Congo – Média : Africanews risque de disparaître des écrans

[GARD align=« center »]

©DR

La chaîne de télévision Africanews (filiale d’Euronews/NBC), premier média d’info et business bilingue dont le siège social est à Pointe-Noire, risque de disparaître du paysage médiatique congolais et africain. 

L’entreprise s’apprêterait à déposer le bilan, faute d’avoir trouvé un repreneur. Les fuites courent depuis octobre dernier, et le personnel, inquiet, multiplie les démarches pour la survie de l’entreprise. 

Après MNTV et Top TV, deux chaînes qui émettaient à Brazzaville, Africanews serait la troisième chaîne condamnée à la fermeture.

[GARD align=« center »]

Congo – Média: la presse congolaise pleure Laurent Botséké et François Olet

[GARD align=« center »]

L’ancien journaliste à Radio et télévision nationales, Laurent Botséké ©DR

L’ancien journaliste à Radio et télévision nationales, Laurent Botséké , âgé de 77 ans, est mort le samedi 4 Janvier à Brazzaville, des suites d’une longue maladie. 

L’icône de la langue Lingala, l’une des deux langues nationales congolaises, avait été élevé en août 2010, au grade d’officier dans l’ordre du mérite congolais. Dès son jeune âge, il faisait partie de la chorale  » Les Piroguiers » de la basilique Sainte Anne du Congo qui avait animé en 1959 la messe de Noêl à la cathédrale de Reims en France. 

Journaliste « en langue lingala »

Formé au cours des années 70 dans les Écoles supérieures de journalisme de Pékin (Chine) et de Sofia (Bulgarie), Laurent Botseke finit par se spécialiser journaliste de langue lingala dès son arrivée au pays. Il a travaillé à Radio Congo, aux côtés de son mentor Henri Pangui et a traduit en langue lingala plusieurs textes dont la loi sur les partis politiques ; l’hymne national « La Congolaise » ; les comptes-rendus des conseils des ministres et les discours des différents chefs d’Etat congolais.

[GARD align=« center »]

Sur le plan littéraire, il a rédigé :

– Un ouvrage intitulé “Mibeko Mya Kokoma Mpe Koloba Lingala” qui sert à vulgariser l’une des langues nationales du Congo et contribue à sauvegarder sa richesse. C’est un ouvrage de grammaire de 14 chapitres, paru à la librairie des Dépêches de Brazzaville. Il est particulièrement dédié aux journalistes, aux services des langues nationales ainsi qu’aux traducteurs dans les églises. Cet ouvrage aide également les étudiants, les chanteurs, et tous les locuteurs du lingala. Laurent Botseke est l’auteur de la version lingala de la Constitution de la République du Congo du 20 janvier 2002.

Admis à la retraite en 2003, Laurent Botseke a mis à profit son temps libre pour partager son expérience pour l’enrichissement de la carrière des jeunes journalistes en lingala. Il laisse en chantier son projet d’édition du dictionnaire français-lingala, dans lequel il est prévu un éventail de proverbes, de conjugaisons et de grammaire. Un projet qu’il n’a pu réaliser en raison de son état de santé.

Outre Laurent Botséké, les journalistes congolais pleurent également le technicien François Olet, ancien directeur du son à Radio et télévision nationales, décédé quasiment un peu plus tôt que Laurent Botséké.

Fortuné Ibara 

[GARD align=« center »]

Congo : vers la tenue prochaine des assises nationales de la presse

[GARD align= »center »]

Le ministère de la Communication et des médias en collaboration avec le conseil supérieur de la liberté de communication, entendent convoquer dans les prochaines semaines, les assises de la presse nationale congolaise, en vue de débattre des problèmes qui minent le bon fonctionnement des médias congolais tant publics que privés.

Les préparatifs de cette grande rencontre des spécialistes de l’information et de la communication ont été lancés mardi à Brazzaville, conjointement par le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla et le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo.

Prévue pour la fin du mois de mai, la tenue de cette grande rencontre des professionnels de l’information et de la communication se justifie selon les organisateurs, par le rôle primordial que joue la presse et sa place en tant que pilier de l’édification d’une société démocratique.

« Il est donc temps de jeter un regard rétrospectif sur les pratiques de la presse et de la régulation et, d’évaluer le cadre juridique, institutionnel et économique de la régulation des médias afin de dégager les perspectives d’avenir », a déclaré M. Moungalla à cette occasion.

