager les plans d’investissement climat des Etats de la Commission Climat du Bassin du Congo, les projets et programmes de toutes les parties prenantes pour concilier la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et le développement économique inclusif et durable ;
4. Mutualiser nos efforts en vue de doter nos Etats de politiques, stratégies et plans d’action climat et à les mettre en œuvre ;
5. Accélérer la réalisation des initiatives déjà identifiées ou lancées (contributions déterminées au niveau national, plans nationaux d’adaptation), en s’appuyant non seulement sur les ressources intrinsèques mais également en mobilisant les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ainsi que les acteurs non-étatiques, notamment le secteur privé ;
6. Doter la Commission Climat du Bassin du Congo d’un budget lui permettant d’accomplir ses missions;
7. Œuvrer en intelligence avec les institutions sous-régionales existantes : COMIFAC, CICOS, dans le cadre d’une économie d’échelle dans l’action de la Commission Climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le bassin du Congo.
Invitons l’Union Africaine à apporter son soutien aux efforts visant l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ;
Appelons solennellement la Communauté internationale, notamment les agences du Système des Nations Unies et les fondations philanthropiques, à soutenir pleinement la présente Déclaration en vue de favoriser des synergies et une forte collaboration entre le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et les autres mécanismes financiers internationaux dédiés à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et pour la promotion du développement durable ;
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Exhortons l’ensemble des bailleurs de fonds et des investisseurs privés à apporter leur soutien à la Commission Climat du Bassin du Congo pour financer les plans d’investissement climat, les initiatives nationales et sous-régionales pour concilier la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et le développement économique, pour la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations ;
Désignons Son Altesse Royale La Princesse LALLA HASNAA, Présidente de la Fondation MOHAMMED VI pour la Protection de l’Environnement, Monsieur JEAN YVES OLIVIER, Président de la Fondation de Brazzaville pour la Paix et la conservation, Monsieur MARIA DE FATIMA MONTEIRO JARDIM et Monsieur LOKUA KANZA, Artiste Musicien, Ambassadeurs de bonne volonté de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, pour la mobilisation des ressources financières ;
Félicitons Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, pour les efforts louables déjà consentis et lui exprimons notre plein soutien à poursuivre le processus d’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et de son outil financier, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo”.
Les quelque 20 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le roi Mohammed VI, qui doivent prendre part au premier sommet (27 – 29 avril 2018) sur le Fonds bleu du Bassin du Congo, sont attendus ce samedi à Brazzaville.
Le souverain chérifien arrive ce samedi dans la capitale congolaise, selon le correspondant d’APA à Brazzaville.
Hormis ces deux chefs d’Etat, le Sommet réunira entre autres des présidents de pays d’Afrique centrale et de l’Est, ainsi que le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
Les présidents de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission de l’Union africaine sont également conviés à cette rencontre qui a subi un léger décalage (initialement, elle était prévue du 24 au 25 avril) pour assurer une participation maximale autour du président congolais Denis Sassou Nguesso et du roi du Maroc, Mohammed VI, invité spécial du Sommet.
Sous l’initiative du président Nguesso, le sommet qui s’achève dimanche, vise plusieurs objectifs en lien étroit avec la lutte contre les effets des changements climatiques, devenus la menace numéro 1 pour toute la planète.
#Congo🇨🇬 #Guinée 🇬🇳 Le PR Condé, est le premier Chef d’Etat a foulé le sol congolais, ce matin pour prendre part au 1er Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du #Fondsbleu pour le Bassin du Congo qui se tiendra ce 29/04/2018 pic.twitter.com/yUKxH0pZ9N
Les plus importants de ces objectifs seront de « s’approprier la Commission Climat Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est, susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo », liste Africanews, reprenant une déclaration de la ministre congolaise de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan-Nonault.
Il s’agira ainsi pour les chefs d‘État et de gouvernements de décréter, sur la base des travaux menés vendredi par les ministres de l’Environnement, les modalités concrètes d’opérationnalisation du Fonds bleu à soumettre aux « pollueurs », tel que l’a toujours voulu l’hôte et initiateur du sommet, Denis Sassou-Nguesso.
Il est également attendu de ce sommet la mobilisation de 100 millions d’euros en vue de subventionner des projets susceptibles de préserver les énormes stocks de carbone constitués non seulement par des arbres, mais aussi par des tourbières présentes de part et d’autre au fleuve Congo.
