Congo : le Modec propose la réformation de la classe politique congolaise

Evrard Nangho

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Evrard Nangho
Le président de ce parti politique, Evrard Nangho

À la faveur de sa sortie officielle le 22 février à Brazzaville, le Mouvement des démocrates congolais(Modec), un des  partis du centre, s’est fixé entre autres objectifs de résoudre les différends politiques par le dialogue et de reformer la classe politique congolaise.

Le président de ce parti politique, Evrard Nangho a indiqué que parmi les combats de son organisation figure, en bonne place, l’effort que tous les Congolais se doivent de fournir afin que « notre pays devienne pleinement ce qu’il ne devrait jamais cesser d’être dans le cœur de chacun de nous : une vraie patrie. Une patrie de la rencontre de toutes les ethnies où les femmes et les hommes venus de divers horizons s’unissent pour partager un même destin dans la paix, la justice et le respect de leurs différences. Une patrie fondée sur les vraies valeurs, dont l’amour du prochain et celui de la nation, plutôt que sur le tribalisme et l’égoïsme. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrions prétendre bâtir un État moderne et un État de droit ».

Le Modec, a-t-il poursuivi, ne doit pas être une simple machine électorale que l’on fait fonctionner tous les cinq ans ou sept ans à l’approche des échéances. Notre parti, a-t-il ajouté, doit être l’âme de renouveau, l’avant-garde de la démocratie, le levier qui permet de vaincre la pauvreté, la misère, l’immobilisme, le chômage, l’inactivité et la médiocrité.

De son côté, le secrétaire général de cette organisation politique, Christopher Paolo Benazo a salué, dans son allocution de circonstance, les efforts des pères fondateurs de la République du Congo. Ainsi, il a appelé les nouvelles générations à travailler sur leurs pas et à suivre leur bel exemple.

Il a relevé, par ailleurs, que le peuple congolais a beaucoup souffert des conflits armés provoqués par les contradictions  politiques et le Congo ne doit plus, a-t-il insisté, se replonger dans la spirale de la violence.« Nous sommes entrés en politique non pas pour persister dans les erreurs du passé, mais plutôt pour construire, aider à faire que le Congo sorte de l’ornière du repli identitaire dans laquelle il se trouve. Nous devons chercher à transformer notre société, si possible, avec les autres en émancipant, bien entendu, le quotidien de tous nos compatriotes », a-t-il déclaré.

L’humanisme dont nous allons faire la promotion au Congo, a-t-il renchéri, n’a pas que pour vocation de revaloriser l’être humain, mais également de normaliser les rapports entre les politiques et les populations, en vue d’instaurer un espace de respect et de confiance. Tel est le sens du devoir, a-t-il dit, des générations futures ; non pas génération en terme d’âge, mais en terme de leadership.

À l’issue des travaux, les participants ont mis en place un bureau exécutif national de quinze membres, dirigé par Evrard Nangho et une Commission de contrôle et d’évaluation de trois membres, présidée par Salem Yoyo Boungou.  

© Adiac-Congo  

 

 

Congo – Vie des partis : le MODEC fera sa sortie officielle le 21 février

Evrard Nangho, le vice-président ,  le Mouvement des démocrates congolais(Modec)
Evrard Nangho, le vice-président , le Mouvement des démocrates congolais(Modec)

Créé le 4 décembre 2014 par les Congolais de la diaspora et dirigé par Kevin Diafouka, le Mouvement des démocrates congolais(Modec) a prévu sa sortie officielle le 21 février à Brazzaville. Dans une interview exclusive aux Dépêches de Brazzaville, le vice-président de cette formation  politique qui se réclame du centre a indiqué que son organisation se propose d’améliorer les conditions de vie des Congolais par la création des petits métiers et d’apporter sa contribution aux grands débats politiques nationaux.

Les Dépêches de Brazzaville : Quels sont les principaux motifs qui vous ont poussés à créer le Modec ?

Evrard Nangho : Nous avons pensé qu’au lieu que la politique soit la guerre interpersonnelle, elle devrait être un lieu de confrontation des idées pour chercher les solutions aux problèmes auxquels les Congolais sont confrontés. Vous savez bien que plusieurs personnes de la diaspora font une mauvaise lecture de tout ce qui se passe dans leur pays. Nous avons résolu  qu’il est temps d’apporter notre contribution à la construction de notre nation au lieu d’être les éternels contestataires sur les réseaux sociaux.

LDB : Pouvez-vous nous citer les objectifs du Modec ?

E.N : Nous avons pris l’option de faire la politique autrement de sorte que tous les Congolais jouissent des richesses du pays par la redistribution équitable de la richesse nationale. Nous envisageons, comme tous les acteurs politiques, l’accession au pouvoir par les moyens démocratiques.MODEC

LDB : Que ferez-vous concrètement pour que votre parti participe à l’amélioration des conditions de vie des Congolais ?

E.N : Par rapport aux données du terrain, nous avons élaboré des stratégies sociales que nous ne pouvons pas encore mettre sur la place publique à travers les médias. Nous avons pris soin d’étudier en amont les principaux problèmes qui minent les populations congolaises et nous en avons proposé des ripostes appropriées. Je me permets de vous citer qu’un seul exemple. Nous avons déjà eu des contacts très avancés avec les Danois dans le cadre du recyclage des sachets ménagers. Nous sommes suffisamment avancés avec nos partenaires sur ce point. C’est un projet qui générera plusieurs emplois.

LDB : Faites-vous partie de la dynamique des partis du centre dénommée « Initiative pour l’apaisement » sur le débat du changement de la Constitution ?  

E.N : Nous avons déjà souscrit à cette initiative ; parce que le Modec prône le dialogue. En politique, les solutions aux différents problèmes se trouveraient dans le consensus qui, lui-même, découle des échanges, donc du dialogue. En ce qui concerne le débat sur le changement de la Constitution, nous nous inscrivons dans la démarche qui consiste à dialoguer, à travers une concertation politique, pour choisir la forme de la loi fondamentale qui convient au Congo.

LDB :   Comment êtes-vous apprécié par vos amis de la diaspora après que vous ayez créé le Modec ?

E.N : Beaucoup d’entre eux pensent que nous les avons trahis. Nous pensons que la politique se fait sur le terrain. La diaspora congolaise est limitée sur certaines choses liées à l’évolution politique nationale. Elle n’a pas le droit de vote, par exemple. Ceux qui pensent qu’ils ne peuvent pas venir au Congo pour se lancer dans la course politique, nous ne les détestons pas. C’est leur droit. Cependant, notre parti est ouvert aux Congolais de toute obédience.

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