« Nous devons nous plancher sur la formation des communicateurs, sur leur statut, sur le métier dans ses évolutions technologiques, éthiques et déontologiques. Il y a aussi la nécessité de revisiter cette notion de liberté de la communication et de nous assurer ensemble du bon usage de cette liberté de communication « , a-t-il ajouté.

 

Pour le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (organe de régulation), ces assises sont d’une importance capitale car, 25 ans après la tenue des premiers états généraux de la presse congolaise, bon nombre de médias congolais ne veulent pas se conformer aux textes et lois régissant le secteur de la presse.

« L’intérêt de tenir les assises nationales de la presse congolaise s’impose à nous, il faut que nous allions vers la tenue de ces assises qui vont constituer un haut lieu de réflexion, de concertation et de partage sinon autrement, c’est notre presse qui va se disqualifier », a indiqué M. Mvouo.

« Il s’agit aujourd’hui de créer un cadre de concertation proactive pour s’interroger sur l’avenir de la presse en République du Congo. En vérité, ces assises demeurent un tournant décisif et irréversible pour parvenir à une presse plus libre, plus responsable, plus professionnelle, plus moderne et crédible », a-t-il en outre poursuivi.

Au cours de cette future conférence, maintes fois reportée, les participants auront à charge de diagnostiquer tous les maux dont souffre le secteur depuis la Conférence nationale souveraine, en vue d’en trouver des solutions appropriés.

La conférence nationale souveraine s’est tenue en 1991 et a consacré l’ouverture du Congo à la démocratie et au pluralisme politique. Elle constitue un tournant historique pour la presse congolaise dans ce sens où elle a marqué une césure avec le passé et a posé les bases de la liberté de la presse dans toutes ses dimensions.

C’est dans cette optique qu’ont été organisés les premiers états généraux de la presse congolaise du 20 avril au 12 mai 1992. Assises à l’issue desquelles, une charte de bonne conduite des professionnels de la communication et de l’information fut adoptée, en vue entre autres de mieux encadrer la profession de journaliste et d’y mettre de l’ordre.

[GARD align= »center »]

Média : la TNT va étendre ses tentacules à Brazzaville

Thierry Lezin Moungalla et Luc-Emmanuel Zanghieri

[GARD align= »center »]

La télévision numérique terrestre (TNT), qui offre ses produits numériques à titre expérimental à Pointe-Noire (deuxième ville congolaise) depuis deux ans, a décidé de s’installer à Brazzaville avant la fin de l’année en cours.

Le promoteur de TNT Africa, Luc-Emmanuel Zanghieri, a donné cette information le 20 septembre à Brazzaville au ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lezin Moungalla, lors de l’audience que ce dernier lui a accordée à son cabinet de travail. Les deux parties ont passé au peigne fin les possibilités de partenariat entre TNT Africa, opérateur privé, et l’État congolais.

Luc-Emmanuel Zanghieri a indiqué que l’avantage de la télédistribution numérique terrestre réside dans le fait qu’avec une antenne traditionnelle et un bouquet, a-t-il expliqué, l’usager a la possibilité de capter plusieurs chaînes de télévisions. « Nous avons bien voulu placer dans le même bouquet les chaînes de télévisions privées de Pointe-Noire et de Brazzaville, ainsi que des chaînes étrangères auparavant captées par satellite. La télévision nationale congolaise qui est logée dans ce bouquet se capte gratuitement. En deux ans, TNT Africa a pu équiper 30.000 ménages à Pointe-Noire », a-t-il insisté, avant d’ajouter que la télédistribution numérique terrestre est un grand projet économique à effet multiplicateur.

Le ministre de la Communication et des Médias a salué cette initiative privée qui va ajouter assurément de la plus-value dans le secteur audiovisuel public et privé congolais. Il a mis à profit cette occasion pour rappeler que le projet piloté par TNT Africa n’est pas à confondre avec le projet national du passage au tout numérique mené de main de maître par l’État congolais en partenariat avec des partenaires locaux et étrangers. Notons que TNT Africa est une entreprise de droit congolais dirigée par Luc-Emmanuel Zanghieri, lui-même de nationalité congolaise. 

Roger Ngombé

[GARD align= »center »]