Dans les pays africains qu’il visite, le monarque intrigue régulièrement les internautes en osant des tenues surprenantes mais dans l’air du temps.
Les instants de détente du roi du Maroc sont devenus des moments fashion. Son goût pour les couleurs vives, les gros imprimés, les tee-shirts échancrés… tout ce qui sort du conventionnel, nous propulse à des années lumières de la tradition du costume et de la djellaba des monarques alaouites.
Sa dernière apparition s’est faite en compagnie de Pathé Ouédraogo, dit Pathé’O, le créateur des célèbres chemises colorées de Nelson Mandela. Burkinabè d’origine, Ivoirien d’adoption, cette talentueuse griffe africaine a confectionné pour Mohammed VI une de ces vestes bariolées qu’il affectionne particulièrement ces derniers temps.
La photo a été prise il y a quelques jours dans l’atelier de Pathé’O à Treichville, commue d’Abidjan, en pleine visite royale en Côte d’ivoire. Le quartier de Treichville est le temple de la « sape » ivoirienne. On y ose les mariages de couleurs les plus improbables, sur les traces du prince de la Sape, Papa Wemba, mort en avril 2016.
Toujours en Côte d’ivoire, où le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, lui a fait découvrir la station balnéaire de Assinie, M6 s’est affiché en look total Adidas, barbe sculptée et chaîne avec un pendentif évoquant le continent africain autour du cou.
Au Ghana, où il s’est rendu à la mi-février, le roi s’est pris en photo, vêtu d’une veste bleue imprimée, comme l’a rapportée Soufiane El Bahri, administrateur d’une page Facebook dédiée au roi du Maroc et qui compte plus de 3 millions de fans.
« Qu’il est bon de rentrer chez soi »: Mohammed VI a pu savourer mardi à Addis Abeba le retour de son pays au sein de l’Union africaine, qu’il avait quittée il y a 33 ans pour marquer son désaccord sur la question du Sahara occidental.
« L’Afrique est mon continent, et ma maison. Je rentre enfin chez moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m’avez tous manqué », a déclaré le roi du Maroc à ses pairs africains, lors de la cérémonie de clôture du 28e sommet de l’UA.
Vêtu d’un costume sombre, la tête coiffée d’un turban couleur or, le roi s’est félicité du soutien « franc et massif » des Etats membres de l’organisation continentale.
Lundi, au terme d’une intense campagne diplomatique, 39 pays sur 54 s’étaient prononcés en faveur du retour du Maroc au sein de l’UA. Le Maroc remporte ainsi son pari, après avoir réalisé que la politique de la chaise vide devenait un obstacle à son expansion économique et son influence en Afrique.
Le royaume chérifien avait quitté l’organisation en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien.
S’il a justifié la décision prise alors, Mohammed VI a expliqué en substance que le temps était venu de retrouver l’Union africaine: « Au moment où le Royaume compte parmi les nations africaines les plus développées, et où une majorité de pays-membres aspirent à notre retour, nous avons choisi de retrouver la famille ».
La requête du Maroc avait toutefois suscité de vives résistances de la part de poids-lourds du continent dont l’Afrique du Sud, l’Algérie ou le Nigeria, soutiens de longue date de la République sahraouie.
« Nous n’ignorons pas que nous ne faisons pas l’unanimité au sein de cette assemblée », a reconnu Mohammed VI.
Mais, a-t-il tenu à rassurer, l’action du Maroc « concourra à fédérer et à aller de l’avant », plaidant pour une « collaboration éclairée ».
– Discuter en famille –
Plusieurs chefs d’Etat, parmi lesquels la libérienne Ellen Johnson Sirleaf ou le burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, ont expliqué que le retour du Maroc permettrait de discuter de la question du Sahara occidental au sein de l’assemblée, « en famille ».
Lors de ce sommet à l’agenda particulièrement chargé, les dirigeants africains ont également élu un nouvel exécutif de l’UA, avec à sa tête le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat.
Le président tchadien Idriss Déby Itno a quant à lui cédé la place de la présidence tournante de l’organisation au chef d’Etat guinéen Alpha Condé.
Celui-ci a appelé le continent à marquer sa solidarité avec les trois pays africains – Somalie, Libye et Soudan – visés par le décret anti-immigration controversé du président américain Donald Trump.
