Congo – Médecine : Raoult et Nkoua discutent de maladies émergentes

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Les professeurs français, Didier Raoult et congolais Nkoua Mbon se sont rencontrés pour la première fois à Marseille. Les deux hommes ont parlé au cours de leur rencontre des pathologies émergentes. 

Le viel adage selon lequel nul n’est prophète chez soi se vérifie à travers  cette rencontre: Raoult est incompris en France;   Nkoua Mbon l’est autant dans son Congo natal.

 Marseille, institut hospitalio-universiraire, 29 octobre 2020. Il est 14h 30 mn lorsque le professeur francais en microbiologie, Didier Raoult,  vêtu de son inséparable blouse blanche, s’introduit dans le bureau de sa secrétaire particulière.  » N’oubliez pas que j’ai rendez-vous avec un grand professeur congolais, Bernard Nkoua Mbon », rappelle le professeur Raoult dont l’audience à l’international fait de lui un homme tant respecté.  » Oui, je suis déjà là,  cher Didier », s’empresse d’y répondre le cancérologue congolais, Bernard Nkoua Mbon, qui se fait dévisager en ôtant son masque. Quelques formules de politesse entre les deux hommes qui se rencontrent pour la première fois. Puis arrivent des échanges fructueux entre les sommités de la médecine. Plus d’une heure, c’est la durée de leur  entretien qui a tourné autour de la collaboration entre les deux hommes, pathologies émergentes, la médecine du futur adossée sur les tic, selon une source qui a assisté à  ce rendez-vous.

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Pour la petite histoire, Didier Raoult est un fin connaisseur du Congo, qu’il a découvert à travers ses recherches, en compagnie du docteur Akiana. Pendant la période de confinement, il a eu un entretien, par téléphone,  avec Denis Sassou Nguesso. C’est d’ailleurs Raoult qui aurait recommandé le protocole administré à certains patients de coronavirus au Congo. On imagine donc  que des cas  de guérison  observés dans les hôpitaux congolais sont, en partie  faits, à base de ce protocole.

Last but no least, ce que l’on peut également retenir de cette rencontre  est la parution  du livre de Nkoua Mbon,  » L’ incompris du coronavirus: ma part de vérité « ,  qui  sera préfacé par Raoult. Toute une reconnaissance.

Par Alphonse Ndongo 

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Congo : un Chinois et son complice en prison pour exercice illégal de médecine

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Le procureur de la République, André Gakala Oko a rendu public le 19 septembre, au Palais de justice de Brazzaville, le communiqué du parquet général relatif au défèrement des sieurs Zhou et Daniel Kaya-Kaya, exerçant illégalement, depuis plusieurs années à Brazzaville, les métiers de la santé.

Les deux associés sont tombés sous le coup de la loi parce qu’ils ont refusé d’obtempérer à la mesure prise par le ministère de la Santé et de la population relative à la fermeture des centres médicaux privés illégaux.

Rappelons que l’inspecteur général de la santé, le Pr Richard Bileckot a déclaré, lors de la présentation de ces infortunés à la gendarmerie, que Zhou a bravé la décision de l’Etat en continuant à exercer parce qu’il est protégé par Daniel Kaya-Kaya. C’est une preuve d’indiscipline notoire, a-t-il conclu.

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« M. Kaya-Kaya, qui a promis de faire intervenir les hommes prétendument haut placés, s’est permis d’arracher la notification et la décision de fermeture du ministère de la Santé et de la population », a expliqué Richard Bileckot.

De son côté, le procureur de la République a rappelé que nul n’étant au-dessus de la loi, les deux prévenus doivent être jugés, parce qu’ils ont donné la mort gratuitement à plusieurs Congolais, puisque personne d’entre les deux n’a appris les métiers de la santé.

Notons que la clinique  du Pr Zhou, dont le propriétaire est de nationalité chinoise, est située à Moukondo, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville, Moungali. Elle est spécialisée dans les maladies d’urologie.

Le complice du Pr Zhou, le nommé Daniel Kaya-Kaya est membre du comité central du Parti congolais du travail et ancien maire de la ville de Nkayi, dans le département de la Bouenza.

Roger Ngombé

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Congo : passe d’armes sur le budget santé, selon le ministre congolais de la Santé

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Hôpital A. Sicé - Pointe Noire - © Zero Killed
Hôpital A. Sicé – Pointe Noire – © Zero Killed

Selon le ministre congolais de la Santé, les statistiques publiées par la coalition « Publiez ce que vous payez » en conclusion de leur dernière enquête de terrain ne sont pas fiables. Hier matin sur RFI, le coordonnateur de cette coalition Christian Mounzéo affirmait que plus de la moitié des projets prévus dans le budget 2014 de la santé n’auraient pas été entrepris. Pourtant, l’argent affecté aurait bien été dépensé.

« Où est passé l’argent ? », s’interrogeait hier Christian Mounzeo, coordonnateur de « Publiez ce que vous payez ».

Selon les conclusions du rapport de cette plateforme réunissant six organisations de la société civile au Congo-Brazzaville, plus de la moitié des projets prévus dans le budget de la santé n’auraient jamais vu le jour en 2014. Alors que le Congo consacre une large part de ce budget de santé, il n’y aurait que très peu de résultats visibles sur le terrain, déplore Christian Mounzeo. Seulement 8% des projets ont été pleinement réalisés et sont fonctionnels, selon l’enquête de cette coalition qui déplore des problèmes de gouvernance.

« Nous avons été dans tous les départements. Ce qui est dramatique, c’est que 54,2% des projets que nous avons pu visiter et qui ont été prévus pour l’investissement 2014, n’ont jamais démarré, indique Christian Mounzeo. Pour quelles raisons ? Sans doute le gouvernement devrait y répondre. On a besoin de savoir parce qu’il semble que du point de vue de la gouvernance, il y a véritablement des problèmes. On voit également qu’il y a des centres de santé qui n’ont pas toujours de personnels. On voit également que les conditions matérielles ne sont pas toujours réunies. On pense aux ressources que nous avons et qui d’ailleurs peuvent se volatiliser. On se dit qu’il y a mieux à faire avec les ressources à disposition. »

« Statistiques douteuses »

La réponse du ministre congolais de la Santé, François Ibovi, est intervenue ce samedi : « L’association n’est pas déclarée au ministère de la Santé. Nous n’avons jamais reçu une quelconque demande de cette association qui évolue comme une organisation clandestine. Est-ce que cette enquête a réellement existé ? Je n’en sais rien. Ça peut être le produit d’un laboratoire ici à Brazzaville. Je crois qu’il y a une sous-information au niveau de l’association, et qui empêche d’apprécier des efforts du gouvernement en ce moment dans le secteur », s’est-il défendu.

Le ministre estime par ailleurs que leur travail n’est pas fiable et explique que le budget a fait l’objet d’un rectificatif en cours d’année. « En 2014, la ligne forte du budget est constituée par la construction des hôpitaux généraux des départements, des structures lourdes qui coûtent énormément d’argent pour le gouvernement. D’ailleurs, ce que l’association ne dit pas, c’est qu’il y a eu aussi un collectif budgétaire qui tient compte de l’ampleur de la construction effectivement des hôpitaux généraux de départements. Tous les hôpitaux en construction, simultanément dans tous les départements du Congo, il faut le faire ! On n’a jamais fait ça depuis les indépendances. Donc on ne peut pas nous ramener à des statistiques qui sont douteuses », estime-t-il.

Dans son rapport, l’association « Publiez ce que vous payez » déplore par ailleurs le manque de coopération de la part des «administrations des grandes structures de Brazzaville ».

Par RFI