« Nous devons être solidaires de ces trois pays », a déclaré M. Condé.
Celui-ci a également rappelé la revendication du continent de réformer la composition du Conseil de sécurité des Nations unies afin que l’Afrique y dispose d’un poste de membre permanent.
Le président sud-africain Jacob Zuma a été chargé de mener les négociations avec l’ONU sur ce point et sur les opérations de maintien de la paix sur le continent.
M. Condé a par ailleurs désigné le président ougandais Yoweri Museveni pour discuter au nom du continent du dossier des migrants avec l’Union européenne.
« Nous n’avons pas à accepter que l’Union européenne négocie en tant qu’Union européenne avec tel ou tel pays. Si c’est l’Union européenne, alors, ça doit être (discuté) avec l’Union africaine. Sur le problème des migrations, nous devons parler d’une seule voix », a lancé M. Condé.
Le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique marocaine a organisé, du 25 au 27 novembre à Rabat, le premier Congrès africain des transports et de la logistique (CATL2015) sur le thème: « Pour la création d’écosystèmes logistiques régionaux ».
Ce rendez-vous a marqué la détermination du pays hôte à participer au développement de la logistique dans le continent africain, dans un esprit gagnant-gagnant. Aussi, le Maroc entend-il mettre son savoir-faire en logistique au profit d’une Afrique émergente et sceller des partenariats dynamiques. Placé sous le haut patronage de Sa majesté, le roi Mohammed VI, cet évènement avait pour principaux objectifs, de développer des écosystèmes logistiques régionaux, de promouvoir des modèles économiques de co-développement inter-pays africains et de favoriser l’innovation pour une croissance inclusive.
« La compétitivité et le développement des pays africains sont pénalisés par le manque criard d’infrastructures, résultant d’une carence en financement et en expertise. A ce titre, le Maroc peut aider les pays africains sur trois volets, notamment: en termes d’accompagnement, de formation et d’investissement. Par ailleurs, nous avons pris part à ce premier rendez-vous continental dans l’optique de tirer profit des expériences concluantes issues d’autres pays africains », a fait savoir le président des transporteurs terrestres du Gabon, Jean Robert Eugène.
Ces assises ont été ponctuées sur des rencontres B to B, des entretiens bilatéraux, et du symposium africain sur l’intégration régionale et la facilitation du transport routier. Des panels ayant pour thème: « Intégration et écosystèmes logistiques »; « Partenariats pour une croissance partagée »; « Réformes institutionnelles, capital immatériel et développement du leadership »; « Les technologies » et « La connectivité » ont également été inscrits dans l’agenda de ce congrès. Concrètement, cette rencontre a abouti à la signature de plusieurs contrats exécutifs de transport et logistique, ainsi que des contrats d’impulsion économique pour la commission transport et logistique. En marge des travaux, le salon de la logistique et des transports en Afrique a été inauguré.
Notons qu’au nombre des participants figurent les délégations diplomatiques, les bailleurs de fonds internationaux, les médias nationaux et internationaux et trente délégations membres de l’assemblée générale de l’Union africaine du transport et de la logistique.
Après la bagarre qui a éclaté entre gardes du corps marocains et sénégalais à l’occasion d’un entretien entre le roi du Maroc Mohammed VI et le président du Sénégal Macky Sall, un capitaine du royaume a été mis aux arrêts.
Un officier de la gendarmerie royale a été transféré dans une prison marocaine en provenance du Sénégal après une altercation violente qui a éclaté jeudi dernier entre gardes du corps marocains et sénégalais.
L’officier de la gendarmerie royale accompagnait le roi du Maroc Mohammed VI en visite officielle au Sénégal jusqu’à vendredi.
Jeudi 21 mai, le président sénégalais Macky Sall et le souverain marocain devaient s’entretenir dans la salle d’honneur du palais présidentiel de Dakar afin de signer 13 accords de coopération. Selon le site d’information marocain bladi.net, l’altercation a débuté quand les gardes du corps sénégalais ont interdit l’accès de la salle au journaliste marocain.
Une empoignade générale
S’en est suivie une bousculade générale qui a débuté quand trois membres de la sécurité marocain ont empoigné un garde sénégalais par la chemise et la cravate. Tout est finalement rentré dans l’ordre après l’intervention du président Macky Sall pour calmer sa garde rapprochée.